Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
POULENC FrancisLettre autographe signée à son ami le comédien Amédée Glesener, dit Stéphane Audel. Bagnols-en-Forêt dans le Var, 22 décembre 1960. 4 pages in-12, enveloppe timbrée avec adresse autographe. « Du 15 nov. au 28 enregistrements Satie avec Février [le pianiste Jacques Février], très amusants mais très difficiles. Préparation d'une tournée italienne avec Duval [la cantatrice Denise Duval]... À Nice, chez une nièce de Mme Bretton [belle-fille de Chabrier], j'ai consulté des documents inouïs et, chez une filleule, acheté 65 lettres, deux portraits, des photos, etc. Tout ceci fait de mon livre une rareté car il y aura 10 lettres inédites mirobolantes [son ouvrage sur Emmanuel Chabrier paraît en 1961]. L'Office des ténèbres me donne du mal. Ce sera sûrement ma dernière uvre de chorale religieuse. J'aurai tout dit. Dans le fond, je n'ai qu'un peu de talent ! mais oui. Beaucoup de gens sont comme moi mais d'autres !!! » On joint un portrait photographique dédicacé, Cannes, août 1955 ; 5,3 x 4,2 cm.
Gouache signée
MARCEAU MarcelLe vol d'Adam et Eve. Gouache signée. Signée en bas à droite et daté (19)91. 56 x 74 cm.
Pièce autographe signée
MONTHOLON Charles-Tristan, comte dePièce autographe signée, adressée à M. Cabanel. Ham, 10 septembre 1842 ; 1 page in-8°, adresse avec marques postales. « J'autorise M. Cabanel à disposer ainsi qu'il me le propose par sa lettre du 8 septembre courant de la capote grise et du chapeau de feu de l'Empereur Napoléon qui sont en ses mains depuis plusieurs années et qui ont fait partie de mon lot dans le partage des effets de l'Empereur en vertu de l'un de ses codicilles en date du 25 avril 1821 à Longwood isle de Ste Hélène. »
Manuscrit autographe
SARTRE Jean-PaulManuscrit autographe. [1949] ; 2 pages in-folio. Il s’agit de 2 pages de brouillons extraites de La Mort dans l’âme. « Ça chauffe à Épinal, dit le type. Il fit demi-tour […]. Pinette le regarda partir avec méfiance. Il vient tout le temps des types qu’on ne sait même pas d’où ils sortent […]. Il y en a qui ont fait de sales gueules […]. On n’est plus chez soi. Allez, dit-il viens. » Le texte imprimé est éloigné du premier jet.
Pièce signée
GEORGE IVPièce signée. Palais de Carlton House 27 décembre 1815 ; cahier in-folio de 10 pages, sceau aux armes sous papier ; en anglais, translation anglaise jointe. Copie ratifiée et signée comme prince régent pour le roi George III, et contresignée par lord Castlereagh, du traité établi entre la couronne d’Angleterre et le duché de Brunswick, concernant les subsides versés au gouvernement de Brunswick et à ses troupes. Le traité, en dix articles, a été signé à Paris le 28 août 1815 par Wellington et le comte de Munster.
Pastel sur papier
SCHUFFENECKER Claude ÉmilePaysage à la rivière.Pastel sur papier cachet de l’artiste en bas à droite.33 x 24,7 cmCollection particulière
Billet autographe signé
VLAMINCK Maurice deBillet autographe signé, destiné à maître Isorni. 28 janvier 1945 ; 1 page in-8° oblongue. « Cher Maître, En me plaçant en dehors de toutes fautes politiques commises, je m’associe à ceux qui demandent la grâce de Robert Brasillach. Vlaminck ». Cette lettre était destinée à l’attention de Maître Isorni pour être soumise au président de la République, le général de Gaulle. Pièce extraordinaire.
Lettre autographe signée, adressée à Élie Allegret.
