Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Tapuscrit signé.
GOURAUD Henri Joseph EugèneTapuscrit signé. Royat, 27 août 1942 ; 5 pages in-folio, avec lettre d’envoi à un ami.« En décembre 1916, — je commandais depuis un an la 4e Armée à Châlons-sur-Marne — je fus appelé par téléphone au ministère des Affaires étrangères où j’arrivais le lendemain. Le secrétaire général Philippe Berthelot me dit : — M. Briand veut avoir le général Lyautey comme ministre de la Guerre, et pour cela il veut vous envoyer au Maroc. Vous êtes content. Je sais que vous aimez beaucoup le Maroc. Vous allez être heureux...— Pardon... le Maroc avant la guerre, le Maroc après la guerre, d’accord ; mais maintenant, nous sommes envahis ; je commande une armée pour la défense de la Patrie... quitter mes officiers, mes soldats... Non ! »Suit le récit de l’entrevue avec le président du Conseil, Briand, qui lui fait lire la réponse de Lyautey subordonnée à que ce soit Gouraud qui reprenne son poste au Maroc. Suit le récit de son voyage au Maroc à bord du sous-marin Le Topaze qui vient d’amener Lyautey à Algésiras. Retour à Gibraltar, à cause du temps, et nouveau départ cette fois à bord d’un croiseur qui le mène à Rabat dans l’ancienne résidence. « Le Maroc était en paix. Le maréchal avait appliqué avec succès “la politique du sourire”; les foires, les expositions avaient occupé les esprits, fait gagner de l’argent. […] À la première fête musulmane, les habitants d’un quartier vinrent se plaindre que les imams de leur mosquée avaient refusé d’illuminer et demandaient à nos officiers d’intervenir. Mellier et Sicard répondirent : “Impossible, la religion musulmane exerce librement, comme la catholique ; nous ne pouvons intervenir”... Les gens s’en retournaient, lorsque l’un d’eux leur confia : “Nos imams qui ne veulent pas illuminer ont de la chance que l’affaire n’arrive pas aux oreilles du Maréchal. “ Comment ? “ C’est que le Maréchal a comme beaucoup de Français la passion de la justice et s’il apprenait que les imams, qui ont pour fonction d’illuminer les jours de fête et ne le font pas...” La mosquée fut illuminée. […] Fez avait et aura toujours son charme unique, ses rues étroites où l’on ne peut circuler qu’à pied ou à mule. Avec quelle émotion j’ai revu Karrouiine, les médersas mystérieuses, Attariine, la Médiouna, Mesboya, Sahariije, Dar Adiil, la mosquée des Andalous. »
Manuscrit de la première moitié du XIXe
ARMOIRIES — GÉNÉALOGIE FAMILLE DU BOSQUIEL.« Généalogie de la famille du Bosquiel ». Manuscrit de la première moitié du XIXe siècle en un cahier in-4° de 16 feuillets. Environ 110 blasons peints en marge du texte. Quelques blasons se présentant sous la forme de cartons. Cette famille semble avoir son berceau en Artois ou dans le Boulonnais. Beau manuscrit.
