Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée avec annotation autographe précisant la prononciation des mots, adressée à André Castel. mardi ; 1 page in-8°. « Cher ami mille merci pour mon petit trousseau de clefs retrouvé. Parait que René de Solier n'a pas pu aller à Nîmes ; ça n'est pas pour vous je crois une très grande perte. Il a vu la corrida d'Arles et m'en a parlé. Parait qu'il y avait des beaux messieurs des picassos et tous ça. Je vais vous envoyé lady chatterley encuademado qui vous tente. Je suis bien content d'avoir retrouvé mes petites clefs et je vous demande bien pardon du dérangement. J'ai un ami qui s'appelle Sentein, il est de Montpellier, c'est un type intéressant, il connaît bien la Camargue il est ami avec Jean Hugo et habite quelque fois chez lui ou chez sa soeur et il connaît aussi les Godebski. J'ai un bien bon souvenir de Mr. Godebski si élégant. Mais pas de sa peinture. J'étudie l'arabe avec une outrancière application ; je commence à me tirer d'affaire ; pour dire : son frère est mort, ça se dit : métro. Voyez comment c'est bref. Et pour dire : elle est partie : c'est rôti. Et pour dire chambre on dit : bite. Ça c'est désagréable. Mais naturellement il faut mettre la prononciation, l'intonation. Pour dire : bien (un qui a du bien, qui possède un bien) on dit : mal. Ça prête à confusion. amitié »
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Lundi 25 août ; 1 page in-8°. « Muy amigo, C'est bien de vous de mettre à vos lettres pas n'importe quelles dates mais celle du 24 juin jour de la saint Jean. Je suis bien honteux de ne pouvoir répondre à telle courtoisie comme serait séant du fait que mon facteur m'a remis lors des étrennes un calendrier truqué où la saint André ne figure pas, je m'expliquerai de cela avec lui au prochain paquet recommandé. La langue espagnole est vraiment impayable et lire une lettre en espagnol au petit déjeuner du matin met l'homme en joie pour tout le jour. Je n'oublierai de ma vie les terribles grimaces que faisait Canitas à son partenaire et ses mines de diable quand il brandissait les banderilles à bouts de doigts d'une manière épouvantable. Canitas est mon homme et je suis content que se ha distinguide mucho en Arles et que Pujol lui à rendu hommage. La cristallerie des ballons d'essais et alambics de verre me parait le meilleur décor souhaitable pour une villégiature par été chaud. Lors de mon stage de naguère au laboratoire musical du havre je ne me lassais pas de regarder la flore de mousses ou d'algues qui peuplait le tube de réfrigération de l'alambic verre ; cette singulière végétation me fascinait et m'est restée dans le souvenir avec la même force qu'il restera Canitas grimaçant acteur japonais. Jean Paulhan séjourne dans les montagnes auvergnates mais suivant son habitus sort peu de sa chambre sinon vers le soir pour jouer au boules dans la cour. Je me suis quant à moi privé de déplacements si inutiles, et maintenu dans mon atelier et chantier de travail où le soleil d'août se donne à goûter à plein. Il ne me parait à moi non plus pas possible que cette corrida de septembre ait lieu sans que Jean P. et moi y assistions auprès de vous cette éventualité qui ne me parait pas concevable. Tout ce qui précède est futile bavardage et hors de saison, on me dit qu'une haute dignité d'empire, un bouton de cristal et haut rang de protocole et grande noblesse de république vient de toucher votre maison, on m'envoie des coupures de presse commentant cet événement/ A genoux donc je baise votre écarlate botte. ».
