Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
MORELLET AbbéLettre autographe signée, adressée à M. Godin, négociant à Lorient. « Thimer, près Chateauneuf en Thimerais, le 20 juin » [1789] ; 3 pages in-4°, adresse sur la 4e page.Très belle lettre écrite le jour du serment du Jeu de paume, prélude de la Révolution française.« Ne croyes pas qu’il y ait eu de ma part aucune negligence à repondre à votre obligeante lettre et à vous remercier de votre envoi non moins obligeant de bon caffé dociden[d’Occident] et de Betelfagui [Turquie]. Le lieu d’où vous voyes ma lettre datée me servira d’excuse. […] Je n’y recois les lettres que deux fois par semaine quoique je ne sois qu’à 22 lieues de Paris ce qui entre dans les admirables arrangemens de mrs [messieurs] des postes et ce qui est très facheux pour ce pays cy et puis votre lettre est restée à Paris parce qu’on m’y attendait de jour à autre et enfin je vous repons d’icy parce que mon incertitude sur mon retour est encore la même. J’ai envoyé votre lettre à Madame Helvetius à Auteuil afin qu’on y recut le caffé et qu’on payat le voiturier en mon absence mais je n’ai pas encore reçu nouvelle de son arrivée. Il faudra s’il vous plait que vous attendiez mon retour à Paris pour etre payé voilà à quoi on s’expose avec trop de confiance pour des hommes qui vont courant comme moi et que leurs creanciers ne savent où prendre, mais vous ne perdres rien. Pour parler plus serieusement faites moi la grâce de m’indiquer quelqu’un de vos correspondans à Paris à qui je puisse remettre ce que je vous dois à mon arrivée qui sera à ce que j’espere d’icy à 7 ou huit jours. Je verrai avec grand plaisir votre député lorsqu’il sera question de notre chere compagnie qui ne tiendra pas je crois beaucoup contre le retour de vos reclamations. Je suis icy asses mal au courant de vos nouvelles. Je sais seulement que les espoirs sont encore loin d’etre raprochés. Je me felicite tous les jours de n’etre pas dans cette galere, je plante mes choux, je mange mes pois et mon lait. J’arrange la retraite de mes vieux ans qui est fort jolie. Songes bien que si vous venes à Paris et que vous ne preniez pas la route d’Angers qui passe à ma porte et qui est fort belle je ne vous le pardonne ni à la vie ni à la mort. Quand vous etes à la poste de Chateauneuf vous etes precisement à 500 toises de Thimer où vous trouveres un bon lit et bon visage d’hôte et si mes femmes y sont je vous y promets les plus jolis reversis du monde. Vous voyes bien que je ne puis vous donner de nouvelles des affaires de Paris avec lequel j’ai des communications si difficiles. Les papiers publics vous en instruisent mieux que je ne pourrais faire. Mais je peux vous dire du pays que j’habite une mauvaise et une bonne nouvelle. La mauvaise est que la misere est horrible et le bled à 55# le septier de Paris de 240 #, la bonne est que la récolte dans cette partie de la Bausse (car je suis encore en Beausse) n’est pas mauvaise et qu’on peut esperer quelque soulagement. Je vous prie de ne point m’oublier et même de me mettre au nombre des personnes sur le tendre attachement desquelles vous aves droit de compter. Je suis avec une respectueuse consideration, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur. L’abbé Morellet. »
Dessin au crayon de couleur rehaussé de gouache
MOREAU-VAUTHIER PaulDessin au crayon de couleur rehaussé de gouache (sur papier in-8° à en-tête de la Direction de l’architecture de l’Exposition Universelle de 1900).Esquisse du projet de statue surmontant la Porte Monumentale de l’E.U. de 1900 ; cette statue sera dénommée « La Parisienne ». Elle fut très controversée lors de sa mise en place par Moreau-Vauthier sur la porte conçue par l’architecte René Binet (cf. Illustration du 14 avril 1900 qui reproduit la statue), et fut rapidement déposée et n’a pas été retrouvée depuis.On joint divers pièces de ou concernant PMV :— Manuscrit autographe de PMV intitulé « Ode à René Binet » ; 2 pages grand in-4° ; pliures ; il y est question de la fameuse Porte Monumentale.— reçu de l’Exposition Universelle pour PMV.— 2 cartons d’invitation à l’exposition de ses œuvres à la Palette Française en 1924.
