Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Documents adressés à Pierre Loti
LOTI Pierre (Julien Viaud, dit)La Mort de Ma Mère. S.l., s.n., s.d. Fac-similé établi à 3 exemplaires. 1 volume in-4°, (reliure en demi chagrin à coins noir de Yvan). Il reproduit les pages du journal intime relatives à cet événement. Notre exemplaire est enrichi de documents originaux :— une lettre de la mère de Pierre Loti à son fils, du 3 juillet (1885), alors qu’il s’embarque sur “La triomphante” lors de la campagne de Chine. « Ta dernière lettre, mon Julien, celle du 7 mai, nous avait fait relativement plaisir puisque tu paraissais satisfait de ton embarquement sur la Triomphante où tu avais retrouvé ton cher Pierre. Dans ces conditions là et avec la paix nous étions moins effrayés pour toi d’un nouveau séjour dans cet affreux Tonquin; mais que de changement depuis ce 7 mai. La Triomphante revient t’en aura t on débarqué, t’a t’on séparé de Pierre, ou es tu maintenant. Ou t’écrire ? Nous ne voulons pourtant pas te laisser absolument sans nouvelles de nous ; voici ce qui est convenu entre ta soeur et moi : par ce même courrier, elle t’écrit, elle, escadre de l’Extrême-Orient, mais à Suez et à Port-Saïd; je ne sais ce que sera ton estimation. […] Le paquebot arrivé il y a deux ou trois jours ne nous a rien apporté serons nous plus heureux par le prochain ? Toutes ces incertitudes dévorent avec l’inquiétude qui s’y joint ; c’est encore un moment pénible à traverser. Oh ! que Dieu veuille l’abréger et nous donner bientôt l’assurance de ton retour.» Elle évoque ensuite un article du Temps sur l’amiral Courbet dans lequel il est question de Loti.— une lettre du père de Loti, Théodore Viaud, adressée sa sœur Marie, le 24 août 1862 (?) alors qu’il est en vacances à Bretenoux chez “l’oncle du midi”. « Ta vieille mère est très bien depuis hier : elle ne t’écrira pas ce soir parce qu’elle est occupée à préparer une toilette d’été à Gustave qui ira à Fouras avec moi demain. Tu conçois qu’il s’agit d’une grande affaire et que notre jeune homme se fait une fête de ce départ. […] Je t’envoie une lettre de Mlle Celinie que ta mère décachette pour lui donner place ici ; mais qu’elle n’a pas déplié, je te le certifie. […] ton vieux père T.Viaud. »— Lettre signée « Bl. », de Blanche à son mari, Pierre Loti du 5 mars (1916) : « Cher Julien, merci de ta jolie photographie. Elle m’a fait bien plaisir ainsi que les nouvelles. Je ne puis vous désirer plus exposés, malgré mon ardent patriotisme. J’ai écrit à Dizé ta visite à Jean, demandant d’autres nouvelles. Samuel nous a conté ta visite dans une lettre reçue aujourd’hui, où il se dit bien. La mort de C. Sylva a dû t’émouvoir, moi aussi. Mais elle vieillissait et il était peut-être temps. La mort de Mounet-Sully ne t’affecte pas beaucoup sans doute par rapport à ta si maternelle admiratrice. Lui aussi était vieillissant. C’est une manière de se consoler de tous ces départs. […] Aussi, ma dernière lettre à Zenmour m’est tristement revenue de Genève ».Des photographies représentant sa mère, sa famille (retirages modernes) illustrent ce remarquable récit. On joint une édition de 1989 (Éditions la Nompareille) du même texte dans une jolie reliure de Jean Balleydier.
Photographie originale
LÉVI-STRAUSS ClaudePhotographie originale de l’ethnologue assis dans un fauteuil. 30,5 X 24 cm. La photographie tirée sur papier baryté argentique mat à tout petit tirage (entre 1 et 5 ex.) a été réalisée par Bruno de Monès, septembre 1985. Faite pour le Magazine Littéraire. Elle est signée par le photographe au recto et au verso (« Épreuve d’artiste »).