Lettre autographe signée
MÉRIMÉE ProsperLettre autographe signée. Cannes, 11 décembre [1860] « Par un soleil éclatant, toutes les fenêtres ouvertes » ; 4 pages in-8°.« Vous êtes un aimable homme de m’écrire et de me tenir au courant de ce qui se passe à Babylone. J’ai reçu de notre ex-colonel une lettre où il y a moins de philosophie que je n’en aurais si j’étais tombé […] sur plusieurs centaines de mille livres. Mais la façon lui a causé je crois quelque dépit et, d’après ce que j’en puis deviner, il y avait de quoi. Les circulaires de M. de Persigny me font grand plaisir et me paraissent excellentes. Je voudrais pour les rendre encore meilleures qu’il supprimât quelque grand journal et mît à pied quelques préfets des plus bêtes et des plus outrageux. […] Votre histoire de renard, si ce n’est pas un apologue ou un rébus, trop fort pour un Provençal comme moi, et des plus drôles. Je suppose que c’est un renard savant échappé de quelque saltimbanque, ou bien venait-il chasser les restes dans vos parchemins, ou bien est-ce à vos canards qu’il en voulait. J’admets comme seule vraie votre interprétation du voyage. […] Je suis bien aise qu’elle ait vu Madame Victoire. Le printemps dernier, un de nos amis qui demeure place St Georges me tourmenta beaucoup pour que je donnasse à notre maître un petit conseil, dans l’intérêt de son fils, disait-il. Avec lui tout ira bien, mais il lui manque tant de grâce si l’on change tout à coup de régime. Il demandait un peu de liberté de discussion, mais point de liberté de presse. La presse, disait-il, est une coquine qui nous a tous empoisonnés, il faut qu’elle paye ses sottises. Je contai la chose, et on m’écouta avec la plus grande attention, faisant des objections, discutant l’exécution non la théorie même. Gardez cela pour vous, bien entendu. Quelquefois, je lui ai entendu dire des choses d’un libéralisme à faire trembler. Bien que j’augure assez mal des conceptions nouvelles, comme de toutes conceptions, je trouve à celles ci deux avantages : le premier c’est qu’elles ont été spontanées et qu’elles ne laissent supposer aucune faiblesse de la part de celui qui les a faites ; le second, c’est qu’elles peuvent être fort utiles dans la situation actuelle de l’Italie. Sin ce qui est fort probable, Garibaldi fait des siennes au printemps et qu’il y ait guerre avec l’Autriche, il serait difficile au maître seul de ne pas s’en mêler. Si les chambres lui disent que le pays est pénétré de respect pour le Pape et qu’il aime à voir l’Italie libre, mais qu’il aime encore mieux que chacun reste dans sa chaumière, le maître peut sans rien perdre de son prestige laisser les chats se peigner et même dire à votre cousin le général G… de venir ici se reposer de ses circulaires. M. 1/3 a dit assez clairement à M. E... qui est venu me voir ici, qu’il n’était pas éloigné de se porter candidat à la première vacance au Corps législatif. Je ne le crois pas impossible comme ministre un jour, voire avec portefeuille. Je me creuse la tête pour savoir quel effet produira l’éloquence parlementaire en 1861. »
Lettre autographe signée
MÉRIMÉE ProsperLettre autographe signée. Cannes, 2 janvier [1861] ; 3 pages 1/2 in-8°.« Je ne connais pas les jambes de Mlle Livry, mais je suis tout disposé à les croire plus fines que celles de votre ambassadrice. Ce qui est fâcheux chez les Allemands c’est qu’ils sont bêtes. L’affaire du comte Teleki n’est au fond que de la bêtise de la part de l’Autriche et de la Saxe, mais c’est avec ces bêtises là qu’on fait des révolutions. Il y a ici un Prince Trouletskoi, mari de la fille de Mlle Taglioni, qui n’est point bossue comme sa mère, mais très jolie et très aimable à ce qu’on dit. Ils demeurent ordinairement à Venise et en content de belles sur les procédés des Autrichiens. Il y a quelques semaines, un bataillon occupe militairement la rue des orfèvres. Des gens de police prennent les livres des marchands, font le compte de doit et d’avoir, trouvent qu’ils doivent avoir tant d’argent et se le font bien livrer laissant en place des reçus d’emprunt national. Une dame est arrêtée parce que son mari a émigré et on met aux orphelins un enfant de trois mois qu’elle nourrissait. Tout cela n’empêche pas que les Autrichiens se frottent les Italiens s’ils attaquent la Vénétie, mais ils mourront à la peine un de ces jours. Je me suis abstenu de croire la moitié de ce qu’on dit ici de Mirès. J’ai lu les journaux anglais qui probablement se font avec les inspirations de Rothschild et qui content des choses fabuleuses et impossibles d’un procès entre Mirès et M. de Pontalba ; mais on m’en dit encore de plus belles. L’Impératrice désolée des désagréments que l’on cause à notre St Père, s’en irait en Égypte. […] J’ai écrit à M. Walewski au sujet de la réorganisation de notre commission, que je regrettais qu’on n’en eut exclu deux membres, et qu’au moment où l’on annonçait pour la tribune et la presse une extension de libertés, il me semblait fâcheux et peu politique de faire une espèce d’armée à deux hommes qui n’avaient nullement démérité de l’archéologie et qui, dans une occasion donnée, auraient pu rendre service à notre petite affaire, comme M. de Sade l’a fait heureusement autrefois. […] Je ne me console pas de n’avoir pas été à Pékin avec notre armée et de n’avoir pas apporté mon allumette dans le palais de S.M. Dites-moi ce qu’il faut entendre par les mutilations que les Chinois ont faits à nos prisonniers ».
