Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Photographie dédicacée
PAGNOL MarcelPhotographie dédicacée à Marcelle Deprès. [1954] ; 29,5 x 23,5 cm.Grande photographie avec la dédicace : « À Marcelle Deprès, très amicalement, Marcel Pagnol ». Visiblement le premier s de Desprès a été corrigé par Marcel Pagnol.Il est probable qu’il s’agisse d’une des habilleuses Marcelle Desprès du film de Marcel Pagnol : « Les lettres de mon moulin », d’après Alphonse Daudet, tourné en 1954.
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée [adressée à J. Carcopino]. Cagnes, 22 décembre 1957 ; 3 pages 1/2 in-4°. « Je vous appelle maître parce que dans l’immense fatras qui nous submerge, vous êtes l’un des très rares écrivains de ce temps qui n’aient jamais écrit pour ne rien dire, et dont les oeuvres resteront comme le témoignage d’une civilisation que notre temps s’applique à détruire. C’est pourquoi, sans avoir été mon professeur, vous étiez l’un de mes maîtres : si mes historiettes intéressent un grand nombre de lecteurs — c’est ce que Hachette vient de me téléphoner — ce sera parce qu’elles sont écrites dans le style qui me fut enseigné par Cicéron, Virgile, Montaigne, Pierre Poux, Goelzer et vous-même. Je vous dis ceci un peu vite mais je crois que vous me comprendrez. Je suis retourné sous mes oliviers. Après des tempêtes — qui ont fait rage en mon absence — le soleil est revenu et les géraniums sont en fleurs. Je revois Pollion, en relisant vos lettres — et l’après-midi, devant des bûches d’olivier, je traduis en anglais mon livre, pour un éditeur américain farci de dollars, qui a, paraît-il, compris cet ouvrage — qui me parait pourtant séparé de son peuple par plusieurs Atlantiques. On verra le résultat : habent sua fata libelli... Voilà une citation qui sera pédante si je la faisais devant un ignare... À propos de latin, il faut je vous en dise une bien bonne, citée par le dernier Crapouillot. Un homme politique important a dit à la tribune : — Messieurs, je suis forcé de vous répondre par un “non possumus” ; et même, comme nous sommes plusieurs du même avis, je devrais dire “non possumi”. Voilà, voilà où nous en sommes... que cela ne gâte pas nos vacances : il suffit de considérer que cet effort maladroit d’un orateur mal informé est cependant un hommage au génie latin. »
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée. Cagnes 7 juillet 1958 ; 2 pages in-4°, trous d'archivage en marge. « Je tiens à vous dire, en toute vanité, combien je suis fier de votre appréciation de ma traduction des Bucoliques. C'est un petit ouvrage, mais ce fut un grand travail. La traduction de Valéry, si parfaite qu'elle soit par endroits, n'est que le résultat d'une gageure, et elle est loin de valoir ses chefs d'oeuvres. Il a vraiment supprimé trop de mots. j'ai préféré ajouter quelques hémistiches de mon cru, afin de rendre, de temps à autre, un beau vers du poète dans sa plénitude. Si j'ai réussi à faire entendre deux ou trois fois le son de la voix de Virgile, mon ambition en sera comblée ».
Photographie avec quatrain autographe signé
PAGNOL MarcelPhotographie avec quatrain autographe signé. 28 X 20 cm. Photographie des frères Manuel. Belle photographie de jeunesse recouverte d’un extrait de Catulle, acte II : « Mais quand la mousse aura dévoré jusqu’aux stèles,Nous pauvres morts, mangés par la vie immortelle,Mais sauvés de l’oubli par tes vers émouvantsNous revivrons au cœur fraternel des vivants ».
