Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Poème autographe signé
JAMMES FrancisPoème autographe signé. 1er mai 1933 ; 1 page grand in-4°, sur papier vergé. Superbe poème dédié à Anna de Noailles qui venait de s’éteindre le 30 avril.« à Anna de Noailles.Un jour tu vins me voir dans ce pays sauvage,Et je devinai vite alors que c’était toi,Car tes yeux pleins de nuit ravageaient ton visagePâle comme la lune, et versaient leur émoi.Près des mêmes rosiers qui te tendaient leurs lèvresS’étend le grand silence où tu me laisses seul.Ce soir le Rossignol qui brûlait de tes fièvresMourra dans cette sphère opaque du tilleul.Et moi, loin des amis pressés à ton cortège,Moi, jaloux du printemps qu’ils jetteront sur toi,Je ne pourrai t’offrir que ces flocons de neigeOù passe un chant funèbre entonné par ma voix.Mais bientôt je prendrai, comme on fait au villageAlors qu’on mène un deuil, lourde comme du plomb,La croix dont le sommet parfois touche au feuillage,La croix qui t’étonnait, ô fille d’Apollon !Et je la porterai, troussé dans cette capeDont ta bouche fermée a parlé si souvent,Et que soulèvera l’orage qui s’échappeD’un cœur qu’ont balayé l’injustice et le vent.Et je la planterai, ma sœur, ma bien-aimée,Sur le calvaire étroit dominant Hasparren,Afin que par-delà les monts et la valléeSa douce ombre s’étende et te rejoigne au loin. »
Manuscrit autographe signé.
PAGNOL MarcelPièce signée. Marseille, le 1er janvier 1920 ; 4 pages in-4° sur feuilles à petits carreaux. Il s’agit du règlement de fonctionnement de la revue Fortunio. En 1914, Marcel Pagnol créa la revue Fortunio, « revue littéraire artistique et théâtrale » à Marseille. Ce document est la remise sur pied de la revue, son règlement intérieur et son mode de fonctionnement : « Art. 1er. Il est constitué entre vous et les soussignés, à la date du 1er octobre 1920 un groupe dit “Fortunio” ayant pour but la création et l’administration de la revue littéraire “Fortunio” ». Ses membres sont Jean Ballard (notre document doit être son exemplaire), Charles Brun, Marcel Pagnol, A. Pressoir, docteur Eugène Eypiès, Marcel Gras, F. Mouren.Créée en 1914, Fortunio ne fut distribuée au début qu’à quelques centaines d’exemplaires, avec de longues interruptions, mais à partir d’octobre 1920, Fortunio refait surface, puis s’enrichit de chroniques locales, d’interviews sensationnelles et de comptes rendus de répétitions générales envoyés par un mystérieux « correspondant parisien », qui n’était autre que Marcel Pagnol. Nommé professeur au lycée Condorcet à Paris, Pagnol peinait à en assurer valablement la direction. En réalité, Pagnol en fut directeur, rédacteur en chef, secrétaire de la rédaction, metteur en pages (préface à Pirouettes). En 1925, après avoir tenté de mettre sur pied une édition parisienne, il fut contraint de démissionner. Fortunio continua sous la direction de Jean Ballard puis changea de nom et devint Les Cahiers du Sud.
Ensemble de lettres autographes signées
FARGUE Léon-PaulCorrespondance de 13 lettres autographes signées et 1 carte autographe signée, adressées à son ami Léon Pivet. Paris, 1913-1940 ; formats divers. Il est question de son séjour en Suisse (1913), « 1800 mètres d’altitude, silence. Traîneaux, patins. On se casse la gueule. Lumières rousses, presque violettes dans le brouillard », de son exemption du service militaire, de Larbaud et Gallimard. « Je ne crois pas que les boches s’approchent de la grosse ligne des Forts de l’Est. » Il évoque son départ à Saint-Tropez, une inauguration d’une école, un rendez-vous avec Gignoux au Figaro, une invitation à déjeuner et un ennui de santé. « Il y a ce soir un grand dîner chez Adrienne en l’honneur de l’anniversaire de Rinette. Quelques camarades. Viens ! Tout le monde te désire et compte sur toi. » Il décrit enfin la débâcle de 1940 avec les villes dévastées. On joint une note autographe signée avec son adresse au Palace Hôtel.
