Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Ensemble de 4 lettres autographes signées [adressées au poète Jean Stiénon du Pré].
BACHELARD GastonEnsemble de 4 lettres autographes signées [adressées au poète Jean Stiénon du Pré]. 1956-1960 ; 7 pages 1/2 in-4°. Très intéressante correspondance. 16 février 1956 : « Merci de m'avoir fait un don nouveau, un don qui comble l'ami des beaux livres et l'ami des poètes. Entre tous j'ai élu le poème en prose de la page 17. C'est un Phénix discret. Il y a quelques années, j'ai fait à la Sorbonne cinq ou six cours publics sur l'image du Phénix. Ces cors sont perdus. Relisant votre page, je me suis mis à regretter la perte de mes papiers. J'aurais mis en page dans ces papiers l'image que vous m'apportez ». 21 mars 1957 : « Votre Cri perdu réveille les profondeurs. Qu'il soit jeté au seuil de la caverne ou dans la touche d'ombre d'une urne prochaine, il émeut des secrets d'âme. On écoute, on entend au Passé. Quel grand don que nous fait le poète quand il nous rend à la puissance d'écouter. Je voudrais retrouver la caverne devant laquelle j'essayais ma voix, une voix que j'avais peur d'entendre. Quelles résonances philosophiques, morales, antologiques s'animent en vos poèmes ! [ ] Pureté ma soie, ma déchirure c'est plus grand qu'un roman de trois cent pages. Sur ce thème, un musicien ne viendra-t-il pas écrire le drame humain ?» 5 mars 1959 : « Je r'ouvre peu souvent votre livre, car en chacune de ses doubles pages je rêve deux fois, je reçois la verticalité du Haut cristal, une verticalité solide et aérienne. Comme j'aurais été aidé par un tel livre quand j'écrivais L'airs et les Songes ! La colombe sur l'amphore. Deux grands oiseaux sur les vagues de la mer. La fleur aux dix ailes de l'Absolu. Tout m'aide à respirer mieux vos poèmes. Les accords sont parfaits, dans la fleur des mots, vous trouvez les vertus florales de toute la poésie ». 25 janvier 1960 : « Les drames de l'Histoire seuls les poètes savent les dire. Les historiens ne voient que les faits. Le calendrier de la mort est grâce à vous sensibilisé épine par épine la douleur revient, s'en va, reprend. Les cloches sonnent et les bois font silence, accroissent le silence. Oui, parfois, dans votre récit, une note stylistique suffit pour rappeler le style de la mort.[ ] Avec un livre comme le vôtre on a un compagnon. Le livre pense à celui qui le lit, qui le lira... [ ] Sachez que vous avez en moi un lecteur ouvert à tous les retentissements. Votre prose résonne. Vous êtes poète. »
Lettre autographe signée
POULENC FrancisLettre autographe signée à son ami le comédien Amédée Glesener, dit Stéphane Audel. Bagnols-en-Forêt dans le Var, 22 décembre 1960. 4 pages in-12, enveloppe timbrée avec adresse autographe. « Du 15 nov. au 28 enregistrements Satie avec Février [le pianiste Jacques Février], très amusants mais très difficiles. Préparation d'une tournée italienne avec Duval [la cantatrice Denise Duval]... À Nice, chez une nièce de Mme Bretton [belle-fille de Chabrier], j'ai consulté des documents inouïs et, chez une filleule, acheté 65 lettres, deux portraits, des photos, etc. Tout ceci fait de mon livre une rareté car il y aura 10 lettres inédites mirobolantes [son ouvrage sur Emmanuel Chabrier paraît en 1961]. L'Office des ténèbres me donne du mal. Ce sera sûrement ma dernière uvre de chorale religieuse. J'aurai tout dit. Dans le fond, je n'ai qu'un peu de talent ! mais oui. Beaucoup de gens sont comme moi mais d'autres !!! » On joint un portrait photographique dédicacé, Cannes, août 1955 ; 5,3 x 4,2 cm.
Gouache signée
MARCEAU MarcelLe vol d'Adam et Eve. Gouache signée. Signée en bas à droite et daté (19)91. 56 x 74 cm.
Pièce autographe signée
MONTHOLON Charles-Tristan, comte dePièce autographe signée, adressée à M. Cabanel. Ham, 10 septembre 1842 ; 1 page in-8°, adresse avec marques postales. « J'autorise M. Cabanel à disposer ainsi qu'il me le propose par sa lettre du 8 septembre courant de la capote grise et du chapeau de feu de l'Empereur Napoléon qui sont en ses mains depuis plusieurs années et qui ont fait partie de mon lot dans le partage des effets de l'Empereur en vertu de l'un de ses codicilles en date du 25 avril 1821 à Longwood isle de Ste Hélène. »
Aquarelle.
