Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Ensemble de 7 lettres autographes signées
RIVIÈRE HenriEnsemble de 7 lettres autographes signées, adressées à Paul-André Lemoisne. De 1924 à 1943 ; 9 pages, formats divers :— 29 septembre 1924. Remerciant pour son beau livre sur Gavarni, « qui me promet de bonnes soirées ».— « Mercredi soir » [1927]. Il a reçu le magnifique volume sur les xylographies du Cabinet des Estampes : « vous pensez comme j’en suis heureux. »— 16 juillet 1928. Remerciant du second volume du Gavarni, « les reproductions sont fort abondantes et très bien réussies je trouve, surtout celles des lithos ».— 21 avril 1931. Sur le tome II de ses xylographies : « je m’en régale. »— Buis-les-Baronnies, 6 mai 1942. « Bien sûr que vous pouvez reproduire tout ce que vous voulez d’après mes fac-similé de Degas. »— Le Cireygeol par Mouleydier (Dordogne), 30 juin 1943. Récit attristé de la fin de la vie de sa femme. « Mais quand on travaille — et il y a toujours quelque chose à faire dans le plus commun des paysages, on oublie momentanément ses peines et c’est un grand secours, un précieux remède contre le chagrin sournois qui vous mine. »
« Les Heures du soir précédées de Les Heures claires, Les Heures d’après midi »
VERHAEREN Émile« Les Heures du soir précédées de Les Heures claires, Les Heures d’après-midi ». Mercure de France, Paris, 1921 ; 215 x 140 mm, broché (1er et dernier feuillets brunis par décharge). Grand papier non coupé. Envoi autographe signé de sa femme, Marthe Verhaeren sur le premier feuillet blanc au libraire et éditeur René Helleu : « À Monsieur R. Helleu j’offre ce XII e poème manuscrit des Heures du Soir, afin que ce livre qu’il aime déjà lui soit plus cher encore. Marthe Verhaeren. St Cloud, 20 mars 22. »Est joint le poème autographe de la main d’Émile Verhaeren. 1 page in-8°. Beau manuscrit de travail abondamment raturé témoignant de l’incessante recherche du poète et livrant un texte bien différent de celui de l’édition de 1921 (orig. Leipzig, Insel Verlag, 1911). Des cinq strophes du poème, seuls quelques vers ont été conservés intégralement.« Nos roses de pourpre et d’or au long de la murailleNe nous regardent plus quand nous rentrons chez nousEt nos étangs d’argent dont l’eau plane s’érailleNe sont plus des miroirs pour tes yeux fiers et doux. »« À l’heure où s’exaltaient l’orgueil blanc de nos lysEt la montante ardeur de nos roses tremières » au lieu de « Les fleurs du clair accueil au long de la murailleNe nous attendent plus quand nous rentrons chez nous […] À l’heure où s’exaltaient l’orgueil blanc de nos lysEt l’ascendante ardeur de nos roses trémières. »
Lettre autographe signée
ZOLA ÉmileLettre autographe signée, adressée à Fernand Xau, journaliste et fondateur du quotidien Le Journal. Paris, 11 novembre 1893 ; 1 page in-12.« Je vous envoie ce que j’ai trouvé. Je crains bien que cela ne fasse guère votre affaire, car c’est bien long et peu drôle. Enfin, vous l’aurez voulu. Si vous désirez que cela passe lundi matin, il faut que j’aie ce soir samedi les épreuves avant neuf heures. Je les corrigerai, de façon à vous les renvoyer pour dimanche soir. Qu’on respecte mes alinéas, même trop longs. »Zola évoque sans doute « Le drame lyrique » publié le 24 novembre 1893 dans Le Journal.
Feutre et encre de Chine sur papier.
CARELMAN JacquesArrosoir à neigeFeutre et encre de Chine sur papier.Signé en bas à droite.27,5 x 35 cmProvenance : Vente de la succession Carelman.Bibliographie : Catalogue des objets introuvables, Éditions du Cherche Midi, 1997.
