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Arts & Autographes

Réf : 27423 HISTOIRE

2 500 €

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VILLEROY Nicolas de Neufville, seigneur de [1542 - 1617].

Lettre autographe signée

Lettre autographe signée, adressée à Henri IV. Paris, le 24 juillet 1598 ; 2 pages in-folio. Villeroy servit successivement quatre rois : Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII. Henri III le destitua en 1588 comme partisan des Guise, mais il ne partageait pas les vues des extrémistes et se rallia par la suite à Henri IV dont il était secrétaire d’État depuis 1594. Nous le voyons ici préoccupé du paiement dû aux compagnies des fantassins des régiments que le roi a installées dans certaines garnisons. Des ordres, dit-il, seraient également nécessaires pour le licenciement de celles qui s’y trouvent. « Mais que vous plaît-il que deviennent les deux compagnies du régiment de votre garde, qui sont à Calais » demande-t-il « d’où il faudra qu’elles sortent, pour faire face à celles qui doivent entrer ? S’il vous plaît qu’elles vous attendent en Picardie, et en quel lieu ; ou si elles vous viendront trouver par deçà. » Que Sa Majesté veuille donc faire connaître sa volonté à d’Epernon et avertir Villeroy qui écrira au Comte de Saint-Pol. La solde est due aussi au régiment du comte de la Noue qui réclame son congé. Le ministre est d’avis qu’il serait préférable de « bailler plutôt en argent qu’en espèces ». Cela reviendrait meilleur marché. Quant à la compagnie de chevau-légers, elle a été payée le même jour. Les nouvelles de Hollande vont être communiquées à Henri IV par Aerssen. Les États hollandais sont résolus à la guerre et ont envoyé des ambassadeurs à la reine d’Angleterre pour lui faire part des moyens qu’ils comptent prendre pour résister, et la supplier, si elle ne les aide pas, de ne pas leur être défavorable. « Sire, J’ay enfin vérifié que le premier exemplaire du traité de paix que l’on vendait au palais, est sorti des mains d’un des gens de l’ambassadeur de Savoie. Il l’aurait obtenu […] d’un Sr de Terrail qui fait partie de la suite du Comte d’Auvergne. » (Allusion probable à la paix de Vervins, qui termine cette même année la guerre avec l’Espagne, justement maîtresse de la Picardie. Se souvenir également que l’Édit de Nantes est rendu depuis avril).