Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Photographie
RENOIR AugustePhotographie en tirage ancien. [1910] ; 170 x 105 mm, collée sur un carton. Belle photographie représentant Auguste Renoir assis dans son atelier vers 1910.
Peinture sur peau de vélin
PAGE DE LIVRE D’HEURES.La fuite en Égypte. Peinture sur peau de vélin extraite d’un livre d’heures sans doute de la seconde moitié du XVe siècle. Texte calligraphié au verso. 23,2 X 16,1 cm.La Vierge porte une robe bleue à rebords d’or ; saint Joseph conduit l’âne, l’Enfant Jésus, repose dans les bras de la Vierge Marie.Une grande initiale D d’une hauteur de quatre lignes est enluminée avec soin ainsi qu’un encadrement rectangulaire à fond d’or.Les marges sont entièrement remplies par une décoration filiforme feuilletée d’or et rehaussée de fleurs, de feuillages et d’un animal à deux têtes.Dans les sociétés de l’Europe méridionale, l’intensification du culte de la Vierge et la recherche de la Rédemption se concrétisent par des pratiques dévotionnelles multiples, dont certaines ne sont pas imposées par l’Église. La récitation habituelle des Heures – psaumes, prières et oraisons – par les laïcs, en particulier les femmes, n’a longtemps été attestée que par la conservation de quelques beaux livres des familles princières et aristocratiques, alors que son usage en Europe septentrionale est large.
Lettre autographe signée
CHATEAUBRIAND François RenéLettre autographe signée. Genève, 22 juillet 1831. Formidable texte politique. Après avoir précisé quelques points dont le premier est qu’il n’est pas émigré, il écrit « Philippe d’Orléans n’est point mon Roi ; en vertu de ma souveraineté populaire, je ne lui ai point donné ma voix ; je l’ai donné tout haut, vous le savez encore à Henri V, tout simplement je ne veux pas revivre sous un prince dont je ne reconnais pas l’autorité. [...] Enfin la politique que l’on voit [détruire?] la France. Si la guerre survenait, je pourrais rentrer pour partager le sort de ma partie, mais je n’attend rien d’un gouvernement lâche et poltron qui livre l’Europe à nos ennemies. Quant à écrire j’ai besoin de repos [...] Peut-être irais-je le mois prochain en France vendre ma petite maison rue d’Enfer. »
Lettre autographe signée
CHATEAUBRIAND François René, vicomte deLettre autographe signée « de Chateaubriand » [à Madame de Pisieux]. [Montboissier], 17 juillet 1817 ; 3 pages in-4°, petites déchirures aux plis.
Durant les vacances parlementaires, Chateaubriand, fait une tournée des châteaux qu'il n'a pu faire dans les 3 dernières années.
« Madame de Chateaubriand me charge de répondre à votre lettre, et de vous remercier un million de fois. Elle a été bien malade depuis votre départ. Nous avons été au moment de retourner à Paris, mais enfin la crise est passée ; le médecin Laennech écrit qu'il faut rester à la campagne ; et il est maintenant à peu près sûr, que tous nos projets s'accompliront. Cependant nous n'avons pas le bonheur de vous voir la semaine prochaine comme nous l'espérions, nous serons obligés de rester ici encore quinze jours, et nous n'arriverons à Montgraham que vers la fin du mois, ou au plus tard le 1er aout rien ne nous de ce retard, si les bontés de Mde de Colbert n'étaient au dessus de tout ce que nous pouvons en dire.
Quant à moi, Madame, vous savez que je suis homme de parole ; et je n'ai jamais eu plus d'envie de remplir celle que je vous ai donnée avec tant de plaisir. Je mettrai au petit nombre des jours heureux de ma vie, celui où j'arriverai à Montgraham (château de Montgraham par Nogent-le-Rotrou). Je voudrais être assuré, comme vous le dîtes, de faire vivre Montgraham dans la postérité, mais vous prenez pour ma puissance ce qui n'appartient qu'à vous : vous vous sentez faite pour être connue, et vous vous adressez à moi, quand c'est vous seule qui devez vous adresser directement à l'avenir : je vous assure que la petite nouvelle vivra. Conservez moi, Madame, toutes vos bontés. Je vous ai déjà donné une grande marque de confiance, en mettant sous votre protection la seule chose que je possède au monde : ce sont des guenilles, mais ce sont mes seules victoires. J'aime à penser qu'il n'y a pas une seule de mes pensées, qui ne soit auprès de vous.
