Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
MONTPENSIER Antoine-Philippe d’Orléans, duc deLettre autographe signée « Montpensier », adressée à son frère, le futur roi Louis-Philippe, alors duc de Chartres. 25 juillet 1791, 1 page, in-12, montée sur une grande page.Importante lettre historique, relatant les événements de la fusillade du Champ de Mars, le 17 juillet 1791, qui aura pour conséquence la fuite du roi Louis XVI et de sa famille jusqu’à Varennes. « Je n’ai rien à t’apprendre mon cher Chartres. Je t’ai tout dit la dernière fois. Les Feuillans ne veulent pas se réunir et les Jacobins restent tranquillement à leurs places. Voilà tout. Nous sommes dans un vilain moment, le drapeau rouge est toujours à la fenêtre de l’hôtel de Ville. Au reste il y a mille choses qu’il m’est impossible de t’écrire ce que je te dirais si j’étais avec toi. Je ne sais ce qui empêche de nommer les officiers. Ce que je sais c’est que cela retarde un plaisir bien vif et que cela augmente de jour en jour mon impatience. Adieu mon cher frère je t’embrasse de toute mon âme, tous ces messieurs se rappellent à ton souvenir. Montpensier. Je t’envoye une superbe adresse de Pétion à ses commettans, lis la avec attention. »
Lettre autographe signée
GREEN JulienLettre autographe signée, adressée à un père. 13 juin 1946 ; 2 pages in-4°. « J’ai été très touché de la lettre que vous m’avez écrite et de tout ce que vous me dites du roman, et surtout de ce que vous dites du prêtre et du rôle de prêtre. Peut-être aurai-je un jour le grand plaisir de vous voir à Elioles et nous pourrons alors, si vous le voulez bien, nous entretenir de ces choses si importantes et dont il me semble qu’on parle si peu ici (je pense surtout aux problèmes du romancier). De plus en plus, je me méfie du roman, de tout ce qu’il remue de trouble et e suspect. Parfois des semaines se passent sans que je me sente capable d’ajouter une ligne au livre qui m’occupe en ce moment, et j’en ai écrit un, en 1937 et 38 que je n’ai jamais pu me résoudre à faire imprimer. « Purifiez la source » dit Mauriac. Ce n’est pas si simple. Il entre, en effet beaucoup de raison dans la composition d’un roman, et je ne vois pas très bien comment l’auteur peut se défendre lui-même d’une contamination presque inévitable (Et que dire de ses lecteurs ? Nicole, je crois, a écrit là-dessus quelques phrases assez inquiétantes. Je sais bien que ce n’est pas là une référence d’une valeur indiscutable, mais je crains malgré tout que ce janséniste n’ait raison). Pourtant, il faut bien faire son oeuvre. Nous y sommes tenus. C’est même notre façon à nous romanciers e rendre gloire à celui qui nous a confiés ces petits dons d’écrivains dont nous abusons, parfois, si étrangement. Mais j’ai l’impression, souvent d’avancer dans la nuit. J’ai essayé de dire cela dans mon journal que je vous enverrai. Sans doute ne devrait-on pas parler de soi comme je l’ai fait dans ce livre, mais si je publie ces pages, c’est avec l’idée qu’elles pourront servir à ceux qui, comme moi, cherchent à voir clair. Si elles pouvaient atteindre une personne seulement et l’empêcher de désespérer, ce serait déjà beaucoup. Je voulais passer quelques jours à Elioles, ce printemps. J’en avais même parlé au R.P. Carré que vous connaissez sans doute et qui est de si bon conseil , mais la publication de mon livre m’a empêché e quitter Paris et je suis maintenant plongé jusqu’au cou dans des difficultés d’un autre ordre que vous avez le bonheur de ne pas connaître. »
Lettre autographe signée
[AS DE L’AVIATION - GUERRE 14-18] — BOURHIS JeanIl mourut des suites d’un combat aérien livré le 14 mars 1916 près de Verdun ; atteint d’une balle au bassin, il trouva l’énergie de regagner son point d’atterrissage et mourut huit jours plus tard. Parti comme simple soldat, il termina sous-lieutenant et chevalier de la Légion d’honneur. Il est crédité de 3 victoires homologuées. Lettre autographe signée, adressée au journaliste Jacques Mortane. Toul, 17 février 1916 [moins d’un mois avant sa mort], à Jacques Mortane ; 7 pages in-8° (dernière page défr.). Extraordinaire lettre dans laquelle il raconte ses vols les plus mémorables pour le journal La Guerre aérienne. Le premier est anodin : la chaufferette de bord de son passager ayant enflammé la doublure de sa veste de cuir, les deux occupants du B1 avaient d’abord cru à un incendie de l’appareil. La découverte de la réalité mit Bourhis de bonne humeur. « Je le fus moins le jour où mon moteur me plaquant en Bochie (au-delà de Lens) je dus m’entraîner au vol plané le plus long… et user de douceur avec mon appareil pour l’amener sans accrocs au-delà des lignes