Lettre signée, à André Castel ou à son épouse
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel ou à son épouse. Dimanche ; 1 page in-8°. «Il faudra qu'on regarde ensemble cette encyclopédie taurine exhaustive. La tiendra chez Pouly je la regretterai bien mais impossible ! Je m'embarque le 17 pour Alger. Et d'ici là, toute la semaine, dernière semaine à passer à Paris avant l'expédition, il me faut procéder à la veillée d'armes du chevalier avant l'assaut. Je veux dire me décanter et recueillir et préparer un peu par la pensée mon travail de turqueries que j'ai en tête de faire là bas. Il ne fallait pas envoyer l'argent de lady Chatterley à Gallimard, je voulais vous l'offrir en cadeau. Donc c'est raté. Bien merci de votre offre d'un petit séjour ensemble chez votre gentille soeur à Grasse ; oui telle idée me sourit grandement ; j'aimerai joliment bien faire ce petit voyage avec vous et qu'on passe ainsi ensemble quelques jours de repos dans cet aimable pays ; et j'aurais plaisir à parler avec votre beau-frère et son ami qui était avec lui l'autre fois ; il faudra qu'on le fasse une fois , rappelez moi je vous prie à leur souvenir quand vous les verrez. Bien bonjour à la signora Castel et bonjour à demoiselle Paulette et bonjour à votre soeur. »
Lettre signée avec correction autographes, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée avec correction autographes, adressée à André Castel. 1 page in-8°. « Mon cher ami Lady Chatterley encuadernado il y en a ; on n'était pas sûr qu'il y en avait encore, on a regardé, alors oui il y en a ; alors donc le nécessaire est fait ; un exemplaire va vous être envoyé directement à votre adresse par les bureaux de la RNF par paquet recommandé ; s'il y avait anicroche prévenez moi pour que j'intervienne ; bons amicaux souvenirs à vos aimables femmes et soeur, et compagnies amies »
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Mercredi 25 août ; 1 page in-8°. Extraordinaire lettre sur Picasso et sa future exposition de l'art brut. « Cher ami, Picasso ah non merci. Très peu pour moi. Faux artiste, fausse peinture, fausse gloire. Sale cabotin. Faux jeton. Sale type. Des vrais artistes j'en connais. Ça ne ressemble pas du tout à ça je vous prie de le croire, ça n'a pas ce genre de manières et de cette façon de se comporter dans la vie. Je suis terriblement occupé avec mon affaire d'art brut, l'installation du pavillon que Gallimard a été bien chic de nous prêter pour y installer nos collections et faire nos expositions ; et tout le travail de recherches et prospection et correspondance ; et la préparation de l'Almanach de l'Art Brut que nous avons projet de publier en fin de cette année (et donc ça presse) - de sorte que je ne pourrai sûrement pas m'éloigner de ma table de travail pour aller voir ces toros là et regarder Picasso les regarder. Sûrement qu'il va se faire photographier en train d'estorquer, ce vieux macaque. Il doit être peureux comme un pet. J'ai fait le nécessaire pour la commande de livres qui donc vous parviendrons sans tarder je pense - sinon avisez moi pour que je relance. Mille amitiés, S'il y a sur les murs de l'arène des beaux graffiti tauromachiques faites les photographier pour moi. »
Lettre signée avec 3 lignes autographes
DUBUFFET JeanLettre signée avec 3 lignes autographes. mardi 31 octobre [1950], adressée à son cher René [de Solier] ; 1 page in-8 dactylographiée. Trop « occupé en ce moment avec mes peintures que je fais à tour de bras », Dubuffet n'a pas encore pu aller en librairie « feuilleter un peu ce sale livre [Les dieux ne nous aiment pas de Max Servais] [ ] Quelle drôle d'idée de donner mon nom à l'un de ses sales personnages ! ». Il ne connait pas Max Servais mais a déjà rencontré le directeur des éditions Corréa et sa femme qui « s'affuble d'un nom grotesque dans le genre de Solange de Poutrailles et Ghislaine de Calembredaine pour signer dans des feuilles obscures des articles prétendant être de critique d'art, d'ailleurs remarquablement ineptes. Enfin tant pis tout cela on s'en fout : qu'ils vivent heureux ensemble ! » Il prie de saluer de sa part « l'adorable Germaine Richier que nous aimons tous deux très fort, et que d'ailleurs tout le monde aime beaucoup. Quelle drôle d'idée elle a eue de mettre une statue dans cette affolante église de Savoie [Notre-Dame-de-Toute-Grâce sur le plateau d'Assy] où il y a des inepties de Matisse, Léger, Lurçat et les autres ». Il n'a jamais vu de statue de Germaine Richier et aimerait bien en voir une. Son ami Constant Rey Millet n'a jamais rien vu d'aussi « faux et imbécile que cette église ». Il ajoute de sa main que son ami « Afonso Ossorio a entièrement décoré une grande église aux îles Philippines et cette uvre gigantesque est extrêmement belle ».