Poème autographe, intitulé « Avant le collège ».
DESBORDES-VALMORE MarcelinePoème autographe, intitulé « Avant le collège ». Sans date ; 3 pages 1/4 grand in-4°. Publié en 1860 dans Poèsies inédites sous le titre : « À mon fils avant le collège ».Notre manuscrit présente des différences avec celui publié :« Un soir, l’âtre éclairait notre maison fermée,Par le travail et toi doucement animée.Ton ayeul tout rêveur te prit dans ses genoux,Il n’a jamais sommeil pour veiller avec nous.Il parla le premier de départ, de collège,De travaux, de la gloire aussi qui les allège,Content d’avoir été, (jeune alors comme toi),Emmené par sa mère… il le disait pour moi.Puis, traçant des tableaux pour étendre ta vue,De nouveaux horizons découvrant l’étendue,Il dit que, tout petit qu’il fût, par le chemin,Il soutenait sa mère et lui tenait la main.Il raconta comment cette femme prudenteL’avait porté loin d’elle en sa tendresse ardente.Ses yeux étaient mouillés me fixant en dessous…De ce poignant effort je l’aime ! et je l’absous.Sur quoi, me voyant coudre un manteau de voyage,Il m’embrassa deux fois pour louer mon courage,Et toi, voyant qu’à tout je n’opposais plus rien,Tu répondis : « Père, je le veux bien ! »...
Lettre autographe signée
D’ANNUNZIO GabrieleLettre autographe signée, adressée à M. Jean de Roverd, directeur de Comœdia. 2 juillet 1933 ; 1 page grand in-4°. En-tête imprimé de son escadrille « Primo Gruppo di Squadriglie », avec son enveloppe timbrée. « Pour le “prince des poètes” Paul Fort, un revenant poète français du XIIIe siècle, Guy d’Ardres. (2000 francs inclus). » On joint la coupure de presse dans laquelle fut reproduite cette lettre et la lettre autographe signée de Paul Fort évoquant la générosité de Gabriele d’Annunzio. « Je vais écrire au Prince des poètes de tous les pays, le divin Gabriele d’Annunzio. » Très bel et émouvant ensemble.
Lettre autographe signée
D’ANNUNZIO GabrieleLettre autographe signée. « Ce 15 août 1918 » ; 3 pages 1/2 in-4°, sur 2 feuilles à en-tête imprimé de son escadrille « Semper Adamas. Prima squadriglia navale. Il comandante ». Indisposé, il décline une invitation à déjeuner à la villa Paradiso : « J’espère pouvoir aller à mon escadrille dans l’après-midi. Mes officiers vont lever leurs verres à la gloire de la France, pour moi aussi. Tous les peuples libres et dignes de grandir sont témoins que le sang de la France ne fut jamais si précieux. Il sert aujourd’hui plus que jamais, contre la trahison et la corruption les plus lâches, à sauver la plus belle espérance de notre race et à trouver la plus haute pensée de la vie. Il servira demain à écrire les tables nouvelles pour la génération prochaine. Il est comme la splendeur présente de la foi que nous confessons.[…] C’est pour cela, mon camarade, que je veux encore crier encore une fois de toute mon âme : Vive la France ! » Texte magnifique.
Pièce autographe
[HUGO Victor ] — DROUET JuliettePièce autographe. Octobre 1835 ; 2 pages in-4°, petits trous dans le papier dus à l’encre. Page de comptes du mois d’octobre 1835. « Recette générale du mois 8bre 1835 ». Juliette dresse la liste de ses dépenses et recettes, « argent de la nourriture de mon Toto », « argent de la bourse de mon chéri », « argent gagné par mon Toto », « argent de la bourse de mon bien-aimé », déduisant les dépenses domestiques, nourriture et vin, éclairage, charbon, toilette, entretien et blanchissage, etc. Pièce émouvante.
Photographie signée
BARBEY D’AUREVILLY Jules AmédéePhotographie signée. Portrait de Barbey d’Aurevilly vers 1880.Épreuve : 13,8 x 10,2 cm. Montage : 16,5 x 10,8 cm.Tirage albuminé monté sur carton du studio Ancienne Maison Melandri, Poirel successeur, à Paris. Signature autographe de Barbey d’Aurevilly à l’encre rouge sous l’épreuve, sur le montage. Au dos mention manuscrite « Pour Madame Olga Lamoureux ».
