Offrez vous une lettre d’un grand roi de France: François Ier

Lettre de Francois Ier
Lettre de François Ier

Vous pouvez enrichir votre collection historique avec une lettre de François Ier, datée de 1519, soit d’il y a près de 500 ans. Écrite 4 ans après la fameuse bataille de Marignan (1515), cette lettre extrêmement rare vous est proposée à notre galerie, à un coût relativement modique pour un grand roi de France !

Si vous hésitiez depuis longtemps à démarrer une collection ou que vous ayez des envies d’investissement,  tout en alliant l’excitation de posséder une lettre d’un roi de France, c’est le moment ! Le marché des manuscrits et des lettres rares est en plein essor. Il est fabuleux d’acquérir de nos jours une telle lettre. Nous  mettons à votre disposition ce pouvoir afin de vous aider à démarrer et à construire votre collection ou votre portefeuille de lettres rares de l’histoire de l’humanité. Pour l’achat de cette lettre, nous vous fournissons bien évidemment un certificat d’authenticité et une facture.

FRANÇOIS Ier de Valois [Cognac, 1494 – Rambouillet, 1547], roi de France.

Lettre signée « Francoys », contresignée par Florimont Robertet, adressée au Vice-Chancelier de Milan Jean de Selve. Blois 3 octobre [1519] ; 1 page in-4°, avec adresse. « Jay entendu que le feu Cappitaine Montdragon est allé de vie a trespas sans avoir testé ne ordonné de ses biens. A ceste cause et que ce ainsi estoit ilz me pourroient revenir »

Vous pouvez acheter cette lettre au prix de 3000 euros. (Envoi en Chronopost 60 euros). Un certificat et une facture sera délivrée à l’acheteur. The price for this letter is 3,000 euros. A certificate and an invoice will be issued to the purchaser. (Shipping by Fedex 60 euros for France).

Contactez nous par email : contact@autographe.com ou par téléphone : 01 43 25 60 48, ou à notre galerie :

Galerie ARTS ET AUTOGRAPHES
Jean-Emmanuel RAUX, expert
9 rue de l’Odéon
75006 PARIS
Tél.: 01 43 25 60 48
Galerie ouverte du mardi au samedi inclus de 11 h à 12 h 30 et 14 h à 18 h.
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Prix atteints records en vente publique

Les manuscrits que nous présentions dans notre vente du 3 avril 2013 à l’Hotel Drouot, avec l’étude NÉRET-MINET TESSIER & SARROU ont suscités un engouement formidable et des enchères hors norme.

— Pièce signée par Daguerre et Bouton sur le Diorama. Estimation 1/1.500 euros – Prix atteint 6 749 euros avec les frais.

— Les deux carnets autographes de Gide de son Journal pour 1934 et 1935 que nous vous présentions dans un post précédent ont faits 93 270 euros avec les frais. C’est la première fois à notre connaissance que passaient de tels carnets en vente publique.

—La lettre autographe signée de Louis XIV à M. de Pontchartrain fusait à 46 635 euros avec les frais.

— Le très rare manuscrit d’Henri-Joseph Redouté a trouvé preneur à 28 226 euros avec les frais.

Nous sommes déjà en préparation de la prochaine vente et nous acceptons dès maintenant des pièces exceptionnelles pour notre clientèle haut de gamme de grands collectionneurs et d’investisseurs.

Nous contacter : Jean-Emmanuel Raux – ARTS ET AUTOGRAPHES : 9 rue de l’Odéon – 75006 PARIS. Tél.: 01 43 25 60 48 ou contact@autographe.com

Voir la description des manuscrits sur notre blog : http://autographe.com/autographes/2013/03/

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André Gide : aux enchères un morceau de son « Journal »

GIDE-carnet3

GIDE-carnet2 GIDE-carnet1Nous présentons le 3 avril 2013 à l’Hotel Drouot, salle 11 avec l’étude NÉRET-MINET TESSIER & SARROU un exceptionnel manuscrit autographe d’André GIDE [Paris, 1869 – id.., 1951]. Fragment de son Journal pour les années 1934 et 1935. La rareté de ce manuscrit est très importante, car il apporte une lumière nouvelle sur l’écrivain.