boches. Jamais je n’ai tant regretté le ronflement du moteur qu’on trouve parfois assommant… mais qui couvre si bien le sifflement des balles et rend l’éclatement des obus plus sourd. […] Jusqu’au 10 octobre 1915 rien de bien saillant. Ce jour 10 octobre, j’eus la satisfaction de « descendre » un Boche et cette fois en territoire français. Je ne vous parlerai pas beaucoup du combat qui ne fut guère émotionnant. Je tirai dans de bonnes conditions et dans un temps très court une quarantaine de cartouches et ce fut fini : mon adversaire descendit à pic de 3000 m. Mais la partie émotionnante fut mon atterrissage : j’ai atterri « par bonds successifs » m’ont dit les camarades… et aussitôt hissé sur des épaules robustes j’ai fait dans cette position un certain parcours qui m’a permis de me rendre compte de ce que peut être un voyage à dos c’est-à-dire à bord du vaisseau du désert. » Bourhis a gardé pour la fin son plus beau vol, « le seul vol émouvant, angoissant même ». C’était au mois d’août 1915, en plein midi, par une forte chaleur. Il volait depuis plusieurs heures, son appareil traînant un grappin. « Tout à coup un point noir paraît à l’horizon. Il grandit rapidement et se dirige sur moi. C’est un énorme avion noir barré de croix blanches : un boche ! Attention, nous allons nous rencontrer ! D’un effort violent je lance mon appareil dans un bond vertigineux, au dessus de la sombre machine ! Un choc — Le grappin l’accroche ! Je tire le câble : il tient. Je respire enfin ! mais je suis brisé par l’effort. Au bout du câble, accroché solidement au grappin, l’avion boche vaincu se balance tel un jouet… Je suis joyeux et je ris… je ris… Pendant quelques minutes tout va bien. Puis le moteur faiblit, le vol devient pénible. […] Je ne suis plus qu’à 4350 m et brusquement mon moteur s’arrête : c’est la descente folle, vertigineuse. La sueur à grosses gouttes coule de mon menton. […] La chute s’accentue, une aile casse… tout est noir… je tombe comme une pierre… »
Manuscrit autographe
SOUPAULT PhilippeManuscrit autographe « Istambul ». [Vers 1949] ; 4 pages in-4° avec ratures et corrections, au dos de feuillets à en-tête du « Journal of Applied Physics ».« Peut-on écrire, comme le prétendent beaucoup de voyageurs, qu’Istamboul est sans doute la plus belle ville du monde ? Sans aller jusqu’à ce superlatif, on doit reconnaître que cette cité est d’une beauté incomparable. Toute une littérature a été consacrée à ce merveilleux site et l’on est un peu accablé par tant de louanges. Évidemment cette ville qui fut Bysance, Constantinople, ou Istanboul est auréolée d’un passé glorieux. Le rôle qu’elle a joué dans l’histoire de l’univers autant que l’influence qu’elle a exercé sur les civilisations du monde lui a conféré une sorte de majesté et une impressionnante grandeur. »
Manuscrit autographe
SOUPAULT PhilippeManuscrit autographe [« Célébrité d’un sot »]. [1955] ; 9 pages in-8° avec ratures et corrections, au dos de feuillets à en-tête de l’UNESCO. Cet article sur la traduction française de la Vie de Samuel Johnson de James Boswell (Gallimard, 1954) a été publié dans Le Journal de Genève (28 novembre 1955). « Considérée comme un classique par la majorité des anglo-saxons, la Vie de Samuel Johnson par James Boswell vient d’être traduite en français. Ceux qui avaient lu cette biographie dans le texte originel avaient déjà été frappés par la figure singulière de Samuel Johnson et se demandaient si sa gloire n’était pas la conséquence d’un malentendu. Mais, craignant de ne pas saisir toutes les nuances des conversations du Docteur et de son biographe, ils se gardaient de porter un jugement et s’étonnaient seulement qu’on puisse admirer avec tant de ferveur ce discoureur impétueux et intarissable. »
Lettre autographe signée avec dessin
HAMBOURG AndréLettre autographe signée, adressée au général Bank, directeur d’une revue. 2 pages in-4°, avec dessin autographe représentant son chat Zadig, en tête de la lettre. « Nous voici de nouveau, Nicole et moi, “face au phare” et près de Zadig qui est endormi à l’heure présente, c’est pourquoi je vous envoie son portrait “de mémoire” ! […] Remerciez Madame Bank pour son accueil. Nicole me charge de ses amitiés et de sa reconnaissance. […] L’émission d’hier de Jean Nohain où Nicole a chanté Chevaux de bois a été excellente. Nous venons d’entendre la retransmission et j’ai l’impression très objective que, grâce à vos soins, ces chevaux de bois feront ou devraient faire une bonne petite route ! » Il compte se remettre au travail, lui enverra la photographie d’une des deux toiles de l’automne et le remercie pour tout le mal qu’il se donne pour sa femme et pour lui.