J'aurai l'honneur de vous écrire encore avant de quitter Montboissier, pour vous demander des chevaux. Auriez vous reçu quelque réponse du notaire ? Recevez, Madame, un million d'hommages, et croyez qu'ils sont aussi tendres que mon respectueux attachement pour vous. Mde Ch. vous renouvelle tous ses remerciements, et nous prions tous les deux Monsieur de Pisieux d'agréer un million de compliments empressés. »
Du 17 au 27 août, il ira rendre visite à Mme de Pisieux, au château de Montgraham par Nogent-le-Rotrou.
Lettre autographe signée
TWAIN Mark (Samuel Langhorne Clemens, dit)Lettre autographe, signée « SL Clemens », adressée au capitaine Richard Edgecumbe. [Weggis], 23 juillet 1897 ; 1 page in-8°, enveloppe timbrée avec adresse autographe jointe.Il lui envoie son adresse en Suisse. « Our house is very very small, but we think it will answer for two months. Where are you, now — in Switzerland ? »Twain et sa famille ont passé l’été 1897 en Suisse, séjour durant lequel il a commencé son œuvre Mysterious Stranger (non fini) et More Tramps Abroad, publié en 1898.
Photographie signée
MERMOZ JeanPhotographie signée. 1934 ; 9 X 14 cm.Cliché pris devant l’Arc en ciel, avec son équipage (Domergue, Laverin, Giaroli et Claver). Cliché Keystone-France.Il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1934. Il disparaît en vol, aux commandes de la Croix du Sud, aux larges des côtes africaines, en 1936.
Poème autographe dédié à sa femme, intitulé « Anniversaire pour Ré »
SOUPAULT PhilippePoème autographe dédié à sa femme, intitulé « Anniversaire pour Ré ». 29 octobre 1981 ; 1 page in-8°. « Je voudrais te donner une couronne constellée de toutes les étoiles du firmament Je voudrais te donner les chants des rossignols de toute la terre je voudrais te donner ces silences de l'hiver les sourires du printemps les clartés de l'été les flammes de l'automne je voudrais te donner tout ce que je n'ai pas pu pas su te donner ma vie notre éternité. » Ce poème est paru dans Poèmes retrouvés (1982).
Pièce autographe signée
MATISSE Henri 亨利·马蒂斯Pièce autographe. Sans date ; 13,5 x 11 cm. Il s’agit d’une page-maquette pour l’ouvrage fait avec Pierre Reverdy. « Visages —quatorze lithographies originales par Henri Matisse. »Cette édition VISAGES, est parue en 1946 aux Éditions du Chêne avec quatorze lithographies de Henri Matisse, accompagnées de Poésies par Pierre Reverdy. C’est une très belle édition bien connue des bibliophiles.
