Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
CHAISSAC GastonLettre autographe signée, adressée à un critique d’art. 3 pages in-4° sur papier d’écolier. Transcription jointe. Il lui demande des renseignements sur Tramier « dont j’ai remarqué l’envoi au dernier salon des Indépendants, envoi qui m’a paru fort intéressant […] et fait penser à la fois à ma craie encrier blanche qui a été trempée dans un encrier par un écolier aux chromos, aux bijoux en toc (dans la sciure de bois) des bazars forains ou mieux encore ceux que portent les romanichelles si magnifiques et magnifiquement crasseuses. […] Me voilà en train de relire l’histoire de France ; j’en suis déjà à Jules Grévy car j’en ai passé, surtout ce qui concerne le fameux Clovis […] mais à partir de Charles IX je n’en ai pas perdu une miette. […] Mais mes préférences n’en vont pas moins au règne de Louis 13 car tout est beau sous ce règne. » Jolie lettre.
Pièce signée
GARROS RolandPièce signée. Paris, 24 mars 1914 ; 1 page grand in-4°. Certificat de résidence afin d'obtenir le brevet d'aviateur, délivré par la préfecture de police : Le commissaire de Police de la porte Dauphine certifie « que Monsieur Garros Eugène Adrien Roland Georges, né à St-Denis (Réunion) le 6 8bre 1888, aviateur, réside dans notre quartier, 7 rue Lalo depuis environ quatre ans que, pendant ce temps; sa conduite n'a donné lieu à aucun reproche. En foi de quoi, nous lui avons délivré le présent certificat sur sa demande, pour lui servir à obtenir son brevet d'aviateur ». Le document est signé par les témoins et Garros. Texte et signature rares.
Lettre autographe signée
BERNANOS GeorgesLettre autographe signée, adressée à l’écrivain Raoul Auclair. La Bagarre, route d’Hyères, Var, [janvier 1932] ; 3 pages in-8° sur papier de deuil. « Vos pages sont entre les mains d’Henri Massio. Allez le voir de ma part, vous serez bien reçu. Ou si cela vous coûte trop, téléphonez lui. Elles ont été remises en mai, par l’assassin secrétaire de la Revue, Michel Dard. Je n’ai pas reçu votre livre. Mais non, que voulez-vous, je ne l’ai pas reçu ! Assuré que vous n’en croiriez rien, je vous le dis quand même. Et puis ne me saluez pas comme ça “une dernière fois et une fois pour toutes.” La vie est tellement plus simple et plus sure ! Le comique est que vous avez l’air de me prendre pour un monsieur derrière un bureau anglais, avec un emploi du temps. Alors que vous me trouveriez entre cinq gosses possédés de toutes les furies paternelles — et d’ailleurs adorables — trois grands chiens noirs et des portées de chats siamois, dans un désordre pathétique. De plus mes amitiés ne sont ni courtes ni longues, elles sont juste à la mesure de ma vie, je ne les renie jamais. Vous trouverez ci-inclus votre lettre. Je ne vous la renvoie pas du tout par dépit, mais on ne rompt pas avec moi dans ce style, comme la maison Durand et Cie cesse toutes relations d’affaires avec la maison Dubois en raison du désordre de ses comptes et de la correspondance. Oubliez là, ou si vous désirez la confirmer, écrivez moi à l’adresse ci-dessus, simplement et surréalistement : Merde. Bien à vous Bernanos. » Belle lettre d’humour.On joint trois brouillons de lettres de Raoul Auclair à Georges Bernanos.
Manuscrit autographe signé
FRANCE Anatole (Anatole François Thibault, dit)Manuscrit autographe signé « Paul Verlaine - Mes hôpitaux ». Dimanche 15 novembre 1891 ; 6 pages in-4°.Manuscrit destiné à La vie Littéraire dans le journal Le Temps. « En ce mince petit livre (70 pages environ) le poète raconte une existence succincte de vie d’hôpital. On sait que Paul Verlaine a beaucoup fréquenté depuis sept ou huit ans Broussais. […] Cynique et mystique, Paul Verlaine est de ceux-là dont le royaume n’existe pas de ce monde, il appartient à la pauvre famille des amants de la pauvreté »…
Lettre autographe signée
HUGO VictorLettre autographe signée « Vor Hugo ». [Paris], 31 mars 1830 (ou 1831) ; 1 page in-4°.« Je n’ai fait que vous entrevoir l’autre jour. J’aurais pourtant été charmé d’avoir un moment de causerie avec vous. Je voulais vous recommander, dans la nouvelle position où vous vous trouvez, un jeune homme fort distingué qui vous sera présenté un de ces jours et qui m’a prié de vous disposer d’avance à quelque bienveillance pour lui. Je puis vous assurer qu’il le mérite tout à fait. C’est M. Joseph Français. M. Français vient de passer quatre ans à Constantinople près de l’ambassadeur, Gal Guilleminot. C’est un homme d’un rare et véritable mérite. Il sait beaucoup de choses, c’est dire qu’il est propre à beaucoup de choses. C’est en outre un caractère honorable et élevé. Ce serait un excellent choix pour une sous-préfecture vacante. Vous le verrez. Je désire vivement que vous puissiez lui être utile en quelque chose, et je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de ma haute considération. Vor Hugo. »Armand Charles, comte de GUILLEMINOT [Dunkerque, 1774 - Baden, 1840], général et diplomate français. Il fut général de la Révolution et de l’Empire, pair de France et ambassadeur sous la Restauration.