GIDE AndréLettre autographe signée, adressée à Élie Allegret. [Paris,] « Samedi 19 octobre 1888 » ; 6 pages in-8°. Il lui adresse des lettres qui lui sont revenues de son voyage en Angleterre et en Écosse. : « Une lettre de Madeleine du 4 ; vous rirez je pense encore, quoique tout cela […] bien vite dans le passé de l’indignation épique des Cuvervilliens et de vous voir appelé mon “perfide ami”. 2° une lettre avec illustrations de Jeanne […]. Il n’y a rien de bien curieux que celui de Jeanne qui est en vers qui rappellent ceux de son histoire d’il y a deux ans. “Oh ! mon ami, quel bonheur ! d’avoir une femme de bonne humeur ou quelque chose d’approchant. […] Nouvelle lettre de Valentine du 11 octobre où elle me remercie du book-mark. “Nous avons reçu, dit-elle aussi, ton petit... Je ne sais trop comme le nommer, oh !... eurêka... agace-nerfs, mais il a eu moins de succès auprès de nous que ton petit signet (il paraît que c’est l’orthographe). Nous nous sommes énervés les uns après les autres sans pouvoir arriver à rien”. […] J’espère au moins que je ne vous ennuie pas avec cette chronique hachée morne, cet “esprit des autres” que je réchauffe d’une semaine. […] Je me remets à peine à travailler. Il m’a fallu beaucoup de temps pour organiser les leçons car jamais ces professeurs ne sont chez eux, ou quand ils y sont, ils sont occupés […] puis je n’y étais plus du tout, j’avais des souvenirs de vacances encore plein la tête. […] Le lendemain de mon arrivée ici, j’ai été voir Notre Dame, je la croyais jusqu’alors colossale, maintenait elle ne me parait plus qu’une très grande église. Westminster me l’a gâtée, j’en suis désolé ! Pour tout le reste, Londres me fait goûter Paris, des monuments partout, des boulevards. […] Les journaux ne disent rien du tout et je suis vexé de ne rien pouvoir vous envoyer d’intéressant... Si pourtant une page de la revue sur “l’unification de l’heure”. »
Lettre autographe signée
ENTRECASTEAUX Antoine-Raymond-Joseph de Bruni, chevalier dEnsemble de 3 lettres autographes signées, adressées à Roux Frères : Toulon, 4 août 1778 ; 3 pages in-12, adresse avec marque postale de Toulon. Lettre concernant la livraison de 30 caisses de café moka. Il évoque aussi la capitulation avec La Porte Ottomane et les répercussions sur le commerce. Toulon, 26 janvier 1781 ; 1 page in-4°, adresse au dos. « Je prend la liberté, messieurs mes chers cousins, de vous adresser le capitaine Joseph Félix Roux, commandant la corvette [...] et je vous prie de faire en la faveur tout ce que les circonstances pourrons vous mettre à portée de faire. Ce capitaine était dans lun des convois que jai ramené du Levant ; je ne saurai faire des relations trop avantageuses de la manière dont il a navigué ; sa conduite me paraît devoir lui attiré la confiance des armateurs, et vous pouvez messieurs lannoncer en toute force aux personnes de votre connaissance comme un capitaine très exact et très attentif et de qui jai lieu de croire que tous les officiers commandants les convois feront des rapports aussi favorables. » Toulon, 31 mai 1781 ; 2 pages in-12, adresse avec marque postale de Toulon. Quelques trous dans la feuille. « Les trois [...] vins de chippre que vous avez eu la bonté de remettre à Mr Pleville me sont parvenues, messieurs mes chers cousins, et je vous en renouvelle mes remerciements ; je vous prie de men envoyer trois encore, un pour moi et deux autres pour Mr le Vicomte de Rochechouart que vous voudrez bien passez sur mon compte, mais en les distinguant pour que je puisse me les faire rembourser par le général. Vous jugés bien, messieurs mes chers cousins, que je désire tout à mon bord avoir quelques occasions de vous convaincre de mes reconnaissances et destimes que jai de pouvoir vous être utile ou agréable en quoi que ce puisse être ; fournissés, je vous prie, les marques et je vous répond que ce sera la marque damitié à laquelle je serai le plus sensible. Recevez en même temps, les assurances du fidèle et tendre attachement avec lequel jai lhonneur dêtre, messieurs mes chers cousins, vôtre très humble obéissant serviteur. »
Lettre autographe signée