Voici la fiche de l’objet : Lot N° 208 du catalogue. Ensemble de 2 carnets autographes, format 16 x 12 cm (1934) et 16,5 x 10 cm (1935), reliés en toile souple. Il s’agit de fragments de son «Journal» pour les années 1934 et 1935. 1) Carnet «1934». 137 pages, toutes numérotées. A la suite de 2 pages de notes (adresses d’amis et de correspondants: Rosenberg,Louis Gérin, Louis Ducreux, Gabilanez, etc., tâches à effectuer, livres à envoyer), le journal commence le 6 février à Syracuse et se termine à Cuverville le 1er octobre par ces lignes qui diffèrent sensiblement de l’édition établie du vivant de l’auteur, dans la collection de la Pléiade, en 1947 (pp. 1220-1221): «J’ai délaissé ce carnet, l’esprit occupé par cette pièce (sans titre encore) dont j’ai achevé de brouillonner le 1er acte. Lu la Fortune des Rougon; relu l’Assommoir. Relu avec le plus grand profit le Discours de la Méthode. On trouve la fautive expression «quoi qu’ils en aient», pour «malgré qu’ils en aient» dans Balzac – Député d’Arcis, p.198 (Flammarion) que nous avons la constance de lire à haute voix sans en sauter une ligne. (Excellents morceaux d’une écriture remarquable dans les premiers chapitres; du Sur-Balzac) et point de ralliement pour quantité de personnages de la Comédie Humaine. Somme toute, enchanté de cette lecture, que je me promettais depuis longtemps.» On relèvera dans ce carnet d’autres passages ne figurant pas dans l’édition originale du premier tome du journal (1889-1939): «Mais inadmissibles toutes, presque toutes, les pages écrites en vue de mes Nouvelles Nourritures. Projet que, décidément, j’abandonne. Tandis que je croyais, au contraire, devoir abandonner Geneviève. J’y pourrai verser ceci dans cela.» (6 février) – A propos des jeunes élèves d’un «collège de prêtres» en promenade: «J’imagine quelle instruction l’on va pouvoir donner à ces cancres; quelles graines faire germer sur ce terreau…» (8 février) – «Méphisto fait le jeu de Goethe; mais c’est Goethe qui tient les cartes, et, pour jouer, il ne s’en remet pas à Méphisto.» (lignes biffées à la suite de la relation de la journée du 11 février) – «On voit ici, chez des fleuristes, des «haemanthus» couleur corail, qui me rappellent certaines fleurs du Congo (dont je parle, du reste, dans mes notes de voyage.) Le héros de roman que l’on peint à sa ressemblance, on lui fait faire ceBque l’on aurait voulu faire, ce que l’on aurait peut-être fait si… bref ce que l’on n’a pas fait; et il serait imprudent d’en induire. Il y a quatre jours je me suis offert un chapeau de marque anglaise, assez coûteux, mais vraiment à ma convenance. Il est si rare de trouver un chapeau qui vous plaise! Je me souviens d’être entré chez Adrienne Monnier certain jour (il y a déjà longtemps) à la suite d’un jeune homme qui portait un chapeau si séduisant que je ne pus me retenir de lui en demander la provenance. Et deux ans plus tard, passant à Oxford, j’en commandais deux d’un coup, encore qu’ils coûtassent fort cher. L’un devait être pour Théo [le peintre Théo van Rysselberghe]. Mais finalement je gardais la paire. Mes Caves étaient déjà écrites; c’est un pareil chapeau que je voyais à Lafcadio. Il eut l’heur de plaire à Colette, certain soir de Ballets russes; elle me demanda de le lui abandonner un peu et en resta