Lettre autographe signée
BERLIOZ HectorLettre autographe signée. Saint-Pétersbourg, « 3 janvier russe » [22 décembre 1867] ; 1 page in-4°. Petit trou du à l’encre acide, restauré.« Mais triple étourneau, je vous écris, que je pars pour Moscou et vous me répondez à Pétersbourg où votre lettre m’a attendu. Je viens donc d’écrire à Rubinstein à Moscou et de lui expliquer votre affaire ; s’il obtient ce que vous voulez il me l’enverra et je vous le renverrai aussitôt. Le voyage de Moscou a été assourdissant sous tous les rapports. Nous avons eu un auditoire de dix mille six cent personnes au Ier concert donné dans le manège et des cris et des rappels sans fin […] surtout pour l’offertoire de mon requiem qui a révolutionné l’auditoire et pour ma symphonie d’Harold au second concert. Je vous raconterai tout cela à Paris. J’ai encore ici deux concerts à donner. H. Berlioz. »1er janvier (20 décembre 1867): Berlioz quitte St Pétersbourg pour Moscou.8 janvier (27 décembre 1867): Premier concert de Berlioz à Moscou.11 janvier (30 décembre 1867): Second concert de Berlioz à Moscou.12 janvier (31 décembre 1867): Réception en l’honneur de Berlioz.13 janvier (1 janvier 1868): Berlioz quitte Moscou pour St Pétersbourg. Le second voyage de Berlioz à Moscou est encore plus bref que le premier vingt ans avant; il ne dure que deux semaines, mais du point de vue musical est beaucoup plus réussi: Berlioz parvient à donner deux concerts, et le niveau d’exécution s’est beaucoup amélioré depuis 1847. L’information fournie par les écrits de Berlioz se limite maintenant à la correspondance du compositeur: les Mémoires se terminent en 1865 et ne comprennent donc pas le deuxième voyage en Russie. Berlioz, fatigué et malade, ne veut d’abord pas aller à Moscou et rejette les propositions qu’on lui fait (CG nos. 3310 [8 décembre/28 novembre] et 3314 [14/2 décembre]), mais deux jours après cette dernière lettre il est en pourparlers avec Nicolai Rubinstein, directeur du Conservatoire de Moscou et frère d’Anton Rubinstein le fondateur du Conservatoire de St Pétersbourg (CG nos. 3316, 3321, 3323).
Ensemble de 9 lettres autographes signées, adressées à Claude Monet
MIRBEAU OctaveL’auteur du Journal d’une femme de chambre, était aussi un fervent défenseur des impressionnistes, et ce dès 1884, date à laquelle débute son amitié avec Claude Monet. Suite à un article élogieux dans le journal La France, Monet lui offre le tableau Une Cabane des Douaniers. Mirbeau défendra toujours la peinture de Monet, que le temps consacrera, et forgera à l’artiste une réputation de génie. Une amitié indéfectible les liera jusqu’à la mort. Ensemble de 9 lettres autographes signées, adressées à Claude Monet. Sans date [vers 1892-1894] ; formats in-8° :— « Ma femme a écrit à Madame Monet et nous sommes un peu inquiets de n’avoir pas encore de nouvelles. Nous savons que c’est l’époque où Madame Butler attend le grand événement et nous faisons mille suppositions inquiétantes. Vous seriez bien gentil de nous rassurer sur votre santé à tous, d’un mot. Et les Cathédrales ? J’ai hâte de les voir se dresser dans leur magnifique symphonie de pierre. Nous avons beaucoup pensé à vous tous, tous ces temps, malgré l’effarement de notre déménagement et notre emménagement. C’est une terrible chose. Nous couchons sur des sacs, nous mangeons sur des malles. Et 22 ouvriers dans la maison ! Et pas un coin où se réfugier. »La série des Cathédrales de Rouen est un ensemble de 40 tableaux peints par Claude Monet représentant principalement des vues du portail occidental de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, peintes à des angles de vues et des moments de la journée différents, réalisées de 1892 à 1894.