DELAUNAY SoniaAquarelle.Projet pour tissus. Losange.10 x 16 cm.Cachet de la collection Robert Perrier, collection Sonia Delaunay au dos.
Lettre autographe signée
SAND George (Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite)Lettre autographe signée, adressée à Edmond Combes, au consulat du Caire. [Paris, 9 novembre 1841] ; 3 pages in-8°, adresse avec cachet postal de Paris, encadrée.« Je n’ai pu répondre à votre lettre du Caire avant aujourd’hui : en voici la raison. Je voulus répondre oui à votre demande et je ne le pouvais pas. J’étais en train de me brouiller sérieusement avec La Revue des deux mondes, et maintenant nous avons organisé rapidement une revue dite indépendante dont le 1er n° a paru aujourd’hui. Elle est dirigée par Pierre Leroux, Louis Viardot et moi. J’ignore si elle aura du succès. Mais elle sera faite en conscience, avec zèle, avec foi et amour. Je ne sais pas s’il sera possible de vous en faire parvenir un spécimen. Je vais m’en informer, et si cela se peut, vous en recevrez le 1er n° au consulat du Caire avec ma tardive réponse. Maintenant, mon cher Combes, si vous n’êtes pas convaincu par nos idées sociales, envoyez-nous tout ce que vous voudrez, nous l’imprimerons, si vous consentez cependant à laisser ma censure […] retirer et changer peut-être quelques mots. Je crois que vous pouvez vous fier à moi pour cela et que vous ne craindrez pas d’être trop abîmé. J’y mettrai l’attention et la sollicitude de l’amitié. Je ne veux pas dire que je prétends mieux écrire que vous mais quelquefois les exigences d’un journal ont des particularités de forme et d’allure qui ne se peuvent pressentir d’aussi loin. Voyez, et usez de nous tant que vous voudrez. Nous appellerons l’attention tant que nous pourrons sur vos utiles travaux.De mon côté, je vous demanderai quelque chose. Un jeune homme de mes amis est venu hier me demander de l’envoyer en Afrique d’une manière quelconque, comme naturaliste. J’ai pensé à vous. Auriez-vous besoin d’un jeune savant pour enregistrer les premières découvertes que vous êtes à même de faire en histoire naturelle ? Si cela était et que vous puissiez obtenir des fonds pour sa traversée (mon jeune homme n’a rien du tout), vous m’expliqueriez tout ce qu’il doit faire auprès du gouvernement pour être autorisé à aller vous rejoindre. Je vous réponds de lui, comme d’un garçon intelligent, studieux, actif, dur à la fatigue quoique d’une apparence très frêle, décidé d’ailleurs à crever à la peine sans se plaindre. Très bon et d’un désintéressement sans limites. Voyez ce que vous pourriez faire de lui. Son unique désir est de voir du pays, et de ramasser des plantes, des insectes, des cailloux sur le bord de la mer Rouge. Si cela vous est inutile, précisons que je n’ai rien dit.Pourtant répondez-moi, et dites moi ce que vous conseillerez à un homme comme lui, dévoré du désir de voyager, et ne possédant que son savoir.Ecrivez-moi au bureau de La Revue indépendante, rue des Saints-Pères. 16, Paris et si vous le voulez, envoyez-moi vos manuscrits.Amitiés de mes enfans, de mes amis, et croyez-moi tout à vous de cœur.George Sand.Je vous écris en courant, arrivée seulement hier du Berry et ne sachant à qui entendre. »George Sand eut l’occasion de voyager « par procuration » à travers les récits de proches. Edmond Combes [1758-1848], que Sand fréquentait, était parti en Orient en 1833 et avait publié plusieurs récits de voyage que la romancière possédait (Voyage en Abyssinie, Voyage en Égypte, en Nubie). Sand lui écrivit probablement plusieurs fois entre 1838 et 1848 (lettres perdues selon Georges Lubin).COMBES Edmond [Castelnaudary, 1758 - Damas, 1848], voyageur et diplomate français.