coiffée pendant l’entracte. Celui que je viens d’acheter ne le vaut pas. Très bien tout de même. Il se trouve que, pour la première fois de ma vie, je suis parti en voyage avec trois chapeaux. Et pour la première fois de ma vie, depuis que j’ai acheté ce dernier, je sors sans chapeau du tout, ce qui est fort agréable suivant l’usage de Karlsbad où les ombrages constants le permettent.» Gide termine ces remarques futiles par l’expression anglaise «Not worth noticing» qui justifient évidemment leur suppression dans la version publiée du Journal (21 juillet). – «Mais d’excuses L. G. n’a-t-il pas? [Louis Gérin, vingt ans, mineur du Borinage et écrivain séduit par la littérature de Gide.] Il y aurait de ma part une sorte d’ingratitude à n’en point tenir compte. Evidemment un grand besoin d’amour et de vénération gonfle son coeur qui trouve ici prétexte à s’épancher. […] Très douloureux de contrister certains pour qui je gardais l’affection la plus vive, je sus toujours passer outre, estimant que les considérations du coeur n’ont pas à fléchir la raison. Mais il s’agit ici de ne point faillir aux espoirs qu’ont reporté sur moi des créatures désespérées. Comment ne point tenir compte des sympathies que mes déclarations m’ont acquises? Ne plus considérer que l’extrémité de mes pensées, n’en plus présenter que la pointe, c’est une façon de trahir celles-ci; je ne puis; mais il me paraît aujourd’hui plus fâcheux se risquer d’affaiblir des convictions et des confiances en exposant des ratiocinations compliquées, que de décevoir par mon silence.» (22 juillet) – «Bien forcé de reconnaître que ce qui m’arrête aujourd’hui, c’est aussi, c’est beaucoup, la peur de l’opinion.» (24 juillet) – «Le point d’arrivée seul leur importe, non le précautionneux et lent acheminement de la pensée. Je n’ai point à leur faire [part] de mes perplexités, de mes doutes. Un temps vient où «les jeux sont faits». (25 juillet) – Parfois Gide se perd dans des considérations sans doute sincères dans l’instant, mais qui, publiées, auraient pu être instrumentalisées par ses ennemis: «Vends tout ton bien et le donne aux pauvres.» Aucune considération d’amitié, de parenté, etc., ne doit m’arrêter. Depuis longtemps déjà cette préoccupation m’habite. Ne pas attendre, pour me déposséder, de n’avoir plus à en souffrir. Vendre, mais comment? Donner, mais à qui? Pour un catholique, la chose est simple. Le geste de vente et de don, je suis depuis longtemps prêt à le faire; mais de telle manière que je ne doive penser, sitôt ensuite, qu’il eût mieux valu le faire autrement. Quels pauvres secourir de préférence? Je m’en suis tenu jusqu’à présent à ceux que je connaissais par moi-même et qui venaient à moi directement. Ce lent émiettement ne doit plus me satisfaire. Ce qu’il faudrait, c’est un don total à quelque institution en qui je puisse avoir confiance. Mais, en dehors des institutions religieuses, en existe-t-il? et que l’on ose aveuglément favoriser? Non, ce n’est pas pour moi que je voudrais garder rien en réserve, (et le profit de mes livres me met suffisamment à l’abri) mais pour la détresse de bientôt et que j’imagine déjà si affreuse que demain je pourrai déplorer de n’avoir conservé plus rien qui me permette de secourir. Pour l’amour du geste, je ne dois point céder à une précipitation inconsidérée.» (28 juillet)… – A rebours du journal, tête-bêche, deux pages où se mêlent à nouveau adresses (Mme Emmanuel Signoret, Jacques Drouin, Jean Lebasque, Vladimir Pozner…), tâches à accomplir («Aragon (Epreuves -mère de Dimit.) – envoyer Pages choisies à Robert Sapeir – envoyer l’adaptation des Caves à Louis Fu?rnberg – Pierre-Quint: Journal des Faux.