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée, adressée à un ami. 17 juin 1923 ; 4 page in-4°. En-tête de la revue littéraire « Fortunio ». Longue lettre détaillée, relative à la nouvelle entreprise qu’il veut monter, fondée à Paris, sous sa seule responsabilité financière : une revue littéraire intitulée Le cahier bi-mensuelle. Les nouveaux collaborateurs et associés seront Malot, Rim, Ch. Brun, Myrriam, Bourdet, Jean Garat et quelques autres. Il seraient douze en tout. Cette revue serait mise en vente par la maison Hachette et bénéficierait de correspondants, directeurs régionaux à Saint-Étienne, Marseille, Lyon, Nice, Toulouse. Il explique ensuite l’esprit qu’il voudrait donner à la revue : « La tendance de la revue : classicisme moderne, les œuvres idéales pour nous devraient être celles que Rabelais, Montaigne, Villon eussent écrites, vivant aujourd’hui. Et surtout guerre acharnée au commerce littéraire. » Il a un certain nombre d’appuis à Paris, sur lesquels il peut compter et est sûr de réussir : « Pour moi, le rôle que je veux jouer dans cette affaire, c’est celui d’organisateur de la victoire : je vous affirme que la victoire est sûre. » La revue littéraire ne l’intéresse plus autant, et il en donne les raisons : « Je sais que je m’étais trompé assez lourdement sur le choix de mes collaborateurs […]. La fondation de Fortunio a été pour moi un exercice, j’y ai fait mes dents. » Ce qui l’intéresse maintenant, c’est refaire le Mercure « Cette revue sera l’organe du groupe provençal, sans pour cela répandre une odeur d’ail. C’est notre façon de penser qui sera provençale, notre clarté latine, notre colère subite devant les snobismes, notre ironie acérée contre les mercantis de l’art. » Et pour se lancer dans la création de ce nouveau Mercure, il a besoin de nouveaux associés. « Je veux tenter la grande entreprise. Mais il est naturel que je choisisse d’autres associés. »
Manuscrit autographe signé.
PAGNOL MarcelManuscrit autographe signé. Octobre 1957 ; 2 pages in-4°, avec corrections. Traduction en vers français des Bucoliques de Virgile destinée à paraître dans un ouvrage chez Grasset en 1958.« Virgile — BucoliquesElle avait pris Daphnis, la mort inexorable.Ruisseaux et coudriers, vous vîtes ces adieux : Serrant son enfant mort sur son cœur misérable Une mère accusait les astres et les Dieux.Nul pâtre n’a conduit, en ces tristes journéesSes bœufs rassasiés aux fontaines du soir...Nulle bête n’a bu les ondes consternéesNulle n’a pu brouter les tendres graminées,Et les monts ont redit le rauque désespoirDes lions : accablés par ce trépas iniqueIls ont gémi longtemps sur la rive paniqueCar ce fut toi, Daphnis, divin adolescent Qui lias à ton char les tigres de l’Asie,Et qui pour célébrer l’ardente DionysieFis fleurir la houlette en thyrse arborescent...La vigne est l’ornement de l’arbre qu’elle embrasseLa grappe, du sarment, son modeste soutien.Le taureau fait l’honneur des troupeaux de sa race,La moisson est l’orgueil de la campagne grasseComme tu fus l’honneur et la gloire des tiens... Depuis que les Destins nous ont pris ta présenceApollon et Palès, ces Dieux de notre aisanceOnt quitté pour jamais nos champs jadis fécondsDans les sillons où l’orge enflait sa blonde graine,Sur la stérile ivraie, aujourd’hui souveraineLa folle avoine vide agite ses flocons.Aux lieux où bleuissait la violette fraîche,Aux lieux où rougissait le narcisse pourpréLe chardon bruissant dresse une griffe rèche,Et l’épineux roncier cache l’herbe du pré.Enfants, jonchez le sol de feuilles funéraires.Puis, en signe de deuil, au-dessus des ruisseaux,Du saule et de l’osier inclinez les arceaux :Tels sont les seuls honneurs qu’il demande à ses frèresPuis, élevez un tertre aux bois silencieux Et gravez ces deux vers comme un adieu suprême :“ Je fus Daphnis, connu des forêt jusqu’au cieux... Maitre d’un beau troupeau, mais bien plus beau moi-même.”MénalquePoète, le plaisir que donne ton poème C’est la douceur d’un long sommeil délicieux Pour ceux que la fatigue étend dans la prairie, Et c’est la volupté d’aspirer à longs traits Quand la chaleur déssèche une lèvre flétrieL’eau vive qui jaillit aux sources des forêts. »
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée, adressée à Henri Alibert. 20 avril 1945 ; 1 page in-4°. « Mon cher Alibert, Tu me rendrais un grand service, pour appuyer ma candidature à l’Académie, en reprenant Marius ou Fanny, avec ou sans notre grand Jules. En septembre.AffectueusementMarcel PagnolSi tu ne joues que 30 fois, çà ne fait rien. »
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée, adressée à M. Alibert. « Janvier 1946 » ; 1 page 1/2 in-4°. En-tête gravé « Marcel Pagnol ». Il lui donne l’autorisation de jouer Marius, Fanny, César, et Topaze : « Avant de partir je désire mettre au point l’affaire dont tu m’as parlé en Amérique du Sud. Je te donnerai l’autorisation de jouer là-bas en lanque française Marius, Fanny, César, et Topaze à condition que la troupe soit celle qui joue actuellement César aux Variétés. […] Si tu joues ensuite des revues marseillaises, mon nom ne devra pas figurer dans la publicité sous quelque forme que ce soit. Tu verseras 12 % à titre de droits d’auteur entre les mains de mon représentant à Buenos Ayres. »