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Paris, samedi 24 juillet ; 1 page in-8°. « Cher ami, Ne me parler pas de logique pour un type type qui aboutit à des conclusions fausses. Pas besoin de sortir de Polytechnique pour voir du premier coup d'oeil que ses conclusions sont archi fausses. Donc c'est de la logique à la mords moi le doigt. Il y a une paille dans cette logique là. Il y a même des pailles dans chaque ligne. C'est ce qui me frappe du reste dans tous ces logiciens là c'est leur manque de sens de la logique, leur logique vicieuse. On dirait que c'est principalement les gens qui n'ont pas le sens de la logique qui s'entichent de ce qu'ils croient être de la logique et s'y adonnent avec entrain. D'ailleurs le procès est déjà jugé à la base : ça n'est pas logique, ça n'est pas d'un esprit logique de faire de la logique, d'aimer la logique, de perdre son temps à la logique. Vous êtes sûrement de mon avis. Vous savez je suis le plus confus du monde d'avoir été si négligent pour cette commission dont vous m'aviez chargé et dont vous me dites que vous avez maintenant chargé à ma place Jean Paulhan ; je vous demande grandement pardon ; je vous promets d'être plus diligent pour toutes autres commissions dont vous voudrez bien me faire l'amitié de me charger ; je vous en prie donnez moi dès à présent quelque autre commission pour que je réhabilite. J'apprend toujours l'arabe. C'est Picasso qui assomme le monde avec ses toros il n'arrête pas de peindre des toros sur des toiles sur des pots, sur des assiettes, et à chaque toro qu'il peint les abbé Morel et les Eluard et les Zervos qui font une tournée de conférences pour expliquer ; à la fin ça fait du tort aux toros tout ce baratin là. »
Lettre autographe signé, adressée à Madame André Castel
DUBUFFET JeanLettre autographe signé, adressée à Madame André Castel. Le 31 mai [1947] ; 1 page in-4°,enveloppe jointe. « Chère madame, Quel dérangement on vous a donné! Je pense à toute la peine que représentait pour vous la préparation (et la suite après, la remise en ordre des choses après ) de ces magnifiques festins et je songe à cela que vous faisiez tout cela si gaiement et de si bonne grâce et sans donner à soupçonner le moins du monde toute cette peine. Grand merci! Je vous envoie, pour le cas que ça vous amuserait de le lire, mon petit livre sur la peinture mais ça n'est pas très amusant, j'aurais bien aimé que ça soit amusant mais ça ne l'est pas. Voulez-vous me rappeler au souvenir de votre soeur Jessie, j'ai été bien désappointé de ne plus la revoir, je lui envoie bien mes amitiés et à vous aussi chère madame toutes mes meilleures amitiés.»
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Vendredi 16 juillet ; 1 page in-8°. « Cher ami, C'est avec la cagoule de pénitent sur mon visage jaune que j'ose m'adresser à vous. Tout à fait accablé par la situation où je me suis mis. Vous ne pouvez imaginer la puissance de l'inhibition qui s'exerce en moi dès qu'il s'agit d'une commission en ville. Si par exemple mes jarretelles se rompent eh bien plutôt que d'aller au coin de ma rue en acheter d'autres neuves, je resterai avec mes chaussettes en tire bouchon pendant des mois, des années peut-être... Et puis ce sentiments s'inhibition est encore plus fort quand il s'agit de la maison Gallimard, où, je ne sais pourquoi, je n'aime pas aller. A dire vrai j'y suis allé deux fois pourtant depuis deux mois que je suis rentré d'Algérie à Paris, mais à chacune de ces deux fois je n'avais pas sur moi votre lettre et ne me souvenais plus du livre que vous désirez. Et je ne voulais pas répondre à votre lettre sans m'être acquitté de la commission ; et d'attendre et différer ainsi voyez quel temps s'est écoulé! Le temps vous glisse entre les doigts comme eau vive. C'est dans l'éblouissement, hagard jusqu'à l'égarement, des soleillades d'El Goléa que votre lettre m'est parvenue. C'était même drôle de recevoir dans ce lieu cette commission pour la maison Gallimard, qui apparaissait là aussi éloignée, aussi impossible, que vue de la lune. Et maintenant j'en suis là que je me demande si la commission est encore demeurée opportune, ou bien si vous ne vous êtes pas déjà procuré ce livre que vous désiriez. Mais au fait quel livre est-ce? Je me le rentre maintenant dans la tête, c'est Du style d'idées de Mr Benda, exemplaire de luxe. Drôle d'idée d'avoir envie de lire ce livre. Mais enfin ça ne se discute pas. J'irais immédiatement le chercher si ce n'est que j'ai peur que vous l'ayez maintenant déjà. Voulez vous m'écrire si l'affaire est demeurée d'actualité, si je dois aller le chercher, et alors j'y cours. Mille excuses, et tout amicalement à vous.»
