Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Manuscrit autographe signé
CARCO FrancisManuscrit autographe signé. 1948 ; 3 pages in-8° à l’encre bleue. Très bel éloge funèbre du peintre Luc-Albert Moreau. « Le scrupule, la résolution de mieux faire, l’humour, l’espièglerie — il y avait du Grogh dans son comportement - et la curiosité coupable des êtres et des sexes constituaient chez Luc-Albert Moreau de si nombreux complexes qu’on ne savait souvent lesquels l’emportaient sur les autres […]. Un souvenir de sa petite enfance l’emplissait encore de dégoût et d’horreur. Il en parlait comme d’un cauchemar qui l’hallucinait à dates fixes. Pour le punir d’une faute qui restait mystérieuse, on l’avait enfermé à la cave et dans l’obscurité qui, déjà, l’effrayait. Il s’était par mégarde heurté à un baquet où d’énormes anguilles qu’on avait mis à dégorger, s’agitaient convulsivement. Poussé par la curiosité, le jeune garçon avait plongé les mains dans le baquet […] il lui était resté du contact de ces corps frémissants un tel bouleversement qu’il ne savait plus si, la nuit, par certaines voies obscures, il n’était point tenté d’éprouver la même sensation [...]. J’en connaissais rue de Chartres, dans des sous-sols où l’on apercevait des filles qui, pareilles à des bêtes captives, tournaient sans arrêt dans leurs fosses en attendant que quelqu’un descendît. J’y avais conduit Luc-Albert Moreau à l’époque où il composait les admirables lithographies de L’Amour vénal. Rue de Chartres, rue de la Charbonnière, quantité d’autres femmes nous hélaient à travers les vitres de leurs réduits. Luc-Albert Moreau prenait des croquis. Nous nous rendions parfois à la “Petite Chaumière” où Monsieur Marie, le patron, avait donné des ordres à ses jeunes gens - comme il disait - pour qu’ils n’empêchassent pas l’artiste de travailler. Luc-Albert s’amusait beaucoup à la “Petite Chaumière”. Dans des brasseries à femmes qui existaient encore près de Barbès, aux Halles ou à Reuilly, il était accueilli comme un ami de la maison ». On joint la retranscription sur papier pelure vert.
Lettre autographe signée
DUNSANY LordLettre autographe signée, en anglais, adressée à Georges Bazile. 14 décembre 1918; 5 pages in-4°. La lettre a été cousue par le haut dans un de ses ouvrages en anglais : « Tales of war ». Édition de 1918.« Thank you very much for your letter. I am very glad indeed that you sent my ..... to a french paper; for little strongh it is .... in England, I think that this tale might be know in France, whose rel wrongs were its inspiration. I have never been in Alsace or Lorraine, but those lost provinces always stirred my imagination. I wish that I could see them now ! I send you Tale of War. I believe that the best tales in the book are the following : The prayer of the man of DaleswoodEnglandOld EnglandLast Scene of all.Two SongsBut ………… may be …… in it that you will like as much as these or better. From my…………… the tales called The Sword of Welleran in … book of it same name is perhaps among the best. Do you know all my …… books ? They are :1. The Gods of Peg na.2. Time and the Gods.3. The Sword of Welleran.4. A Dreamer’s Tales.5. Fifty-One Tales.6. The Book of Wonder.7. Tales of Wonder.8. Tales of War.and 9. Five Plays.10. Plays of Gods and Men.You will not find N°1 suitable, not probably n°2 Numbres 3 to 8 inclusive are suitable for selection.I you will publish a ……both of mime in France……… you let me know what terms you offer me and what tales you prefer to use, as I might have to arrange with one of my English
Correspondance de 15 lettres (lettres signées et lettres autographes signées), adressées à l’écrivain Luc Estang.