ARAGON Louis« ARAGON » illustré par Michel Michaux. 1963 ; 13 illustrations. Livre d’artiste ou maquette originale pour un ouvrage titré « Aragon », textes et illustrations de Michel Michaux, entièrement réalisé à la main. Textes écrits à la plume, rehaussés de lettrines à l’or, d’illustrations à pleines pages représentant des plantes ou des bouquets.L’ouvrage est truffé d’une lettre autographe signée d’Aragon, adressée au peintre Michel Michaux. Sans date ; 1 page 1/4 in-4°. Relative au présent ouvrage qu’Aragon avait reçu puis retourné au peintre, il comment le présent ouvrage :« D’abord merci de vous être intéressé à mes poèmes, et de les avoir pris pour prétexte, et de m’avoir envoyé votre travail. Il est toujours intéressant pour moi de voir dans l’esprit ou les yeux d’un autre ce reflet de ce que j’ai pensé. C’est ainsi que j’ai goût, et respect, des chansons qu’on fait de mes vers, même si cela n’est pas absolument ressemblant à ce que j’ai écrit. Une certaine atmosphère que vous avez cernée, que vous avez donnée à mes vers, vaut pour moi beaucoup plus que les critiques que l’on peut m’en faire. Ceci dit, il faut m’excuser de ne pas vous avoir retourné le recueil tout de suite. J’ai été malade, et surmené par le travail laissé en retard ; il fallait faire le paquet, imaginez-vous, cela ne va pas de soi pour moi... Et puis j’avais pensé montrer cela à quelqu’un qui aurait pu s’y intéresser, et qui était moins intelligent que je ne l’imaginais... Je vous renvoie donc tout ceci avec un grand retard, et mes regrets. Mais très sympathiquement. Aragon. »
Importante correspondance
BARRÈS MauriceImportante correspondance.Environ 70 lettres autographes signées, adressées à divers correspondants et 3 manuscrits autographes.Intéressantes lettres évoquant ses ouvrages (Sous l’œil des barbares, Un homme libre, etc., sa candidature à l’Académie, la Ligue des patriotes, etc.) :— « Je vous remercie des deux livres et des deux croquis. Voici depuis qu’ils m’ont entraîné trop loin et que je fais un discours sur Callot plutôt que sur Richepin. »— « Les déluges de ce samedi m’intimident. S’il pleut ainsi demain, ne pensez-vous pas que nous devrions remettre à huitaine notre projet ? »— « Je suis bien fier et bien touché […]. Quelle terrible chose de voir les meilleurs sauver les pires et disparaître en laissant la place libre à ces derniers. »— « Oui, je suis content que nous ayons réussi. […] Pomanols ne doit pas douter de ma sympathie et j’ai toujours désiré qu’il fût des nôtres. Ceci dit, je suis de plus en plus décidé à ne prendre jamais d’engagement et à voter […] sans rendre compte à personne de mon vote. »—« Merci de votre premier livre. Il est intéressant comme fermentation d’un jeune cerveau. ».— « Vous m’avez fait écrire cette préface dans des conditions exécrables […] n’ayant ni un volume de Stendhal, ni une note […] ni même la correspondance. »— « Je m’intéresse extrêmement à la candidature de M. Boucher. A-t-il des chances sérieuses ? Je le crois. Comment voyez-vous la chose ? »— « Je suis candidat à l’Académie pour le fauteuil de M. Guillaume. Je serai très heureux et très honoré si vous pouviez approuver ma candidature. »— « Ce jeudi 7 nov, je reçois enfin les deux gravures mais dans quel état ! Enfin rien d’irréparable. Veillez à l’emballage. »— Épreuves corrigées d’un article sur le général Boulanger. 3 pages in-folio, avec en marge de très nombreuses corrections autographes et phrases ajoutées modifiant la rédaction primitive et 1 page in-4° de texte autographe.« À de certains instants, un peuple n’attend plus rien de ses vieux partis ; il s’en désintéresse et l’on dirait qu’avant de retrouver de nouvelles positions de batailles, toutes les fractures de la politique intérieure veuillent s’accorder pour enterrer les querelles épuisées. Dans ces instants, les qualités d’un directeur, d’un leader sont insuffisantes, on cherche un excitateur du Génie National. L’examen de la situation conclut à ceci, qu’un nouveau venu qui posséderait le don du Général Boulanger […] s’imposerait comme l’homme nécessaire aux destinées de la République transformée. Vous le sentez bien, on n’attend pas un génie […]. L’un quelconque d’entre nous, un Français de France, ni voleur, ni sectaire, ni maussade, c’est assez pour que sur lui se fasse la cristallisation. »— Manuscrit autographe intitulé Le Scandale Dreyfus-Gonzalès. 