Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
ROSAZ Louis SébastienLettre autographe signée, adressée à Mme Micholet. Paris, « vendredi 30 juillet 1830 à 4 h du soir » ; 1 page in-4°.Extraordinaire lettre révolutionnaire d’un Français célébrant la révolution de 1830 :« Paris la première ville du monde, vendredi 30 juillet 1830 à 4 h du soirMadame MicholetLundi soir, mardi, mercredi et hier toute la journée le sang français a coulé à flots.La cause sacrée du peuple a triomphé de tant de forfaits ; les couleurs nationales sont arborées de toutes parts.J’ai vu... J’ai agi, je suis heureux !!!!Je porte sur mon Cœur et à la Cîme de mon Chapeau, Le Signe de l’honneur et de la victoire, LA GLORIEUSE COCARDE TRICOLORE....! N’oubliez jamais que je suis votre AMI L. Sébn Rosaz »Acquise en mars 1846, la collection Louis-Sébastien Rosaz comprend 9 850 objets se rapportant à l’histoire moderne de Lyon (de 1787 à 1837), soit des souvenirs de la Révolution complétés par des objets illustrant les révolutions du début du XIXe siècle. L’ensemble forme un musée symbolique de la grandeur et de l’ancienneté de la ville de Lyon. Lorsqu’en 1853, le préfet Vaïsse tient les rênes de l’administration de la ville, il installe les appartements de l’empereur dans l’Hôtel de Ville. En 1857, le musée est alors en caisse et dispersé.
Réunion de 9 lettres autographes signées d’écrivains et adressées à Gustave Flaubert
FLAUBERT GustaveRéunion de 9 lettres autographes signées d’écrivains et adressées à Gustave Flaubert de 1859 à 1879 ; montées sur papier vergé en un volume petit in-4, reliure janséniste maroquin vert, dos à nerfs (un peu passé), filets intérieurs dorés (Yseux de Thierry-Simier).— SAINTE-BEUVE Charles-Augustin. « Vous revenez donc, et avec le titre de Punique j’espère ; Carthage est prise et rendue, n’est-ce pas » (15 février 1862 ; à propos de Salammbô).— BAUDRY Frédéric. Il donne maints renseignements sur les « Donatistes » sous l’empereur Constantin. Documentation pour La Tentation de Saint Antoine (2 pages in-8, sans date).— MICHELET Jules. « Vous nous avez promis, n’est-ce-pas, de venir dîner jeudi 25. » Il le confirme et demande réponse (17 février 1863).— DU CAMP Maxime. « Dans le cas où tu pourrais l’utiliser encore dans ton roman [L’Éducation sentimentale] je t’envoie le mot de passe dont se servaient les Bonapartistes insurgés pendant les journées de février 1848 : Arrosez le peuplier. » (19 mai 1869).— BOUILHET Louis. ll a terminé sa pièce [L’Honneur d’une femme] et va venir la lire à Tisserant et à Laroumat (adresse au verso avec timbre et cachets ; 10 décembre 1872).— GONCOURT Edmond de. Il donne rendez-vous chez la princesse Mathilde lundi (septembre 1879).—DUMAS fils Alexandre. Il retrouvera Flaubert à Bruxelles (sans date).— ABOUT Edmond. Il souhaite dîner avec Flaubert avant son départ pour l’Alsace (sans date).— BANVILLE Théodore de. Il a la goutte et déménage. Les deux maisons sont « pleines de charretées de livres. » (2 janvier 1875). Relié en tête le beau portrait de Flaubert finement gravé sur cuivre d’après le dessin de Caroline Commanville, sa nièce.(Provenance : bibliothèque du colonel Daniel Sickles, cat., XV, 1993, n° 6353.)
Lettre autographe signée
HUGO VictorLettre autographe, signée « Victor Hugo ». 27 avril [1845] ; 1 page in-8°.Sur la nouvelle édition du Rhin chez Jules Renouard et Cie : « Voici mon cher Monsieur, le chapitre inédit que je vous ai promis pour le Courrier. Vous serez bien aimable d’écrire ce texte de dix lignes pour dire que cela fait partie d’un volume tout entier inédit ajouté à une nouvelle édition du Rhin qui paraît mardi en quatre volumes chez tous les libraires. »De trois voyages sur le Rhin (1838, 1839, 1840), il rapporte un recueil de lettres, notes et dessins publié en 1842 pour l’édition originale et complété en 1845.