Lettre autographe signée
BRASILLACH RobertLettre autographe, signée « Robert », adressée à Mlle Ennebic. « Canet, lundi 6 septembre, nuit » ; 4 pages in-4°. « Nous sommes toujours à Canet, et toujours dans la-maison-de-la-chambre- qu’-il-pleut, avec les traits d’union chers à Kipling. Nous ne nous sommes pas beaucoup promenés cette année — huit jours — même pas, à Collioure, dont je ne sais pas si je vous ai parlé, ronde ville en étage autour d’un port coquille et bleu avec un clocher rouge-doré par le soleil et des couleurs extraordinaires de lumière partout, à croire qu’on a renversé des pots de peinture dans des pots de miel de soleil. […] Notre vie est toujours la même. Et le Charleston, chose extraordinaire, a, les baigneurs n’étant pas les mêmes, le même succès. Enfin, un mois au moins durant notre vie nous aurons connu ce que c’est le triomphe et la gloire. Vous me reparlez de votre Sylvestre Bonnard : car hélas ! ces vieux messieurs comme vous me les décrivez, j’avais cru jusqu’ici qu’il n’en existait que dans les romans. Ou bien ceux que j’ai connus étaient pleins de charmes envers les autres mais avaient chez eux une victime qu’ils faisaient souffrir. C’est souvent ainsi. D’ailleurs, ne croyez pas que j’éprouve la moindre jalousie envers votre flirt que je souhaite aussi charmant que possible. Vous me parlez de la Fausse Route de Pierre Varillion ? J’en ai pas mal entendu parler, et en bien. Je voudrais bien le lire. Quant à la Gondole à Chimères, c’est de Debroka qui ne manque pas d’un certain “allant” assez drôle. Si vous voulez quelques titres parmi ce que j’ai lu ces temps derniers, lisez : Sous le Soleil de Satan de George Bernanos dont je vous ai parlé — Le Lâche, très beau de Lenormant (illustrations) — Un sujet de Roman, la seule pièce sérieuse et profondément humaine de Sacha Guitry (Illustrations) — 6 Personnages en quête d’auteur et surtout chacun sa vérité de l’admirable Pirandello. » Il lui conseille également de lire les « 13 volumes actuellement parus de Marcel Proust, oeuvre longue, diffuse, ennuyeuse parfois. »
Ensemble de 20 photographies de chanteurs d’opéra en noir et blanc
CHANTEURS D’OPÉRA.Ensemble de 20 photographies de chanteurs d’opéra en noir et blanc. Formats carte postale principalement. On y relève les noms : Otto Wiener, André Dran (cliché Harcourt), Michèle Vilma, Iwan Rebroff, Linda Vajna, Michel Roux, Carol Smith, Pierre Le Hémonet, Montserrat Caballe, Roger Soyer, Anne-Marie Blanzat, Victor de Narke, Amedeo Zambon, Joseph Rouleau, Raina Kabaivamska, Fedora Barbieri, Christiane Stutzmann, Marcel Merkes et Paulette Merval, Gurgneth Jones, Magda Olivero. Bel ensemble.
Lettre autgraphe signée
DENIS MauriceLettre autographe signée adressée à Mr Ernotte. Saint Germain en Laye, Samedi 13 Mars 1937 ; 1 page in-8°, au dos adresse et cachets postal. Lettre parlant des obsèques de Widor Charles-Marie compositeur. « Les obsèques de Widor ayant lieu mercredi, je devrai y assister en uniforme. Vous serez donc bien aimable de déposer 3 R.de Lille, chez mon cousin de Lacroix de la Valette, l’épée que vous avez retirée de chez Bouffez. Merci d’avance. mardi au plus tard. J’ai vu Mme Bouffez, elle vous a beaucoup de reconnaissance pour les services que vous lui avez rendus. raison de plus pour me dire votre ami ».
