Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Photographie dédicacée
RODIN AugustePhotographie dédicacée à Monsieur Spicer Simson (officier à la Royal Navy). [1900] ; 17 x 10 cm. Photographie le représentant accoudé à une cheminée de la Folie Payen. (Photographie d’Eugène Druet).
Lettre autographe signée
GEORGE IerLettre autographe, signée « George R », adressée à sa fille Sophie Charlotte de Hanovre, deuxième femme de Frédéric Ier, roi de Prusse. Saint-James, « 20 avril » ; 3 pages in-4°, en français. Il lui exprime la satisfaction « Les affaires prennent un assés bon train et que il y a apparense que la tranquillité se rétablira présentement assez bien issy que en Allemagne depuis que Wismar s’est rendu, tellement que vous n’aurés plus besoin de faire la campagne et que nous serons touts deux en liberté de menner une vie plus tranquille ensemble, j’ay été en paine pour avoir des chevaux pour le Roy, j’en ay trouvé quelques-uns qu’y me paroissent pourtent pas de la bonté comme je les souhaiterais. » Très rare.
Lettre autographe signée
HUGO VictorLettre autographe, signée « Victor Hugo ». 27 avril [1845] ; 1 page in-8°.Sur la nouvelle édition du Rhin chez Jules Renouard et Cie : « Voici mon cher Monsieur, le chapitre inédit que je vous ai promis pour le Courrier. Vous serez bien aimable d’écrire ce texte de dix lignes pour dire que cela fait partie d’un volume tout entier inédit ajouté à une nouvelle édition du Rhin qui paraît mardi en quatre volumes chez tous les libraires. »De trois voyages sur le Rhin (1838, 1839, 1840), il rapporte un recueil de lettres, notes et dessins publié en 1842 pour l’édition originale et complété en 1845.
Ensemble de 5 lettres autographes signées
SAUVAGE AndréEnsemble de 5 lettres autographes signées d’André Sauvage dont 4 sont écrites à des étapes de La Croisière jaune dans les années 1930. Il s’occupa des prises de vues de l’expédition et réalisa le film La Croisière jaune en 35 mm. Cette gigantesque expédition transatlantique se rendit à travers l’Asie, de Beyrouth à Pékin, en passant par l’Himalaya et la Chine centrale. Les lettres sont datées de Kaboul (11 juin 1931 ; 4 pages in-8°), Astor (29 juillet 1931 ; 7 pages in-4°), « À bord du Kahoku Maru »(27 février 1932), Hanoï (26 mars 1932 ; 4 pages in-8°). On joint une lettre du 13 juillet 1934 (4 pages in-8°). Très rares courriers de cette expédition mythique.
Lettre autographe signée
PISSARRO CamilleLettre autographe signée, adressée à sa femme Julie. Rouen, Hôtel d’Angleterre, 25 octobre 1896 ; 3 pages 1/2 in-8°.« Ma chère Lucie, Voici une lettre de Lucien tu y verras combien il est difficile de faire entendre raison à ce pauvre Georges qui voit tout en mal, ne se figure-t-il pas que Lucien mets des bâtons dans les roues pour les empêcher de faire à leur guise.... On se casse la tête pour leur chercher un endroit possible, ils croyaient que c’est pour les ficher dedans, non, ils n’ont pas changé. Tu as raison Menton est en France, mais les gars choisiront l’endroit qui leur sera le plus commode, je ne demande pas mieux, seulement le Maroc ne me va guère. C’est trop loin et en cas de besoin, nous ne pouvons faire ce voyage et puis je sais que c’est un endroit difficile à cause de sa sauvagerie, pays bon pour y passer et revenir mais y rester non, ce serait absurde. J’écrirai à Dario de nouveau. J’espère avoir fini avec les 1ers jours de nov. le plus tôt possible car mes fonds baissent. Malheureusement je suis enrhumé en ce moment et ne puis travailler, j’espère que cela passera vite, je prends ce qu’il faut. Je comptais aller voir Depeaux aujourd’hui ... mais un sale vent me retient dans la chambre. Lucien m’a envoyé une lettre du Dr Georges où il dit que en effet c’est le mur sol de la 3e trituration qu’il a dû donner au début du mal de gorge qui lui a fait venir des aphtes, mais que cela allait mieux, qu’il avait conseillé à Georges d’aller à Epping qui est plus sec que Kero. Qu’il pensait qu’il n’était pas nécessaire de quitter l’Angleterre qu’à Bornemouth (en anglais, Bournemouth) ou l’ile de White ce serait très bien. Ce n’est en somme qu’une opinion, ces gens ont cru que l’on voulait les empêcher d’aller en Espagne. Cela m’est égal l’Espagne si cela convient. En somme le vrai mal est enrayé et tu as dû voir par la lettre de L. Simon qu’il n’en paressait pas inquiet.Je n’ai pas assez d’argent pour payer 80 f à L. Simon ce sera pour mon retour. Tu as dû recevoir 500 f de Durand [Ruel]Le Dr de Londres dit que dans une quinzaine les gars pourront partir, car tu sais qu’il ne faut pas prendre froid quand on est sous l’influence de Mere. Sol ou Bella. Voici la lettre de Lucien.Je vous embrasse touston mari aff. [ectionné]C. Pissarro.Peux tu m’envoyer mon schall ou couverture pour partir, il commence à faire froid. »Cette lettre, très importante, possède plusieurs associations artistiques importantes: elle est écrite de Rouen, ville préférée et sujet des impressionnistes; il discute longuement de ses deux fils artistes eux aussi, Lucien et Georges; il évoque François DEPEAUX [Bois-Guillaume, 1853 - Mesnil-Esnard, 1920], industriel, collectionneur d’art et mécène français. Il fut un collectionneur réputé des impressionnistes et postimpressionnistes ; et il fait référence au célèbre marchand d’art Paul DURAND-RUEL, qui a popularisé l’impressionnisme à l’échelle internationale.