Lettre autographe signée
HUGO VictorLettre autographe signée, adressée à l’éditeur Eugène Renduel. 27 juin 1837; 1 page oblong in-8°. « Je prie M. Renduel de remettre à M. P. Borel un exemplaire des Voix intérieures à valoir sur les miens. Vr Hugo. »
Lettre autographe signée
BRUANT Aristide (Armand Bruant, dit)2 lettres autographes signées, adressées à sa compagne Mathilde Tarquini d’Or. 2 et 3 pages in-8°. — « Vendredi » ; 2 pages in-8°. « Je suis bien heureux de ton succès, ma chère mignonne, je n’ai pas reçu les journaux que tu m’as annoncés mais j’ai prié l’argus de me tenir au courant de tes représentations et j’ai vu avec grand plaisir que tout Bordeaux te félicitait. Maintenant moi je ne me rappelle pas t’avoir promis de t’écrire tous les jours, tu m’as probablement demandé cela pendant que je sommeillais, tu es si roublarde ! »— « Château de Courtenay, dimanche » ; 2 pages 1/4 in-8°, fragile aux plis. Émouvante lettre racontant la mort de sa chienne Pili : « Pili n’est plus, ma chère mignonne, c’est un gros chagrin pour moi, je suis obligé de me faire violence pour ne pas pleurer comme un enfant. Tu sais comme j’étais attaché à cette bonne petite bête qui m’aimait depuis quinze ans, tu te rappelles ses joies et ses tristesses quand nous nous absentions, elle ne viendra plus nous attendre à la gare, au retour notre vieille Pili. Elle est morte ce matin à huit heures, j’ai reçu son dernier soupir en l’embrassant bien pour nous deux comme je te l’avais écrit. Je l’ai vue s’éteindre heure par heure ; elle n’a pas beaucoup souffert, mais son estomac ne pouvait plus rien supporter, et toute la nuit j’ai entendu un petit souffle douloureux qui me faisait mal, c’est terrible de voir retourner au néant un être que l’on aime et qui vous a aimé ! Je l’ai ensevelie moi même, dans une boîte, avec le morceau de couverture que tu lui avais donné et une de mes vieilles chemises rouges ; elle est là qui repose à côté de mon bureau, demain je lui donnerai un dernier adieu et je l’enterrerai dans notre vigne ; pauvre Pili ! Toute la nuit j’ai pensé à nous deux, à nos séparations qui nous prennent nos plus beaux jours, pour en arriver à quoi bon Dieu ? à cela ! car enfin, nous mourrons aussi, ma chère mignonne, et quelle douleur pour celui qui restera ! c’est à n’y penser jamais. »
Manuscrit autographe signé
GIRAUDOUX JeanManuscrit autographe signé, intitulé « Les confusions de l’Époque. Le seul ennemi. » Sans date ; 3 pages in-4°. Il s’agit d’un texte prophétique dénonçant la politique médicale en France. En quelques pages cinglantes, Giraudoux s’insurge devant l’abandon dont fait preuve le gouvernement. Fort de son prestige politique consacré par le peuple comme le représentant des valeurs morales et intellectuelles de l’esprit français, le Parlement en vient à oublier l’administration proprement dite des villes. Les Français meurent, faute d’une politique médiale concrète, pratique et efficace. « Il n’est aucune nation civilisée où le souci de la vie humaine ne joue dans la politique nationale un rôle aussi accessoire et déconsidéré qu’en France. L’inattention de nos dirigeants civils coûtent autant à la France, chaque année et en pleine paix, que l’impuissance des généraux peut lui avoir coûté en cinq années de guerre […]. La France est le pays d’Europe le plus sain, et elle est aussi celui où l’on peut le plus. Le type français est un des plus vigoureux qui soient, et le français succombe à des maladies rendues inoffensives aux Philippines ou à Panama. La race française est prolifique, et l’excédent des naissances sur les décès est insignifiant ». Les conseils municipaux préfèrent aux parcs pour enfants les cimetières les plus grands du monde ; l’organisation des hôpitaux, l’inaptitude du personnel hospitalier, sont déplorables. Or, tout cela serait aisé à réformer. Mais les politiques préfèrent cultiver « les politiques morales et spirituelles de la France » plutôt que s’occuper des exigences physiques de celle-ci. Les seuls remèdes utilisés sont ceux du «prêtre, la présence et l’extrême onction ». Giraudoux s’étonne de ce nouveau paradoxe : une majorité de médecins constitue le parlement, et cela n’a pas empêché notre pays d’être « au dernier rang en ce qui concerne la santé de ses citoyens et au bord de la catastrophe en ce qui concerne leur nombre » La conclusion de Giraudoux est d’actualité, puisqu’il affirme « le Français devient rare. Cette solitude que nous sentons redoutable, et que nous nous entêtons à croire une solitude internationale, c’est une solitude intérieure, la solitude de nos campagnes désertées, de nos familles dépeuplées, de nos colonies ravagées par le mal du sommeil ; et cette impression presque funèbre que nous donne maintenant l’annonce de toute guerre, qu’elle soit européenne ou africaine, c’est moins l’angoisse au sujet des générations françaises qui survivent que l’appel de celles qui ne naissent pas. »
Manuscrit autographe signé