Manuscrit musical autographe « Chant Républicain ».
MASSÉ Victor (Félix-Marie dit)Manuscrit musical autographe « La Républicaine - chant populaire - Poësie d’Edouard Plouvier. Musique de Félix Marie » [Victor Massé gratté].Page de titre et 8 pages in-folio (35 x 27 cm).« Oublions ce blasphème qui nomme l’orgueil des rois, un droit venu du ciel, le droit divin c’est celui de tout homme qui fait sa part dans l’oeuvre universelle. »Édouard Plouvier [Paris, 1821 - id., 1876], était un poète, écrivain, librettiste et goguettier français.
Lettre autographe signée
BERRY Charles-Ferdinand, duc deLettre autographe signée. Turin, 2 mai 1791 ; 1 page in-8°. Rare lettre écrite à 13 ans. « Nous regrettons bien, mon cher Victor, que tu ne sois pas ici : éloignés de notre bon papa nous aurions au moins la consolation de te voir et de t’embrasser : songe un peu à nous mon ami et sache que je t’aime de tout mon coeur : embrasse bien de ma part ton bon papa, Maurice et toute ta famille que j’aime bien. Adieu mon petit ami je te le répète je t’aime et t’aimerai toute ma vie. Berry. »
Lettre autographe signée
LOTI Pierre (Julien Viaud, dit)Lettre autographe signée. « Delly, Algérie 16 mai » ; 6 pages in-8° sur papier de deuil. « Je vous ai bien écrit, en esprit, une dizaine de fois depuis que j’ai posé ma candidature au fauteuil d’Octave Feuillet. Toutes sortes de raisons m’ont retenu de le faire d’une façon réelle ; ma discrétion d’abord, l’ennui de venir vous entretenir de mes propres affaires, et aussi un peu ma nonchalance de quasi-oriental. […] Il y a pourtant quelque chose que je veux vous demander, à la dernière heure, si cette lettre vous arrive avant le vote de jeudi. On a fait à ma candidature une foule d’abjections. Il y en a eu d’odieuses que j’ai beaucoup dédaignées et qui, je crois, n’ont pas influencé mes amis, à aucun moment. Mais il en reste une plus sérieuse, paraît-il, dont mes amis eux mêmes s’inquiètent : mon éloignement habituel de Paris […]. Ainsi, par exemple depuis mon mariage jusqu’à mon embarquement tout récent sur le Formidable, c’est-à-dire pendant cinq ans, j’ai pu m’arranger de façon à ne pas quitter ma femme, à rester à Rochefort d’où j’aurais pu très facilement venir à toutes les séances académiques. On s’inquiète aussi de mon grade subalterne et des punitions que je pourrais encourir. Depuis 23 ans que je suis dans la marine, je n’ai pas eu une heure de punition. […] Du reste, s’il y a contre moi beaucoup de sourde jalousie, on ne me le montre jamais nulle part ; de plus en plus à bord des navires où je passe, je suis traité avec des égards absolument particuliers qui s’adressent à Pierre Loti, et ne pourraient qu’augmenter le jour où je serai nommé académicien. »
Lettre autographe signée
ROLLAND Pierre-Charles-AntoineEnsemble de 2 lettres autographes signées, adressées à Alfred Bloch :— 13 avril 1938 ; 1 page in-8°. « J’ai accordé au “Théâtre du Peuple” (Henri Lesieur) l’autorisation d’inscrire mon “Danton” à son répertoire. Je ne puis en disposer maintenant, sans que le Théâtre du Peuple y consente. Mais qu’en est-il, à l'heure actuelle, du “ Théâtre du Peuple” ? Quel est son siège ? »— 28 avril 1938 ; 1 page in-8°. « J’ai bien reçu votre lettre du 27 avril et je vous en remercie. En conséquence, je pense comme vous qu’il ne convient pas d’autoriser le groupement en question à jouer Danton, et que cette pièce doit être réservée au Théâtre du Peuple, selon les engagements antérieurs. »On joint une pièce signée : contrat entre Romain Rolland et Monsieur Grésillat autorisant la représentation de Danton dans différentes villes.
