Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
BERLIOZ HectorLettre autographe signée. Saint-Pétersbourg, « 3 janvier russe » [22 décembre 1867] ; 1 page in-4°. Petit trou du à l’encre acide, restauré.« Mais triple étourneau, je vous écris, que je pars pour Moscou et vous me répondez à Pétersbourg où votre lettre m’a attendu. Je viens donc d’écrire à Rubinstein à Moscou et de lui expliquer votre affaire ; s’il obtient ce que vous voulez il me l’enverra et je vous le renverrai aussitôt. Le voyage de Moscou a été assourdissant sous tous les rapports. Nous avons eu un auditoire de dix mille six cent personnes au Ier concert donné dans le manège et des cris et des rappels sans fin […] surtout pour l’offertoire de mon requiem qui a révolutionné l’auditoire et pour ma symphonie d’Harold au second concert. Je vous raconterai tout cela à Paris. J’ai encore ici deux concerts à donner. H. Berlioz. »1er janvier (20 décembre 1867): Berlioz quitte St Pétersbourg pour Moscou.8 janvier (27 décembre 1867): Premier concert de Berlioz à Moscou.11 janvier (30 décembre 1867): Second concert de Berlioz à Moscou.12 janvier (31 décembre 1867): Réception en l’honneur de Berlioz.13 janvier (1 janvier 1868): Berlioz quitte Moscou pour St Pétersbourg. Le second voyage de Berlioz à Moscou est encore plus bref que le premier vingt ans avant; il ne dure que deux semaines, mais du point de vue musical est beaucoup plus réussi: Berlioz parvient à donner deux concerts, et le niveau d’exécution s’est beaucoup amélioré depuis 1847. L’information fournie par les écrits de Berlioz se limite maintenant à la correspondance du compositeur: les Mémoires se terminent en 1865 et ne comprennent donc pas le deuxième voyage en Russie. Berlioz, fatigué et malade, ne veut d’abord pas aller à Moscou et rejette les propositions qu’on lui fait (CG nos. 3310 [8 décembre/28 novembre] et 3314 [14/2 décembre]), mais deux jours après cette dernière lettre il est en pourparlers avec Nicolai Rubinstein, directeur du Conservatoire de Moscou et frère d’Anton Rubinstein le fondateur du Conservatoire de St Pétersbourg (CG nos. 3316, 3321, 3323).
Pièce signée
BERLIOZ HectorPièce signée. Paris, le 23 mai 1844 ; 1 page in-folio. Contrat entre Hector Berlioz et M. Strauss concernant un projet de fête musicale dans le local de lExposition de lIndustrie, soit du 15 au 30 juillet ou « dans les premiers jours daoût. Cette fête aura lieu pendant un ou plusieurs jours, selon la permission que MM. Berlioz et Strauss obtiendront des autorités compétentes. » Sont ensuite évoquées les conditions financières. Belle signature.
Lettre autographe signée
BERLIOZ HectorLettre autographe signée [adressée à léditeur musical berlinois Eduard Bote and Gustav Bock]. Paris, 13 octobre 1864 ; 2 pages in-8.« Je nai pas reçu lexemplaire que vous mannoncez de votre édition de Béatrice et Bénédict. Je viens décrire à Mr Koennemann [le compositeur Mi os aw Koennemann, chef dorchestre régulier du festival de Bade où fut créé Béatrice et Bénédict] de vous envoyer les premières feuilles de la grande partition. Jai écrit aussi à Mr Pohl [le critique musical Richard Pohl, favorable à Hector Berlioz et qui traduisit en allemand le livret de Béatrice et Bénédict], bien persuadé quil ne fera aucun cas de ma lettre ; cest la cinquième fois que je lui écris sans obtenir de réponse. En conséquence, si vous nobtenez pas de lettre de lui dici à 0 jours, veuillez men informer ; je vous enverrai alors le dialogue français que vous pourrez faire traduire en allemand sous vos yeux à Berlin. À laide de la pièce de Shakespeare (Much ado about nothing) traduite par [August Wilhelm] Schlegel, il y aura seulement à copier en beaucoup dendroits et cela prendra à peine trois jours. Je ne sais pas ce que vous avez demandé à la direction de Stuttgardt pour ma grande partition ; veuillez me faire savoir si votre proposition a été acceptée et ce qui me reviendra sur cette somme. Votre tout dévoué, H. Berlioz. »Hector Berlioz composa son opéra comique Béatrice et Bénédict sur un livret dÉdouard Plouvier largement remanié par ses soins, daprès la pièce Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare. Loeuvre fut créée en août 1862 à Bade.
Photographie dédicacée
BERLEY AndréPhotographie dédicacée à Jean Mounier. 1930 ; 25,4 x 20 cm. Cliché Metro Goldwyn-Mayer.« Pour Jean Mounier avec mon souvenir ravis de mon séjour à Hollywood. André Berley ».