-M.»….) et listes de courses («papier timbré – savon oreilles – encre de couleur – plumes). 2) Carnet «Juillet 35 – Décembre 35». Manuscrit de 43 pages sur 87 pages numérotées. Le texte est généralement écrit sur le feuillet de droite, le feuillet opposé recueillant les éventuels ajouts et notes. Les trois premières pages du manuscrit ne sont pas datées; elles constituent en effet la fin du récit commencé à Hossegor le 31 mai dans un précédent carnet. Après une interruption de deux mois, le journal reprend à Lenk, le 30 juillet, par ces lignes, inédites dans le volume publié par Gide de son vivant, en 1947: «M. Monnier le tout jeune et fort sympathique professeur d’histoire à Genève, dont, par heureux hasard et conséquence de l’encombrement de l’hôtel, je suis appelé à partager la table aux repas de midi et du soir – me recommande vivement de lire les mémoires de Tocqueville. Il m’avait identifié dès le premier soir, mais s’amusait d’abord à ne pas le laisser voir.» Le journal se poursuit les 1er, 2, 3, 4, 7, 15 et 27 août, passe au 17 septembre, continue avec les 6, 28, 30 octobre et se termine à la date du 21 novembre. Dans ce second carnet, les passages supprimés par l’auteur lors de la publication ne sont ni moins considérables, ni moins intéressants que dans le premier. Certains évoquent son attirance socratique pour les adolescents qui ne pouvaient peut-être pas être ainsi livrés impunément au public, fût-ce dans le luxueux écrin de la Pléiade; d’autres agitent la question sociale qui tourmentait Gide à cette époque où le communisme le séduisait: «Mais, presque atteint le sommet dernier, une exquise rencontre m’invite à rebrousser chemin – non tout aussitôt toutefois, pour ne point trop avoir l’air de suivre; mais suivant pourtant et rattrapant bientôt. Rien de plus «enticing» que ce petit paysan de quatorze ans qui accompagne son oncle et un cousin fort vulgaires, à travers les monts du Valais, pendant les vacances. Ils sont de Winterthur. Comme ils ne parlent que le Bernois, la conversation avec eux trois n’est pas aisée. Mais quelle joie, quelle confiance, quel abandon! chez ce petit qui feint de rattacher son soulier pour rester en arrière avec moi. Quelle reconnaissance enjouée lorsque je lui laisse un des francs qu’en sortant mon mouchoir j’avais maladroitement semés sur la route.» (30 juillet) – «Il y a ceux qui ont à se plaindre (de ce que nous appellerons, pour plus de commodité: cet état de chose) et il y a les satisfaits. Mais il y en a, de plus, quelques uns qui ne sont pas satisfaits d’un état de choses, dont, personnellement, ils n’ont nulle raison de se plaindre. Je veux dire qu’ils auraient toutes les raisons du monde, égoïstement, d’être satisfaits; mais que, précisément, ils ne sont pas égoïstes et ne peuvent considérer comme bon un état de choses qui les favorise iniquement. Alors ils s’élèvent de toutes les forces de leur coeur et de l’esprit contre