Lettre signée en tête et en fin James R
JACQUES II , roi d’Angleterre et d’IrlandeLettre signée en tête et en fin « James R [ex] », à un membre du Conseil privé. Château de Saint-Germain-en-Laye, 2 avril 1692 [12 avril 1692]. 1 page 2/3 in-folio, quelques taches marginales, petite déchirure atteignant la deuxième signature. Importante et rare lettre écrite peu avant sa tentative de débarquement en Angleterre ayant aboutie à la défaite de La Hougue : Louis XIV, opposé à Guillaume III dans le cadre de la guerre de la Ligue d’Augsbourg, se laissa convaincre par Jacques II d’organiser le débarquement d’une armée en Angleterre. La traversée devait être protégée par la flotte de l’amiral de Tourville, mais la mauvaise organisation du ministre Barbezieux et l’ordre inconsidéré d’engager la bataille coûte que coûte obligèrent la flotte française à livrer un combat à un ennemi deux fois supérieur en nombre. Tourville réussit un des plus grands exploits de l’histoire maritime en résistant sans perte à la flotte anglo-hollandaise, mais dut se retirer, et le transport des troupes fut annulé. INVITATION À ASSISTER À L’ACCOUCHEMENT PROCHAIN DE SA FEMME MARIE DE MODÈNE, enceinte de leur dernier enfant, Louisa Maria Theresa. Des rumeurs de substitution ayant couru à la naissance de son fils James en 1688, il lança cette fois-ci une série d’invitations, à sa fille, épouse de Guillaume III, et à diverses personnalités protestantes. Personne ne vint. Le nouveau-né eut pour parrain et marraine Louis XIV (d’où son premier prénom de Louisa) et la princesse palatine duchesse d’Orléans. « Trusty and wellbeloved councellor, Wee greet you well. Whereas our royall predecessors used to call such of their Privy Councill, as could conveniently be ha, to be present at the labour of their queens, and witnesses of the birth of their children, and whereas Wee have followed their exemple at the birth of our dearest son James prince of Wales, though even that precaution was not enough to hinder Us from the malitious aspersions of such as were resolved to deprive Us of Our royall right that Wee may not be wanting to ourselves, NOW THAT IT HAS PLEASED ALMIGHTY GOD, THE SUPPORTER OF TRUTH, TO GIVE US THE HOPES OF FURTHER ISSUE, OUR DEAREST CONSORT THE QUEEN BEEING BIG AND DRAWING NEAR HER TIME, WEE HAVE THOUGHT FITT TO REQUIRE SUCH OF OUR PRIVY COUNCILL AS POSSIBLY CAN COME, TO ATTEND US HERE AT ST-GERMAIN’S TO BE WITNESSES OF OUR SAID DEAREST CONSORT THE QUEEN HER LABOUR, Wee doe therfor hereby signify Our royall pleasure to you, that you may use all possible means to come with what convenient haste you can […] Our dearest brother the most christian king has given Us his consent to promise to you, as Wee hereby doe, that you shall have leave to come, and (the queen’s labour over), to return with all safety. Though the iniquity of the times, the tyranny of strangers and a misled party of Our own subjects have brought Us under the necessity of useing this unusuall way, yet Wee hope it will convince the world of the truth and candor of Our proceeding to the confusion of Our enemies. »
Pièce signée
BERTHIER Louis Alexandre, prince de Neuchâtel et de WagramPièce signée. Quartier général du Caire, 26 thermidor an VII [13 août 1799] ; 1 page in-4°. En-tête imprimé « Alexandre Berthier, général de division, chef de l’État-major de l’Armée ».« Fusil garni en argent donné au citoyen Pierre Clauzel, carabinier au 1er Bon de la 22e légère. Le Général en chef voulant donner au nom du gouvernement français, une marque de sa satisfaction au citoyen Pierre Clauzel, carabinier, pour la manière distinguée avec laquelle il a toujours servi et notamment dans la journée du 11 floréal an 7 où un […] qui descendait de Benisouf au Kaire fut attaqué par […] des paysans en très grand nombre, accorde au dit citoyen Pierre Clauzel un des deux cents fusils garnis en argent. En conséquence, à dater de ce jour, il jouira du supplément de solde accordé aux deux cents fusils, conformément à l’ordre du jour du 14 pluviôse dernier. Alex. Berthier. »
Photographie autographe signée
PRÉVERT JacquesPhotographie signée, dédicacée à Sonia. 130 x 180 mm. Cliché Harcourt. « À Sonia avec l’hymne printemps, Jacques Prévert ». Sur le côté gauche, Prévert a dessiné sa célèbre fleur. Rare.
