Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée de son dessin d’étoile, adressée à Jean Marais
COCTEAU JeanLettre autographe signée de son dessin d’étoile, adressée à Jean Marais. [Vers la fin d’avril 1940] ; 1 page in-folio étroit (27 x 16 cm). Belle et très émouvante lettre d’amour évoquant également Édith Piaf.« Mon Jeannot, j’ai une grande crise de cafard à cause du manque de toi. [Jean Marais était encore mobilisé]. Je n’arrive pas à m’y faire. Je trouve ma seule consolation dans des choses qui risquent de te faire plaisir. Par exemple: prendre et arranger l’appartement du Palais-Royal. Et puis je retourne à ma chambre vide. Je regarde ta petite radio et ta maquette de Brittanicus et je te parle et je pleure [Jean Marais avait le projet de monter Britannicus, ce qu’il ne parviendrait à faire qu’après la guerre]. Mon ange. J’ai confiance dans le sort et dans notre étoile. J’ai juré au Ciel de n’avoir aucune colère, aucune impatience. Je prierai. Je me soignerai. je lutterai. Ce soir Piaf les as eus. [elle créa la pièce de Jean Cocteau Le Bel indifférent le 20 avril 1940] et, malgré de petites recettes, les salles sont bonnes. Il faut vaincre. Tu m’as appris le courage et le calme. Je suis fier de tout ce qui te rendrait fier de moi. Et je me demande toujours ce que tu aimerais que je fasse avant d’agir. Mon bel ange, tes lettres sont un bonheur ».
Lettre autographe signée
GIDELettre autographe signée, adressée à Élie Allegret. [Paris, 13 décembre 1888] ; 6 pages in-8°. « Vous devez penser de moi des choses affreuses ; que je vous ai pour le moins oublié. » Il s’excuse de ne pas lui avoir donner de nouvelles car il a été « terriblement occupé ces jours-ci […]. Les premiers jours, ne sachant pas ce qu’on avait à faire, je concluais que l’on n’avait rien à faire et je ne faisais rien : c’était logique mais faux. Les compositions sont arrivées. J’en ai été dispensé, mais pris d’un beau zèle, j’ai rejeté la dispense et j’ai voulu composer comme les autres. Il m’a fallu travailler beaucoup pour cela. Puis sont arrivés les devoirs […] Enfin, j’ai eu longtemps la tête sous l’eau et je commence à peine à reprendre haleine. Je ne vous cacherai pas que je m’ennuie terriblement au lycée. De 8 à 10, de 9 1/2 à 4 1/2 et le mercredi pour l’histoire de 8 à 11 1/2, nous ne quittons pas la plume des mains. […] Une chose fastidieuse aussi, c’est la morne torpeur des choses, des élèves. On parle des farces, des chahuts, des joies du lycée. Il faut bien que ceux qui en parlent n’aient jamais connu autre chose. […] Quant à vous venez me parler de “goûter les charmes du lycée” ! C’est à moi d’ébaucher (!) un sourire. […] J’ai terminé Jouffroy seulement, j’ai abandonné Cousin qui m’ennuyait et l’ai remplacé par le premier livre du Traité des sensations de Condillac que j’ai presque fini. J’ai lu depuis le Discours de Descartes, que je relis encore et le Traité de la connaissance de Dieu. »
Lettre autographe signée
BERLIOZ HectorLettre autographe signée adressée à Ernest Legouvé. Jeudi matin 19 décembre [1838] ; 1 page in-8°, adresse au verso du second feuillet. À propos de l’aide financière que vient de lui apporter Paganini. « Oui, mon cher Legouvé, tout cela est vrai ; mais vous êtes l’homme du monde que la noble action de Paganini doit le moins étonner. Remerciez-bien pour moi Mme Legouvé de l’intérêt qu’elle a pris à cet heureux incident de mon roman »… Berlioz avait donné au Conservatoire, le 16 décembre 1838, un concert auquel assista Niccolò Paganini. Après avoir entendu Harold en Italie, le violoniste adressa une lettre louangeuse au compositeur, avec un reçu pour toucher la somme de 20 000 francs. Ce don, important, provoqua toutes sortes de remous et de commentaires dans le milieu artistique. Quant à Ernest Legouvé, qui avait également aidé financièrement son ami - à une moindre hauteur - il se vit dédier l’ouverture de Benvenuto Cellini en janvier 1839.