cet «état de choses», et travaillent à un changement radical, dussent-ils eux-mêmes en pâtir, convaincus qu’il ne peut faire place qu’à un état meilleur, fût-ce à travers un désordre provisoire. Ce n’est pas du tout que ces mécontents aiment et cherchent le désordre, ainsi qu’on le leur reproche; mais le remplacement d’un ordre fâcheux par un ordre différent paraît forcément désordonné d’abord. Alors les satisfaits s’étonnent et demandent si c’est par aveuglement ou par sottise que ceux dont je parle travaillent à «scier la branche sur laquelle ils sont assis (1)». L’aveuglement et la sottise ne sont que du côté de ceux qui s’étonnent et par là se montrent incapables de concevoir une pensée ou un acte qui ne soit pas intéressé. – (1) «Sages réflexions de Candide», citées par l’Action Française du 23 mai 1935. – Questions sociales. C’est une chose que de les méconnaître; c’en est une autre que d’en avoir préservé ses écrits. L’homme, à vrai dire, ne commence à m’intéresser que lorsqu’il n’a plus à remplir sa panse. Il y a là une question de charbon pour alimenter la machine; faute de quoi rien plus ne va. Evidemment. Charbon d’abord! Et je consens que surtout la question du manger passe avant toute autre pour qui se sent privé. Même, cette question m’apparaît aujourd’hui si pressante que je n’en peux distraire ma pensée… Mais, encore une fois, c’est ce que fait l’homme rassasié qui m’importe. Tout le reste n’est qu’avant-propos. Mais honte à celui qui passe outre. Je me souviens, du temps que j’écrivais mon Prométhée – et même avant, carc’était, il m’en souvient, à Alençon – j’écrivais une histoire très fantaisiste, que je pensai alors pouvoir enserrer en ce livre encore en formation; il y était question d’un Caliban Démos appelé enfin à se produire au grand jour; on l’appelait; il sortait de dessous la chaise percée qui servait de trône à sa puissance, si crotté, si souillé d’excréments qu’il prêtait à rire et surtout à se boucher le nez. On l’invitait à parler et, mal instruit, il ne parvenait à rien dire… C’était excessif, saugrenu… Je regrette pourtant aujourd’hui de n’avoir pas mené à bien ce conte dont, peut-être, après ma mort, on retrouvera dans mes papiers le brouillon.» (s.d. – probablement 31 juillet) – «Je n’oublierai pas cet enfant radieux qui, ce matin, dans la chambre de vaporisation, vint s’asseoirintentionnellement, sur le large banc de bois pourtant vide, àcôté de moi, contre moi. Il entrait avec ses deux frères, l’un àpeine plus âgé, l’autre plus jeune, à peine un peu moins beauque lui, robuste, doré comme un épi, souriant de tout soncorps. Il me parla des chevaux de sa mère, plus je crois parbesoin de causer que pour me faire connaître qu’il était riche.» (1er août). – Les dernières pages, lisibles dans l’autre sens, en retournant le carnet, recèlent le même contenu prosaïque déjàsignalé plus haut: des noms et des adresses (Armand Godoy,Pierre de Massot, Henri Thomas, Giono, Paul Doncoeur, YvesAllégret, Malraux, Maurice Saillet, Pascal Pia…), des livres àenvoyer (à Michel Lévesque, à Robert [Lévesque], au Cercledes Malades de l’Institut Hélio-Marin de Berck…), et des listes de courses («Roger Cavaillès: shampoing pour Cuverville» – «Brosse à dents – slipperie – caleçon de bain – espadrilles -réchaud – théière»).

