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Arts & Autographes

Réf : 30462 HISTOIRE

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BARRÈS Maurice [Charmes-sur-Moselle, 1862 - Neuilly-sur-Seine, 1923], écrivain et homme politique français.

Importante correspondance

Importante correspondance. Environ 70 lettres autographes signées, adressées à divers correspondants et 3 manuscrits autographes. Intéressantes lettres évoquant ses ouvrages (Sous l’œil des barbares, Un homme libre, etc., sa candidature à l’Académie, la Ligue des patriotes, etc.) : — « Je vous remercie des deux livres et des deux croquis. Voici depuis qu’ils m’ont entraîné trop loin et que je fais un discours sur Callot plutôt que sur Richepin. » — « Les déluges de ce samedi m’intimident. S’il pleut ainsi demain, ne pensez-vous pas que nous devrions remettre à huitaine notre projet ? » — « Je suis bien fier et bien touché […]. Quelle terrible chose de voir les meilleurs sauver les pires et disparaître en laissant la place libre à ces derniers. » — « Oui, je suis content que nous ayons réussi. […] Pomanols ne doit pas douter de ma sympathie et j’ai toujours désiré qu’il fût des nôtres. Ceci dit, je suis de plus en plus décidé à ne prendre jamais d’engagement et à voter […] sans rendre compte à personne de mon vote. » —« Merci de votre premier livre. Il est intéressant comme fermentation d’un jeune cerveau. ». — « Vous m’avez fait écrire cette préface dans des conditions exécrables […] n’ayant ni un volume de Stendhal, ni une note […] ni même la correspondance. » — « Je m’intéresse extrêmement à la candidature de M. Boucher. A-t-il des chances sérieuses ? Je le crois. Comment voyez-vous la chose ? » — « Je suis candidat à l’Académie pour le fauteuil de M. Guillaume. Je serai très heureux et très honoré si vous pouviez approuver ma candidature. » — « Ce jeudi 7 nov, je reçois enfin les deux gravures mais dans quel état ! Enfin rien d’irréparable. Veillez à l’emballage. » — Épreuves corrigées d’un article sur le général Boulanger. 3 pages in-folio, avec en marge de très nombreuses corrections autographes et phrases ajoutées modifiant la rédaction primitive et 1 page in-4° de texte autographe.« À de certains instants, un peuple n’attend plus rien de ses vieux partis ; il s’en désintéresse et l’on dirait qu’avant de retrouver de nouvelles positions de batailles, toutes les fractures de la politique intérieure veuillent s’accorder pour enterrer les querelles épuisées. Dans ces instants, les qualités d’un directeur, d’un leader sont insuffisantes, on cherche un excitateur du Génie National. L’examen de la situation conclut à ceci, qu’un nouveau venu qui posséderait le don du Général Boulanger […] s’imposerait comme l’homme nécessaire aux destinées de la République transformée. Vous le sentez bien, on n’attend pas un génie […]. L’un quelconque d’entre nous, un Français de France, ni voleur, ni sectaire, ni maussade, c’est assez pour que sur lui se fasse la cristallisation. » — Manuscrit autographe intitulé Le Scandale Dreyfus-Gonzalès. 7 pages in-8°. Manuscrit de premier jet portant des nombreuses corrections et ratures. Violent article sur les relations entre les familles Waldeck-Rousseau et Dreyfus-Gonzalès et sur l’incident qui opposa le fils Dreyfus à un journaliste auteur d’un article injurieux pour sa mère. « M.Albert Monniot, journaliste, reçoit d’innombrables témoignages des patriotes. Bernheim et Dreyfus-Gonzalès comptent sur les félicitations d’Alfred qui bave de fureur satisfaite. Voilà, Français, les mœurs des Dreyfus. » — « Le jardin de Bérénice paraît dans quelques jours. C’est l’ancien Qualis A.P. Il paraîtra immédiatement après un examen de ces trois volumes, suite de commentaires à placer en tête de cette petite série. » — 2 lettres adressées à Mme Level [1922] : « Je ne peux pas vous rendre le service si simple que vous me demandez. Je vous en dirai la raison que je ne peux pas vous écrire. » « Je ne fais pas partie de la commune de législation, c’est aussi d’elle qu’il faudrait agir. » — Lettre autographe signée, adressée à Léon-Paul Fargue. Sans date ; 1 page 2/3 in-4°. « C’est avec grand plaisir que je dis “oui”. Mais je suis en province, je serai rentré vendredi. Quel courrier, quelles obligations trouverai-je ? […] J’accepte votre invitation dont je suis honoré, mais je vous prie d’admettre que je pourrai être empêché. » — 3 lettres autographes signées, adressées à son éditeur. Sans date ; formats in-8° principalement. Concernent la publication de Sous l’œil des Barbares. — « Vous allez recevoir le Génie du Rhin ; vous en aurez également l’édition allemande […]. Tout ce que vous pourriez faire pour m’aider à faire connaître ces thèses que vous m’avez aidé à établir dès le premier moment, me serait précieux. » — « Merci de mon nom sous votre plume et merci de m’avoir fait connaître Carcassonne. » — « J’ai emporté les Cœurs malades en Auvergne. Je voyais les plus beaux paysages et les plus doux ; je n’en dégageais que de la douleur. C’est la phase centrale, n’est-ce pas ? Quelle analyse, quelle luxure sur les cœurs d’esclaves ! » — « Une œuvre ne s’épanouit et ne produit son effet que si elle est accueillie, si on lui donne de l’air, si l’on coupe et brutalise tout autour la mauvaise herbe. » — Il félicite un officier dont le poème sur le drapeau vient d’être couronné par l’Académie. « J’admire vote poème enthousiaste, sonore, et plein d’âme […]. Les poètes, les esprits supérieurs sont justement ceux qui s’émeuvent le plus vivement de ce qui toujours semble beau, noble, utilise à l’ordinaire des humains. Lamartine, Hugo, Musset ont développé les thèmes éternels de la famille et de la patrie, de l’amour et de l’inquiétude devant le destin […]. Le Drapeau était attaqué […] vous accourez à la rescousse. » — « J’avais tenu à vous témoigner tout l’intérêt avec lequel j’avais lu votre remarquable étude sur Corneille en vous envoyant un volume vers juillet-août. ». — « Je ne désapprouve nullement que les catholiques s’organisent, mais ce n’est pas mon affaire. Mon affaire plus étroite est d’émouvoir l’opinion si possible, de rallier des intellectuels adversaires, au nom de l’âme. » — « Je serais disposé à vous donner, pour le prochain numéro de la Revue, un fort chapitre de mon roman Un homme libre, faisant un tout. » — « Nos adversaires, les utopistes qui ne savent rien construire et qui veulent tout détruire, sont des scolaires ivres d’une théorie. Quant à nous, si nous voyons quelque chose qui existe, une réalité, et ici, c’est un vrai talent, allons-nous le briser, le rejeter ? » — « Je pense dans le mois de novembre faire une conférence […] sur l’état des choses en Alsace. » — « En m’envoyant votre beau livre, vous avez bien voulu me dire que nous devrions faire connaissance. » — « À jeudi midi 1/2. J’y vois cet avantage que nous pourrons causer plus librement étant seuls. » — « Permettez-moi de vous offrir cette récompense d’un livre vieux de 29 ans. Il ne prétend pas à occuper votre critique », etc. On joint le faire-part de mariage de son fil, Maurice.