BOSQUET Alain (Anatole Bisk, dit)Correspondance de 15 lettres (lettres signées et lettres autographes signées), adressées à l’écrivain Luc Estang. 1973-1991 ; formats divers, avec quelques enveloppes timbrées.Nous ne pouvons retranscrire en détail cette correspondance. nous vous en livrons quelques extraits :21 juin 1973 : « Sans doute avez-vous reçu les deux premiers volumes de Pierre Gascar et Roger Caillois qui ont paru dans ma collection “La mémoire”, à la Table Ronde. Je serais heureux si vous acceptiez de me donner un petit livre pour cette série. » 27 juillet 1975 : « Demandez à vos correspondants de vous organiser une conférence au moins à l’Université Stanford qui se trouve à Palo Alto, une à Berkeley, une à S. Francisco même, où ils pourraient s’adresser à l’Alliance Française dans le même but : tout cela est à 1 ou 2 heures de voiture. » [5/12/1975] : « Je pensais qu’il n’y aurait aucune difficulté à couronner Anne Hébert au Prix France-Canada. Hélas - et peu de monde s’en souvenait - elle a été la première lauréate du prix en 1958, pour un livre publié chez vous ! Nous étions quand même 3 à voter pour elle. Dommage ». 15 octobre 1976 : « Je tiens François Nourissier pour un critique de premier ordre, un lecteur inlassable et un observateur des lettres d’une qualité exceptionnelle […]. vous lui opposez un “veto” que vous ne justifiez pas autrement […]. Il se fait malheureusement par là que vous vous opposez à la majorité des membres du prix Renaudot ». Etc.
Lettre autographe signée
SICKERT Walter RichardLettre autographe signée « W. S. », adressée au peintre Paul Robert. Sans date ; 1/2 page in-4°, sur papier à en-tête de Neuville-lez-Dieppe. « Ravi, cher ami, je les renvoie. J’ai été enrhumé, et dû garder la chambre. J’espère vous revoir bientôt. Je m’en vais tâcher de passer un jour ou deux à Paris avant de retourner à Venezia. »Le peintre passa beaucoup de temps en France à la fin des années 1880, principalement à Dieppe où vivaient sa maîtresse et le fils qu’il aurait eu d’elle. Il séjourna plusieurs fois à Venise entre 1894 et 1904. Étant donnée la date de la longue lettre suivante, il est à peu près certain qu’il évoque ici son dernier séjour à Venise, en 1903-1904, qui fut décisif pour son art.
Lettre autographe signée
HÉLION Jean (Jean Bichier, dit)Lettre autographe signée, adressée à Mme Castel. 19 mars 1965 ; 2 pages in-4°. « Je ne sors guère et vous non plus. […] Nous avons passé 8 jours en Italie. Quelque temps à revoir les fresques de Pompeï et deux jours à Rome pour y retrouver mon fils Fabrice. » Il s’est mis à de nouvelles études : « Il me faudra des mois avant d’être prêt pour le tableau qui me tourmente. » Il a reçu une lettre de Joseph Cantor qui n’a pas reçu d’elle l’estimation du tableau Le Grand Luxembourg qu’il va léguer à l’Université de South Illinois. « C’est un très grand tableau qui a absorbé deux ans de ma vie et l’on peut, je crois, l’estimer entre cinquante mille et deux cent mille nouveaux francs. […] Ce tableau ne sera pas mis en vente. » Belle lettre.
Lettre autographe signée
DAUSSY PierreLettre autographe signée « P. Daussy Ingénieur hydrographe en chef ». Paris, 1er novembre 1835 ; 3 pages in-4°. Lettre intéressante relative à l’expédition de La Bonite en Mer de Chine. Sur l’emploi d’un ingénieur hydrographe. « Je me flattais que le corps des ingénieurs hydrographes recevrait sous votre direction et sous les auspices de l’illustre amiral placé à la tête du département de la Marine, une nouvelle impulsion, en dirigeant ses travaux sur l’hydrographie des mers éloignées ». Il regrette donc qu’il ne puisse espérer avoir à bord du vaisseau La Bonite, un ingénieur hydrographe. « Je sais que MM. de Freycinet, Duperrey, D’Urville, de Bougainville et Laplace n’ont point emmené d’ingénieur hydrographe avec eux, je sais que leurs travaux sont à juste titre admirés ; mais à qui l’hydrographie moderne doit-elle ses perfectionnements, si ce n’est à l’ingénieur hydrographe embarqué à bord de l’expédition de M. d’Entrecasteaux ; c’est dans ses écrits que tous les officiers de marine qui se sont occupés d’hydrographie ont cherché les méthodes à suivre». Il insiste donc sur la nécessité d’embarquer un officier ingénieur dans l’expédition qui fera le tour du monde. Très beau texte.