lettre autographe signée
LISZT FranzLettre autographe signée adressée à un ami. Rome, 20 juin 1866. Lettre évoquant sa rentrée dans les ordres. « Il m’était vraiment impossible de répondre à l’inombrable quantité de lettres qui m’arrivaient de tous cotés durant un séjour à Paris. Pardonnez-moi donc de venir si tard vous remercier de votre bon souvenir que je ne confond certe pas avec celui de beaucoup d’autres. L’affection que je vous ai ... dans ma jeunesse, il y a une quarantaine d’années, ne s’est pas effacée, et si jamais le sort nous rapproche, je serais heureux de vous en donner des preuves. En attendant je vous félicite d’avoir trouvé paix et douceur dans la vie de famille et surtout d’être resté fidèle à la foi catholique. [...] Vous présumez que je suis déjà ordonné prêtre. Il n’en est pas ainsi, et je n’ai reçu que les ordres mineurs l’été dernier. Mes études, en dehors de la musique ayant été négligées (comme vous le savez, puisque c’est à vous que je dois les premières notions de la littérature française) il me faudra bien dix huit mois encore de leçons de latin et de théologie pour me préparer convenablement à l’examen du sous diaconat. En outre je me suis chargé d’une forte tâche de composition musicale qu’il me semble bien accomplit religieusement, ce qui exige une couple d’années de travail assidu. »
Pièce autographe
RAIMU (Jules Muraire, dit)Pièce autographe. [1931] ; 1 page in-4°.Casting proposé par Raimu pour l’adaptation cinématographique de Marius.Raimu dans le rôle de César, Charpin dans le rôle de Panisse, Berval dans le rôle de Marius, Vilbert dans Escartefigue, etc.Antonin Berval ne sera pas retenu malgré le soutien de Raimu.
Lettre autographe signée
GASTON D’ORLÉANSLettre autographe signée, adressée au pape Innocent X. Sans date [1644] ; 1 page in-4°. Gaston d’Orléans félicite le Très Saint-Père de son élection. Il intervient auprès du pape afin d’obtenir pour l’abbé de Gondrin la gratuité de l’envoi des bulles de l’archevêché de Sens. Louis XIII était mort l’année précédente. « Très Saint Père après mestre réjoui avec toute la chrétienté de l’heureuse assomption de votre Sainteté au pontificat et lui avoir rendu les premiers devoirs de mon obéissance filiale anvers elle avec tout le respect et la révérence que je luy doits, je supplie très humblement Votre Sainteté d’avoir agréable que je luy demande une grâce en faveur de l’abbé de Gondrin pour l’expédition gratis des bulles de l’Archevesché de Sens. Son origine sainte et beaucoup d’autres sans qualités joints à la recommandation de mon cousin Monseigneur le duc de Bellegarde son oncle est assuré. Le Roy Monseigneur […] a le nommer à la coadjutance dudit Archevesché et l’intherest que je prends a tout ce qui le touche […] qu’en considération des services signalés que mon dit cousin son oncle a rendus à cet estat et a moy parment [particulièrement] depuis sept années qu’il est premier gentilhomme de ma chambre m’oblige d’affectionner cette affaire comme si c’estoit la mienne propre, aussy me prometege de la paternelle bienveillance de votre Sainteté qu’il luy plaira de la considérer comme la première grace que je lui demande avec celle de croire que je suis avec toute la soumission que je doits à vos bénédictions apostoliques. » Rare lettre au pape.