SOUPAULT PhilippePoème autographe « À l’abattoir », publié dans Poèmes retrouvés (1918-1981), Éditions Lachenal et Ritter, 1982.[Daté au dos 1950] ; 1 page in-8°. 4 quintils, avec quelques corrections.Magnifique poème. « Adieu lézards adieu corbeauxBonsoir les hommes et vous les veauxTout est à recommencerQuand vous gueulezComme des damnésJe sais bien que tout s’effondreChaque jour et chaque nuitQue je n’ai plus rien à attendreEt que tout ce qui s’ensuitC’est de savoir que je suis dupeLes soirs tombent comme les annéesJe ne sais même plus les compterCe n’est plus jamais à prendreMais pour toujours tout laisserRien ne peut recommencerAdieu vantard adieu salaudBonsoir crétin et toi le veauC’est moi qui ai commencéQuand je gueulaisComme un damné. »
Manuscrit autographe signé
SOUPAULT PhilippePoème autographe « Rien », publié dans Poèmes retrouvés (1918-1981), Éditions Lachenal et Ritter, 1982.[1967] ; 1 page in-4°. 19 vers, avec quelques corrections.« Plus rien même pas de la cendremême pas le souvenir Plus rienPlus rien sauf cette joie de l’oublice vent de l’oubli qui arrache toutdétruit tout et saccage le resteLe moment est enfin venu de ne plus espérer de ne plus attendre de ne plus croire de ne plus s’imaginer de ne plus trembler savoir qu’on ne craint plus le vide que tout est consommé consumé désincarné que ce qui était n’est plus plus rien même plus rien même pas le néantJe ne ricane plus je ne souris plusje ne baisse plus les yeux ni ne les lèveje ne les frotte même plus je ne dors pasje veille comme une pierre sans son ombreet je suis transparent comme le tempsje vis comme vivent les nuages et la fuméeje m’efface et jusqu’aux dernières traces. »
Pièce autographe signée
SANTOS-DUMONT AlbertoPièce autographe signée. 14 août 1922 ; 1 page in-16, petit trou d’épingle dans le haut. Sur carte postale représentant le monument Santos-Dumont à Saint-Cloud sur lequel s’appuie Santos-Dumont. « À Madame la Vicomtesse Bernard de Bonneval, hommage de Santos-Dumont. “Lutetia”, 14-8-22 ». Autographe rare.La fin du XIXe siècle voit se multiplier de nombreuses tentatives pour conquérir les airs. Les coteaux de Saint-Cloud sont tout naturellement sélectionnés pour tester les premiers essais d’aéronefs à moteur et pour voir s’élever les ballons sphériques. Le 19 octobre 1901, le Brésilien Santos-Dumont, un des pionniers de l’aviation, réussit l’exploit d’utiliser pour la première fois un moteur à explosion en aéronautique. Il parvient, sur son dirigeable numéro six, à faire l’aller-retour entre le parc de l’aéro-club de France de Saint-Cloud et la tour Eiffel en moins de trente minutes. Une statue en bronze, symbolisant Icare, en hommage au premier homme qui tenta l’aventure aérienne, est érigée à cette occasion sur le terrain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, celle-ci est fondue par les Allemands. La paix survenue, le gouvernement brésilien ouvre une souscription qui permet d’offrir à la France une réplique de la statue détruite. Elle est inaugurée le 4 juillet 1952.
Ensemble de lettres autographes signées
NEUMONT Maurice Louis HenriCorrespondance de 13 lettres autographes signées et une amusante aquarelle originale, « Une expertise au Salon » signée. 1913 à 1921 ; soit 24 pages in-8°, la plupart avec en-tête illustré « Société des Dessinateurs - Humoristes » ou « Salon des Humoristes », adressées à l’avocat Levy-Oulman, une enveloppe conservée. Il annonce que « votre dessin est prêt ». Plusieurs lettres de recommandations d’artistes, notamment pour Charles Odis ( « Carlo à la Société des Dessinateurs - Humoristes » ) qui a besoin de ses « lumières » pour une petite affaire. « Odis est un artiste très spirituel qui j’en suis certain vous sera vite très sympathique. » Il annonce à son correspondant que son numéro 425 [certainement à une tombola de charité pour la Société] a gagné « un bel original de Charly ». Neumont retouchera le pastel de l’avocat : « Mais mon vieux, vous parlez d’un marron ! Il n’y a pas que la main qui a été amochée, tout le reste a par contre coup écopé et c’est un véritable et complet habillage que je suis obligé de lui faire. Je vous bénis ! […] Il n’y a rien à craindre pour votre pastel, il va y gagner du tout au tout, mais je vous avoue que cela ne me fait pas rigoler follement. Je n’ai qu’un espoir qui me console, c’est celui de vous être agréable. » Devant l’affluence au « Repas des Artistes », Neumont ne pourra « caser » son correspondant pour le lendemain, mais « je m’arrangerai pour vous réserver des places un prochain jour comme avocat des artistes ». Il craint de n’avoir le temps de faire le dessin pour le programme de Levy-Oulman : « Je suis abominablement pris en ce moment par l’organisation du Salon des Humoristes ». Une lettre concerne un meuble ressemblant à celui qu’il a dans son atelier et que son correspondant aimerait acquérir. Dans une autre, il demande à l’avocat d’effectuer les modifications aux statuts de la Société et de les mettre en règle. On joint une attestation autographe signée, sur papier timbré, de bonne moralité, en faveur d’une mère de famille et un faire-part de son décès et coupures de presses à cette occasion.