Ensemble d’une lettre autographe signée et d’un manuscrit autographe sur Colette :
BERL EmmanuelEnsemble d’une lettre autographe signée et un manuscrit autographe sur Colette :— 22 novembre 1972 ; 2 pages in-4° avec enveloppe jointe [à Mme Ginette Guitard] : « Très touché et embarrassé par votre lettre, j’hésite à y répondre. Pardonnez-moi le retard. Je n’ose pas écrire mon amie Colette “je l’aimais beaucoup, elle a été très bienveillante et bonne pour moi. L’amitié implique une égalité à laquelle je n’ai jamais osé prétendre. “Un” très Chère voisine vaudrait mieux. Pour la radio, je suis à votre entière disposition. Venez avec un micro, le jour à l’heure que vous voudrez — le mieux étant l’après-midi. […] Je pourrai vous parler de Colette, collaboratrice et Marianne et la Treille Muscate et de Palais-Royal. C’était un grand écrivain & un grand personnage. Je ne me jucherai pas sur sa tombe. »— Manuscrit autographe. 3 pages in-8°. Beau manuscrit sur Colette :« J’ai eu pour Colette beaucoup d’admiration et beaucoup de tendresse. […] Elle a eu pour moi et de la bienveillance et de la bonté. Quelque chose néanmoins... Quand on me dit: votre amie, en parlant de Colette. L’amitié implique, il me semble une certaine égalité qui ne pouvait être entre elle & moi. Non seulement à cause de la différence d’âge […] mais parce que Colette était réellement d’une espèce différente de mois & des autres, à un stade plus avancé de l’évolution.[…] Quand ses regards se posaient sur une fleur, sur un paysage, sur la mer, ils y laissaient une trace que je n’imaginais percevoir — et qui les changeaient […]. Et son esprit était toujours en travail afin de trouver les mots qui leur répondent. Je me le rappelle, méditant ainsi, devant un pan de mur & finissant par dire “C’est blanc foncé”. On ne pouvait prévoir ce qui allait lui déplaire ou la charmer. Personne n’était plus modeste. Elle répétait constamment que, si elle avait été riche, elle n’aurait pas écrit. Et personne toutefois n’avait une conscience plus juste de ce qu’elle était. Quand j’entrepris le journal Marianne, je l’invitai à déjeuner pour lui demander sa collaboration; je lui dis : “après tout, vous êtes le meilleur écrivain français. Tranquillement, elle me répondit : “ c’est probable”. Elle estimait toutefois que le dernier des poètes passait avant le premier des prosateurs ; parfait M. Francis James avec humilité et respectait l’ambition sinon la réussite des poètes qui n’ont pas touché la cible qu’ils visaient.[…]Je ne me jucherai pas sur le cercueil de Colette, pour prendre des poses avantageuses. Elle aimait le silence & sa mémoire doit inspirer d’abord le respect. »
Lettre autographe signée
BERL EmmanuelLettre autographe signée [adressée à J. Carcopino]. Paris, 21 novembre 1959 ; 1 page 1/2 in-4°. « Votre aimable lettre me rend confus. J’admire beaucoup votre César. Je pense que, loin d’être imposteur, vous avez contribué plus que personne à démystifier Cléopâtre et à réduire à leurs justes proportions, ses charmes illustres. César a été sans doute un romain patriote. D’autre part les romains l’ont tué. De là, pour ceux qui l’admirent - comme vous et moi - une ambivalence à laquelle on ne peut guère échapper. J’estime, moi aussi, stupide, d’imaginer un César vieilli que sa passion pour Cléopâtre égarerait ; mais non pas de supposer qu’il eut institué en Égypte un régime différent et celui que ses successeurs établirent. Je me demande si on n’a pas un peu méconnu la civilisation hellénistique - quoique je sente les terribles défauts de l’administration lagide. […] L’Islam ayant pris contre l’administration romaine - une preuve par neuf trop évidente - il ne me semble pas interdit de supposer que César s’il eut échappé à ses assassins et battu les Parthes aurait mieux sauvegardé en Égypte la tradition pharaonique et la tradition macédonienne et qu’il eut consolidé au lieu de l’abattre, l’édifice vermoulu qui défendait Cléopâtre »...
Ensemble de lettres autographes signées
BERL EmmanuelEnsemble de 4 lettres autographes signées, adressées à Suzanne Muzard. [vers 1927-1953] ; 20 pages in-4°. Belle correspondance. « Je pense que personne n’est aussi fondamentalement bonne, pure, & désintéressée que toi. Tes admirables qualités te viennent de toi. Tes défauts t’ont été donnés par la vie : misère de l’enfance, déceptions de l’adolescence, difficultés & luttes de la maturité. [...] ton goût de l’Absolu est ce qui, en toi m’attire le plus. Il était chez maman. [...] Je souhaite un enfant de toi, non pour te retenir - mais pour t accomplir. Et moi-même […]- S’il est un de mes actes que je ne regrette pas, c’est mon mariage avec Suzanne Muzard ». Rare.