Lettre autographe signée
COLETTE (Sidonie Gabrielle Colette, dite)Lettre autographe signée, adressée à son amie Misz Hertz, épouse de Léopold Marchand, l’adaptateur de Chéri et La vagabonde. Sans date ; 4 pages in-4°, sur feuilles de couleurs différentes. Très belle lettre : « Notre indistinctible beau temps a cédé — depuis six mois et plus — la place pendant trois heures à un bel orage calme et ruisselant, qui enchante la verdure, et il fait plus beau encore, et l’odeur des pins, de l’eucalyptus et les feuilles de figuiers tonitrue, si j’ose écrire. J’ai vendangé ! Ma Misz ! Avec ma fille, avec Maurice, avec Pauline et Louise, avec mes vignerons et dix vendangeurs, des vendangeurs de Provence, c’est-à-dire assez opéra comique sans leurs propos étonnants. Trois petites sœurs noires, ambrées, très jolies, faisaient plaisir à voir. Me voici dans une étrange solitude, sans Maurice et ma fille vient de partir pour le Limousin, avec Pauline qui pleurait pour ses vacances. Je ne sais pas encore bien quel goût cette solitude va avoir, pendant une dizaine de jours au moins. Je m’accroche ici pour essayer de travailler. […] J’ai l’électricité ! Partout ! C’est une fête ! et je vais me ruiner avec l’eau ! Mais ce sera si bien... Je te prête la petite maison de ma fille, tu sais. Elle est si gentille ! (la maison, et la fille aussi) Misz, écoute : “page 29”, voilà ce que j’ai fait en deux mois. Je suis désespérée. (Mais j’ai appris à me mouvoir sous l’eau, et à me tenir debout sur les mains au fond de l’eau. Compensation. Un nouveau et charmant petit chat règne ici. Je le rapporterai car c’est une chatte, et tu le trouveras aussi joli que les premières. […] Nous avons ramassé un joli crapaud, la nuit, dans mes mains, il a jeté deux ravissant cris de cristal, je lui ai rendu sa liberté, tu penses. Mais quelle voix ! »
Lettre autographe signée
MONTPENSIER Anne-Marie-Louise dOrléans, duchesse de (dite La Grande Mademoiselle)Lettre autographe signée, adressée à sa tante Marie-Christine de France, duchesse de Savoie. [Paris, fin octobre 1638] ; 1 page in-4°, adresse autographe sur la 4e page et deux jolis petits cachets de cire rouge sur fils de soie rose. Rare lettre écrite à l'âge de onze ans, à l'occasion de la mort (4 octobre 1638) du jeune duc François-Jacinte, fils et successeur de Victor-Amédée Ier. « Madame ma tante, Je desires estre ases heureuse pour vous pouvoir consoler de votre perte et vous y soulager et servir comme j'y suis obligee », etc. Mme de Montpensier a pris part à la Fronde jusqu'à faire tirer le canon de la Bastille sur les troupes royales pour défendre Condé.
Lettre signée
CHABOT Philippe deLettre signée avec souscription autographe à Charles de Courcys (qui combattit à Pavie et fut gouverneur de Turin). Paris, 26 février 1531 ; 1 page in-4°, avec adresse au dos. Témoignage intéressant de la correspondance entre deux grands seigneurs du temps. « Monsieur de Burye, j’ay receu les lettres que vous m’avez dernièrement escriptes, et sans les empeschemens de ceste court qui ont esté et sont encores pour le tournoy, couronnement et entrée, je n’eusse failly à fere vuyder votre affere des comptes. Cela se despeschera bien tost et y feray mon povoir, aussi en votre estat et pension de la chambre. » Rare.
Lettre autographe signée
COLETTE (Sidonie Gabrielle Colette, dite)Lettre autographe signée. Sans date ; 1 page 1/2 in-8° sur papier ancien gaufré avec une chromolithographie représentant un bouquet de fleurs.« Silencieux petit Claude, tu n’es pas malade, au moins ? Je suis inquiète. J’émerge d’un sacré remous de travail. Rejointe par “Marivaux” sur qui j’avais trop peu d’avance, et forcée de soutenir quand même mon feuilleton de critique... Quel métier. Il m’est toujours nouveau, pas ses dures surprises seulement. Nous t’embrassons, mon petit Claude, tendrement. Paris, l’hiver est affreux. Ta vieille amie, Colette. »
Lettre autographe signée
NUNGESSER CharlesLettre autographe signée, adressée à sa mère. Tucuman, 31 décembre 1912 ; 6 pages in-4°.