Dessin à l’encre sur papier signé
GROMAIRE MarcelÉtude de nu.Dessin à l’encre sur papier signé en bas à droite « 1951 Gromaire ».1951 ; 33 x 25,5 cm (12,87 x 9,95 in.)Provenance :Galerie Louis Carré & Co, Paris.À l’actuel propriétaire par cessions successivesUn certificat de Madame Florence Chibret-Plaussu sera remis à l’acquéreur.
Lettre autographe signée
TWAIN Mark (Samuel Langhorne Clemens, dit)Lettre autographe signée « S.L. Clemens », adressée à Frederick J. Hall. Florence 1er janvier 1893 ; 4 pages in-8° (légères traces d’insolation); en anglais.Lettre confidentielle d’affaires financières au directeur de Webster & C°, la maison d’édition fondée par Twain en 1885 [lancée par le succès des Mémoires du général Grant et Les Aventures de Huckleberry Finn, elle fera faillite en avril 1894].Mrs. Clemens est désespérée, pensant que son mari a blâmé Hall, mais cela ne se peut: certes il dit parfois des choses hâtives et regrettables, mais il ne croit pas avoir pu agir de façon si ingrate; si c’est le cas, qu’on lui déverse des charbons ardents sur la tête (« I tell her that although I am prone to write hasty & regrettable things to other people, I am not a bit likely to write such things to you. I can’t believe I have done anything so ungrateful. If I have, pile coals of fire on my head, for I deserve it !»)... Il se demande maintenant si sa lettre de crédit n’est pas gênante, surtout s’il a fallu mettre le montant total du crédit à sa disposition; il n’a tiré dessus qu’en cas de nécessité, croyant que Hall devait seulement alors mettre le montant retiré... Il aurait bien pu se passer de son chèque mensuel, pendant deux ou trois mois, et se serait contenté du solde de la lettre de crédit de sa femme. Il va écrire à Whitmore d’envoyer à Mr. Hall le chèque de $1000 de Century, et il peut prendre celui de $2000 de Mrs. Dodge (Whitmore a sa procuration, et pourra sans doute le lui endosser): s’il faut ces $3000 à la société, qu’il les encaisse et qu’il envoie à Whitmore une reconnaissance de dette de la société, pour un an; sinon, qu’il remette l’argent à Mr. Halsey pour investissement pour Twain. Luimême est un piètre financier (« I’ve a mighty poor financial head »), et il pourrait se tromper, mais aurait-il tort de croire qu’en prêtant de l’argent à sa propre société à 6%, il pourrait payer 4% lui-même et par là retirer seulement 2% ? Il ne faut pas rire, si c’est stupide...Bien entendu, comme prévu, son ami a décliné d’acheter 25% de la L.A.L. [Library of American Literature, un coûteux recueil d’une dizaine de volumes que Twain blâmera pour la faillite de sa maison d’édition], pour $200 000. Il espérait une offre de $100 000, mais non, et si le choléra éclate en Amérique dans quelques mois, il sera impossible d’emprunter et d’acheter; ils devront s’efforcer de lever cette somme, et il voudrait le faire avant qu’il n’y ait d’alerte de choléra. Qu’il regrette de n’avoir pas apprécié leur besoin de $100 000, quand il était à New-York, l’été dernier ! Il aurait fait de son mieux pour collecter les fonds.Cela leur aurait permis de supporter 1000 lots de L.A.L. par mois, mais plus maintenant... Hall a réussi de façon magnifique, avec l’affaire, et il leur faut lever les fonds d’une manière ou d’une autre, pour lui permettre de récolter la récompense de tout ce labeur...
tapuscrit corrigé
COCTEAU JeanTranscription dactylographiée daprès enregistrement, avec corrections autographes du texte, de sa conférence sur « Pablo Picasso ». 9 juin 1953 ; 14 pages in-4°. « Improvisation faite à Rome le 9 juin 1953 au théâtre Eden pour lexposition Picasso. Cette improvisation a été prise au magnétophone et transcrite par les soins des organisateurs du musée ». Nombreuses et intéressantes corrections de la main de Jean Cocteau. Précieux document.
