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Arts & Autographes

Réf : 29294 HISTOIRE

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CAMPAN Jeanne Louise Henriette Genest [Paris, 1752 - Mantes, 1822], éducatrice française.

Lettre autographe

Lettre autographe, adressée à Nancy Macdonald, fille du maréchal Macdonald. 7 avril 1813 ; 4 pages in-4°. « Je viens, ma chère Nancy de faire signer un oui à votre chère Caroline en faveur d’un mariage qui me parait des plus convenables, et qui va se faire ici. Elle épouse le fils d’un ami intime de son père; fils unique, riche propriétaire d’une famille très distinguée. Le père ancien baron, membre de l’ordre de l’Union, ancien membre du Sénat de Savoie constitue un majorat de baron pour son fils, il est en demande de cette faveur. Le jeune homme a 29 ans, est bien on peut même dire, très bien, l’entrevue s’est faite aujourd’hui. Caroline riait, pleurait se tortillait devant son oncle sans vouloir prononcer, le bon oncle disait, vois mon enfant ? n’as tu pas de répugnance ? […] Moi qui voyait qu’elle n’avait nulle répugnance, je lui ai donné une plume et elle a tracé sans s’en douter d’elle un oui que j’ai donné au bon oncle. J’aurai à vous préciser ma chère Nancy de vous charger de faire faire à votre amie six robes de fantaisies bien modestes, car on est fort simple dans ce pays là, d’ailleurs ce n’est pas son trousseau, on le fera à Thonon ou à Guesde, il lui faudra aussi un shale d’imitation dans le prix de cinq à six napoléons, deux ou trois chapeaux, cinq à six jolis fichus, le tout ne doit pas passer 1500 f. car on n’a que 3000 f. J’employe le reste au linge. Le général donne à sa fille cent mille francs don cinquante en la mariant comme sa soeur et cinquante séparément en faveur de ce mariage, mais qui ne seront acquittés que dans dix ans. Ceci est pour vous et à titre d’amie, vous voyez qu’il traite très bien sa seconde fille et qu’elle avait tord d’en douter. Mandez moi si cela ne vous gene pas de vous occuper des commissions de Caroline je les ferais alors moi-même mais elle doit avoir plus de confiance dans votre goût. […] Vous avez scue la peine que j’ai éprouvée le mot dédomagé que Sa Majesté l’Empereur m’a fait dire par la Reine m’a beaucoup consolée. Adieu ma chère Nancy donnez moi de vos nouvelles, croyez à ma tendresse et à tous les voeux que je fais pour votre bonheur futur ainsi que pour votre estimable mari. »