Manuscrit musical autographe signé
JOLIVET AndréManuscrit musical autographe signé, Fanfares pour Horace [K129], 1947 ; 36 pages in-folio. Musique de scène inédite pour la tragédie de Pierre Corneille, créée à Lyon, au théâtre de Fourvière, le 28 juin 1947, sous la direction du compositeur, dans une mise en scène de Jean Debucourt, et des décors de Georges Wakhévitch. Ces fanfares, écrites pour 6 trompettes, 3 trombones, tuba, 2 percussionnistes, comprennent : « A: Ouverture. B: Fin du 1er acte. C: Fin du 2e acte. D1: Évocation du combat, D2: Acte 2, scène 3, D3: Acte 2, scène 4, D4: Acte 3, scène 6. E: Fin acte 3, Le Combat. F: Acte 4, fin. G: Acte 5, scène 1, Entrée du roi. H: Fin du 5e acte, Cortège final. »Partition dorchestre, à lencre noire sur papier Durand à 24 lignes, ayant servi de conducteur, avec quelques annotations au crayon rouge ; elle porte les cachets de dépôt à la SACEM, le 15 septembre 1947. On joint une page de notes autographes préparatoires ; et le matériel dorchestre, 8 parties de la main dun copiste.
Lettre autographe signée
PISSARRO CamilleLettre autographe, signée « C.P », [adressée à son fil, Lucien Pissarro]. « Paris. Dimanche » [25 octobre 1891] ; 4 pages in-8° dont 2 oblongues, avec 2 petits dessins. Étonnante lettre de Camille Pissarro qui se transforme en médecin :« Je viens de voir de Bellio, je tai télégraphié chamois teinture mère 2 gouttes dans 8 cuillères deau toutes les deux heures si cest nécessaire pour le ballonnement du ventre, si il y a fortes douleurs Bell. Teinture mère. de Bellio ma répété que cest dommage de ne pas connaître létat des selles, digérées ou pas en bouillie jaune, fétide, etc... Si il y a des vents cest probable, etc... Le mieux cest de voir à Londres un médecin Homeo. Je tenvois 100 f pour cela, ce nest rien mais il faut suivre prudemment un régime ainsi il naurait pas fallu manger si vite, quand on a été secoué il faut y aller doucement, le poisson bouilli est moins digestif que frit. Bellio conseille pendant quelques jours du thé de Boeuf qui est très usité en Angleterre. Voilà comment cela se prépare. 1 livre de Boeuf absolument dégraissé et débarrassé de tout ce qui nest pas de la vraie chair. Couper en petit morceau faire bouillir même poid deau jetter la viande dans leau en ébullition, passer dans un linge et tordre ce qui reste comme on le fait pour les groseilles quand on en fait de la confiture. Georges pourra prendre cela pendant la maladie et il pourra y ajouter à un moment donné un jaune doeuf bien frais, cest inutile si loeuf nest pas frais. Il ne faut pas laisser de viande dans le bouillon au thé. Il me semble que Alice pourrait te rendre le service de confectionner ce thé car il faut que ce soit fait ainsi à la lettre, on sale un peu, on y ajoute un tout petit rond de carotte et un tout petit bout de poireaux dans leau bouillante après avoir jeté le boeuf dans leau. Quand il sera un petit peu mieux, cest-à- dire quil naura plus de douleurs ni de diarrhée il commencera tout en buvant du thé de viande, sucer la chaire dune côtelette, manger ensuite un oeuf frais à peine cuit. En ce moment il peut manger un jaune doeuf battu dans du sucre, loeuf cru bien entendu, une petite cuillèrée de temps en temps cest excellent, loeuf frais. Écris-moi tous les jours létat de Georges, et vois si cest nécessaire un médecin il doit y en avoir dans ton quartier. Jécris à ta mère, elle va encore être inquiète, je ne sais si ce nest pas mieux de ne lui rien dire, cependant il faut que je reste ici pour veiller à ce qui est nécessaire. Je comptais partir je reste encore, je técrirai quand je men irais. Jai vu hier Geffroy .... il ma dit quil navait pas encore reçu dordre de M. Gallimard .... Madame Gallimard a été fort malade et il parait que le père a été terrible de sorte que M. Gallimard na pas pu socuper de ton affaire. Jattends une occasion pour en parler à M. Gallimard, Geffroy va du reste