Lettre autographe signée
MONTHOLON Charles-Tristan, comte deLettre autographe signée. Paris, le 8 novembre 1836 ; 4 pages in-folio (33,5 x 22 cm) « La toute aimable bienveillance avec laquelle vous avez bien voulu me permettre d'ajouter quelques renseignements au dire de Me Cremieux, me donne l'espoir que vous accueillerez avec une égale obligeance la note que j'ai l'honneur de vous adresser. Je commandais une brigade d'infanterie, division Marchand, corps de réserve du Lieut. Gal Grenier, défense de Paris, lorsque dans la soirée du 22 au 23 juin, l'Empereur me fit appeler et me dit avec émotion : Montholon tout le monde m'abandonne, même Drouot, m'abandonnerez-vous aussi ? Non Sire, jamais. Je vais faire dire à Davoust de vous donner l'ordre de m'accompagner ; je vais aux Etats-Unis. Vers 2 h du matin, le Mal Davoust qui réunissait les fonctions de Ministre de la Guerre et de généralissime de l'armée, en vertu d'un arrêté du gouvernement provisoire m'envoya chercher à son quartier général, et m'ordonna de remettre sur l'heure le commandement provisoire de ma brigade au plus ancien colonel et de me rendre sans délai auprès de l'Empereur Napoléon pour l'accompagner et suivre en tous lieux jusqu'à nouveaux ordres. Sur mon observation qu'un ordre verbal plus que suffisant pour marcher à l'ennemi, ne pouvait me suffire pour lui tourner le dos, le Mal dicta l'ordre écrit dont la copie littérale est dans l'attestation ampliative signée par le chef d'État du Mal Prince d'Eckmul, le gal César Laville. Cette attestation est jointe aux pièces. Jamais ordre donné par un général en chef, jamais ordre donné par le Prince de Neuchatel lorsqu'il était major Gal de l'Empereur & Ministre de la Guerre, n'a été déposé en minute ou communiqué de règle générale au ministère de la Guerre. Le fait est si notoire que les archives du Ministère ne possèdent qu'une partie des registres d'archives du Prince de Neuchatel et qu'il a fallu une ordonnance pour donner au Ministère le droit de réclamer dans les inventaires des généraux en chefs, les correspondances officielles et les registres d'ordre. Aussi M. le Mal Maison, que sa conscience à cet égard, arrêta dans son excès de malveillance, s'appuya-t-il surtout sur ce que l'ordre n'a pas été confirmé par le gouvernement légitime du Roi Louis XVIII et est conséquemment frappé de nullité. M. le Mal ne sait probablement pas que le Roi Louis XVIII a fait payer sur sa liste civile, sur le temps qu'ils estiment à Ste-Hélène, M. le Cte Bertrand de son traitement de grand Maréchal, MM. Marchand, Saint-Denis, Noverras, Pierron, Cipriani, de leurs gages pour leur service pendant les CentsJours auprès de l'Empereur et que Madame la Comtesse Bertrand, elle-même, a tenu de la liste civile, les appointemens connus dans le Palais pendant les Cent Jours. Mais enfin les chambres n'ont elles pas fait payer tous les services des Cent Jours ? Le gouvernement français recevait constamment par son commissaire à Ste Hélène, des dépêches signées de moi, dans mes rapports avec le gouvernement anglais comme officier général attaché au service de l'Empereur. Toute la correspondance officielle se faisait avec moi. Le gouvernement du Roi m'aurait donc considéré comme ayant abandonné mes drapeaux et fait condamner comme déserteur ou du moins rayé des cadres de son armée sil ne m'avait reconnu comme en mission. Car comment supposer qu'il eut pour moi une manière exceptionnelle d'agir, et que par respect pour un dévouement extrême à l'homme qui l'avait mis hors de la loi peu de mois auparavant, il ne m'ait pas traité comme les 30 officiers généraux qu'il a bannis ou fait condamner à mort. [ ] Seul, je serais donc indigne, repoussé par le seul fait que j'ai augmenté la dette de la France en fermant les yeux de Napoléon. Le