Manuscrit autographe
Georges ClemenceauManuscrit autographe intitulé « Et l’alcoolisme grandissait toujours ». Sans date ; 5 pages in-4°. « Qu’adviendra-t-il de la lutte contre l’alcoolisme en France, c’est sur quoi je ne hasarderai pas une prophétie car l’alcool est un de ces “bon fils” qui collectionnent en tous lieux de fâcheuses sentences […]. La fièvre de civilisation nous mène d’un si bon train que si muscles et nerfs se relâchent un moment de la tension extrême, c’est la défaillance avec la déchéance autour de soi, au premier tournant. […] Le plus souvent, de petites compromissions que nous jugions légères et qui deviennent graves par l’accumulation, est amorti des sensibilités de révolte bientôt stupéfiées d’accoutumance. […] Dans le cas de l’alcoolisme, le remède paraît à la portée de tout le monde. Ne buvez pas, c’est bientôt dit. Mais le buveur allègue que la raison est impuissante contre un fléchissement du corps et d’âme qui ne trouve une aide passagère que dans la force trompeuse. […] Qu’y a-t-il au-delà ? Il y a une loi, dite des bouilleurs de cru, qui exonère de ces impôts destinés à annuler les progrès de l’alcool toute une classe de propriétaires, qui peuvent revivre par des propos qui leur sont propres, faciliter, multiplier, avec la complicité du gouvernement, la diffusion du poison parmi les plus petites gens. […] Non seulement on ne fait rien pour venir en aide aux braves gens qui luttent contre le fléau dévastateur, mais on favorise, notamment aux dépens des finances publiques, la propagation de l’alcool, source reconnue de la dégénérescence de la race et de l’affaiblissement de ces énergies. »
Photographie dédicacée
GUITRY SachaPhotographie dédicacée à Jean Herbert. 28,5 x 21 cm, encadrée sous verre.« À Monsieur Jean Herbert cordial souvenir. Sacha Guitry. »Jean Herbert fut le directeur du Théâtre des Deux Ânes après Alibert.
Photographie autographe signée
LEONCAVALLO RuggieroPhotographie autographe signée avec portée musicale. Milan, 23 mars 1894 ; 107 x 160 mm. Photographie format cabinet de W.C. Hans, Vienne, Autriche. Belle photographie dédicacée à Mme Bertha Doepler : « Souvenir de son passage à Milan par son ami dévoué R. Leoncavallo ». La portée musicale est un morceau de I Medici, opéra en 4 actes de R. Leoncavallo (créé le 9 novembre 1893 au Théâtre Dal Verme à Milan). Très jolie pièce.
Lettre autographe signée
RODO-PISSARRO LudovicLettre autographe signée « Rodolphe » avec croquis, adressée à son père. Londres, 20 mai 1901 ; 4 pages in-8°. Il remercie son père de l’envoi de cent francs. « Maman a tort de te dire que j’ai assez d’argents elle m’a donné 100 frcs. mais sur ces cent francs j’ai eu à payer 40 fr. de gymnastique plus 10 f. de pourboire au garçon masseur de l’établissement et également près de 50 frcs de voyage. C’est donc sur quelques économies que j’ai que je me guide, mais si Cocotte a de quoi payer mon voyage tout ira bien. » Ils partiront vendredi matin ; il espère que sa mère viendra à Dieppe. « Esther t’a acheté un sac […], mais d’après Cocotte ce n’est pas encore ce qui fera ton affaire. Il est exactement comme celui que tu as donné à Cocotte marqué C.P. mais seulement un peu plus grand. »Il termine par un croquis du sac.