Lettre autographe signée
MOREAU-NÉLATON ÉtienneLettre autographe signée. Paris, 15 août 1917 ; 2 pages 1/2 in-8°. « Votre lettre vient de m'être retournée à Paris, où je suis actuellement. J'apprécie l'intérêt que vous accordez à mon histoire de Fère en Tardenois, et je me fais un plaisir de vous en adresser un exemplaire. Je vous remercie de me faire connaître vos trouvailles d'émaux et de verreries remontant à l'époque gallo-romaine. Elles me touchent particulièrement et l'envoi que vous me proposez sera accueilli avec reconnaissance. La guerre m'a fait suspendre mes travaux céramiques ; mais j'espère bien les reprendre dans un prochain avenir. J'aurais grand plaisir à faire les essais que vous me suggérez. Dans de meilleurs temps, il me serait fort agréable de vous rendre visite et de faire la connaissance de vos découvertes archéologiques. Espérons qu'un jour, les circonstances me le permettent. »
Lettre autographe signée
MOREAU Luc AlbertLettre autographe signée, adressée à André Dunoyer de Segonzac. 20 mars 1945 ; 1 page 1/2 in-4°. « La semaine dernière, je me suis trouvé avec Dig et Daragnès à Galliere où s'organise une exposition d'artistes américains du front. [ ] En nous quittant, nous parlions du livre de Galtier Boissière et je protestais contre les faux et stupides propos qu'il a cru habile de me faire endosser lorsqu'il s'attaqua au Voyage des peintres. [ ] Dig m'a dit que tu avais été attristé par ces lignes. Je suis désolé que tu aies pu supposer un seul instant que ces ragots émanent de moi ». On joint la réponse d'André Dunoyer de Segonzac, le 23 mars 1945 ; 1 page in-4°, enveloppe timbrée jointe.
Scène avec couple. Lavis.
MOREAU LE JEUNE (Jean Michel Moreau, dit)Attribué à Moreau Le Jeune.Scène avec couple.Lavis. Mention manuscrite ancienne au dos : « J. Moreau le jeune ft »Début XIXe siècle ; 9 x 11 cm.Pli vertical (renforcé, anciennement).
3 lettres autographes signées
MOREAU GustaveEnsemble de 3 lettres autographes signées : 5 août 1894 ; 1 page in-8°, sur papier de deuil. « Je rentre à Paris et je trouve votre aimable lettre à laquelle je tiens à répondre pour vous en remercier d'abord, et pour vous assurer que je n'ai rien trouvé de blessant, bien au contraire, dans les démarches qui ont été faites auprès de moi, par le Directeur de la revue L'Ermitage. » Lettre adressée à une amie. Sans date ; 2 page in-8°, sur papier de deuil. « Je dois aller vous voir les jours très prochains pour savoir des nouvelles de votre santé dont vous ne me parlez pas dans le petit mot que je viens de recevoir de vous. [...] Pour moi je vais assez médiocrement, mais sans être arrêté dans une besogne et des devoirs à remplir qui deviennent de jour en jour plus nombreux et plus absorbant. » Vendredi 13 mars 1872 ; 1 page in-8°. « C'est un oui très empressé et très reconnaissant que je vous envoie. Je partirai donc lundi par le train de 8 heures (matin). Veuillez, chère madame, être mon interprète auprès de votre si bonne et si aimable amie. »
Pièce autographe signée
MOREAU DE JONNÈS AlexandrePièce autographe signée. Paris, 24 juin 1819 ; 1 page in-4°. « Un fait extraordinaire et d’un grand intérêt pour la navigation a été annoncé à l’Académie des sciences, par le docteur Dutrochet, dont le nom est connu par des travaux dignes d’estime. Il est constaté juridiquement qu’une aiguille aimanté parfaitement libre, ayant été approchée successivement par plusieurs personnes, elle a, par cela seul, varié considérablement dans sa déclinaison et son inclinaison, non par d’une manière égale et constante, mais en différents degrés selon l’action occulte exercée par chaque individu. Cette expérience supposerait l’existence d’un fluide animal ayant quelque analogie avec le galvanisme & pouvant produire des aberrations dans les forces magnétiques, à l’insu même de ceux qui en sont la cause. »