Lettre autographe signée
DUBUFFET JeanLettre autographe signée, adressée à Maurice Saillet, à la librairie Adrienne Monnier, rue de l’Odéon. Île du Levant (Var), 26 mai 1951 ; 1 page in-8°, enveloppe timbrée jointe. « On m’a communiqué hier votre article de Combat relatant les imbéciles violences dont vous avez été l’objet. J’ai toujours eu l’impression que le surréalisme consiste essentiellement dans des grossièretés de ce genre. Je tiens à vous manifester ma très chaleureuse sympathie et vous salue amicalement Jean Dubuffet. »Dans un article intitulé “boulevard du Crépuscule” Maurice Saillet (un esprit fort distingué du Paris littéraire de l’époque, ami de Pascal Pia, de Maurice Nadeau et de Patrick Waldberg) dressa dans Combat un méchant parallèle entre l’illustre Gloria Swanson, cette revenante du cinéma muet qui joue le rôle d’une actrice déchue dans le film de Billy Wilder récemment sorti dans les salles, et André Breton, « star » vieillissante qui s’évertue à tenir le sien dans ce « film à vedette unique » qu’est le surréalisme.
Lettre autographe signée
NÉMIROVSKY IrèneLettre autographe signée, adressé à Henri Bidou. Paris, le 3 novembre 1935 ; 2 pages in-8°, entête imprimée à son adresse. Sur son livre, Le Vin de la Solitude. « J’ai lu avec un intérêt particulièrement vif, vous vous en doutez, l’article que vous avez bien voulu écrire pour le Vin de la Solitude, et j’ai admiré cette critique si pénétrante et lucide qui ne reste pas seulement littéraire. En effet, avec une clairvoyance aiguë, vous semblez voir plus loin que moi dans l’âme de plus tristes héros, et, cependant je croyais bien les connaître... Soyez assuré que je n’ai pour eux, ni pour l’héroïne, la moindre faiblesse et qu’ils méritent toute votre sévérité. Je vous remercie d’avoir bien voulu parler d’écrit aux lecteurs de la Revue de Paris et je vous prie de me croire très sincèrement votre. »
Lettre autographe signée
LAENNEC RenéRare lettre autographe signée, adressée à François-Louis Becquey. [Kerlouarnec à Ploaré (Finistère)] 30 juillet 1826 ; 2 pages et demie in-4°, adresse avec contreseing autographe (bord légèrement effrangé, petit trou par bris de cachet sans toucher le texte, fente réparée).Émouvante lettre, quinze jours avant la mort d’une phtisie pulmonaire de l’inventeur du stéthoscope.« Au milieu des tribulations que j’ai pour mon propre compte, et dans lesquelles vous avez déjà tendu une main secourable, je suis obligé à venir vous parler d’autre chose , par l’intérêt bien vif que je porte au jeune parent dont il s’agit […] il se nomme Le Gallic Hisouët, fils d’un inspecteur du Domaine, petit neveu du père le Gallic, l’un des derniers assitans du général des jésuites et qui a entendu et peut-être souflé (car le mot est bien breton) le fameux sint ut sunt aut non sint, la dernière recommande serait même aujourd’huy, quoiqu’il en soit, ce jeune homme de la plus heureuse espérance se trouve dans la position indiquée par la note ci jointe. Ceci m’a paru tout à fait nouveau, le service des mines prodigieusement développé exige-t-il des espèces de sous-ingénieur moins théoriciens que ceux de l’école polytechnique pour qu’ils soient plus vite faits ? voilà ce que j’imagine. Si cela est, je vous recommande vivement mon jeune cousin : dans tous les cas, je vous serai bien obligé de me dire, si cela peut faire une carrière. Mon dessèchement est toujours là. Les soupçons de trahison s’éloignent mais ceux de minutie portée jusqu’à désespérer toute raison et toute patience humaine, d’entêtement dans son premier avis qui réunit tout ce que Bretagne, Auvergne et Picardie ont de pis en ce genre les remplacent, et l’effet peut-être le même » .