gouvernement du roi Louis XVIII était si loin de me considérer comme douteux, qu'aussitôt mon arrivée en Angleterre à bord de la frégate Le Camel, avec le deuil de l'Empereur, l'ambassade de France me notifia d'attendre à Londres la décision que le Conseil des Ministres allait lui communiquer relativement à ce qu'il appelait le Deuil de Napoléon. En effet quelques jours après, l'ambassade me remit mes passeports et ceux des personnes de la maison de l'Empereur et me fît connaître les intentions du Gouvernement. Ce n'était pas encore assez. Deux heures après mon arrivée à Paris, le Sieur de Richelieu, Premier Ministre Président du Conseil me fait appeler au nom du Roi et me notifia les décisions du Conseil relativement au dépôt légal du testament et codiciles. Le Comité de la Guerre auquel le Mal Mortier a envoyé l'examen de ma réclamation a exigé la justification des faits que je viens d'exposer. [ ] Ces pièces lui ayant été délivrées, il a unanimement reconnu la justice de ma réclamation. Le Ministre, amiral de Rigny, a approuvé l'opinion du Comité et le 15 mai 1835 le lieutenant Gal Schramm Directeur Gal m'écrit : que le Ministre avait décidé que ma réclamation en rappel de solde pour mon service à Ste Hélène fera l'objet d'une proposition spéciale qu'il serait présentée aux chambres avec le budget de 1837. Mr le Mal Maison n'a pas confirmé cette décision, ou pour mieux dire n'a pas voulu qu'elle fut exemtée lors de l'établissement par [ ], des comptes pour le budget de 1837 et c'est alors seulement qu'après un an de convictions que ma réclamation était admise. J'eus indirectement avis de la décision prise comme affaire intérieure de bureau et écrivis au Mal Maison la lettre qu'il est plus à regarder comme une demande, et à laquelle il a répondu par l'avis de sa décision de rejet. Je comprendrais que la Gouvernement n'admit aucune réclamation de solde pour des services hors de sa sphere mais je ne puis comprendre qu'il ait reconnu la justice de la réclamation d'un banni ou d'un condamné à mort comme le Mal Soult, le Gal d'Erlon ou Lallemand, qu'il ait payé le Gal Gourgaud et qu'il regrette ma demande. »
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée, adressée à André Castel. Mercredi 25 août ; 1 page in-8°. Extraordinaire lettre sur Picasso et sa future exposition de l'art brut. « Cher ami, Picasso ah non merci. Très peu pour moi. Faux artiste, fausse peinture, fausse gloire. Sale cabotin. Faux jeton. Sale type. Des vrais artistes j'en connais. Ça ne ressemble pas du tout à ça je vous prie de le croire, ça n'a pas ce genre de manières et de cette façon de se comporter dans la vie. Je suis terriblement occupé avec mon affaire d'art brut, l'installation du pavillon que Gallimard a été bien chic de nous prêter pour y installer nos collections et faire nos expositions ; et tout le travail de recherches et prospection et correspondance ; et la préparation de l'Almanach de l'Art Brut que nous avons projet de publier en fin de cette année (et donc ça presse) - de sorte que je ne pourrai sûrement pas m'éloigner de ma table de travail pour aller voir ces toros là et regarder Picasso les regarder. Sûrement qu'il va se faire photographier en train d'estorquer, ce vieux macaque. Il doit être peureux comme un pet. J'ai fait le nécessaire pour la commande de livres qui donc vous parviendrons sans tarder je pense - sinon avisez moi pour que je relance. Mille amitiés, S'il y a sur les murs de l'arène des beaux graffiti tauromachiques faites les photographier pour moi. »
Manuscrit musical autographe « Intermezzo ».
NABOKOV NicolasManuscrit musical autographe « Intermezzo ». 8 pages in-folio (33,7 x 26,5 cm) sur papier à musique. Manuscrit de travail au crayon. Une page est surchargée de corrections au crayon rouge.