Lettre autographe signée
HUGO Victor« Chez Victor Hugo par un passant » (par A. Lecanu, avocat). Paris, Cadart et Luquet, 1864 ; 1 volume (230 x 155 mm) de 68 pages, avec 12 eaux-fortes de Lalanne ; maroquin rouge, dos à nerfs, titre doré, dentelle et roulette intérieures, tête dorée, couverture conservée. . Édition originale. 12 eaux-fortes, d’après 10 photographies d’Edmond Bacot.Montée en tête, une jolie lettre autographe signée de Victor Hugo, adressée au publiciste belge Bérardi : 21 janvier [1862] ; 1 page in-8°. « Hauteville House. 21 janvier. Cher Monsieur Berardi, Je vous envoie quelques lignes qui pourront, je crois, être utilement publiées par L’Indépendance. J’ai tâché de les faire acceptables pour tout le monde. La publication de ces vers qu’on m’attribue me force à prendre la parole. Je voudrais bien que ce ne fût pas en vain. Je me remets entre vos excellentes mains. Votre ami, Victor Hugo. Mes hommages aux pieds de votre [épouse ?]». Cette lettre concerne l’affaire des condamnés à mort de Charleroi.Plusieurs journaux belges ayant attribué à Victor Hugo des vers adressés au roi des Belges pour demander la grâce des neuf condamnés à mort de Charleroi, Victor Hugo écrivit à ce sujet cette lettre le même jour que notre lettre : « Monsieur, Je vis dans la solitude, et, depuis deux mois particulièrement, le travail, un travail pressant m’absorbe à ce point que je ne sais plus rien de ce qui se passe au dehors. Aujourd’hui, un ami m’apporte plusieurs journaux contenant de fort beaux vers où est demandée la grâce de neuf condamnés à mort. Au bas de ces vers, je lis ma signature. Ces vers ne sont pas de moi. »Ils ont été en fait écrits par Adolphe Mathieu, chef de la section des manuscrits à la Bibliothèque royale de Bruxelles, pour demander la grâce de condamnés à mort depuis Jersey puis publiés sous le nom de Hugo dans plusieurs journaux belges. Le texte figurera dans Actes et Paroles et l’affaire est exposée dans Victor Hugo au cœur du monde (par Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster, ADPF, 2002). Quelques rousseurs au texte.
Photographie dédicacée
HUGO VictorPhotographie dédicacée. Hauteville House, 31 janvier 1868 ; 10,5 x 6 cm. Jolie photographie dédicacée à l’artiste peintre et illustrateur François Chifflart. « À M. Chifflart Victor Hugo. 31 janvier 1868 Hauteville House. »Victor Hugo voit en François Chifflart « le souffle du grand art du dix-neuvième siècle ». Pour Hugo, il illustre notamment Les Travailleurs de la Mer (1866) ; gravures de Fortuné Méaulle et Notre-Dame de Paris (1831).
Lettre autographe signée
BUFFALO BILL (William Frederick Cody, dit)Lettre autographe, signée « Col [onel]», adressée au major G.W Lillie. Oracle, Arizona, 17 mars 1912 ; 1 page in-4° avec en-tête « Cody-Dyer Arizona Mining and Milling Co », enveloppe jointe. Sur une question de propriété douteuse. « I want to thank you for your splendid letter of Mar 3rd. You are a wonder and you will allways [sic] have my thanks. And ernest [sic] endeavor to help and do my part. I am here at the mines trying to straighten out things. That these thieving Getchells got me so into. I may have to send young Getchell to the Penn yet… They made their big steal in the purchase of Southern Bell property. I made them cough up part and am going after them for more. Dick Brady the cattle man was in on the steal and I am going after him. We are mining a little opening up. We won’t attempt to have much expense here this summer until I get out of debt. But we have a valuable property. I get to Cody Wyo[ming] 26th and 27th and be there few days. » Lewis Getchell, habitant l’Arizona avait convaincu Cody et son homme d’affaires Daniel Burns Dyer d’investir dans une exploitation minière de la région. Cette lettre montre que Cody cherche à préserver sa réputation en montrant qu’il est propriétaire de son exploitation.