— « Nous sommes absolument navrés de l’état de votre femme. Quand nous avons reçu sa lettre, nous croyions y lire la nouvelle de son rétablissement, et puis c’est le contraire. Que cela est triste. N’y a-t-il pas un peu la faute de Madame Monet ? Je vous dis cela parce que je vois ce qu’est ma femme, quand elle est malade. Elle augmente son mal à plaisir par des besognes trop fortes et une activité diabolique quand il faudrait du repos. Et je crois que toutes les femmes sont ainsi. Mais n’importe la raison, le fait est là et il est douloureux pour tout le monde. Dites bien à Madame Monet que nous irons la voir très prochainement, et que nous tacherons de lui donner un peu de courage, et de lui faire bien comprendre que le grand remède c’est le repos. Je ne puis vous dire le jour. Jeudi, vendredi et samedi nous avons du monde. Ce sera pour le commencement de la semaine prochaine. Ma femme écrira le jour. Car tout ici se complique de l’absence du jardinier. C’est avec ce temps, à donner sa démission et à ne plus avoir, qu’un géranium sur le bord de sa fenêtre. A bientôt une lettre, mon cher Monet. Ma femme embrasse bien tendrement la vôtre, et toute la famille, depuis les plus grands jusqu’au plus petit, que nous ne reconnaîtrons plus certainement. Car il doit avoir, déjà des moustaches, depuis le temps. Bien affectueusement votre mon cher Monet, Octave Mirbeau. »— « Vos lettres nous ont fait beaucoup de peine. Nous pensions Madame Monet tout à fait guérie, et vous en pleine joie de travail. Allons allons tout cela s’arrangera. Il faut en vouloir beaucoup à la chaleur qui est mauvaise aux malades et contraire aux énergies ; c’est elle la grande ennemie. Oui, je vous remontrerai ; et nous prendrons la décision d’envoyer promener le jardin ! Il faut choisir, car on ne peut mener de front le jardin et le travail, ça c’est sûr. Ma femme a remis au chemin de fer un panier d’abricots. Il sera à Vernon demain mardi, à la première heure. Envoyez-le chercher. Demain ou après-demain nous vous écrirons le jour où nous irons à Giverny. Je pense que ce sera samedi. »— « Nous sommes très heureux d’apprendre de bonnes nouvelles et nous espérons bien qu’elles se continueront. Veuillez dire à Madame Monet combien nous lui envoyons toutes nos vives sympathies. J’ai bien grande hâte, mon cher ami de voir vos cathédrales. J’y pense très souvent et elles apparaissent dans mon esprit, chaque jour, en rêves somptueux […] J’aurai un jardinier mercredi. Mais depuis plus de dix jours, mon jardin est à l’abandon. Donc crise, fleurs et légume. C’est un vrai désastre. »— « Voici votre train et il est charmant : Vernon 9 h. 54 — Poissy 11 h. 19. Vous me trouverez à la gare, avec Montesquiou qui vous recevra en vers ; et Magnard qui parlera en prose. Voulez-vous dire à Madame Monet combien nous avons passé une journée délicieuse près de vous tous, et combien votre amitié nous est douce. Dites lui aussi, au risque que je passe pour un rabâcheur, de bien se ménager et d’éviter toutes les imprudences, afin de pouvoir, sans danger, affronter ce grand voyage de Paris que nous attendons avec tant d’impatience ».— « Nous irons demain vous dire un bonjour. Mais ne vous occupez pas de nous, je vous en prie. Nous arriverons sur les dix heures, je pense. N’envoyez pas de voiture, car il possible que nous venions de Bonnières. Ce que nous voulons, c’est vous voir, c’est parler entre vous et Madame Monet, et vous redonner du courage et de l’espoir. Nous vous aimons bien, quand vous êtes heureux, nous vous aimons mieux encore quand vous avez de la peine ».— « Comment va Madame Monet ? Comment va le délicieux bébé ? Comment allez-vous tous. Dites à Mlle Blanche que ma femme s’excuse mille fois auprès d’elle, pour ne l’avoir pas encore remerciée de cette manche idéale qui ressemble à une conque marine. Elle lui écrira demain. Dites-moi aussi comment, à quelle époque, dans quel compost on sème les iris et les glaïeuls. Avez-vous reçu votre autorisation de prise d’eau ? » L’imbécile de préfet n’a pas répondu à Mirbeau. « Pourvu que ma lettre ne vous ait pas nui, au lieu de vous servir. sait-on jamais ce qui peut se passer dans la citrouille d’un préfet ? Enfin mon cher ami; dites aux Darwin de Giverny l’histoire suivante. » Il