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Arts & Autographes

Réf : 31701 THEATRE

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PROZOR Maurice, comte de [Vilnius, 1848 - Cimiez, 1928], diplomate, romancier et traducteur.

Ensemble de 8 lettres autographes signées

Ensemble de 8 lettres autographes signées, adressées à M. Royer. De 1894 à 1909 ; formats in-8° principalement : — Pétersbourg, le 21 janvier 1894. « Monsieur Lugné-Poë, directeur de l’Oeuvre, nous a demandé M. Henrik Ibsen et à moi, l’autorisation de jouer en tournées (hors de Paris) Maison de Poupée. Après m’être concerté à ce sujet avec l’auteur, je lui ai notifié notre consentement. […] Les tournées rapportant un bénéfice, il est juste que nous en ayons note part, mais j’ignore ce que cette part est d’habitude et vous serais très reconnaissant de la fixer conformément à l’usage. […] Deux points spéciaux à vous signaler : 1°/ Les tournées ne devront avoir lieu qu’après la représentation de Maison de Poupée au Vaudeville, 2°/ Le rôle de Noa devra être joué soir par Mme Hartman, soit, à son défaut, par telle bonne actrice sur le choix de laquelle nous tomberions d’accord ». — Pétersbourg, le 27 décembre 1896. « J’envoie à Ibsen un projet de défense relativement à la représentation de la comédie de l’Amour à la maison d’art de Bruxelles. […] Il n’y a aucun danger que vous vous heurtiez à une autorisation d’Ibsen, puisque c’est lui qui, le premier m’a signalé verbalement cet été la traduction de Melle de Zeffelin et de Colleville et m’a engagé à prendre contre elle des mesures judiciaires ». — Genève, le 13 mai 1898. « J’ai l’honneur de vous informer que je fais abandon à l’Oeuvre de mes droits d’auteur pour la représentation à ces théâtres de Balcons […]. Il y a 4 ans, j’ai présenté au Vaudeville une pièce intitulée Les Loups. Ayant appris que le même titre avait été donné par M. S Just au drame que l’Oeuvre va réferer […] je réserverai mes droits de priorité dans une lettre à M. Lugné Poë, qui après s’être entretenu avec l’auteur, m’annonça que ce dernier avait changé le tire de sa pièce, ce dont je le remerciais. » — Genève, le 6 mars 1899. « Je viens vous prier de vouloir bien faire, en général, pour toute cette saison, la remise à l’Oeuvre, en mon nom et au nom de l’auteur de nos droits pour toutes les pièces e M. Ibsen dont je suis le traducteur et surseoir, en ce qui concerne les autres, à la perception des droits de ce dernier. » — Genève, le 27 novembre 1899. M. Shumann lui a demandé « l’autorisation de faire jouer Maison de Poupée à Paris, en allemand, avec Mme Somma dans le rôle de Nora. […] Je viens de lui télégraphier ce qui suit : “ Autorise représentations Somma aux conditions ordinaires”. Ces derniers mots signifient soit que les droits d’auteur de M. Ibsen doivent être évalués d’après la règle en vigueur à Paris, doit qu’ils doivent être les mêmes que ceux, qu’il touche pour les représentations de Maison de Poupée avec Mme Somma en Allemagne. » — Genève, 1er mars 1900. On lui a demandé télégraphiquement « le privilège de la nouvelle pièce d’Ibsen, Quand nous nous réveillerons d’entre les morts […]. Depuis lors, la direction du Gymnase a, à diverses reprises fait passer des notes empêchant son franc parler d’un autre côté. » Paris, le 30 octobre 1906. Au sujet de la représentation de la Dame de la Mer à Genève : « Comme je vous l’ai dit, cette représentation m’a mis personnellement dans la situation la plus délicate, puisque d’une part, j’avais donné la pièce à Mme Réjane, à qui j’ai cru devoir présenter mes excuses en lui expliquant la Dame de la Mer avait été jouée à mon insu et à celui des héritiers d’Ibsen, a bien voulu me dire qu’elle ne soulèverait pas d’obstacle de son côté. » — Genève, le 12 juin 1909. « Comme vous le savez, j’avais demandé à M. Porel, s’il comptait reprendre Maison de Poupée dans le courant de la la saison actuelle, avec Mme Réjane dans le rôle de Nova […]. M. Porel m’ayant répondu négativement, je lui ai confirmé ma première lettre, en ajoutant, que quelques usages que je fisse de mon droit, Mme Réjane conserverait pour jouer la faculté de rejouer le rôle si magistralement créé par elle en France.»