lui en parler, dans 2 ou 3 jours il faut que je donne à ce dernier un rendez-vous .... Je ne sais que faire. Ta mère mappelle à cors et à à cris là bas elle est terriblement mécontente que je reste car elle a promis aux Estruc de venir passer une quinzaine, mais je ne demanderai pas mieux que de men aller, jai aussi à faire, cependant, il est absolument nécessaire que je ne laisse pas rater ton affaire et puis nest-ce pas nécessaire pour Georges... Enfin voilà tout, fais ce que tu dois adviendra ce que pourra!... Remercie je prie Madame de Beauvière que je nai pas lhonneur de connaître, qui par les éloges que tu men a fait, dis-lui combien je suis touché des soins quelle vous prodigue et que je regrette de ne pas pouvoir faire sa connaissance. Alice ne pourrait-elle pas taider pour les provisions ? Pour le thé de viande ...... tu sais quil ne faut pas laisser le bouillon au chaud et même ce serait mieux den faire tous les jours. Écris-moi, ce ne sera cependant rien cest une imprudence.... Compliments à Esther, Alice. Ton père aff. [affectionné] C.P.N.B. : avec le gonflement du ventre, il devait y avoir des vents.[ ] As tu le livre de Léon Simon ?»
Aquarelle sur traits de crayon.
HILAIRE CamilleLa Trapéziste.Aquarelle sur traits de crayon.Signée en bas à gauche.51 x 35 cm.Provenance : Acquis à la fille de lartiste, le 18 février 2000.Oeuvre référencée sous le numéro 2-08-001.
Manuscrit autographe signé.
PAGNOL MarcelManuscrit autographe signé. Octobre 1957 ; 2 pages in-4°, avec corrections. Traduction en vers français des Bucoliques de Virgile destinée à paraître dans un ouvrage chez Grasset en 1958.« Virgile — BucoliquesElle avait pris Daphnis, la mort inexorable.Ruisseaux et coudriers, vous vîtes ces adieux : Serrant son enfant mort sur son cœur misérable Une mère accusait les astres et les Dieux.Nul pâtre n’a conduit, en ces tristes journéesSes bœufs rassasiés aux fontaines du soir...Nulle bête n’a bu les ondes consternéesNulle n’a pu brouter les tendres graminées,Et les monts ont redit le rauque désespoirDes lions : accablés par ce trépas iniqueIls ont gémi longtemps sur la rive paniqueCar ce fut toi, Daphnis, divin adolescent Qui lias à ton char les tigres de l’Asie,Et qui pour célébrer l’ardente DionysieFis fleurir la houlette en thyrse arborescent...La vigne est l’ornement de l’arbre qu’elle embrasseLa grappe, du sarment, son modeste soutien.Le taureau fait l’honneur des troupeaux de sa race,La moisson est l’orgueil de la campagne grasseComme tu fus l’honneur et la gloire des tiens... Depuis que les Destins nous ont pris ta présenceApollon et Palès, ces Dieux de notre aisanceOnt quitté pour jamais nos champs jadis fécondsDans les sillons où l’orge enflait sa blonde graine,Sur la stérile ivraie, aujourd’hui souveraineLa folle avoine vide agite ses flocons.Aux lieux où bleuissait la violette fraîche,Aux lieux où rougissait le narcisse pourpréLe chardon bruissant dresse une griffe rèche,Et l’épineux roncier cache l’herbe du pré.Enfants, jonchez le sol de feuilles funéraires.Puis, en signe de deuil, au-dessus des ruisseaux,Du saule et de l’osier inclinez les arceaux :Tels sont les seuls honneurs qu’il demande à ses frèresPuis, élevez un tertre aux bois silencieux Et gravez ces deux vers comme un adieu suprême :“ Je fus Daphnis, connu des forêt jusqu’au cieux... Maitre d’un beau troupeau, mais bien plus beau moi-même.”MénalquePoète, le plaisir que donne ton poème C’est la douceur d’un long sommeil délicieux Pour ceux que la fatigue étend dans la prairie, Et c’est la volupté d’aspirer à longs traits Quand la chaleur déssèche une lèvre flétrieL’eau vive qui jaillit aux sources des forêts. »