recommande L’origine des Espèces : pour « qui s’intéresse au grand mystère de la vie, c’est passionnant ». Puis Gustave Geffroy qui a fait des démarches pour avoir la croix : « J’ai appris que notre ami Gustave Geffroy a fait faire d’instantes démarches pour avoir la croix, au 14 juillet. On la remet au 1er janvier. Geffroy ! Oui mon cher ami. Et je ne puis me rappeler, sans mélancolie, qu’un jour, à déjeuner chez vous, au moment des affaires de l’Olympia, Geffroy vous suppliait de ne pas vous laisser décorer. Je me rappelle même la phrase : … ! Monet, ne nous lâchez pas ! » Il évoque ensuite l’affaire du fameux tableau d’Édouard Manet, Olympia, conservé au musée d’Orsay à Paris. Peinte en 1863, l’œuvre fut exposée pour la première fois au Salon de 1865 pour être rachetée par Monet : « Je ne puis me rappeler, sans mélancolie qu’un jour, à déjeuner chez vous, au moment des affaires de l’Olympia, Geffroy vous suppliait de ne pas vous laisser décorer. Je me rappelle même sa phrase : “Ah ! Monet, ne vous lâchez pas !” Vous verrez, ami, qu’il n’y aura que nous deux qui mourrons dans l’impénitence cruciale. Répondez moi, un mot, vite ; et surtout que votre réponse soit l’annonce de la guérison complète de Madame Monet, et de la pousse de la première dent du bébé. ». En post-scriptum, il décrit l’étonnant paravent que lui a fait Niederkorn.— « Voilà ce que vous pourriez faire, et ce qui serait charmant, et qui arrangerait tout. Puisque vous n’êtes pas libre maintenant, ces dames pourraient venir tout de suite et puis dès que vous seriez libre, vous viendrez avec ces dames. Cela nous donnerait la joie de les avoir d’une fois. Cette combinaison vous plaît-elle. A nous, elle va admirablement. […] Le temps est doux : il serait bon d’en profiter car qu’est-ce qui va nous arriver après ce précoce printemps ? Les travaux marchent ici. Mais que d’aria ! et que d’ennuis ! C’est à vous dégoûter d’avoir un jardin ! […] Nous pensons toujours bien à vous et nous sommes souvent, par l’esprit, à Giverny, où nous nous divertissons des mines délicieuses du baby, qui doit commencer à parler comme un ministre. Quel ennui de n’en avoir un ou deux autour de soi ! La vie est bien pauvre et bien vide quand on n’a que soi. Enfin , voilà Madame Monet guérie. Le printemps va lui donner le dernier encas. Elle va pouvoir aller et venir, comme autrefois nous nous en réjouissons, vraiment de tout notre coeur. Donc, cher ami, je résume ma proposition 1° Ces dames sans vous2° Vous avec ces damesEt vive la joie !Nous embrassons le baby, et nous vous envoyons à tous nos meilleures amitiés. »— [1893]: « Qu’est-ce que nous apprend Madame Monet ? Que vous avez été tous empoisonnés. Voilà une terrible histoire quand on a passé par là, on doit trouver la vie meilleure, une fois guéri. Je me rends compte des transes effroyables par ou, durant toute une nuit, ont du passer ceux qui n’avaient pas mangé de ces écrevisses […]. Nous irons lundi fêter votre résurrection, mon cher ami à moins que l’état de Mde Monet ne permet plus que cette fête ait lieu ici, encore, mais, pas d’écrevisses, hein ? D’ailleurs au point de santé ou je suis, cela n’aurait, quant à moi, que peu d’importance. C’est un demi-mort que vous recevrez, et un gâteux complet ! J’ai perdu l’espoir de guérir. » Il ajoute en post-scriptum : « P.S. J’oubliais, lundi, il faut que nous soyons là le matin. Nous arriverons de très bonne heure dans l’après-midi et nous resterons à dîner. Mais un de ces jours, nous irons, en bicyclette vous demander à déjeuner. »
Dessin signé « C. Bessin »
NAPOLÉON Ier (Napoléon Bonaparte)Dessin signé « C. Bessin » daprès une peinture de Jean Antoine GROS (1771-1835), « Bonaparte haranguant larmée avant la bataille des Pyramides, 21 juillet 1798 ». Dessin sur papier au fusain et rehauts de craie blanche sur papier bistre. Nous pensons que ce dessin a été réalisé par des élèves dans le cadre de lÉcole des Beaux-Arts. Celui-ci particulièrement réussi.65 x 50 cm.Encadré.