Texte imprimé (en lithographie) avec annotations autographes du général Bertrand
RETOUR DES CENDRES.Ordre du jour pour la réception du corps de l'Empereur Napoléon. Texte imprimé (en lithographie) avec annotations autographes du général Bertrand, 8 décembre 1840; 8 pages in folio. En tête imprimé : « Réception du corps de l'Empereur Napoléon. » Il s'agit ici de l'exemplaire du Général Bertrand. Rédigé pour la garde nationale du département de la Seine et précisant tout le détail des cérémonies du transfert du corps de l'Empereur aux Invalides le 15 décembre 1840. Du Pont de Neuilly (où le corps était arrivé par bateau-catafalque) on empruntera l'avenue de Neuilly, l'Etoile, la Place de la Concorde et le Quai d'Orsay. Tous les corps de troupes seront représentés et encadreront les carrosses de l'aumônier de Sainte Hélène et la commission de Sainte Hélène. (Bertrand a ajouté de sa main: « Et le comte Las Cases. Le Général Gourgaud sera à cheval, l'épée de l'Empereur sera sur le char »). les cordons du poêle seront tenus par deux maréchaux, un amiral et le lieutenant général Bertrand. « Réception du corps de l'Empereur Napoléon. » « [ ] Ordre du cortège. Au premier coup de canon tiré par l'artillerie établie à Neuilly, le cortège se mettra en marche dans l'ordre suivant: 1. La Gendarmerie de la Seine, avec trompettes, le Colonel en tête. 2. La Garde Municipale à cheval, avec étendard et trompettes, le colonel en tête. 37. Les 500 Marins arrivés avec le corps de l'Empereur. ce détachement devant former l'escorte du corps jusqu'à sa remise à l'Hôtel Royal des Invalides, entourera le Char Impérial en marchant sur deux files qui s'étendront de chaque côté sur toute sa longueur 38. Le Char funèbre. Quatre (rayé= deux) Maréchaux, un Amiral M. Roussin et le Lt Gal Bertrand à cheval portant chacun un cordon d'honneur fixé au Poêle impérial. Arrivée du Char aux Invalides. Le Char funèbre s'arrêtera à la grille de l'hôtel des Invalides. Le cercueil en sera descendu, porté à bras par 36 hommes du détachement de la Marine Royale jusqu'au porche élevé dans la cour Napoléon » Document historique. (Archives du Général Bertrand)
Notes autographes
BERTRAND Henri-Gatien, comteNotes autographes de Bertrand sur le Brésil lorsque la Belle Poule fit escale à Bahia du 26 août au 14 septembre. Les habitants réservèrent au prince de Joinville et à ses compagnons un accueil très chaleureux. Bertrand s'intéressa beaucoup à ce pays et rédigea: 1. Une notice sur le Brésil (20 pages). 2. Une note sur Bahia (2 pages). 3. Des notes sur les habitants et les exploitations du pays (13 pages). 4. Plusieurs notes (avec dessins) sur les sucreries et sur la fabrication du sucre (13 pages). 5 Quelques notes de mots portugais usuels sur les feuilles détachées d'un carnet. (Archives du Général Bertrand)
Lettres autographes signées
CALAMATTA Lina (Mme Maurice Sand)Importante correspondance adressée à Félix Guy, pasteur de l'Église réformée de Bourges. SAND Maurice (Jean-François Maurice, baron Dudevant, dit) [Paris, 1823 - Nohant, 1889], illustrateur, caricaturiste, marionnettiste, romancier et entomologiste français : Lettre autographe signée. Nohant, 19 mars 1865 ; 2 pages 1/2 in-4°. « Ma mère arrive de Paris et me prie d'ajourner la consécration de mon mariage et le baptême de mon fils. La destitution de Mr Coquerel fils et la tendance rétrograde d'une partie de l'église protestante de Paris lui font désirer que pèse de nouveau ma résolution. En la prenant cette résolution, j'ai été gagné et convaincu par le mouvement du progrès qui s'opérait dans le sein du protestantisme et dont divers écrits remarquables m'avaient semblé être l'expression acceptée ou tolérée tout au moins par l'église entière. Ma position n'est pas une position tout à fait ordinaire. Ma mère est solidaire jusqu'à un certain point de mes actes par la raison que nous avons toujours vécu d'accord sur nos convictions. Elle pense comme moi qu'il faut élever un enfant dans des idées religieuses parfaitement sincères et ne pas lui en donner qu'on ne partage pas. Nous voulons ma femme et moi pouvoir dire à nos enfants tout ce que vous enseigne votre pasteur est vrai, nous