Récit de ses obsèques
Les obsèques de ROUGET DE LISLELettre autographe signée, adressée à son neveu Charles Le Forestier à Nancy. Choisy 29 juin 1836 ; 3 pages 1/2 in-4°, adresse.PRÉCIEUX TÉMOIGNAGE SUR LA MORT ET LES OBSÈQUES DE ROUGET DE LISLE À CHOISY-LE-ROI, CHEZ LES VOÏART.L’état de Rouget de Lisle avait gravement empiré le 25, « par la décroissance rapide des facultés morales et des forces physiques de notre pauvre malade », puis il perdit connaissance. « Il ne reconnut plus personne, il ferma les yeux, sa respiration s’accéléra, son agonie commença et à minuit du 26 au 27, il rendit le d[erni]er soupir. »… Voïart fait ensuite le récit des obsèques : « Un détachement de la Garde Nationale commandé par un officier escorta le convoy, une couronne de fleurs blanches et de laurier, son épée, sa croix d’honneur fixée sur son cercueil par des crêpes exprimaient les titres du défunt aux regrets de ses contemporains. […] Un jeune ouvrier de la Maroquinerie apporta un faisceau de fleurs d’immortelles qu’il distribua par bouquets à tous les assistants et à la Garde Nationale qui les mit au bout de son fusil. » Après le discours du général Blein, « nous entendîmes entonner La Marseillaise par les mêmes jeunes ouvriers qui avaient distribué les immortelles et par la Garde nationale. » Élisa Voïart, son épouse, ajoute quelques mots.
Intéressante réunion de 4 cartes nominatives
LAURENT PICHAT LéonIntéressante réunion de 4 cartes nominatives de la période de 1870. Circa 1870 ; format in-16 oblongues, avec cachet du gouvernement de la défense nationale ou de l’Assemblée nationale : carte de l’Assemblée nationale (député de la Seine, cachet de l’Assemblée nationale.) ; laissez-passer pour les besoins du gouvernement de la défense nationale (7 novembre 1870) ; une autre carte du 15 octobre 1870 ; carte du comité de défense d’armement et de recensement certifiant que Laurent Pichat en est membre. Rare ensemble en parfait état.
Ensemble de pièces signées par des ompositeurs sur
Sur LALO ÉdouardPièces signées par des compositeurs. Sans date ; 1 page in-8° oblongue chaque. En-tête imprimé « Monument Édouard Lalo ». Bulletins de souscription au monument Édouard Lalo, par le statuaire Maurice Quef. Ont rempli et signé sur chaque bulletin : Henri Rabaud, Paladilhe, Georges Hüe, Théodore Reinach, Jules Lemaître. On joint les bulletins de souscription autographes (mais non signés) de Camille Saint-Saëns, Reynaldo Hahn, Gustave Charpentier. Bon ensemble.
Pièce autographe signée
[LAFORÊT] — AZZARO LorisPièce autographe signée. Sans date ; 1 page in-4° oblongue. Texte écrit pour la photographie de Marie Laforêt par Bruno de Mones.« J’aime beaucoup la photo, mais je dois dire que j’adore la dame. D’ailleurs comment faire une mauvaise photo avec un tel visage ? »
Ensemble de lettres autographes signées, adressées à
LAAGE Barbara (Claire Colombat, dite)Importante correspondance amoureuse adressée à Barbara Laage :— HUERTAS Guy de, champion olympique français de ski. Correspondance amoureuse d’environ 45 lettres autographes signées adressées à Barbara Laage. On joint quelques photographies montrant le skieur. Autour de 1963-1964; environ 45 lettres d’une écriture très dense sur papier in-4°.— HOWARD Noël [Paris, 1920 - Los Angeles, 1987], réalisateur.Extraordinaire correspondance amoureuse (une quarantaine de documents) richement illustrée de lettres avec dessins, où il se représente lui en chien, elle en chat. On joint un carnet de dessins où il se représente comme un chien qui s’ennuie de son absence et diverses photographies.