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Mardi ; 1 page in-8°. « muy amigo J'aurais bien voulu revoir Canitas à Arles refaire au toro ses grimaces de masque japonais. J'aurais bien voulu me rissoler en Camargue aux cotés du sublime Rivera et voir peut-être le mirage dresser son effigie à l'horizon. Pobre de mio, que lastimo que me he olividado quasi todo lo que sabia en castellano, me gustaré bien hablar castellano con Vd. Hace muchos anos que no he mas hablado. Pero entiendo todo lo que me dice Vd. Mais il faut travailler, j'ai bien trop vagabondé ces temps et perdu bien du temps en dissipations diverses et je veux maintenant me claquemurer et travailler. J'ai fait lire votre lettre (si gentille) à Jean Paulhan avant hier soir J'attends d'un pied ferme l'assaut de madame Castel-Remoustrant contre mes étendards barbaresques. Je salue bien Jean Hugo mais je n'approuve pas l'acescence du muscat de Fourques, je veux croire que vous n'avez nulle part à cette affaire. Mille amitiés. » Le 15 juin 1947, c'est un cartel 100% aztèque qui affronte les toros de Yonnet (Christophe, le père d'Hubert). Carlos Vera « Cañitas », Antonio Velasquez et Manuel Gutierrez Sanchez « El Espartero », ce dernier sera blessé à la face. Il est fort probable que Jean Dubuffet assista à cette corrida.
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Dimanche 14 septembre ; 1 page in-4°. « Muy querido amigo Que lastima! Impossible que yo venge! Tengo alguna esposicion de cuadras que empieza el 7 de Octobre a la galeria des senor René Drouin y tengo de prepararla y no puedo ausentarme de Paris. Jean Paulhan prend des airs dégoutés de grand crâneur pour dire qu'il ne se dérange pas pour des toros de Pouly ; il les lui faut au moins portugais qu'il dit. Me gusta muchissimo de recibit cartas en castellano. Me parece siempre muy alegre el idioma castellana. La frontière des Pyrénées va remarcher qu'ont et je vais vite aller rafraîchir mes possibilités de m'exprimer dans cet idiome. Me gustaria muchisimo de hacer retratos de toreros y especialmente de Canitas. Germaine Paulhan va maintenant un peu mieux. Vous me ferez grand plaisir en me confiant des recaditos, donnez m'en le détail je m'en chargerai avec plaisir et vous ferai les envois puisque je ne puis venir. Je croyais avoir perdu en dormant la nuit sur la banquette du compartiment mes clefs ; j'ai constaté cette disparition au matin de l'arrivée à Paris quand j'ai voulu ouvrir la porte d'entrée de mon logis ; le serrurier est intervenu ; mais c'est incommode que je ne peux plus fermer à clef les portières de ma petite auto quand je la laisse en station ; il est vrai que je n'ai plus d'essence. J'ai grande émotion à regarder le mémorial de cet épouvantable danger qui a menacé la muy graciosa senorina Pablita et vous même en ce jour de décembre auquel vous vous référez et je vous invite à mettre un ex-voto à ce sujet à l'église de sainte Sarah. René de Solier , écrivain des plus obscurs et qui vient de perdre bien fâcheusement sa jeune épouse, se trouve actuellement dans ses lieux ; je lui ai conseillé d'aller vous saluer à Nîmes. Yo le abraze Vd muy calorosamente. »