Ensemble de 2 lettres autographes signées
GOERG ÉdouardEnsemble de 2 lettres autographes signées :— adressée au peintre Edmond Heuzé. Sans date [1955] ; 1 page in-8°. « Je viens d’apprendre par la voix publique votre élévation dans la Légion d’honneur. J’en suis amicalement, confraternellement très heureux et mon plaisir est très grand à vous féliciter d’une distinction qui n’est pas toujours accordée avec autant de justice et de discernement. Bravo mon cher Heuzé. Si l’Institut ne s’ouvre pas demain, il s’ouvrira maintenant à coup sûr et en attendant vous avez les marques de toute l’estime de vos contemporains et plus particulièrement celle de vos confrères. »— adressée Mme Heuzé. 16 mars 1967 ; 2 pages in-8°. Il vient d’apprendre le décès d’Edmond Heuzé : « Bien que la vie nous ait séparés depuis une dizaine d’années, ma santé m’obligeant à vivre en Provence, j’avais pour Heuzé une grande amitié que je suis sûr qu’il me rendait. C’était un aîné indulgent et compréhensif même vis-à-vis d’un art dont la tendance était différente de la sienne. Ayant été élu à l’Institut sans aucun doute avec son aide, j’ai eu la joie de le revoir à chacune de mes visites à Paris. Je ne vous ai vous-même pas souvent rencontrée mais je vous ai été présenté il y a pas mal d’années. Aussi ai-je beaucoup pensé à vous depuis que j’ai appris la très triste nouvelle. Je vous prie d’accepter mes vives et très sympathiques condoléances. J’arrive à un âge où l’on meurt beaucoup autour de moi : mais cette mort, celle d’Edmond Heuzé m’affecte particulièrement. »
Ensemble de 2 cartes postales et un double carbone signé.
WACHTER CharlesEnsemble de 2 cartes postales et un double carbone signé.Cartes de la grande semaine d’aviation de Champagne au cours de laquelle Wachter trouva la mort en juillet 1910. Double carbone du 3 juillet 1910 qu’il signa avant son crash : « Je pars pour le prix de totalisation. Prix de Champagne ». Son biplan, pris dans un remous, piqua dans une chute de deux cents mètres. Émouvant document.
Dessin signé au lavis.
BAURE AlbertDessin signé au lavis. Sans date ; 17 x 26 cm. Dessin représentant un vieux paysan en sabots, assis sur sa brouette, les manches relevées. Au sol sont posés son chapeau et sa houe. Très beau dessin.
Aquarelle
COLIN Paul-ÉmileLa basilique. Aquarelle sur papier portant le cachet de l’atelier. 115 x 190 mm à vue. Pièce encadrée.
Pièce signée
ISABEY Jean-BaptistePièce signée. Paris, 6 janvier 1811 ; 2 pages in-folio. Il s’agit d’un état concernant les travaux de menuiserie et les honoraires s’y rattachant, pour la salle des spectacles des Tuileries. Ces honoraires sont à verser à M. Bouillet, menuisier. Le document est également signé par MM. Bichet (inspecteur du théâtre de la Cour), Rémusat (premier chambellan surintendant du spectacle). On joint le « mémoire d’ouvrages de menuiserie faits et fournis pour le théâtre du Palais Impérial des Tuileries d’après les ordres de Monsieur le comte de Rémusat. […] pour l’opéra de la Vierge du Soleil. » 6 mars 1811 ; 11 pages in-folio. Ce mémoire est signé par Isabey et comporte de nombreuses corrections autographes d’Isabey, à l’encre rouge.Bel ensemble.