Ensemble de 3 lettres autographes signées
MORAZÉ CharlesEnsemble de 3 lettres autographes signées, adressées à Christiane Raoul-Duval :— 1944 ; 1 page 1/2 in-4°. « Je suis impardonnable mais je serai, j’espère, pardonné. Je vais encore au bois aux bords de la Seine. Je travaille dans mon atelier. Vos lettres me font le plus grand plaisir. […] J’irai vous voir bientôt, peut-être avec Philippe, si vous voulez me répondre sur ce point à moi directement. »— 1946 ; 2 pages in-4°, enveloppe jointe : « Le Vaudreuil vous inspire une description bien charmante et j’envie votre chance d’habiter cette demeure […]. Y habitez-vous encore longtemps, rentrez-vous à Paris ? […] J’ai été bien privé de musique et j’ai une inconcevable tendresse pour le sieur Bach que je n’ai pas relu depuis longtemps. » — Sans date ; 2 pages in-8°, enveloppe jointe. « Je sais que ma vie est, comme mon appartement, sans fleurs. Peut-être parce que les fleurs réduisent les jardiniers en esclavage. Pas les fleurs des champs pourtant, dont vous m’évoquez les brassées. Mais où sont les fleurs des champs ? »
Pièce signée
MORAND PaulPièce signée. Vevey, 29 août 1956 ; 1 page in-4°. « J’ai l’honneur de vous confirmer que j’ai donné le mandat exclusif à la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques de percevoir et de contrôler dans le monde entier mes droits de reproduction graphique, concernant l’exploitation de mes ouvrages dramatiques par une maison d’édition. » Il demande à son correspondant d’adresser à « la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques tous comptes et toutes sommes pouvant m’être dues par votre maison ».
Lettre autographe signée
MORAND Joseph, baronLettre autographe signée. Luxembourg, 4 ventôse an VII [22 février 1799] ; 1 page 1/4 in-4°. Il a reçu sa lettre lui demandant « des renseignements sur le rassemblement que le ministre de la Police générale vous a annoncé avoir eu lieu, dans la commune de Tretingen, […] departement des Forêts […]. Comptez sur mon zèle et mon activité, citoyen Ministre, à vous tenir instruit de tout ce qui pourra intéresser la tranquillité publique, dans l’étendue de mon commandement et à vous faire part des mesures promptes et sévères que je mettrai en usage, envers les ennemis du gouvernement qui chercheraient à fomenter de nouveaux troubles dans le département des Forêts. » Bon texte.
Lettre autographe signée
MORAND EugèneLettre autographe signée, adressée à « Ma Chère Moreno ». 21 juillet 1927 ; 1 page in-4°. « Comme suite à votre lettre, j’ai été hier consulter Marcel Ballot sur l’opportunité de consentir ou non l’interprétation d’Hamlet par Gémier sans aucun engagement avec le nombre de représentations. Marcel Ballot nous conseille d’accepter, sachant — je le lui ai dit — que, y eut-il un engagement et qu’il ne fut pas tenu, je n’aurais aucun recours, puisque pour ma part, je n’accepterais jamais d’exercer quelque contrainte que ce soit envers un artiste tel que Gémier. En outre, nous devons pouvoir compter sur un nombre de représentations qui, pour être réduit ne sera pas négligeable et aussi, comme vous le pensez vous-même, que le chemin le plus direct qu’ait le prince du Danemark pour rentrer au Th. français est encore de passer par l’Odéon. »
Lettre autographe signée