« Chère Maman, Voilà trois semaines que je n'ai pas écrit et le temps commence à me paraître long, mais en échange j’ai pas mal de nouvelles à t’apprendre. Dans la dernière lettre que je t’ai écrit, je te parlais déjà de mon départ de l’estancia Santa Adela et ce départ n’a pas été tout seul. Mon oncle ne voulait absolument pas que je quitte la maison mais tu comprends bien que je ne suis pas ici en Amérique à 16000 km de ma mère pour gagner 15 pesos par jour en faisant le pion (domestique) de Monsieur Émilie Hautcoeur, bref j’attendais toujours à la casa dans l’espoir des melons, je comptais pouvoir les vendre et en retirer au moins 1500 à 2000 p. et pour comble de malheur ces maudits melons que j’ai eu tant de mal à planter ne valent rien, la semence n'était pas de melon, elle était de cayotte, une plante qui ne se vend pas et tu juges de ma colère quand j’ai su cela. […] Enfin bref toujours est-il que j’ai demandé à mon oncle de partir à Tucuman. À la suite de cette demande, une scène violente s’est produite entre nous deux. Il m’a traité d’insolent, m’a dit qu’il m'avait recueilli, en un mot, j’ai fait ma malle, ma valise et suis parti à Tucuman avec 5 piastres en poche, résultat d’un travail acharné de trois mois. » Sur la recommandation du consul de France, il s’est fait présenter à plusieurs millionnaires de Tucuman. « Monsieur René Hileret m’a dit simplement :“Jeune homme, j’ai trois autos, entre autre une automobile Bayard Clément de 50 chevaux qui n'a jamais marché, si vous pouvez me faire marcher le moteur, je vous prendrai comme mon mécanicien et vous donnerai 180 piastres pour commencer.” Il y a exactement onze jours que je travaille. J’ai démonté l’auto pièce par pièce et j'ai le plaisir de t’annoncer que je suis définitivement chez lui. […] Pour essayer l’auto, il m’a dit de le conduire avec sa fille, une charmante américaine de dix-huit ans dans une montagne à Vio-Etoguès. Moi qui n'ai peur de rien, je t’assure que je n’étais pas à mon aise. La première fois que je conduis une voiture en Amérique, c’est pour monter à 1500 mètres par des chemins épouvantables et toujours au bord de précipices dont on ne voyait pas le fond. Ces Américains sont extraordinaires de sang-froid au bord des précipices. Mlle Grimault chantait, lui lisait le journal avec un chauffeur qui conduisait leur voiture pour la première fois et ne m’ayant jamais vu conduire, c’est réellement extraordinaire. […] Je leur ai montré mon brevet de pilote et il n’aurait rien de drôle qu’il achète un aéroplane. […] J’ai quatre pions pour laver les voitures et astiquer les cuivres ; je vais me promener en auto pour essayer les moteurs une partie de la journée. […] Tu ne vas pas me reconnaître quand tu vas me revoir. Je t’assure que je prends le genre tout ce qu'il y a de plus américain. Autant j’étais bouillant et emporté en quittant la France, autant je suis calme et de sang-froid maintenant. »
Dessin original à la plume signé et daté
VIOLLET-LE-DUC Eugène-EmmanuelDessin original à la plume signé et daté. 17 mai 1854 ; 158 X 245 mm. Vue d’une place fortifiée, à vol d’oiseau, entourée d’eau sur la gauche. En haut à gauche, tête de serpent dessinée à la plume avec soin. Très jolie pièce.
Ensemble de 3 lettres autographes signées.
JAMES HenryEnsemble de 3 lettres autographes signées.— Lettre autographe signée, adressée à Mlle Souvestre. « Wednesday 23th » [1886] ; 3 pages in-12. « Dear Mademoiselle Souvestre. — Lettre autographe, adressée à Mlle Souvestre. « 3 Bolton Piccadilly, July 11th » [1886] ; 3 pages in-12, incomplète de la fin. « Dear Mademoiselle Souvestre. — Lettre autographe signée, adressée à Mlle Souvestre. « ce 30 octobre 1886 » ; 3 pages in-12. Sur papier à en-tête du « 34, de Vere-Gardens » (Kensington, Londres).+« Dear Mademoiselle Souvestre.
Lettre autographe signée
DEBUSSY ClaudeLettre autographe signée, adressée à M. Bertault. 12 mars 1914 ; 1 page in-12 (124 X 169 mm). « La réponse de Madame D. n’est pas rassurante, je n’y vois qu’un prétexte à pouvoir refuser plus commodément ! Donc il ne faudrait pas dormir sur des positions aussi peu sûres ! Je vous avais parlé du 21 mars, c’est vrai, mais comme je ne suis pas un domestique, il est probable qu’on ne me réglera pas le soir même du concert ! Il me semble que M. Vimar peut le comprendre ; car, en bon vautour, il n’a pas manqué de spécifier cette date sur son reçu, et s’étonnera si, le 21 au matin, il ne peut toucher un argent que je lui dois signer. Affectueusement Claude Debussy. » Lettre inédite à la correspondance.
Photographie signée
SAINT-SAËNS CamillePhotographie de sa statue par Laurent-Honoré Marqueste (1848-1920) avec signatures autographes du compositeur et du sculpteur. 1907 ; 285 x 395 mm, tirage argentique d’époque monté sur carton. Belle statue du compositeur assis dans un fauteuil, une plume à la main, un manuscrit musical ouvert sur ses genoux. Cette statue fut offerte à la ville de Dieppe par Mme Caruette et inaugurée le 27 octobre 1907 dans le foyer du théâtre au Casino, en présence du compositeur. Marqueste a dédicacé la photographie au musicien René Thorel (mort à Verdun en 1916), grand admirateur du compositeur sur qui il a rassemblé une importante collection aujourd’hui conservée à la Bibliothèque de l’Opéra. Saint-Saëns a signé et daté « C. Saint-Saëns 1907 ». Très belle pièce.