7 pages in-8°. Manuscrit de premier jet portant des nombreuses corrections et ratures. Violent article sur les relations entre les familles Waldeck-Rousseau et Dreyfus-Gonzalès et sur l’incident qui opposa le fils Dreyfus à un journaliste auteur d’un article injurieux pour sa mère. « M.Albert Monniot, journaliste, reçoit d’innombrables témoignages des patriotes. Bernheim et Dreyfus-Gonzalès comptent sur les félicitations d’Alfred qui bave de fureur satisfaite. Voilà, Français, les mœurs des Dreyfus. »— « Le jardin de Bérénice paraît dans quelques jours. C’est l’ancien Qualis A.P. Il paraîtra immédiatement après un examen de ces trois volumes, suite de commentaires à placer en tête de cette petite série. »— 2 lettres adressées à Mme Level [1922] : « Je ne peux pas vous rendre le service si simple que vous me demandez. Je vous en dirai la raison que je ne peux pas vous écrire. » « Je ne fais pas partie de la commune de législation, c’est aussi d’elle qu’il faudrait agir. »— Lettre autographe signée, adressée à Léon-Paul Fargue. Sans date ; 1 page 2/3 in-4°. « C’est avec grand plaisir que je dis “oui”. Mais je suis en province, je serai rentré vendredi. Quel courrier, quelles obligations trouverai-je ? […] J’accepte votre invitation dont je suis honoré, mais je vous prie d’admettre que je pourrai être empêché. »— 3 lettres autographes signées, adressées à son éditeur. Sans date ; formats in-8° principalement. Concernent la publication de Sous l’œil des Barbares.— « Vous allez recevoir le Génie du Rhin ; vous en aurez également l’édition allemande […]. Tout ce que vous pourriez faire pour m’aider à faire connaître ces thèses que vous m’avez aidé à établir dès le premier moment, me serait précieux. »— « Merci de mon nom sous votre plume et merci de m’avoir fait connaître Carcassonne. »— « J’ai emporté les Cœurs malades en Auvergne. Je voyais les plus beaux paysages et les plus doux ; je n’en dégageais que de la douleur. C’est la phase centrale, n’est-ce pas ? Quelle analyse, quelle luxure sur les cœurs d’esclaves ! »— « Une œuvre ne s’épanouit et ne produit son effet que si elle est accueillie, si on lui donne de l’air, si l’on coupe et brutalise tout autour la mauvaise herbe. »— Il félicite un officier dont le poème sur le drapeau vient d’être couronné par l’Académie. « J’admire vote poème enthousiaste, sonore, et plein d’âme […]. Les poètes, les esprits supérieurs sont justement ceux qui s’émeuvent le plus vivement de ce qui toujours semble beau, noble, utilise à l’ordinaire des humains. Lamartine, Hugo, Musset ont développé les thèmes éternels de la famille et de la patrie, de l’amour et de l’inquiétude devant le destin […]. Le Drapeau était attaqué […] vous accourez à la rescousse. »— « J’avais tenu à vous témoigner tout l’intérêt avec lequel j’avais lu votre remarquable étude sur Corneille en vous envoyant un volume vers juillet-août. ».— « Je ne désapprouve nullement que les catholiques s’organisent, mais ce n’est pas mon affaire. Mon affaire plus étroite est d’émouvoir l’opinion si possible, de rallier des intellectuels adversaires, au nom de l’âme. »— « Je serais disposé à vous donner, pour le prochain numéro de la Revue, un fort chapitre de mon roman Un homme libre, faisant un tout. »— « Nos adversaires, les utopistes qui ne savent rien construire et qui veulent tout détruire, sont des scolaires ivres d’une théorie. Quant à nous, si nous voyons quelque chose qui existe, une réalité, et ici, c’est un vrai talent, allons-nous le briser, le rejeter ? »— « Je pense dans le mois de novembre faire une conférence […] sur l’état des choses en Alsace. »— « En m’envoyant votre beau livre, vous avez bien voulu me dire que nous devrions faire connaissance. »— « À jeudi midi 1/2. J’y vois cet avantage que nous pourrons causer plus librement étant seuls. »— « Permettez-moi de vous offrir cette récompense d’un livre vieux de 29 ans. Il ne prétend pas à occuper votre critique »,etc.On joint le faire-part de mariage de son fil, Maurice.