Lithographie de Victor Adam
CHASSE AU LOUP.Belle scène de chasse au loup. XIXe siècle; 31 x 47 cm sur un papier de 50 x 60,5 cm, traces d’humidité dans la marge en bas à droite, en dehors de la gravure. Lithographie de Victor Adam (signée dans la planche en bas à droite), rehaussée en couleurs. Publiée à Paris par H. Ducollet.
Lettre autographe signée
CLARY JulieLettre autographe signée. Paris, 3 septembre 1810 ; 1 page in-4°. « J’avais demandé il y a quelques tems à l’Empereur de nommer auditeur, M. Adolphe de Villeneuve, mon neveu. S.M. avait eu la liberté de me le promettre. Depuis mon neveu m’a témoigné le désir d’être sous-lieutenant. Ne voulant pas contrarier son goût […] pour l’état militaire, j’en ai parlé à l’Empereur qui a accordé de suite une sous-lieutenance dans la cavalerie. S.M. m’a chargée de vous faire savoir de lui présenter dans votre prochain travail avec elle le nom de mon neveu. Je me repose entièrement sur votre obligeance ordinaire, Monsieur le Duc, pour la prompte exécution de cette nomination. » En post-scriptum, elle demande à ce que son neveu soit placé dans le 8e de hussards.
Manuscrit autographe signé
SOUPAULT PhilippeManuscrit autographe, « Méditerranée 1953 ». 1953 ; 3 pages 1/4 in-4° avec ratures et corrections.« Espagne : le plus irritant des problèmes. Pour l’Europe, un des plus difficiles, un des plus délicats et des plus irritants des problèmes à résoudre est celui que pose l’Espagne. Géographiquement sa position en Méditerranée est presque aussi forte que celle de la France et de l’Italie. Cependant dès qu’il s’agit de la péninsule ibérique, les diplomates et les stratèges évitent de se prononcer. Un brouillard politique entoure l’Espagne depuis plus de dix ans. On connaît quelques-unes des raisons de cette situation équivoque, on en soupçonne quelques autres, mais, à vrai dire, on ignore généralement pourquoi cette situation se prolonge. Les démocraties peuvent elles “reconnaître” officiellement un État dictatorial imité de ceux qu’elles ont combattus et vaincus et oublier les conditions dans lesquelles le général Franco a imposé et maintenu son régime ? »
Manuscrit autographe
BERWICK James Stuart Fitz-James, duc deManuscrit autographe. 2 pages in-4° avec de nombreuses corrections (portrait gravé joint). Intéressant document sur la stratégie au début du XVIIIe siècle : « La premiere chose a quoy le general doit songer c’est de faire son projet de campagne, pour cet effet il faut qu’il commence par savoir du Roy lequel connoît le plus au plan general des affaires, de l’offensif ou de la defensive ensuitte de la deuxième il fera les arrangements selon son maître, la nature de la frontière dont il est chargé, la connaissance des forces de son ennemy et le nombre des troupes qu’il aura a ses ordres, s’il est question d’agir effectivement ». De grandes conquêtes ne se font pas au moyen d’une seule bataille, sauf supériorité prodigieuse ; il faut plutôt chercher un beau début, attaquer l’ennemi dans son poste, ne pas lui donner le temps de se reconnaître, aller toujours de proche en proche pour étendre les conquêtes « rien n’est si dangereux que laisser de grosses places derrière soy, pour peu qu’il vous arrive des revers de fortune, vous perdés tout en un instant, d’autant que les places conquises se trouvent environnées de celles des ennemys vous ne pouvés plus les secourir, au lieu qu’en suivant la maniere que j’ay prescritte, après un echec ou une deroute vous vous ralliés derriere ce front de places vous y pouvés porter tout ce dont vous avés besoin, en un mot vous opposés au vainqueur, un front qui s’arrete et vous avés le tems de vous refaire. » Il recommande de tenir compte non seulement de la force des troupes, mais de leur qualité, et de bien connaître le général adverse. Rare.