Ensemble de 2 documents
LA PÉROUSE Jean-François de Galaup deEnsemble de 2 documents : Pièce signée par Fraboulet [officier auxiliaire sur lAstrée, commandée par La Pérouse en 1781] et signée aussi par Honoré-Sébastien Vial du Clairbois, B. marquis de Briqueville, La Granville. Brest 16 juin 1777 : demande doutils pour la démolition de la Thétis. Vial De Clairbois Honoré Sébastien [1733 - 1816], marin français. Il est le traducteur de louvrage de Frédéric Henry de Chapman sur la construction des vaisseaux. Auteur lui-même dun traité des Constructions Navales, il avait voulu rendre accessible le traité suédois dont le recueil de planches ne se trouve pas en France & coûte 180 livres en Hollande, en feuilles. Pièce signée par Jean-Baptiste Willlaumez [1761-1845], pilote sur LAmazone commandée par La Pérouse en 1782). Brest, 1er avril 1786 : demande de fournitures pour la gabarre La Forte.
Pièce autographe signée
[KINSKI] — HALLER BernardPièce autographe signée. Sans date ; 1 page in-4°. Texte écrit pour le portrait de Kinski par Bruno de Mones.« Je ne sais pas qui a dit : “ À partir de quarante ans, un homme est responsable de son visage”. Klaus Kinski assume cette responsabilité avec un rayonnement qui force l’admiration. »
Pièce autographe signée
[KINSKI] — MAGNE MichelPièce autographe signée. Sans date ; 1 page in-4°. Texte écrit pour le portrait de Kinski par Bruno de Mones.« Pour Klaus Kinski, Le diable serait-il aussi beau qu’un ange. »
Feuille des honoraires
[JOURNAL DES SAVANTS.]Feuille des honoraires perçus pour rédaction d’articles dans les cahiers de juillet à décembre 1834 du Journal des Savants. 1834 ; 1 page in-folio. En marge des rédacteurs ont signé pour les quittances perçues : Silvestre de Sacy, Philippe de Girard, Daunou, Raynouard, Raoul Rochette, Cousin, Letronne, Hase, S.F. Lacroix, Garcin de Tassy, Rossignol. Bonne réunion.
Manuscrit autographe signé
ROSTAND MauriceManuscrit autographe en vers signé. Sans date ; 3 pages in-4°.« Victor Hugo, pardon ! Ta gloire solitaireNe devrait soulever que des échos sur terre ;Ta voix qui si souvent, eut d’avance raisonDevrais s’entendre encor dans toutes les maisons !La grande ombre partout ferait de la lumièreMême dans le palais, même dans la chaumière[…]Et nous avons le droit, certaines nuits humaines,De trouver dans Musset, dans Rimbaud, dans Verlaine,Dans Baudelaire et jusqu’à toi cher Mallarmé,Des sons plus spéciaux pour pouvoir nous charmer !Mais toi, colosse obscur et qui gronde d’avanceTout ce qu’un vert français peut contenir d’immense, N’es-tu pas de tous ceux dont nous avons besoin,Celui dont le rayon peut aller le plus loin ?Les Allemands ont Goethe et les anglais ShakespeareEt nous avons ton nom plus certain qu’un empire ![…]Ta voix, ton chant, ta main, pour nous sauver encore! Pour combattre la nuit, pour appeler l’aurore. Comme ceux dont la voix perle sans rien voiler. Tu ne serais pas là ! Tu serais exilé. »On joint :— 1 photographie de 1885 (15 x14 cm.) : Obsèques de Victor Hugo, au Panthéon. — Trois plaquettes in-4°, pour le centenaire (1802-1902) : hommage national pour les 150 ans et deux portraits lithographiques.
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteBelle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo. « Paris, le 16 novembre 1870. Mercredi soir 4 h 1/2 » ; 4 pages in-24. Durant le siège de Paris, âgée de soixante-quatre ans, toujours follement amoureuse de l’écrivain, mais souvent malade, Juliette écrit : « Mon pauvre cher bien aimé, il faut que j’en prenne mon parti et toi aussi car rien n’est plus embêtant qu’une femme qui se plaint toujours. ». Elle charge Victor Hugo de la « dégager de Madame Ugalde » avec l’aide de Madame P. Meurice ; elle pense que Madame Ugalde chantera à merveille la « grande et adorable Patria […]. C’est un bien grand et bien humiliant regret pour moi, mon ineffable adoré d’être forcée de renoncer à l’honneur de l’interpréter […]. Mais mon respect pour la personne et pour ton œuvre ne me permet pas de risquer une parodie de cet hymne sublime, ni de caricaturer celle que tu honores de ton amour depuis trente-huit ans. » Dans ses dernières lignes, la maîtresse passionnée se transforme en une affectueuse et attendrissante grand-mère (Mme Hugo était morte en 1868) : « Je n’ai pas vu les enfants (Georges et Jeanne) mais j’ai entendu leurs petits cris joyeux toute la matinée. J’attends avec impatience le moment où tu ouvriras leur porte ; en attendant je t’ouvre les bras et le cœur et je t’adore. » Belle lettre émouvante.