Ensemble de 4 lettres ou brouillons de lettres envoyées à sa fille Hortense ou à son gendre Amédée Thayer.
BERTRAND Henri-Gatien, comteEnsemble de 4 lettres ou brouillons de lettres envoyées à sa fille Hortense ou à son gendre Amédée Thayer. Nouvelles familiales et mises aux point sur les sentiments religieux de l'Empereur à la suite d'accusations dirigées contre lui et son épouse. Lettre autographe signée « B », adressée à sa fille Hortense. Châteauroux, 28 mai 1841 ; 4 pages in-8°, petits manques de papier avec pertes de quelques mots. Lettre sur les accusations portées contre lui lors du décès de Napoléon Ier. « L'opinion du monde est souvent erronée. Tant de gens jugent légèrement, et parlent de même. Tu n'as pas très bien entendu ce que je t'ai dit. Des explications à cet égard seraient ici déplacées. Le monde est persuadé, dit-on, que j'ai empêché l'Empereur de communier. Mais c'est affirmer des choses ; d'abord que l'Empereur n'a pas communié, ce dont j'ai point à me mêler, et ensuite que je l'ai empêché de le faire ; ce qui est très faux, et de plus absurde, et ne sera cru d'aucune personne sensée qui y aura réfléchi. Ce que j'ai dit à ta belle mère, comme à toi-même, repose sur cette idée de charité chrétienne que tout homme d'une piété sincere est bien vu de notre souverain maître ; opinion conforme à la justice, à la bonté, à la miséricorde divine - à ces simples et belles paroles de l'écritoire : Pax hominibus bonae volontatis Paix aux hommes de bonne volonté, c.a.d. d'intention droite. Ce que j'ai dit à ta belle mère, avait pour but d'excuser auprès d'elle la conduite de son fils (conversation d'Amédée) qui lui causait une peine, vive, et peut-être ce que j'ai dit, a-t-il contribué à la ramener à des idées plus justes. [ ] Il sied peu de parler de ses sentiments religieux. Je m'en abstiens en général, les miens sont sincères, conformes au véritable esprit du christianisme. [ ] Je te renverrai la lettre de Marchand, elle est d'un homme droit. Il y a deux petites erreurs. Je les rectifierai en répondant au libellé. Il y avait le dimanche matin, vers 9 heures, messe de l'Empereur à laquelle j'assistais ordinairement et à midi, messe chez le Gd Mal pour ta mère, pour vous, et les autres personnes de Longwood, qui voulaient y venir. Cela était tout simple. Il y avait 2 prêtres. Chacun disait la messe à des heures différentes, comme cela est partout et fort convenable. C'est ainsi que dans la biographie, des faits simples sont présentés avec des insinuations perfides. C'est bien là l'homme. Le Dr Antommarchi dit que le 29 mars, ta mère visita l'Empereur. Il n'en est plus question dans les 36 derniers jours de sa maladie. Ce n'est que le 27, quand l'Empr. fut sans connaissance à ce que je crois, que ta mère, ses enfants, et toute la maison de l'Empr. se réunissent auprès de son lit de mort. L'excuse que l'Empr. me priait de donner à ta mère, et dont parle Marchand, est exacte ; avec une figure défaite, et une longue barbe, il lui était peu agréable de se présenter à ma femme. Toi, surtout, tu dois comprendre cela. Je ne sais s'il ne se souvient pas d'attendre le 3eme libellé pour répondre à tous à la fois, n'être pas obligé de reprendre la plume, et ne pas fatiguer le public d'explications personnelles, ce qui est désagréable, et me répugne beaucoup. Il faut peut être mieux laisser ces misérables vider leur sac de calomnies. Ils m'ont fait beau jeu ; et les méchants se décident sans doute. Sans doute il reste toujours quelque chose de la calomnie. cela est inévitable. Il faut en prendre son parti. L'essentiel est de marcher droit, et d'avoir le cur pur. Je vous embrasse. B. » Lettre autographe signée « B », adressée à sa fille Hortense. [Châteauroux, 17 juin 1841] ; 