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Arts & Autographes

Réf : 26629 LITTERATURE

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BRASILLACH Robert [Perpignan, 1909 - Montrouge, 1945], écrivain français.

Lettre autographe signée

Lettre autographe signée, adressée à une femme. Paris, 20 septembre 1941, 1 page 1/2 in-4°. Il répond à une épouse de prisonnier: « Vous semblez croire que j’étais avec lui en captivité. C’est une erreur. J’avais quitté Ingwiller en avril 1940 pour l’état-major de la 3e armée. Nous avons suivi ensuite le sort de nos camarades respectifs, et je n’ai pas eu le plaisir de le revoir. J’étais, moi, en Alsace du Sud d’abord, puis en Westphalie. J’ai eu la chance de pouvoir rentrer, grâce aux efforts de mes amis (réclamé par le gouvernement français dès juillet 1940 !), après neuf mois de captivité, en avril 1941. Hélas je ne puis pas grand-chose de direct pour mes camarades prisonniers, je vous le dis franchement. Je vous demanderais toutefois de me donner le numéro, et l’adresse de votre mari, et un motif de libération, au cas où une occasion se présenterait. Mais, à mon avis, pour lui, le meilleur système reste la raison sanitaire. Il faudrait faire faire des certificats médicaux (vous lui en enverrez un double épinglé à une lettre réglementaire) attestant qu’il a eu une maladie antérieure à la guerre. Vous adresserez le dernier à la Croix-Rouge, soit à Genève, soit à ses représentant dans la France du Nord. J’ai vu plusieurs camarades revenir avec ce motif. […] Les médecins allemands sont très libéraux. Dites-moi néanmoins quels sont les motifs que vous avez mis en avant pour vos démarches (car, en principe, le motif professionnel me semble un peu difficile à alléguer). » Il lui confie les conditions de sa captivité : « Nous avons été chauffés l’hiver dernier bien mieux qu’à Paris, et si la vie de l’officier captif est terriblement ennuyeuse, et moralement pénible, elle est fort supportable matériellement. » Il fera tout ce qui est possible pour son mari et surtout qu’elle ne se décourage pas.