MORANÇON GuyLettre autographe signée, adressée à Pierre Ancelin. 12 juin 1955 ; 2 pages in-4°, enveloppe jointe. « Ce trimestre a été pour moi une période difficile : celle des concours. J’ai beaucoup travaillé et n’ai eu que des échecs. À part Messiaen chez qui une thèse m’a valu une première mention (thèse sur le silence (!) et mention dont je me fous pas mal), j’ai ramassé la plus belle veste de ma vie. En effet j’ai passé passé la porte de la classe de direction sans aucun prix, un jury lamentable (de 4 personnes !) qui a connu l’habitude administrée, les récompenses en dépit du bon sens. Une fois de plus c’est moi qui fais les frais de l’histoire. J’en ai la pratique maintenant. Mais c’était indiscutable que ??? le lendemain avait presque les larmes aux yeux en nous en parlant. Tout ça ne change rien. Je me trouve donc sans situation, sans diplôme, sans argent et presque sans relations, tu vois comme c’est gai. Pour cet été mon emploi du temps est tracé. J’irai notamment à Sienne en Italie faire un stage de 6 semaines pour la direction, et en octobre je reviendrai sans doute à Paris pour faire le garçon de café. J’aime autant le faire ici qu’ailleurs. Quant à la composition j’ai beaucoup de projets mais ne puis rien réaliser en ce moment. J’espère qu’il n’en n’est pas de même pour toi qui a tout ton temps et plein de calme. Profite-s-en bien. Tu dois être complètement rétabli depuis longtemps ; travaille travaille. Donne moi de tes nouvelles de temps à autre à l’adresse suivante […] Ici à Paris, c’est toujours la même vie fatigante et ingrate avec de la pluie, du vent, du froid, de la grêle alternées sans cesse ce qui n’est pas amusant. […] Mme […] nous a fait les lignes de la main, très justement ma foi. (Elle avait vu, sans trop vouloir me le dire, ma catastrophe de la classe d’orchestre ! ). Mais comme je le disais, dans 10 ans ces messieurs du jury seront mort et nous verrons alors ceux qui ont des prix et des ceux qui n’en ont pas, ceux qui auront fait quelque chose.»On joint une carte de visite autographe.
Lettre autographe signée
MONTPENSIER Antoine-Philippe d’Orléans, duc deLettre autographe signée « Montpensier », adressée à son frère, le futur roi Louis-Philippe, alors duc de Chartres. 25 juillet 1791, 1 page, in-12, montée sur une grande page.Importante lettre historique, relatant les événements de la fusillade du Champ de Mars, le 17 juillet 1791, qui aura pour conséquence la fuite du roi Louis XVI et de sa famille jusqu’à Varennes. « Je n’ai rien à t’apprendre mon cher Chartres. Je t’ai tout dit la dernière fois. Les Feuillans ne veulent pas se réunir et les Jacobins restent tranquillement à leurs places. Voilà tout. Nous sommes dans un vilain moment, le drapeau rouge est toujours à la fenêtre de l’hôtel de Ville. Au reste il y a mille choses qu’il m’est impossible de t’écrire ce que je te dirais si j’étais avec toi. Je ne sais ce qui empêche de nommer les officiers. Ce que je sais c’est que cela retarde un plaisir bien vif et que cela augmente de jour en jour mon impatience. Adieu mon cher frère je t’embrasse de toute mon âme, tous ces messieurs se rappellent à ton souvenir. Montpensier. Je t’envoye une superbe adresse de Pétion à ses commettans, lis la avec attention. »
Manuscrit autographe signé
MONTPENSIER Antoine d’Orléans, duc deManuscrit autographe signé. Vendredi 4 décembre 1835 ; 2 pages in-4°.Devoir de jeunesse de grec intitulé « Le vieillard et la mort », rédigé par le prince à l’âge de onze ans. « Un jour un vieillard qui portait le bois qu’il avait coupé, suivait un très long chemin ; accablé de fatigue, il déposa quelque part son fardeau et appela la mort. Mais lorsque la mort arriva et lui demanda pourquoi il l’avait appelé, le vieillard, tout tremblant, lui dit : “ C’est pour que tu me soulèves de ce fardeau”. Sens moral : cette fable prouve que tous les hommes aiment la vie quand même ils sont pauvres et malheureux. »
Pièce signée
MONTPENSIER Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de, dite La Grande MademoisellePièce signée [adressée au roi]. Choisy, 12 août 1689 ; 1 page in-4° oblongue, sur vélin. En-tête manuscrit : « Anne Marie Louise d’Orléans, par la grâce de Dieu, souveraine ». La Grande Mademoiselle propose au roi le sr Thébaud pour l’office de procureur au baillage de Domphom. Rare.