2 pages in-8°, un grand passage rayé, petit trou de vers. « Je reçois la lettre d'Amédée qui m'annonce m'envoyer par la poste du jour un livre que je n'ai pas reçu et qui peut-être m'arrivera demain. Il me parle d'un libelliste de bonne foi, me dit-il. C'est un fanatique et un sot. Qu'Arthur ne s'inquiète point. Je saurai bien dire ce qui conviendra. # Ce M. doit avoir un nom comme Beauterne. Il m'écrivit l'an dernier une sotte lettre, en me disant qu'il était autour d'un tel livre. Je le fis venir. Il y avait une gravure de Napoléon mourant avec de sots alentours. Il ne faut pas de relations avec de telles gens ! Un homme qui enfonce un poignard de bonne foi, qui rectifiera ce qui est faux. Ces rectifications ne m'importent guère. Quand on est en évidence, on est exposé aux libellés. J'enverrais les nouvelles étiquettes que demande Amédée. Je lui fais mille amitiés et vous embrasse de cur. [ ] Je pars pour les eaux et te quitte en vous embrassant tous. B. J'ai reçu une lettre de Heuzé qui me demanda d'envoyer les papiers de son fils. Mais déjà le tout vous était expédié. Ne te fatigue point à porter des marbres, Amédée le fera. à 8 heures. J'arrive de La Leuf où j'ai passé une journée fort agréable. Dans cette saison la campagne est belle. J'irai m'y établir lundi 4 jours et de là j'irai en passer 3 ou 4 aux eaux pour les fondailles » Lettre autographe signée « B », adressée à son gendre, Amédée Thayer. La Leuf (Château de La Leuf sur la commune de Saint-Maur près de Châteauroux), 11 juillet 1841 ; 2 pages in-8°, avec adresse et cachets postaux. Les lignes de la première page sont rayées : elles concernent une lettre de voiture, le « départ du cher petit pour Forges les eaux [ ]. Hortense confirme les bonnes nouvelles qu'[elle] m'avait données de votre fracture. A la fin du mois vous devriez être à peu près guéri. [ ] Je vais aujourd'hui à Lagny d'ou je ne reviendrai qu'après demain. [ ] Je reçois à l'instant, Mon cher Amédée, les livres d'O'Méara, biographie Montholon, lettre manuscrite du Gal M. et de M. B. mais j'aurais besoin d'une copie exacte de la lettre de Mon [Montholon], adressée ou insérée dans un journal par laquelle il annonce avoir lu avec intérêt son livre, et l'avoir trouvé conforme aux croyances religieuses de Napoléon. Mille remerciements de l'envoi. » Lettre autographe signée « B », adressée à sa fille Hortense. Châteauroux, 10 février 1842 ; 1 page 1/2 in-8°, avec adresse et cachets postaux. « J'ai reçu hier, chère Hortense, une lettre de la Maréchale de Lobau qui me fait part du mariage de sa fille. Elle veut bien se rappeler que j'ai rapporté du Brésil, une fleur pour Alphonsine. C'est si peu de chose que je suis presque honteux d'offrir une telle bagatelle, mais elle est un souvenir de l'amitié qui me liait au Maréchal. Fais moi le plaisir de lui envoyer cette fleur avec ma lettre. Arthur va se reposer des veilles du carnaval. Il a souffert ces derniers jours de quelques choses ou fronques. Mardi il y avait un bal déguisé chez le Gal Rigny. Arthur s'était fait un joli costume. Je ne suis point sorti le soir, ni ai diné en compagnie de tout l'hiver. Mais le matin, je sors, et ma santé est fort bonne. Voilà plusieurs jours de suite dont la température est presque celle de printemps. Puisse ta santé, et celle du cher petit que j'embrasse, en ressentir de bons effets. Mes tendres amitiés à Amédée. Le Gal Drouot, toujours bon, toujours le même ne t'oublie point dans une lettre qu'il m'a écrite aujourd'hui. # Le courrier de ce jour, m'apporte 2 volumes que m'envoye Amédée, et dont je le remercie. Il parait que Beauterne a encore ajouté quelques autres mensonges à ses premiers. Il y a parmi les hommes de bien vile canaille. »
Manuscrit autographe signé.
