300 €
RéserverBOURET Jean [Paris, 1914 - id., 1979], écrivain, critique d’art et résistant français.
Lettre autographe signée
Ensemble de 3 lettres autographes signées, adressées à Raymond Nacenta, directeur de la galerie Charpentier :— « Chalet de l’inconnu, Megève,16 février 1971 » ; 1 page in-4°; avec un très joli dessin aux feutres de couleurs représentant un bouquet de fleurs colorées tenu par un ruban bleu et violet, légendé : « L’est pas beau le ruban bien que de teinte académique ! Tant pis. ». « Et pourquoi est-ce toujours les autres qui font de la peinture ? Jamais ceux qui voudraient en faire n’en trouvent le temps persécutés qu’ils sont par leurs tâches, pauvres exilés des neiges sans edelweiss, des sapins sans oiseaux et des ciels sans nuages... Ras le bol ! Comme le disent si joliment les dames de la meilleure société. […] Moi j’y crois à ce que tu fais, tu sais, et je veux être acquéreur d’une œuvre pour ce bureau que je t’empêcherai bien de transformer en atelier de Madeleine Lemaire ou de Jacqueline Marval. Madame la duchesse à qui j’ai fait la bise ce dont elle était ravie parce que la dite bise venait de toi. […] Je ne crois pas que tu doives exposer chez Séraphine (que je te prie d’embrasser Suissement) mais pourquoi pas chez Alex Maguy qui a fait Postma ou chez Lucie Weill qui est introduite comme il faut chez des collectionneurs intéressants. »— « 11 novembre 1973... (en regrettant que ce ne soit pas 1918 !) » ; 1 page in-8° avec dessin de bouquet de fleurs aux feutres de couleurs :« Je t’ai lu très “naïvement”J’y ai pris un plaisir extrêmeIl est bon que les gens qu’on aimeVous donnent plaisir tellement.[…]Et comme en fait d’affinités,Nous sommes toi et moi des frèresJe te dirai mon cher confrère, Que ton bouquin vaut de resterDans ce paradis des librairesEn première place côtéQu’il n’est pas de frivolitéEt qu’il fait honneur à son père. »— Lettre autographe signée. Sans date ; 1 page in-8° :« Tes cartes postalesOnt le format de l’amitiéDe la tienne au moins, la Royale,La grandiose, et la beautéDe la côte qu’on dit d’opaleVient tout à coup nous apporterL’envie de partir en cavaleComme Albertine au pied léger.Avec toi... Mais le ciel est pâleUn orage vient d’éclaterEt l’on se met aux écrituresEn ressassant des souvenirs ».