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Vendredi 13 janvier ; 1 page in-8°. « Cher ami, J'ai reçu la visite de votre ami Mr Galiano mais je n'ai aucun moyen de lui être utile, vivant très isolé comme je fais, et en mauvais termes avec les milieux littéraires et artistiques de l'école culturelle de Paris, à laquelle je m'honore de ne pas appartenir, comme vous le savez. J'ai, vous le savez, peu de goût pour la culture et ses ministres et propagateurs et je crois paradoxalement qu'il y a plus de contenu dans la cervelle de n'importe quel laveur de vitres que dans celle de nos hauts docteurs du Savoir. Ainsi ne puis-je rien d'utile pour un professeur de l'Université de Madrid, sinon lui conseiller de recommencer sa vie en entreprenant par exemple de laver des vitres. Je me suis cependant abstenu de donner cet avis à Mr Galiano. J'espère que vous allez bien et je vous envoie tous mes souhaits de bonne année pour vous même et votre gracieuse compagne, avec pour tous deux tous deux tous mes plus amicaux souvenirs. »
Lettre autographe signée
DUBUFFET JeanLettre autographe signée, adressée à Maurice Saillet, à la librairie Adrienne Monnier, rue de l’Odéon. Île du Levant (Var), 26 mai 1951 ; 1 page in-8°, enveloppe timbrée jointe. « On m’a communiqué hier votre article de Combat relatant les imbéciles violences dont vous avez été l’objet. J’ai toujours eu l’impression que le surréalisme consiste essentiellement dans des grossièretés de ce genre. Je tiens à vous manifester ma très chaleureuse sympathie et vous salue amicalement Jean Dubuffet. »Dans un article intitulé “boulevard du Crépuscule” Maurice Saillet (un esprit fort distingué du Paris littéraire de l’époque, ami de Pascal Pia, de Maurice Nadeau et de Patrick Waldberg) dressa dans Combat un méchant parallèle entre l’illustre Gloria Swanson, cette revenante du cinéma muet qui joue le rôle d’une actrice déchue dans le film de Billy Wilder récemment sorti dans les salles, et André Breton, « star » vieillissante qui s’évertue à tenir le sien dans ce « film à vedette unique » qu’est le surréalisme.
Lettre autographe signée
DUBUFE Édouard-Marie-GuillaumeLettre autographe signée « William », adressée un aquarelliste nommé « Maurice » [Leloir ?]. Samedi soir ; 2 pages in-8° illustrées d'un très beau dessin aquarellé représentant deux peintres. « Mon cher Maurice, que vous dirait une séance d'aquarelle, jeudi prochain 36 avenue de Neuilly ? Si vous veniez ça nous ferait grand plaisir et je m'en ferais personnellement un autre - de plaisir - de malin plaisir - de vous faire copier une des plus incopiables aquarelles de la fin du siècle : elle est de moi .... Sérieusement : à jeudi dès 2 h 1/2 au plus tard, dites ? Veuillez prier madame votre mère d'agréer nos sincères et respectueux hommages et pour vous, de tous deux, une bonne et cordialement affectueuse poignée de main - double. William »
Lettre autographe signée
DUBOUT AlbertLettre autographe signée. Sans date ; 1 page in-12. « Si je n’ai rien dit lorsque vous êtes venu, c’est que j’était un peu distrait par la naissance de mon rejeton. Les dessins de journaux sont assez mal côtés, sans une exposition. C’est un système employé par ceux qui sont à court. C’est un peu mesquin. Ne trouvez-vous pas ? Il faudrait peut-être me laisser un peu de temps pour que je puisse préparer l’envoi d’oeuvres réfléchies. La plupart de ces dessins sont vieux de 2 ou 3 ans. Je ne veux pas donner l’impression que j’ai baissé. Vous savez comme j’aime mon art, et, c’est la seule raison qui me fait agir ainsi. »