Lettre autographe signée, adressée à Jacques Natanson
PAGNOL MarcelLettre autographe signée, adressée à Jacques Natanson. 6 pages in-4°. « Au fond, tu es comme moi ; tu aimerai assez collaborer avec moi, mais tu prévois une longue suite d’emmerdements divers, suite inévitable des collaborations, quand les gens qui collaborent ont tous deux du talent et une forte personnalité. Envisageons donc les inconvénients, et voyons s’il n’y a point de remède.1°) - Signature - Je serai également gêné de signer avant ou après toi.2°) - Dans toute collaboration, chacun des deux collaborateurs est absolument persuadé, après la générale, qu’il n’a écrit que les bonnes scènes. Ceci n’est pas une plaisanterie, c’est absolument et rigoureusement vrai.3°) - Deux talents ne peuvent s’ajouter pour une œuvre de qualité. Si une suite de circonstances saugrenues me forçait d’ajouter une scène au Greluchon, même si cette scène était la meilleure que j’écrirai de ma vie, elle foutrait ta pièce par terre.Ceci posé, il reste que nous pouvons collaborer pour une œuvre de second ordre ; ta science innée du théâtre peut aider la mienne grandement. Nous pouvons faire une pièce très drôle, très mouvementée, très Palais-Royal en un mot et comme le frick est une denrée partageable, il n’y aurait pas de difficulté de ce coté-là. […] Quant à une vraie collaboration, ne faisons pas ça. Je ne suis pas jaloux, tu le sais, et toi, je l’admets, comme j’admets Daudet ou Bataille, c’est-à-dire que j’admire ce que tu fais, sans le comparer à ce que je fais moi-même. Cependant, tout nous destine à être sourdement ennemis. […]. Quand nous tiendrons à nous deux, les plus beaux théâtres de Paris, c’est-à-dire dans deux ou trois ans, tu penses comme nous serons aimés par la douzaine de demi-siphons qui font les échos dans les journaux. Je suis un solitaire, j’ai un grand mépris pour ces malheureux ; mais beaucoup de gens plus forts que moi s’y sont laissé prendre. […] Nous associer, oui. Nous allons faire une pièce en fumant la cigarette, pour nous amuser et gagner de l’argent, mais pas de la gloire, parce que çà ne peut pas se partager. Si ça réussit, nous pourrons en faire d’autres, et obtenir ainsi des rentes faciles. Il me semble que nous pourrions, à nous deux, torcher trois actes en un mois, en riant du matin au soir. Boucher me fait appeler encore une fois pour Topaze. […] Ma verve comique, dont tu parles, est incomplète, car je suis absolument incapable de donner une réplique drôle à une femme. J’ai voulu, dans Marius, faire une comédie populaire, et j’ai parfaitement réussi en ce qui concerne les hommes. Le rôle de femme, malgré moi, est devenu très pathétique, si bien que Marius est devenu quelque chose d’étrange : […] Je crois que le dénouement fera pleurer les femmes, alors que la pièce est une galéjade. Imagine toi Iphigénie dans Beulemans. C’est peut-être grotesque, peut-être puissamment original. Je te l’enverrai bientôt, avec quelques principes d’accent marseillais pour la lire. […] P.S.. Le plus grand danger de notre collaboration, c’est qu’après avoir fini notre vaudeville, nous constaterons avec terreur que c’est un chef d’oeuvre, et que nous ne ferons jamais mieux ni l’un ni l’autre. Penses y. »
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée, adressée à un critique. Boulogne-sur-Seine [octobre 1931] ; 5 pages in-4°. Il remercie son correspondant pour sa lettre : « C’est un bien grand encouragement, pour un auteur dramatique […]. En général l’auteur dramatique est enfermé dans un dilemme : ou bien il écrira des pièces littéraires (on les appelle à tort littéraires, car une pièce sans valeur ne peut être littéraire et c’est mépriser fortement la littérature) c’est-à-dire des pièces qui contiennent quelques pages des manuels de philosophie à l’usage des candidats au bachot, et quelques imparfaits du subjonctif, autour d’une situation freudienne — ou bien il écrira de vraies pièces de théâtre, et alors la critique littéraire (et même dramatique) l’appellera aussitôt “fabricant” ou “fournisseur”. J’en ai fait l’expérience ». Il raconte alors le succès critique de sa première pièce Les Marchands de Gloire qui fut un four, et comment Marius a été boudé. « Pour ma prochaine pièce, naturellement, ce sera bien pire. Les dix mille représentations de Topaze, dans le monde entier, et les quatre ou cinq mille représentations de Marius, qui continue sa carrière un peu partout (surtout en Norvège, Italie, Roumanie et Amérique du Sud, dans d’excellentes traductions) — ne me facilitent guère ma tâche. Je sais que l’on m’attend au coin du bois […]. Je ne voulais plus faire jouer un seul acte. » Mais son contrat avec Volterra l’oblige à faire jouer Fanny ; il vient de relire sa pièce : « Elle est bien meilleure que Marius. Je vais y travailler encore […] j’ai la maladie d’écrire des pièces qui durent deux heures de trop, et il me faut couper cent pages.»