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteBelle lettre d'amour autographe, signée « Juliette », adressée à Victor Hugo. 27 septembre, « Vendredi matin 10h » [1850] ; 4 pages in-8°. Elle espère que « l’amour des beaux-arts vous attirera dans votre atelier » avant qu’elle ait fini cette lettre « et que je serai interrompue dans mon élucubration par votre auguste présence plus opportune que le brouillard pour les dépêches télégraphiques. Il serait possible que j’allasse voir Eugénie avant de m’habiller pour n’avoir plus à sortir de la journée. Cela dépendra si tu viens ou si tu ne viens pas d’ici là car je resterai ou je m’en irai selon que tu seras là car avant tout je veux profiter des courts instants que tu passes chez moi. Comment vas-tu mon petit homme ? Cette nouvelle cautérisation te paraît-elle devoir faire plus d’effet que les autres ? J’ai hâte de savoir que tu vas mieux. Est-ce que ce n’est pas aujourd’hui que tu prends ton bain de soufre ? […] Je suis plus impatiente de te voir guéri que de te voir quoique ta vue soit pour moi comme le rayon de soleil qui réchauffe le cœur et réjouit les yeux. Dépêche-toi mon petit homme de faire tout ce qu’on te prescrit et avec la plus scrupuleuse exactitude pour être plus vite débarrassé de ton mal de gorge. Qui sait peut-être que si tu étais guéri tu sentirais le besoin de faire une petite excursion de huit jours avec ta pauvre vieille Juju. Je me flatte de cette espérance qui ne se réalisera pas hélas! Mais je serai toujours bien heureuse de te savoir guéri : ainsi de toute façon, mon amour, dépêche toi de te guérir. Juliette. »
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteTrès belle lettre d’amour autographe signée, adressée à Victor Hugo. « 28 avril (1849) samedi soir, 8 h » ; 4 pages in-8°. « Mon Dieu, est-ce que tu ne viendras pas ce soir ? Vraiment, j’en ai grand peur en regardant l’heure à ma pendule. Ainsi voilà tout ce que j’aurai gagné à vous donner un Balthazard ! Merci, c’est peu encourageant et je commence à regretter mes crevettes, mes vins généreux et mes meringues à la vanille. Tout cela devrait peser à votre conscience de représentant, si vous en aviez mais vous n’en avez pas, j’en suis convaincue aujourd’hui. Il paraît, du reste, que c’est un parti pris par moi de vous écrire à l’envers de ma feuille de papier. Au reste cela ne fait pas grand-chose puisqu’aussi bien ce que je vous dis n’a ni queue ni tête. Cela tient à ce que j’ai un tas de méchancetés que je suis occupée à retenir pour les empêcher de sortir. L’attention que je mets à la surveiller m’empêche de voir ce qui se passe au bout de ma plume, et je ne sais pas les trois quarts du temps ce qu’elle fait. Mais peu importe et je ne suppose pas que tu attaches grande importance à un gribouillis. Ce que tu en fais n’est que pour la forme et par égard pour moi. Je me rends bien compte de cela, mon pauvre bien aimé, tu tâches à force de bons procédés de me cacher le tort peut-être involontaire, dont tu es coupable envers mon amour. Je le sens, je t’en remercie, je t’en supplie de ne pas te contraindre à lire ces informes gribouillis qui ne sont pas plus l’expression de mon amour que ta bonne grâce n’est la preuve du tien. Pense à cela mon Victor, et ai le courage de la franchise. Je t’en saurai gré. Juliette. » Très belle lettre.