Lettre autographe signée
ROPS FélicienLettre autographe signée. 14 mars 1886 ; 1 page in-8°, quelques rousseurs.« « Les illustrations des Cythères Parisiennes étaient gravées sur une grande planche, on découpait les petits sujets séparément puis on les collait dans le texte. La planche densemble des Cythères a été tirée à un certain nombre dépreuves. Combien dépreuves ? Je lignore. Cest M. Dentu léditeur qui les faisait. Un de mes amis a acheté une de ces épreuves au prix de 50 frs. Cest tout ce que jen sais. [ ] Il circule sous mon nom en ce moment beaucoup deaux-fortes et de dessins apocryphes. »
Manuscrit autographe de la main de Jean Michel CAYRE
[COLLÉGIAL] EL CONDOR PASA.Manuscrit autographe signé par Jean-Michel Cayre. 4 pages 27 X 34,5 cmEl cóndor pasa est dabord une uvre théâtrale musicale classée traditionnellement comme zarzuela, doù est extraite la célèbre chanson du même nom. La musique de ce petit conte lyrique a été composée par le compositeur péruvien Daniel Alomía Robles avant 1912, mais la pièce ne fut publiée quen 1933. Fondé en 1953 par Jean-Jacques Cayre et Jean Bessalel, Los Chacos est le tout premier ensemble interprétant la musique des Andes et circum andine constitué exclusivement de musiciens français, de surcroît appartenant à la même famille. En février 1968, Los Chacos, composés de Jean-Jacques Cayre, Christiane Cayre, Jean Bessalel, Anne-Marie Bessalel-Cayre, Jean Michel Cayre et, pour la première fois, le concours du guitariste Daniel Darmezin, enregistrent un microsillon 33 tours 30 cm dont ils sont alors les seuls producteurs, et au répertoire duquel figure El Cóndor Pasa. Cest cet album, éponyme, auquel sera décerné le Grand Prix International du Disque de lAcadémie Charles Cros en 1970.
Lettre autographe signée
HUMBOLDT Alexander, baron vonLettre autographe signée, adressée à J.-J.-E. Sédillot [1777-1832]. Hôtel dAngleterre, rue du Colombier (aujourdhui rue Jacob) 16 janvier 1831 ; 3 pages in-4°.Importante lettre scientifique sur ses interrogations sur le zéro :« En recommandant à mon ancien et excellent ami, Monsieur Sédillot , un de mes jeunes compatriotes le docteur Dietz qui soccupe sous les auspices de mon gouvernement de la manière la plus distinguée dune édition des oeuvres dHippocrate, jose lui adresser une humble prière. Je fais traduire en français mon mémoire sur les signes numériques et lorigine de la valeur de position dans les chiffres indoux : je suis tourmenté du zéro et je vous supplie Monsieur, de me communiquer vos idées sur cet objet.Meninski dit : Sifron Sihron, prorsus vacuum. Ce Sihron, doù dérive zéro, signifie-t-il vraiment vide et emploie-t-on Sifron (doù nait Tzyphron pour tout signe numérique ? Les Anglais emploient cypher pour zéro. Aussi dans une scholie de Neophytos (Cod., Par., fol. 15), tzyphra est nommé un zéro, un signe semblable à lomicron. On en place 3 au-dessus dun 6 pour désigner 6000, tout comme dans les chiffres gobar que M. de Sacy a fait connaître dans sa grammaire arabe. Ainsi 6004 est écrit chez Neophytos 600/04 vraie juxtaposition et pas encore valeur de position. En sanscrit sambhara est chiffre, signe numérique, quantité, et sunya vide. Le sihron est-il la traduction de sunya ; M. Delambre, Hist. de lastron. anc., t. II, p.10, 547 ; Journ. des savants, 1817, p. 539, a des choses peu exactes sur le zéro comme signe de degré. Dou croyez-vous que dérive le zéro pour degré dans Ptolémée ou Theon comme 26° 45. Croyez-vous quon trouve jamais dans un manuscrit grec un zéro pour des minutes qui manquent, par exemple 45° 0 2, comme dans Diophante Y est 1/3 et S est 1/4, je pense que notre signe de minute vient de lidée de fraction, des minutes sont des soixantièmes. Comment Planude appelle-t-il en grec le zéro ? Quant au mot tsyphron, vous ne le croyez pourtant chez les Grecs que postérieur aux Arabes ? Daignez, de grâce, mon excellent ami, jeter quelques lignes sur le papier; M. Dietz se chargera même de les rédiger et de me les envoyer à Berlin. je pars déjà dans la nuit de mardi à mercredi. Ne men voulez pas de mon indiscrétion et conservez-moi quelque bienveillance. Al. HumboldtSi vous voulez mécrire directement, mon adresse est à M. Alexandre de Humboldt, à Berlin. »