Pièce signée
BERLIOZ HectorPièce signée. Paris, le 23 mai 1844 ; 1 page in-folio. Contrat entre Hector Berlioz et M. Strauss concernant un projet de fête musicale dans le local de lExposition de lIndustrie, soit du 15 au 30 juillet ou « dans les premiers jours daoût. Cette fête aura lieu pendant un ou plusieurs jours, selon la permission que MM. Berlioz et Strauss obtiendront des autorités compétentes. » Sont ensuite évoquées les conditions financières. Belle signature.
Pièce signée
LARREY Dominique Jean, baronPièce signée. Paris, 28 avril 1823 ; 2 pages 1/2 in-folio. Très important document sur le testament de Napoléon. « Les faits principaux relatifs à l'objet matériel de la question qui doit être traitée par le conseil des arbitres sur les droits des personnes portées sur le testament et le 3me codicile de l'Empereur napoléon, paraissent traités avec une telle précision et une telle impartialité par les avocats partisans de le division en distinction de ces deux actes, qu'on ne saurait révoquer en doute la légitimité des motifs sur lesquels ces mêmes avocats jugent cette question en faveur des légataires du Testament, or, il n'y a maintenant pour compléter la solution de cette question, que l'objet moral à traiter : c'est sans doute la tâche la plus difficile et la plus délicate à remplir ; cependant pour les personnes qui connaissaient parfaitement le caractère et la grandeur d'âme de Napoléon, comme celles intéressées du 3me codicile, il ne peut rester dans leur esprit ni dans leurs coeurs, nul doute que l'opinion qu'elles se sont formées, que quand à la rétribution pécunière établie dans ces deux actes qu'on peut considérer comme rémunération de la part de l'Empereur pour chacun de ceux portés surtout dans le premier de ces actes, est telle que son intention a été que les sommes désignées pour chacun fussent payées par les créances qui leur sont exclusivement et séparément affectées par ces deux différents actes, et on ne peut prêter à l'Empereur, sans l'accuser d'imprévoyance, l'idée de faire réduire aux personnes nommées par lui dans son testament, les sommes qu'il leur donne, pour effectuer le payement de celles désignées au 3me codicile, en supposant que la créance, spécialement chargée de leur acquittement vint à manquer, nous n'examinerons pas même la situation respective sous le rapport de la fortune des personnes dénommées dans ces deux actes, mais nous la demandons à celles désignées dans le premier, pensent-elles que l'Empereur ait jamais eu l'intention de réduire la somme assignée par exemple aux enfants de Labédoyère, de Monton-Duvernet, à ceux de Travot, de Chatran, etc. pour donner une somme quelconque aux enfants des maréchaux duc d'Istrie de Frioul et autres personnes désignées dans le 3me codicile ? C'est d'autant moins vraisemblable, que ce souverain, pendant son règne, avait assuré le sort des veuves et des enfants des deux premiers guerriers que nous avons nommés. Pour terminer l'interprétation des pensées de l'Empereur lorsqu'il a fait ces actes et dans le sens que nous avons établi, il aurait d'autant moins voulu prendre sur les fonds Laffitte pour payer les legs de son codicile n°3, qu'il dit formellement à l'article 35 de son testament, que s'il restait des fonds sur la somme totale, les legs de son testament payés, ils seraient distribués aux blessés de Waterloo et aux soldats de l'ile d'Elbe. Dans la double supposition, il n'a certainement pas entendu réduire ce qu'il a bien voulu donner aux uns pour avantager les autres. Pourquoi l'Empereur a-t-il dit que le 3me codicile serait assimilé à l'article 36 de son