Manuscrit autographe
GUITRY SachaManuscrit autographe. « Discours de distribution de prix ». [1931] ; 9 pages in-4°. Reliure en toile imprimée illustrée de couples d’enfants.
Lettre autographe signée
VILLEROY Nicolas de Neufville, seigneur deLettre autographe signée, adressée à Henri IV. Paris, le 24 juillet 1598 ; 2 pages in-folio. Villeroy servit successivement quatre rois : Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII. Henri III le destitua en 1588 comme partisan des Guise, mais il ne partageait pas les vues des extrémistes et se rallia par la suite à Henri IV dont il était secrétaire d’État depuis 1594. Nous le voyons ici préoccupé du paiement dû aux compagnies des fantassins des régiments que le roi a installées dans certaines garnisons. Des ordres, dit-il, seraient également nécessaires pour le licenciement de celles qui s’y trouvent. « Mais que vous plaît-il que deviennent les deux compagnies du régiment de votre garde, qui sont à Calais » demande-t-il « d’où il faudra qu’elles sortent, pour faire face à celles qui doivent entrer ? S’il vous plaît qu’elles vous attendent en Picardie, et en quel lieu ; ou si elles vous viendront trouver par deçà. » Que Sa Majesté veuille donc faire connaître sa volonté à d’Epernon et avertir Villeroy qui écrira au Comte de Saint-Pol. La solde est due aussi au régiment du comte de la Noue qui réclame son congé. Le ministre est d’avis qu’il serait préférable de « bailler plutôt en argent qu’en espèces ». Cela reviendrait meilleur marché. Quant à la compagnie de chevau-légers, elle a été payée le même jour. Les nouvelles de Hollande vont être communiquées à Henri IV par Aerssen. Les États hollandais sont résolus à la guerre et ont envoyé des ambassadeurs à la reine d’Angleterre pour lui faire part des moyens qu’ils comptent prendre pour résister, et la supplier, si elle ne les aide pas, de ne pas leur être défavorable. « Sire, J’ay enfin vérifié que le premier exemplaire du traité de paix que l’on vendait au palais, est sorti des mains d’un des gens de l’ambassadeur de Savoie. Il l’aurait obtenu […] d’un Sr de Terrail qui fait partie de la suite du Comte d’Auvergne. » (Allusion probable à la paix de Vervins, qui termine cette même année la guerre avec l’Espagne, justement maîtresse de la Picardie. Se souvenir également que l’Édit de Nantes est rendu depuis avril).
Lettre autographe signée
PISSARRO CamilleLettre autographe signée, adressée à Madame veuve Duter à Paris. Éragny-sur-Epte dans l’Eure, 27 novembre 1897, d’après les cachets postaux ; 1 page in-8°, enveloppe jointe. Poignante lettre évoquant ses débuts à Paris et la mort de son fils Félix.« J’ai beau faire des efforts pour me souvenir de la famille Loudet je n’y arrive pas. Ma famille n'a jamais habité rue St-Quentin près le chemin de fer du Nord. À cette époque 1857 et 59, nous étions au 31 rue Notre-Dame-de-Lorette, j’ai eu un atelier peu de temps, rue Lamartine. Je ne suis venu en France qu’en 1856 au mois de novembre, mais j’avais un frère Alfred qui se trouvait à Paris de 1855 à 1859. Peut-être est-ce lui que vous avez connu, mais il est mort il y a quelques années. En ce moment, nous avons des chagrins de famille, nous venons de perdre un fils [Félix Pissarro], et me trouve, comme vous devez le penser, bien désorienté ; je ferai le possible pour aller à Paris dans les premiers jours de décembre et je verrai à éclaircir cette affaire. Il m’est impossible de m’absenter pour l’instant, j’espère pouvoir le faire en décembre.»
Pièce autographe
[HUGO Victor ] — DROUET JuliettePièce autographe. Octobre 1835 ; 2 pages in-4°, petits trous dans le papier dus à l’encre. Page de comptes du mois d’octobre 1835. « Recette générale du mois 8bre 1835 ». Juliette dresse la liste de ses dépenses et recettes, « argent de la nourriture de mon Toto », « argent de la bourse de mon chéri », « argent gagné par mon Toto », « argent de la bourse de mon bien-aimé », déduisant les dépenses domestiques, nourriture et vin, éclairage, charbon, toilette, entretien et blanchissage, etc. Pièce émouvante.