Lettre autographe signée
HUMBOLDT Alexander, baron vonLettre autographe signée, adressée au professeur L'Herminier. 2 pages 1/4 in-8°. Très longue lettre sur Arago. « Comme je suis assez maladroit pour n'avoir point encore pu étudier votre bel ouvrage sur le 18me siècle, j'ai eu une vive satisfaction de la lecture du Temps d'aujourd'hui. Cette satisfaction ne tient qu'à la justice rendue, dans les dernières lignes, à cette rare réunion de talens qui vous distinguent Monsieur, et qui s'excluent malheureusement trop souvent, la profondeur de la pensée et le charme des formes dont la pensée et de généreux sentimens sont révélateurs sous votre plume. Le commencement de l'article est plein [ ]. Le reste a pris la [ ] dans votre ouvrage accoutumé aux émotions instantanées que souvent vous faîtes naître, vous devez sortir de la candeur indo-[ ]- germanique de mon consentement à vous communiquer une feuille de journal. J'ai une prière à vous faire. Veuillez de grace, refléchir [ ] sur quelques lignes de mon titre (je ne sais s'il faut siècles ou siècle) et sur ma dédicace à M. Arago [ ] dont la sagacité vous déplait dans ce style lapidaire, M. Arago qui par son admirable sagacité me paraît pire. Je déteste les qui si je m'avise d'imiter la tournure dont M. Laplace a eu le courage de se servir pour m'élever vers lui, si je dis à D.F. Arago comme hommage pour ses travaux qui sont etendus, je perds ce que je veux surtout ajouter: hommage de devouement invariable, [ ] à laquelle je tiens doublement dans un tems et dans un pays où elle déplaira, j'espère, [ ] des personnes qui ne m'aiment pas plus que M. Arago. Vous vivez encore de ma minutie nationale et si je me flatterais un peu mois de votre affectueuse indulgence je craindrais que vous diriez tout bas pourquoi faire tant de dédicaces françaises chez les [ ] huguenots.»
Lettre signée, adressée à André Castel
DUBUFFET JeanLettre signée avec annotation autographe précisant la prononciation des mots, adressée à André Castel. mardi ; 1 page in-8°. « Cher ami mille merci pour mon petit trousseau de clefs retrouvé. Parait que René de Solier n'a pas pu aller à Nîmes ; ça n'est pas pour vous je crois une très grande perte. Il a vu la corrida d'Arles et m'en a parlé. Parait qu'il y avait des beaux messieurs des picassos et tous ça. Je vais vous envoyé lady chatterley encuademado qui vous tente. Je suis bien content d'avoir retrouvé mes petites clefs et je vous demande bien pardon du dérangement. J'ai un ami qui s'appelle Sentein, il est de Montpellier, c'est un type intéressant, il connaît bien la Camargue il est ami avec Jean Hugo et habite quelque fois chez lui ou chez sa soeur et il connaît aussi les Godebski. J'ai un bien bon souvenir de Mr. Godebski si élégant. Mais pas de sa peinture. J'étudie l'arabe avec une outrancière application ; je commence à me tirer d'affaire ; pour dire : son frère est mort, ça se dit : métro. Voyez comment c'est bref. Et pour dire : elle est partie : c'est rôti. Et pour dire chambre on dit : bite. Ça c'est désagréable. Mais naturellement il faut mettre la prononciation, l'intonation. Pour dire : bien (un qui a du bien, qui possède un bien) on dit : mal. Ça prête à confusion. amitié »
2 fragments de nappes, signés
HUGNET Georges2 fragments de nappes signés. Manuscrits autographes d'André Beaudin. Signés des initiales par G. Hugnet et daté du 30 juin 1948. 48,2 x 38,4 cm
Dessin autographe
GUITRY SachaDessin autographe, signé « Sacha » représentant l'acteur Mounet-Sully. [Circa 1902] ; 31 x 23 cm, à l'encre. Ce beau dessin de jeunesse provient des papiers de M. Minville, professeur du jeune Sacha Guitry dont il confisquait et conservait les dessins. Sacha avait alors dix-sept ans à peine et allait faire paraître Le Page.