Lettre signée
DANIEL le père (Gabriel, dit)Lettre signée, adressée au révérend père Poisson à Vendôme. Orléans, 29 mai 1670 ; 3 pages in-8°, avec adresse. « Si j'étais maitre de mes volontez, j'irais dès cette heure a Saumur pour vous y attirer mais parce que j'ay le bonheur de m'estre totalement dévoué M. Ferg [?] et qu'après ce voyage fait, si je estais mis, je ne serois pas encore certain, que mon principal dessein reüssit, j'attendrais ce que la Providence ordonnera de vous avant de penser davantage aux moyens de parvenir a un des biens, que je souhaitte le plus en ce monde. [ ] J'ay quelque sujet de croire que Monsieur Huggens, hollandais est auteur des Essays de la Philosophie expérimentale : et ce pourrait estre au sujet de votre der ouvrage qu'il fait mention. [ ] Je me suis engagé de vous faire pars de quelques experiences dont la source ne sera pas neanmoins si-tôt épuisée, que cette lettre sera finie. A Paris on a rompu des pierres dans lesquelles se sont trouvées des figures d'arbres bien peintes, et particulièrement de cyprès et de rosiers. [ ] Quelques legers purgatifs, avec l'eau de poulet mêlée d'un peu de gomme arabique ont délivré un seig[neur] de grans vomissemens de bile. La flamme des chandelles monte en haut, en forme de pyramide, non a cause de la légèreté du feu, mais par la pression de l'air environnant et par la diminution des parties du corps qui nourrit cette flamme. Ce qui se justifie par cette experience, c'est que si vous prenez de l'eau de vie dans une éprouvette, ou vous mettiez le feu, sur lequel tenant une assiette percée en rond, la flamme qui passera par le trou se verra sphérique. Afin de tirer de quelques corps de l'essence en plus grande quantité par le bain -marie, [ ] mais seulement à la profondeur d'un doigt ou deux. » Document rare.
Manuscrit autographe signé
SCHMITT FlorentManuscrit autographe signé. [1931] ; 9 pages in-folio oblongues. Chronique publiée dans le journal Le Temps dont Florent Schmitt était le critique musical : « Maurice Delage [1879 - 1961, un des rares élèves de Ravel] eût été cher à Boileau. Il est de ces artistes scrupuleux et jamais complètement satisfaits qui, travaillant beaucoup pour reproduire peu, vingt fois sur le métier remettent leur ouvrage […]. Ces contrerimes que vient de nous révéler Walther Straram parachèvent de l’unité qui lui manquait une demi-douzaine, pas plus, de quasi-chefs-d’oeuvre […]. La suite symphonique jouée par Straram se compose de trois parties. Tout d’abord une Nuit de Noël qu’on sent si riche de substance, mais en même temps si subtile de pensée et de forme, qu’il n’eût pas été trop de deux exécutions juxtaposées, j’imagine, pour s’en assimiler l’émouvante complexité. Ça et là émergera l’ébauche d’une chanson naïve, l’un de ces canons puérils d’autrefois, parmi le fourmillement inlassable des rythmes, des dessins, des contrepoints fleuris d’arrière-pensées tendres ou ironiques. Puis les Rêves, en hommage à Manuel de Falla dont cette nostalgique, somnambulesque habanera devait tout naturellement évoquer le souvenir en discrètes allusions à tel Amor Brujo ou, par extension, à tels debussystes Parfums de la nuit, si maîtres dans le domaine du folklore transpyrénéen. Enfin la Danse, une opulente et minutieuse improvisation toute vibrante d’exotisme, primesautière et versatile comme une âme asiatique, qui groupe en un savant désordre les rythmes les plus incompatibles, confond les modes et condense les tonalités ennemies avec une désinvolture effarante, calculée d’ailleurs par le plus précis des mathématiciens. Quant à l’orchestre […] il est à l’avenant, tout scintillant de fantaisie et d’impondérable souplesse, avec de ces sonorités particulières à Delage, issues de décalages d’accord, d’accouplements de timbres divinement incestueux ».Cette chronique évoque aussi les oeuvres et musiciens suivants : « “Ballet de la reine de Saba”, de M. Georges Hugon. O.S.P : deux psaumes de Lili Boulanger — “Verkläre Nacht”, de M. Arnold Schönberg. — M. Dimitri Mitropoulos. Colone : “ Fantaisie”, de M. Jules Maugué. Lamoureux : trois mélodies de M. Raoul Brunel […] L’orchestre féminin de Mme Jane Evrard. »