Lettre autographe signée
BERKELEY LennoxLettre autographe signée, adressée à Marcel Mihalovici. Londres, 24 novembre 1980 ; 1 page in-8°, enveloppe jointe. En-tête à son adresse. « Nous sommes si contents Freda et moi, de vous avoir vu à Paris et nous voudrions vous dire un grand merci pour le dîner. […] je crois que nous avons parlé de notre ami Georges Bemberg […] c’est un homme très sympathique et qui adore la musique […] nous lui avons parlé de vous mais comme c’est un homme timide, il n’a pas osé vous faire signe. »
Lettre autographe signée
BERGSON HenriLettre autographe signée, adressée à Louis Madelin. Paris, le 24 mars 1935 ; 2 pages in-8°. « Je suis bien en retard pour vous remercier de laimable envoi de La contre-révolution sous la Révolution. Javais pourtant lu ce livre toute de suite, avec un intérêt extrême, et je vous laurais dit plus tôt si les exercices auxquels je dois me livrer pour éviter lankylose nabsorbaient le meilleur de mon temps. Je vois dans cet important ouvrage une philosophie singulièrement pénétrante de lhistoire de la Révolution et de lEmpire, une véritable psychologie de lâme française pendant cette période, enfin lexplication de bien des faits qui déroutent les esprits, trop portés à tenir pour inséparables le goût de la liberté et lexigence de légalité. Laissez-moi vous adresser mes compliments pour ce très beau livre, et croyez je vous prie, à mes sentiments tout dévoués. »
Programme signé avec 2 lignes autographes
BERCHOT ÉrikProgramme signé avec 2 lignes autographes. Novembre 1981 ; in-folio (31 X 22 cm). Programme des Arcadelt Concerts présentant Erik Berchot le mercredi 25 novembre 1981 à la salle Gaveau.
Programme signé
BERCHOT ÉrikProgramme signé avec 2 lignes autographes. Novembre 1981 ; in-folio (220 X 310 mm). Programme des Arcadelt Concerts présentant Erik Berchot le mercredi 25 novembre 1981 à la salle Gaveau.
Pièce autographe signée
BÉRAUD HenriPièce autographe, signée de son matricule de prisonnier à la maison centrale de Poissy, où il était employé à l'infirmerie. Poissy, le 15 décembre 1945 ; 1 page in-8°. « Le papetier Seewald de la papeterie 11 a vu son nom sylvestro-lacustre inscrit au registre dentaire [ ]. On l'informa qu'il lui était conseillé de se faire obturer, moyennant frcs 200. » Après quinze jours de réflexion sur sa demande, « Seewald fut introuvable. La semaine suivante, pas plus de Seewald que de beurre en chose. Enfin le 6 décembre, tandis que le comptable soussigné gémissait sur un lit de douleur, Seewald reparut, pour aussitôt disparaître, ainsi qu'en témoigne le registre. [ ] Il y a donc lieu de penser que la vérité du bon dieu s'exprime par la bouche de Seewald, lorsque Seewald assure que sa bouche s'est comme sa poche, tenue hors de la portée du dentiste. » Rare.
Lettre autographe signée
BÉRARD LéonLettre autographe signée, adressée à Louis Guitard. 30 décembre 1956 ; 2 pages 1/2 in-8°, enveloppe jointe. « À propos de la question de propriété artistique dont nous nous sommes entretenus lorsque vous m’avez fait l’amitié de venir me voir, je vais faire quelque chose d’assez présomptueux et d’assez ridicule. C’est de vous renvoyer à un article que j’avais donné à la Revue des Deux-Mondes, N° du 1er mai 1953 sur le procès soutenu devant la cour de Paris par les héritiers du peintre Bonnard. Vous trouverez là le sens et — à défaut d’une référence plus précise aux Répertoires usités — la date des décisions de jurisprudence dont je vous ai parlé. Le principe est fort net et connu : l’artiste ne peut être contraint à se dessaisir d’une oeuvre qu’il juge imparfaite ou inachevée. De façon plus générale, son oeuvre ne doit être rendue publique dans les circonstances et aux conditions où il aura accepté de la soumettre au jugement du public. C’est le droit moral : le même pour l’écrivain, l’artiste, le compositeur. Comme vous le verrez par les affaires Whistler et Rouault, si l’artiste est fondé à ne pas livrer l’oeuvre, il peut être tenu de dommages-intérêts pour manquement à ses obligations contractuelles Serait-ce le cas dans votre espèce ? Question de fait qui m’échappe. Je me demande — mais c’est un point où je me hasarde que très timidement à cause de mon manque de lumière — je me demande s’il n’y aurait pas intérêt à soutenir, en proposant au besoin une expertise, que la reproduction sur le papier imposé par l’auteur de la commande, ne pouvait être que mauvaise et de nature à trahir la pensée et l’effort du graveur ? »
Pièce signée
BÉRARD ChristianPièce dactylographiée signée. Paris, le 11 mars 1936 ; 1 page in-4°. « Reçu de Monsieur Alfred Bloch, pour le compte de Monsieur Edouard Bourdet […] la somme de Francs : 6 263, 10 […] en couverture de ma part sur les droits d’auteur produits par les représentations de Margot au théâtre Marigny. »
Dessin et gouache, signé
BÉRARD ChristianGravure ancienne (sans doute rehaussée à la gouache). 22,5 X 16,2 cm sous cadre.Jeune femme. Très bel encadrement romantique.