Manuscrit autographe signé.
PAGNOL MarcelPièce signée. Marseille, le 1er janvier 1920 ; 4 pages in-4° sur feuilles à petits carreaux. Il s’agit du règlement de fonctionnement de la revue Fortunio. En 1914, Marcel Pagnol créa la revue Fortunio, « revue littéraire artistique et théâtrale » à Marseille. Ce document est la remise sur pied de la revue, son règlement intérieur et son mode de fonctionnement : « Art. 1er. Il est constitué entre vous et les soussignés, à la date du 1er octobre 1920 un groupe dit “Fortunio” ayant pour but la création et l’administration de la revue littéraire “Fortunio” ». Ses membres sont Jean Ballard (notre document doit être son exemplaire), Charles Brun, Marcel Pagnol, A. Pressoir, docteur Eugène Eypiès, Marcel Gras, F. Mouren.Créée en 1914, Fortunio ne fut distribuée au début qu’à quelques centaines d’exemplaires, avec de longues interruptions, mais à partir d’octobre 1920, Fortunio refait surface, puis s’enrichit de chroniques locales, d’interviews sensationnelles et de comptes rendus de répétitions générales envoyés par un mystérieux « correspondant parisien », qui n’était autre que Marcel Pagnol. Nommé professeur au lycée Condorcet à Paris, Pagnol peinait à en assurer valablement la direction. En réalité, Pagnol en fut directeur, rédacteur en chef, secrétaire de la rédaction, metteur en pages (préface à Pirouettes). En 1925, après avoir tenté de mettre sur pied une édition parisienne, il fut contraint de démissionner. Fortunio continua sous la direction de Jean Ballard puis changea de nom et devint Les Cahiers du Sud.
Lettre autographe signée
PAGNOL MarcelLettre autographe signée, adressée à Jean-Jacques Bricaire. Cagnes 21 septembre 1967 ; 1 page in-4°.« La télévision de Topaze [dans l’émission Au Théâtre ce soir le 8 avril 1967] m’a valu deux douzaines de lettres indignées ; quant à mes amis, ils m’ont injurié pour avoir toléré un pareil massacre. Donc, plus jamais ce Topaze, dont les comédiens, qui étaient excellents sur la scène, ont été ridicules sur l’écran ! »
Lettre signée
PAGNOL MarcelLettre signée, adressée à Maurice Escande. Billancourt, 14 juin 1933 ; 1 page in-4°. En-tête gravé « Les Films Marcel Pagnol ». « Il est entendu que vous jouerez dans Le Gendre de Monsieur Poirier le rôle “d’Hector”. Vous recevrez un cachet de quinze cent francs (1500) par journée de prises de vue nécessitant votre collaboration. Je puis vous garantir dès maintenant un minimum de huit (8) journées. Au cas où j’aurai besoin de vous plus longtemps, ces journées seraient payées au même tarif. »
Lettre signée
PAGNOL MarcelLettre signée. Vendredi 4 janvier 1945 ; 1 page in-4°. « Peux-tu me donner copie de quelques lignes, écrites par un critique sur l’une de tes oeuvres, et dont le ton soit particulièrement violent ou déplaisant, ou méprisant ? J’en ai besoin pour un livre que je prépare, et qui contient un long chapitre sur la critique. […] Fais-le tout de suite : tout le monde me promets ce genre de coupures depuis six mois, et je n’ai encore rien reçu. »
Pièce signée
PAGNOL MarcelLettre signée, adressée à M. Leclair. Monte Carlo, 17 janvier 1944 ; 3/4 pages in-4°. « Je vous accuse réception de votre lettre du 10 janvier 1944, et je vous informe que je ne suis pas d’accord sur ses termes. Je veux bien renouveler le contrat avec l’Union des scènes de Finlande, à condition que ce soit pour une durée de 2 ans, moyennant un versement de 5. 000 francs. »