testament ? C'est pour prouver aux descendants des Maréchaux d'Istrie, Duroc, du gal Le Tort et à l'ordonnateur Boinod, qu'il leur donnait le même tribut de gloire et d'honneur, qu'à ceux portés sur son testament. Toutes ces considérans, ce me semble , ne laissent aucun doute sur la spécialité. Il est donc de toute justice, sous le rapport moral et matériel, que les sommes de chaque créance soient exclusivement distribuées aux personnes désignées dans les différents actes de l'Empereur Napoléon.» (Provenance : Ventes Archives du général Bertrand-Drouot)
Lettre autographe signée
MONET ClaudeLettre autographe signée, adressée à son ami François Depeaux, collectionneur réputé des impressionnistes. Giverny, le 27 mai 1899 ; 3 pages in-8°, sur papier de deuil à son adresse Giverny par Vernon Eure (pliures et petite déchirure). Au sujet des enfants de Sisley et de leur entretien matériel. « Je comprends parfaitement que vos occupations d'affaires ne vous laissent pas tout le loisir que vous voudriez, mais il y a l'affaire des enfants Sisley à laquelle nous nous sommes attelés et qu'il faudrait terminer une fois pour toutes. Il ne faudrait pas que ces enfants s'habituent à demander de l'argent chez M. Chevalier au fur et à mesure de leurs besoins et se figurent qu'ils ont un capital inépuisable. Vous êtes de cet avis, je le sais qu'ils soient mis au plus tôt au courant de leur vraie situation. Je n'ai pas qualité pour m'occuper de cela, et j'ai du reste assez payé de ma personne pour vous prier de ne pas perdre de vue le rôle final de nos efforts communs. Je sais que Pierre Sisley ne travaille que d'une façon intermittente, ce qui est fâcheux et cela peut être parce qu'il ne se sent pas pris par la nécessité. Il y a aussi à s'assurer que toutes dettes seront payées. Enfin mon grand souci toujours de la responsabilité qui nous fait un devoir de conseiller ces enfants et de placer leurs avoirs en de bonnes conditions. J'ai beau vouloir n'y pas penser, c'est plus fort que moi et je trouve que nous devons au plus vite régulariser tout cela. C'est urgent selon moi et c'est ce qui m'a fait insister à vous demander un entretien qui me procurera le plaisir de vous voir. Bien en hâte et avec l'espoir de votre prochaine venue. Votre tout dévoué Claude Monet. »
Tapuscrit avec corrections autographes
CHAGALL MarcTapuscrit avec corrections autographes et une 1 lettre signée (écrite par sa femme, signée par lui en 1953). Le tapuscrit est une ébauche d’un entretien entre un journaliste et Chagall. Renvoyé à ce dernier, le peintre le corrige en y apportant les modifications nécessaires. « Je trouve que les pages que tu as écrites toi-même sont très jolies. Lorsque je parle moi-même, c’est moins bien il me semble. J’ai supprimé certaines choses, j’ai indiqué les endroits où il me semble préférable que tu parles en ton nom. […] J’ai donné à Maeght quelques matériels pour les livres en noir et blanc et en couleurs. » Le tapuscrit s’intitule « Chagall parle » et comporte 16 pages dactylographiées in-4°. On ne peut citer l’intégralité de ce précieux document. « J’étais bouleversé par Cézanne et Van Gogh. Nous trouvions en Cézanne, Gauguin, Van Gogh des anti-musées, pas de l’anarchisme bien au contraire, mais une nouvelle architecture proposée.[…] Lorsque j’introduis une tête coupée ou renversée, ce n’est pas pour raconter une histoire mais pour allumer autrement la surface de ma peinture. »On joint une lettre adressée à Chagall lui demandant ce qu’il convient de faire pour la réimpression d’un livre illustré par lui. Chagall demande à ce que les ouvrages soient mis au pilon.