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteBelle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo. « Paris, le 16 novembre 1870. Mercredi soir 4 h 1/2 » ; 4 pages in-24. Durant le siège de Paris, âgée de soixante-quatre ans, toujours follement amoureuse de l’écrivain, mais souvent malade, Juliette écrit : « Mon pauvre cher bien aimé, il faut que j’en prenne mon parti et toi aussi car rien n’est plus embêtant qu’une femme qui se plaint toujours. ». Elle charge Victor Hugo de la « dégager de Madame Ugalde » avec l’aide de Madame P. Meurice ; elle pense que Madame Ugalde chantera à merveille la « grande et adorable Patria […]. C’est un bien grand et bien humiliant regret pour moi, mon ineffable adoré d’être forcée de renoncer à l’honneur de l’interpréter […]. Mais mon respect pour la personne et pour ton œuvre ne me permet pas de risquer une parodie de cet hymne sublime, ni de caricaturer celle que tu honores de ton amour depuis trente-huit ans. » Dans ses dernières lignes, la maîtresse passionnée se transforme en une affectueuse et attendrissante grand-mère (Mme Hugo était morte en 1868) : « Je n’ai pas vu les enfants (Georges et Jeanne) mais j’ai entendu leurs petits cris joyeux toute la matinée. J’attends avec impatience le moment où tu ouvriras leur porte ; en attendant je t’ouvre les bras et le cœur et je t’adore. » Belle lettre émouvante.
Lettre signée
JEAN III SOBIESKILettre signée « Joannes Rex », adressée à Hieronymo Angelo Flavio Comnene, prince de Macédoine. Javorov, 4 février 1682 ; 1 page in-folio, avec adresse et sceau aux armes sous papier ; en latin.Il rappelle les origines illustres de la maison du prince et les hauts faits de l’Empereur Constantin. Il le félicite pour sa lutte en faveur de la chrétienté, comme le lui ont appris ses lettres et la relation de son secrétaire l’abbé Hacki.
Lettre autographe signée
DEBUSSY ClaudeLettre autographe signée, adressée à André Caplet. Turin, le 24 juin 1911 ; 2 pages in-8°. « Où êtes-vous, cher André Caplet ? ... Ou plutôt que n’êtes-vous prêt de moi pour m’aider à faire admettre à cet orchestre turinois que la musique, ne se joue pas, les mains dans les pochez ... ! Quel métier, mon pauvre ami ! Si heures de répétitions par jour ! Vous avouerez que pour quelqu’un d’aussi peu entraîné, c’est un peu dur ! Et si vous voyiez le col de ma chemise au sortir de ces petites fêtes je suis sûr que vous pleureriez ! Alors je suis pitoyable et fatigué et la reproduction exacte de ce « roseau pensant » dont parle Monsieur B. Pascal. Naturellement je n’ai pas la force d’écrire et c’est bien compréhensible. Ma femme, après un voyage déplorable, à continuer d’être malade chaque jour. Cela n’arrange rien, au contraire ! Heureusement, Chouchou est bien portante et gaie. Elle raconte des histoires sur ses amis : Caplet, Kiki, Teddy... Enfin, le concert a été remis à demain dimanche, mais cela ne nous empêchera pas de partir Lundi soir et d’être à Paris le Mardi dans l’après-midi. Ça sera, vraisemblablement, les meilleurs moments de ce voyage sans agrément. Excusez cette lettre hâtive et déprimée, et avec les affectueux souvenirs de ma femme et de Chouchou, croyez qu’à Turin, je reste votre vieil ami. »Venu à Turin pour une semaine avec Emma, Chouchou et une nurse, Debussy voulut diriger lui-même les répétitions. Prenant acte de son incapacité à maîtriser l’orchestre qui n’avait pas été préparé, il accepta de laisser la baguette au jeune Vittorio Gui, qui conduisit en fait toutes les répétitions, pour laisser le maître diriger seulement le jour du concert, le 25 juin 1911. Gui a raconté les péripéties des répétitions dans « Debussy in Italy », Musical Opinion (janvier-février 1939, p. 305-306 et 404-405), ainsi que dans Battute d’orchestra (Firenze, 1944, p. 222 et suivante). Le programme comprenait : l’ouverture de Gwendoline d’Emmanuel Chabrier, Sarabande de Roger-Ducasse, le prélude de l’acte III d’Ariane et Barbe-Bleue de Paul Dukas, Children’s Corner (version Caplet), le Prélude à l’après-midi d’un faune et Iberia, seconde des trois Images pour orchestre.Lettre publiée dans la correspondance de Debussy établie par MM. Lesure et Herlin chez Gallimard (2005).