PAGNOL MarcelManuscrit autographe signé. Octobre 1957 ; 2 pages in-4°, avec corrections. Traduction en vers français des Bucoliques de Virgile destinée à paraître dans un ouvrage chez Grasset en 1958.« Virgile — BucoliquesElle avait pris Daphnis, la mort inexorable.Ruisseaux et coudriers, vous vîtes ces adieux : Serrant son enfant mort sur son cœur misérable Une mère accusait les astres et les Dieux.Nul pâtre n’a conduit, en ces tristes journéesSes bœufs rassasiés aux fontaines du soir...Nulle bête n’a bu les ondes consternéesNulle n’a pu brouter les tendres graminées,Et les monts ont redit le rauque désespoirDes lions : accablés par ce trépas iniqueIls ont gémi longtemps sur la rive paniqueCar ce fut toi, Daphnis, divin adolescent Qui lias à ton char les tigres de l’Asie,Et qui pour célébrer l’ardente DionysieFis fleurir la houlette en thyrse arborescent...La vigne est l’ornement de l’arbre qu’elle embrasseLa grappe, du sarment, son modeste soutien.Le taureau fait l’honneur des troupeaux de sa race,La moisson est l’orgueil de la campagne grasseComme tu fus l’honneur et la gloire des tiens... Depuis que les Destins nous ont pris ta présenceApollon et Palès, ces Dieux de notre aisanceOnt quitté pour jamais nos champs jadis fécondsDans les sillons où l’orge enflait sa blonde graine,Sur la stérile ivraie, aujourd’hui souveraineLa folle avoine vide agite ses flocons.Aux lieux où bleuissait la violette fraîche,Aux lieux où rougissait le narcisse pourpréLe chardon bruissant dresse une griffe rèche,Et l’épineux roncier cache l’herbe du pré.Enfants, jonchez le sol de feuilles funéraires.Puis, en signe de deuil, au-dessus des ruisseaux,Du saule et de l’osier inclinez les arceaux :Tels sont les seuls honneurs qu’il demande à ses frèresPuis, élevez un tertre aux bois silencieux Et gravez ces deux vers comme un adieu suprême :“ Je fus Daphnis, connu des forêt jusqu’au cieux... Maitre d’un beau troupeau, mais bien plus beau moi-même.”MénalquePoète, le plaisir que donne ton poème C’est la douceur d’un long sommeil délicieux Pour ceux que la fatigue étend dans la prairie, Et c’est la volupté d’aspirer à longs traits Quand la chaleur déssèche une lèvre flétrieL’eau vive qui jaillit aux sources des forêts. »
Belle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo
DROUET JulietteBelle lettre d'amour autographe signée, à Victor Hugo. « Paris, le 16 novembre 1870. Mercredi soir 4 h 1/2 » ; 4 pages in-24. Durant le siège de Paris, âgée de soixante-quatre ans, toujours follement amoureuse de l’écrivain, mais souvent malade, Juliette écrit : « Mon pauvre cher bien aimé, il faut que j’en prenne mon parti et toi aussi car rien n’est plus embêtant qu’une femme qui se plaint toujours. ». Elle charge Victor Hugo de la « dégager de Madame Ugalde » avec l’aide de Madame P. Meurice ; elle pense que Madame Ugalde chantera à merveille la « grande et adorable Patria […]. C’est un bien grand et bien humiliant regret pour moi, mon ineffable adoré d’être forcée de renoncer à l’honneur de l’interpréter […]. Mais mon respect pour la personne et pour ton œuvre ne me permet pas de risquer une parodie de cet hymne sublime, ni de caricaturer celle que tu honores de ton amour depuis trente-huit ans. » Dans ses dernières lignes, la maîtresse passionnée se transforme en une affectueuse et attendrissante grand-mère (Mme Hugo était morte en 1868) : « Je n’ai pas vu les enfants (Georges et Jeanne) mais j’ai entendu leurs petits cris joyeux toute la matinée. J’attends avec impatience le moment où tu ouvriras leur porte ; en attendant je t’ouvre les bras et le cœur et je t’adore. » Belle lettre émouvante.
Lettre signée
JEAN III SOBIESKILettre signée « Joannes Rex », adressée à Hieronymo Angelo Flavio Comnene, prince de Macédoine. Javorov, 4 février 1682 ; 1 page in-folio, avec adresse et sceau aux armes sous papier ; en latin.Il rappelle les origines illustres de la maison du prince et les hauts faits de l’Empereur Constantin. Il le félicite pour sa lutte en faveur de la chrétienté, comme le lui ont appris ses lettres et la relation de son secrétaire l’abbé Hacki.