Lettre autographe signée
LOVET-LORSKI BorisLettre autographe signée avec dessin, adressée à Maurice Garcia. [6 janvier 1963] ; 1 page in-4°, en anglais, enveloppe timbrée jointe.Rare lettre illustrée d’un dessin représentant un coucher de soleil. « Dear Maurice - Wishing you a wonderful — happy — healthy 1963. Happy new year to you all. God bless. I just return from my London show. Did not have a chance to come to Paris. Hoping to see you in june. Yours, Boris. »
Lettre autographe signée
MEISSONIER Jean-Louis ErnestLettre autographe signée. Poissy, le 9 avril 1861 ; 1 page in-8°. « Je fais en ce moment un tableau representant l’état Major de l’Empereur Solferino. Je veux, avant de lui rien faire voir et lui demander de vouloir bien poser quelques instants pour moi, presque finir la figure de l’Empereur, j’aurais besoin pour mettre dans la main de mon modèle actuel d’une de ces petits lorgnettes qu’on appele je crois des viennoises. Les auriez vous une et pourriez vous pendant deux ou trois jours me les prêter. Je vous serais, je vous assure infiniment reconnaissant de cette obligeance. »
Lettre autographe signée
DENIS MauriceLettre autographe signée, adressée à Louis Artus. Perros-Guirec, 20 août 1925 ; 3 pages in-8°, adresse timbrée au dos de la 4e page. « Vous êtes trop bon de vous inquiéter de mes yeux, qui ne vont pas plus mal, et de mon petit Jean-Baptiste qui s’est fait tant attendre. J’espérais vous apprendre sa naissance par un portrait de lui, que grave Beltrand, et qui vous aurait intéressé […] mais Beltrand tarde, et me voici en retard pour publier notre joie. L’enfant était attendu fin juin, il est venu le 19 juillet. […]. Jean-Baptiste est bien portant, robuste et charmant. Je me suis remis à travailler pour le peindre, pour tracer des maternités où il tient un rôle. On me dit que ça ne se voit pas, dans les dernières toiles, que mes yeux sont malades ; mais je m’en aperçois, moi, en peignant. » Belle lettre.
LE BALLON POSTE n°16 du dimanche 18 décembre 1870.
GUERRE DE 1870 BALLON MONTE.LE BALLON POSTE n°16 du dimanche 18 décembre 1870. Affranchi avec 20 centimes Cérès oblitéré étoile et cachet à date Paris Bd Malesherbes du 26 décembre 1870. Cachets d'arrivée de Granville XX (illisible) décembre 1870. Réexpédié à Avranches. Cachet d'arrivée Avranches 1er janvier 1871. Ce pli a vraisemblablement voyagé sur le ballon le Tourville. Bon état. À cause du blocus prussien, la capitale était verrouillée. Rien ne pouvait sortir ou entrer sans passer à travers les lignes ennemies. Un service de ballons (montés et non montés) fut organisé afin de pouvoir communiquer avec l'extérieur.
Lettre autographe signée
SAINT-SAËNS CamilleLettre autographe signée, adressée à un confrère et ami. Bône, 25 janvier 1901 ; 3 pages in-12 sur papier de deuil. « S’il est encore temps, je me hâte de vous dire que je voudrais bien voir Philipps remplacer […] au Conservatoire. […] avez-vous connaissance des mosaïques découvertes ici depuis peu ? Elles sont du plus vif intérêt, ce qui les rend surtout intéressantes, c’est que la partie mise au fond n’est qu’une petite partie d’un vaste ensemble que l’on devine entièrement, enfoui sous une mince couche de terre. Cela mérite la plus grande attention ; il ne faut pas laisser perdre une pareille mine d’or, quand on a qu’à étendre la main pour s’en emparer. Je mène la vie d’un reclus, occupé à barbariser du matin au soir. »