Lettre autographe signée
LE SIDANER HenriLettre autographe signée [au critique d’art Henri Corbière]. Gerberoy par Songeons 7 septembre 1924 ; 2 pages in-8°.« Malgré que ma réponse ne puisse vous apporter qu’un intérêt médiocre je vous soumets mon souvenir. Il est possible que j’ai cherché de bonne heure des images dans la nature car de l’île Maurice ou je suis né mon père écrivait vers ma dixième année “j’ai un fils qui sera peintre”. Je me souviens encore que pendant une année de collège un ami avec qui j’échangeais des impressions me demanda si je ferais de la peinture à quoi je luis répondis avec une émotion bien grande “Oh non” n’osant pas espérer pour l’avenir ce qui était déjà sans me le déclarer le plus troublant de mes désirs.»
Photographie signée
FARMAN Henri et VOISIN GabrielPhotographie signée, dédicacée à Emile Lasalle. [1954] ; 24 X 18 cm. Photographie prise lors du dîner amical du 13 janvier 1954 à l’Aéro Club de France. Dédicacée par les deux aviateurs à E. Lasalle le remerciant pour son allocution au dîner (tapuscrit joint). Le cliché est aussi signé par le général Martial Valin.
Pièce signée
BERNHARDT Sarah (Rosine Bernard, dite)Pièce signée « Sarah Bernhardt ». 1893 ; 16, 4 x 10,8 cm. Photographie format de cabinet de Nadar.
Lettre autographe signée
DENIS MauriceLettre autographe signée. 31 décembre 1899 ; 2 pages in-8°. A propos du « doux rêve » du jeune peintre de créer une Société d’Artistes où tous pourraient librement exposer. « On parle enfin, de mon côté, d’une exposition collective, mais plutôt négativement. Avez-vous des projets cette année pour votre groupe ? Faut-il retarder indéfiniment le beau rêve d’une Société libre d’artistes, ouverte à tous sous la condition unique de l’invitation personnelle, et qui permettrait à tous ceux que les salons refusent, ou que les marchands dédaignent, de montrer, de juger et de vendre leurs ouvrages ? Pour moi, je ne veux pas prendre la responsabilité d’un lâchage, et avant de renoncer à une combinaison comme celle de l’an passé, je vous demande où vous en êtes, et ce que vous pensez. Si Paul Signac est à Paris, demandez lui conseil de ma part ».
Dessin signé
CORABŒUF Jean-AlexandreDessin signé. 31,5 x 23,5 cm. Joli portrait d’enfant légendé « Romuald ». Encadré.
Ensemble de deux lettres autographes signées
SCHOELCHER VictorEnsemble de deux lettres autographes signées, adressées à Eugène Pelletan.— [Londres], 3 septembre 1874 ; sur 2 pages 1/2 in-16.Il a reçu le livre d’E. Pelletan, « Le 4-septembre devant l’enquête » : « Je vous remercie mille fois de m’avoir envoyé votre livre. Je l’ai lu avec avidité et avec charme. Je buvais du lait selon une expression anglaise à mesure que je lisais vos vengeresses répliques […]. Vous devriez faire pour la Société d’Instruction républicaine un article sur la morale ou plutôt sur l’immoralité et la démoralisation de l’Empire. Cette publication à 15 cent. va surtout dans les campagnes. Avec votre talent d’écrivain votre honnêteté donnerait à ce sujet une portée profonde »…— [Londres], vendredi soir ; sur 2 pages 1/2 in-16.« Je suis désolé, réellement désolé, j’aurais certainement avancé mon retour, mais par une fatalité extrême voilà justement deux jours que je suis cloué par un lumbago qui me fait passablement souffrir. […] Quelle fatalité, moi qui n’ai jamais eu de pareil mal ! J’aurais été si heureux d’être avec vous ce jour là ! […] En vérité il faut me plaindre, ce n’est pas seulement un plaisir c’est un honneur que je perds . Mon regret est très vif mais je serai avec vous en esprit et de tout coeur. »