Manuscrit autographe
APOLLINAIRE GuillaumeManuscrit autographe. 1 page ½ in-4. Traduction autographe d’une lettre de Moussa Molo, roi du Firdou au Sénégal. Intéressant et curieux document ; la lettre de Moussa Molo, en arabe (avec son cachet), est jointe. (Ancienne collection Guillaume et Jacqueline Apollinaire.)
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteBelle lettre d'amour autographe, signée « Juliette », adressée à Victor Hugo. 27 septembre, « Vendredi matin 10h » [1850] ; 4 pages in-8°. Elle espère que « l’amour des beaux-arts vous attirera dans votre atelier » avant qu’elle ait fini cette lettre « et que je serai interrompue dans mon élucubration par votre auguste présence plus opportune que le brouillard pour les dépêches télégraphiques. Il serait possible que j’allasse voir Eugénie avant de m’habiller pour n’avoir plus à sortir de la journée. Cela dépendra si tu viens ou si tu ne viens pas d’ici là car je resterai ou je m’en irai selon que tu seras là car avant tout je veux profiter des courts instants que tu passes chez moi. Comment vas-tu mon petit homme ? Cette nouvelle cautérisation te paraît-elle devoir faire plus d’effet que les autres ? J’ai hâte de savoir que tu vas mieux. Est-ce que ce n’est pas aujourd’hui que tu prends ton bain de soufre ? […] Je suis plus impatiente de te voir guéri que de te voir quoique ta vue soit pour moi comme le rayon de soleil qui réchauffe le cœur et réjouit les yeux. Dépêche-toi mon petit homme de faire tout ce qu’on te prescrit et avec la plus scrupuleuse exactitude pour être plus vite débarrassé de ton mal de gorge. Qui sait peut-être que si tu étais guéri tu sentirais le besoin de faire une petite excursion de huit jours avec ta pauvre vieille Juju. Je me flatte de cette espérance qui ne se réalisera pas hélas! Mais je serai toujours bien heureuse de te savoir guéri : ainsi de toute façon, mon amour, dépêche toi de te guérir. Juliette. »
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteTrès belle lettre d’amour autographe signée, adressée à Victor Hugo. « 28 avril (1849) samedi soir, 8 h » ; 4 pages in-8°. « Mon Dieu, est-ce que tu ne viendras pas ce soir ? Vraiment, j’en ai grand peur en regardant l’heure à ma pendule. Ainsi voilà tout ce que j’aurai gagné à vous donner un Balthazard ! Merci, c’est peu encourageant et je commence à regretter mes crevettes, mes vins généreux et mes meringues à la vanille. Tout cela devrait peser à votre conscience de représentant, si vous en aviez mais vous n’en avez pas, j’en suis convaincue aujourd’hui. Il paraît, du reste, que c’est un parti pris par moi de vous écrire à l’envers de ma feuille de papier. Au reste cela ne fait pas grand-chose puisqu’aussi bien ce que je vous dis n’a ni queue ni tête. Cela tient à ce que j’ai un tas de méchancetés que je suis occupée à retenir pour les empêcher de sortir. L’attention que je mets à la surveiller m’empêche de voir ce qui se passe au bout de ma plume, et je ne sais pas les trois quarts du temps ce qu’elle fait. Mais peu importe et je ne suppose pas que tu attaches grande importance à un gribouillis. Ce que tu en fais n’est que pour la forme et par égard pour moi. Je me rends bien compte de cela, mon pauvre bien aimé, tu tâches à force de bons procédés de me cacher le tort peut-être involontaire, dont tu es coupable envers mon amour. Je le sens, je t’en remercie, je t’en supplie de ne pas te contraindre à lire ces informes gribouillis qui ne sont pas plus l’expression de mon amour que ta bonne grâce n’est la preuve du tien. Pense à cela mon Victor, et ai le courage de la franchise. Je t’en saurai gré. Juliette. » Très belle lettre.