Lettre autographe
TALLIEN Thérésa de CabarrusLettre autographe (brouillon), [adresséeà Lord Clarendon]. [11 février 1818] ; 6 pages in-folio.Intéressante lettre autobiographique, retraçant ses origines familiales, les circonstances de son premier mariage, les périls de sa tentative pour gagner l’Espagne en 1792, et le salut qu’elle dut à Clément de Ris et Tallien.Arrivée en France à l’âge de 6 ans, elle passa un an à Bayonne chez son grand-père, puis quatre chez les Ursulines, à Paris, avant d’être rendue à sa mère, veuve d’un financier comblé d’honneurs par la cour d'Espagne. Mariée en 1788 « avant l'âge de 14 ans […] contre mon gré », elle découvrit la dépravation de M. de Fontenay le lendemain des noces lorsqu’il la laissa seule dans une voiture garée devant un mauvais lieu Après de vaines tentatives de rapprochement et de réconciliation, une séparation fut prononcée par un conseil de famille ; Fontenay donna un « dernier trait de la perversité de son coeur », le jour même où leur divorce devait être prononcé. Liée depuis son enfance avec la famille Lameth, habituée à la société brillante des hommes « les plus distingués du parti opposé a la cour allant souvent a l’assemblée constituante entendre les grandes discussions qui occupoient tous les esprits, voyant dans la société de ma belle mere des Nicola et des d’Aligre les orateurs les plus celebres », tels que MM. de Cazalès, de Bonnay, de Mirabeau, Maury, elle céda néanmoins au désir de son oncle de gagner l'Espagne, car « le délire était général, chaque jour amenoit ou préparoit un évènement, la Vendée étoit déjà armée et triomphante ». Ils furent arrêtés à Tours par « une populace exaltée par son propre peril », et au lieu d'être conduits auprès du représentant du Peuple, « on alloit nous entraîner à la guillotine qui étoit alors en permanence sur la place publique lorsqu’un membre du Conseil Gal du Dept nommé Clement de Ris (depuis sénateur) […] heureusement connu et estimé de ces tigres les perora et obtint que sous sa responsabilité on nous meneroit chez le representant […] et après avoir subi du Citoyen Tallien car c’etoit lui qui étoit le commissaire du gouvert plusieurs interrogatoires il nous permit de nous rendre a Bordeaux ».On joint une copie ancienne de cette lettre plus complète et avec des variantes ; le brouillon (dicté ou préparé pour elle) d'une lettre à Louis XVIII ; et la copie d’extraits d’un journal intime (1830-1831).
Photographie autographe signée, dédicacée
STRAVINSKY Igor FéodorovitchPhotographie avec envoi autographe signé. 25,5 X 20,5 cm, froissure à gauche. Photographie par Boris Goldenberg (Cincinnati). Dédicacée : « To Gerard Lewis, best wishes, I. Stravinsky. »
Lettre autographe signée
RAVEL MauriceLettre autographe signée, adressée à sa marraine de guerre, Mme Fernand Dreyfus. [Châlons-sur-Marne], 8 septembre 1916 ; 3 pages 1/2 in-8°, enveloppe (cachet de l'Inspection permanente des Convois Automobiles). Ravel est à Châlons depuis l'avant-veille et souffre de dysenterie. « Notez que c'est de ma faute. À Chamouilley, les eaux n'étaient pas très saines, et tous les camarades y passaient à leur tour. La solidité de mes reins m'y avait fait échapper jusqu'ici. Mais les trois derniers jours qui ont précédés mon départ, je n'ai guère mangé que des tomates crues et ... du melon ». Il raconte ensuite son voyage : après une nuit à Vittel, il a pris « le tortillard rapide Vittel-Nançy qui s'arrête tous les 3 km », puis « l'extra-rapide Nancy-Paris jusqu'à Châlons » où on l'attendait depuis un mois et où il a été accueilli avec enthousiasme par le capitaine Le Lorrain. Après s'être astreint à une diète de 24 heures, Ravel s'est cru guéri et a déjeuné, mais il a été horriblement malade. « À part cet inconvénient passager, je ne crois pas qu'on puisse être plus heureux au régiment, si je puis dire, et... plus loin de la guerre. Je suis entouré de tant d'attentions de tant de soins, que je finirai peut-être, comme bien d'autres, par accepter cette tranquillité, par oublier tout le reste, par avoir une âme d'embusqué ».
Aquarelle originale signée
DUBOUT AlbertAquarelle originale signée. 315 X 215 mm. Aquarelle exécutée pour l’illustration des Fadas de la Pétanque.