le croyons, nous le partageons. Nous savons que vous êtes un esprit avancé et un caractère loyal, que par conséquent, vous ne nous demandez pas des croyances imposées, puisque la liberté de l'esprit devant la lettre est le principe fondamental de la réforme. Mais si l'esprit de l'autorité catholique s'introduit et triomphe dans l'église protestante, si le pasteur qui nous bénira doit être persécuté pour nous avoir autorisé à croire ce que nous croyons, nous devons y regarder à deux fois. Ma mère est trop en vue, trop haïe par les catholiques, ses moindres actes et par conséquent les miens seront trop discutés et commentés pour que nus ne soyons pas obligés de nous expliquer publiquement sur les motifs de mon abjuration. Il ne faut pas qu'on puisse nous répondre que nous ne sommes plus catholiques et que nous ne sommes pas protestants, que le pasteur qui nous a acceptés dans croyance à l'enfer et à la divinité de Jésus-Christ est un hérétique dans l'hérésie et mérite d'être destitué. Voilà, Monsieur, les réflexions que ma mère m'a engagé à vous soumettre afin que vous ne soyez pas compromis sans l'avoir prévu et accepté, par l'inévitable retentissement que doit avoir ma détermination. » CALAMATTA Lina (Mme Maurice Sand) [1842 - 1901], fille du célèbre graveur, elle épousa Maurice Sand en 1862 : Ensemble de 8 lettres autographes signées, adressées au pasteur Guy : Nohant, [Décembre 1867] ; 1 page 1/2 in-12. « Mon mari me charge de vous répondre en son nom à la lettre que vous avez bien voulu lui adresser. C'est avec le plus grand plaisir que nous vous verrons parmi nous, et nous désirions beaucoup qu'une occasion nous vint à même de faire connaissance avec vous. » Nohant, 22 septembre 1868 ; 1 page 1/2 in-8°. « Nous sommes forcés de remettre le baptême de nos fillettes au mois de décembre. Nous ne pourrons réunir les parrains et les marraines qu'à cette époque là. Nous vous récrirons donc aussitôt que nous aurons à peu près fixé la date de cette réunion, si pourtant vous voyiez dès à présent que vous ne pourriez pas vous absenter vers le 15 octobre, nous vous serions obligés de nous l'écrire de suite. » Nohant, 28 octobre 1868 ; 2 pages in-12. « Votre lettre nous a fait très grand plaisir, nous vous récrivons donc quelques jours avant celui qui sera fixé pour vous en prévenir. Veuillez s'il vous plaît me dire s'il faut une procuration de la marraine de Gabriele qui ne pourra pas venir et quelle en est la formule. » Nohant, 23 novembre 1868 ; 2 pages in-8°. « Nous ne voulons pas renoncer encore au plaisir de vous avoir parmi nous. Malheureusement il nous est impossible de fixer l'époque du baptême avant le 14, 15 ou 16 décembre, mais ne pourrez vous pas venir à Nohant quand bien même vous ne seriez pas à Bourges à ce moment là ? Ne pourriez-vous prendre deux ou trois jours de congé n'importe où vous serez ? Il est bien entendu que les frais de votre déplacement seraient à notre charge. » Nohant, 20 décembre 1868 ; 2 pages in-12. « J'espère que vous avez fait bon voyage et que vous avez retrouvé tout votre monde en bonne santé. Nous vous remercions encore une fois d'avoir bien voulu vous déplacer pour le baptême de nos fillettes. Puisque vous avez bien voulu vous charger de tâcher de nous retrouver à Rochefort les numéros de la Revue des Deux Mondes qui nous manquent, ou du moins une partie de ces numéros, je vous en envoie la liste tout en vous remerciant à l'avance de la peine que vous voudrez bien prendre. » « Nohant, le 17 janvier » ; 2 pages in-12. « Je vous écrit deux mots seulement pour vous dire que notre mère, étant à Paris encore pour quelques jours, nous lui avons écrit pour la prévenir et savoir le jour précis de son retour afin de nous faire savoir l'époque nous aurons choisie. Nous l'attendons à la fin de cette semaine. Ce sera donc probablement pour la semaine prochaine. » On joint un ensemble d'enveloppes et de cartes de visites. On joint l'acte de baptême d'Aurore et Gabrielle Sand, signé par le pasteur, les parents et les parrains et marraines : George Sand et le Prince Napoléon pour Aurore, Oscar et Herminie Cazamajou, pour Gabrielle. Avec un extrait de baptême pour Gabrielle.