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Arts & Autographes

Réf : 27948 LITTERATURE

500 €

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GANDON Yves [Blois, 1899 - Paris, 1975], poète, romancier, journaliste et critique littéraire français.

Ensemble de 6 lettres autographes signées

Ensemble de 6 lettres autographes signées, adressées à l’écrivain Michel de Saint-Pierre. 1947-1955 ; sur 5 feuillets in-4° et 1 feuillet in-8°. 1947 : Il évoque Le pré aux Dames « J’ai conçu l’idée de cette série dans le temps que j’écrivais Le Dernier Blanc. Le monde vacillait, et il était permis de penser que notre civilisation allait mourir, si elle était morte. Nous ne sommes pas beaucoup mieux en point aujourd’hui, et si le loisir m’en est donné, j’espère aller au bout de mon dessein. Dans les volumes suivants, j’élargirai mon cadre, dans la mesure du possible, en m’efforçant de rendre l’atmosphère où vécurent les diverses classes de la société française. J’écris en ce moment Ginèvre [roman publié en 1948 aux éditions Henri Lefebvre et ayant reçu le Grand prix du roman de l’Académie française la même année]. Ce sera chronologiquement, le premier volume de ma chronique, puisque son action se déroule au XIIIe siècle. Sept ou huit volumes suivront, s’il plaît à Dieu. » 1948 : « Vous êtes un ami précieux. Vous verrez, dans le prochain numéro de Plaisir de France — celui de juin — que je ne vous ai pas oublié. La mention n’est pas aussi longue que je l’eusse voulu ; mais on m’oblige à parler de sept ou huit volumes en une page, et l’on tique sur les nouvelles éditions ! […] J’ai écrit un peu plus de la moitié de Ginèvre, qui sera d’ailleurs sensiblement plus important que Zulmé par la longueur et aussi, je l’espère, la perspective. Je ne veux pas me presser inconsidérément. Il ne faut livrer à la consommation que des fruits mûrs. » 1949 : « J’ai téléphoné à Pierre Benoit qui est tout à fait d’accord. Il parlera lui même à Grasset ». 1950 : « Vraiment vous m’avez fait la bonne mesure ! Je reçois à l’instant le n° de Silhouette, où vous me glorifiez en long et en large. J’en suis tout ému et presque honteux. […] Notre littérature est en passe de rêver par défaut de style. Je viens d’écrire là dessus une nouvelle étude : Cent ans de jargon, ou de L’écriture artiste au style canaille, qui figurera dans une prochaine édition revue et augmentée de mon Démon. Qu’un jeune écrivain aussi comblé de dons que vous se soit engagé dans le glorieux régiment des stylistes me comble de joie. Et c’est pourquoi vous me compterez en toute circonstances parmi vos défenseurs. Vous m’avez demandé de parler de votre Montherlant. Vous verrez ce que j’en dis dans le prochain numéro de Plaisir de France (n° d’avril. […] Montherlant est un grand écrivain, et je ne crois pas que Demain il fera jour, soit une bonne pièce. Mais qu’importe ! Votre talent est éclatant. » 1952 : « Comment vous remercier pour ce magnifique article de Silhouette ? J’en suis tout confus. […] Mille soins m’accablent ces temps-ci, mais d’ici une huitaine, je pense y voir un peu plus clair. »