Lettre autographe signée
FRANCE AnatoleLettre autographe, signée« Anatole », adressée à sa mère. [Le Hâvre], 5 septembre 1852; 1 page in-folio, encadrement romantique gravé, un bord effrangé.Tendre missive du jeune Anatole France, âgé de huit ans à sa mère, le « jour de notre arrivée du Hâvre ».« Maman, Pour feter mieux ton arrivée, je voudrais être plus grand.. Qu’au jourd’hui ton coeur n’entende et devine dans mes yeux. Faible enfant tout m enbarasse, helas que puis-je sans toi ? il faut pour que je t ’enbrasse que tu te baisses vers moi. Je veux si bien faire que tu seras toujours la plus heureuse mère et moi le plus heureu enfant. Ton fils soumis, Anatole »
Lettre autographe signée
MONTPENSIER Anne-Marie-Louise dOrléans, duchesse de (dite La Grande Mademoiselle)Lettre autographe signée, adressée à M. Jassaud. St Fargeau, 26 avril 1657 ; 2 pages in-4°, adresse avec fermeture de fils de soies vertes sous cachets de cire rouge. Translation ancienne jointe. Superbe lettre où elle le prie de prendre ses intérêts et ceux de Monsieur (Gaston d'Orléans, le frère du roi). « Ils sont si justes et si raisonnables que je ne doute pas de la bonne justice que l'on me rendra. »
Lettre autographe signée, adressée à Jean Marais, avec un dessin
COCTEAU JeanLettre autographe signée, adressée à Jean Marais, avec un dessin représentant la tête d’Œdipe. Santo-Sospir, St Jean Cap-Ferrat [1959] ; 2 pages in-8°.Pendant le tournage du Testament d’Orphée.« Mon Jeannot chéri, nous sommes dans une étuve et je pense à tes mains en tournant pour la télévision avec des pleurs de sueur sur le corps. Je suis bien tranquille en ce qui concerne la beauté de ton travail. Figure-toi que Jean-Pierre voudrait “figurer” dans le film. Mais hélas ce n’est pas un accordéon et je ne peux y mettre des rallonges. Ne t’inquiètes pas pour la robe. Plus elle sera sale plus elle sera belle après ces drames de la peste et des yeux. Je me demande même si la barbe est indispensable - puisque cet Œdipe, c’est toi que je croise en aveugle - (les deux aveugles) perruque, peut-être, avec le beau ruban rouge de Mounet-Sully ou n’importe quoi qui te convienne. Il faudra aussi une longue canne blanche d’aveugle. Mais je m’en charge. J’ai le même problème que pour toi avec Crémieux. Ne t’inquiète pas je m’arrangerai de manière à ce que tout notre plan tienne entre les deux spectacles. Je t’enverrai Claude Pinoteau qui arrangera cela. Je t’embrasse, ton Jean. »
Chant profond pour Manolis Glezos, écrit à New York en juin 1968.
JUIN Hubert« Chant profond pour Manolis Glezos, écrit à New York en juin 1968 ». Dépliant en 32 volets écrits et peints sur un côté (243 x 180 mm), cartonnage sans dos recouvert de papier du Japon à fond violine décoré par Etel Adnan. Exemplaire unique, calligraphié par Hubert Juin et aquarellé à toutes les pages par Etel Adnan (signature de l’artiste à la fin).« Oui, nous sommes dans ce temps brisé où la fouille s’opposait à l’arbre, où la ténèbre trahissait la nuit. Rien qu’un ciel rigide qui ne tolérait plus aucun homme debout. Les drapeaux qui aboyaient dans le soir des collines étaient maudits des dieux, certes ! mais meurtrissaient les hommes plus que le déchaînement de cent épées, de mille aiguilles. À l’heure où l’alcyon choisit pour s’en aller mourir au creux des vagues, les portes du silex tournaient sur leurs gonds et les hommes griffaient la terre, la nourrissant de leurs ongles. L’aube ne se risquait plus sur les autels du marbre. Les nuages faisaient leur nid là justement où le ciel était du bleu le plus pur. Le sourire des femmes se flétrissait parmi les anémones des quais. Faisons silence sur ce temps, — muet ! »Ouvrage magnifique, livre d’artiste unique dédié à l’écrivain Manolis Glézos, figure de la résistance grecque.
Huile sur carton signée et datée
ROY LouisHuile sur carton. 1905 ; 20,5 x 38,7 cm. Signée et datée en bas à droite. Ancienne provenance : Collection Jules Paressant, Nantes Louis Roy rencontre Emile Schuffenecker qui le présente à Paul Gauguin. Rapidement les deux hommes se lient d'amitié, et en 1889, Gauguin fait un portrait de Louis Roy et lui offre deux tableaux dont l'un est dédicacé au Seigneur Roy. La plupart des uvres de Louis Roy évoquent le synthétisme et le cloisonnisme adoptés par les proches de Gauguin en Bretagne, et, tout comme eux, le monde paysan a été l'un de ses sujets de prédilection. Il rest plus connu pour les tirages des bois de Gauguin, plus réussis que ceux du maître. Il reste un des méconnus de l'exposition Volpini de 1889.