Vous pouvez nous contacter au 01 43 25 60 48 ou l’étude NÉRET-MINET TESSIER & SARROU – 8, RUE SAINT-MARC – 75002 PARIS – TÉL. : 01 40 13 07 79 – FAX : 01 42 33 61 94 – EMAIL – S.A.R.L. – AGRÉMENT 2001-014
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Un manuscrit de Redouté aux enchères

REDOUTE_1REDOUTE_5 REDOUTE_6Nous présentons le 3 avril 2013 à l’Hotel Drouot, salle 11 avec l’étude NÉRET-MINET TESSIER & SARROU un exceptionnel manuscrit d’Henri-Joseph Redouté [Saint-Hubert, Belgique, 1766 – Paris, 1852] . La rareté des manuscrits de Redouté sur le marché est immense. On n’en voit jamais passer et encore moins avec un tel contenu.

Voici la fiche de l’objet :LOT N°232 du catalogue.

Dessinateur et peintre, il compta parmi les 167 savants qui accompagnent Bonaparte en Égypte et il fournit 11 planches et 100 figures pour La Description de l’Égypte.

Important manuscrit, entièrement autographe, relié sous le titre «Registre de comptes». Album à l’italienne (175 X 250 mm).Cet album comprend environ 250 pages sur lesquelles 70 sont vierges. Ce manuscrit écrit par Henri-Joseph Redouté, d’une écriturefine et très facile à lire et concerne sa vie, son travail de dessinateur et de peintre. Nous avons là une véritable encyclopédie de la vie dupeintre Henri Joseph Redouté.Ce recueil débute par l’arbre généalogique de la famille de Redouté, en 1678. Suivent des notes chronologiques de la vie de HenriJoseph Redouté de 1766 à 1812. Les chapitres qui suivent sont: – «Caisse d’épargnes du Sr Lafarge. 9 actions et 8 feuilles appartenant à la famille de P.J. Redouté». –

Recette: «Relevé de mon livre de compte de St Hubert». De l’année 1781 à 1785. L’on apprend les petits travaux réalisés à cette période: 1782: «avoir peints les quatre roues et le train d’un carrosse de M. l’abbé de St Hubert, par ordre de son architecte»; «d’avoirrestauré deux tableaux à Madame Signitz»; «avoir peints deux croisées et quatre volets chez M. le procureur Courtelier»; «avoirpeint sur 8 cartons, des têtes de morts et 4 os en sautoir, au milieu desquelles se détachent en blanc sur un fond noir avoir peint 30 rayons pour la Chapelle St Roch»; un devant d’autel, des portes de cimetière, des objets divers. Octobre 1786, il a reçu du marchand d’estampes Chereau rue des Mathurins, 24 francs pour le prix de 5 dessins de fleurs et le 8 novembre la même somme pour 4 dessinsde fleurs. En 1787 il travaille pour la confection de dessins de plantes et fleurs. Le prix de son travail monte puisqu’en 1788 il a fait11 copies de la plante Parietaria Arborea à raison de 12 francs par copie pour M. L’Héritier. Il travaille au recueil des 319 plantes de Robert, Bosse et Louis de Chatillon qu’il enlumine et les 106 plantes enluminées en 3 ans lui rapportent la somme de 1466 francs. Il travaille aussi pour le compte du Duc du Nivernois pour des tableaux de fleurs peints sur vélin au château de Saint-Ouen (1788-1789). Il travaille avec son frère sur divers ouvrages dont des poissons pour M. Coquebert (1791-1792). Est recopiée la conventionsignée par P.J. Redouté et H.J. Redouté avec M. Coquebert. Durant les années de la Révolution, il travaille pour l’Encyclopédie méthodique dirigée par Lamarck, Bruyère, certains paiements interviendront en assignats. Figurent les listes des noms scientifiques des plantes peintes. Ils travaillent aussi pour le mémoire de dessins de plantes de Desfontaines (1793); des dessins pour M. Ventenat pour la bibliothèque du Panthéon (1795), pour l’ouvrage de la flore des Pyrénées de Picot Lapeyrouse (1795-1798); pour un mémoirede dessins de fleurs pour la manufacture de Pierre Dollfuss (1794-1795); pour le Muséum d’Histoire naturelle (1793-1804); lacommission d’Égypte (1804-1816); sur les pages datées 1817, 1818 figurent ses lettres, travaux et rapports avec le Muséum d’Histoire naturelle; 1819 voit la vente de son herbier d’Égypte; 1820 à 1826 des ouvrages pour le Muséum. Toutes les recettes sont détaillées et nous donne un aperçu formidable du travail des deux peintres. Sont recopiés scrupuleusement les courriers échangés lors de ces travaux. – Dépense. On apprend qu’il a vécu gratuitement chez son frère depuis le 22 juillet 1785 jusqu’au 1er janvier 1787, y compris la table et le logement. Il fait état de la pension alimentaire «que j’ai payée, chez mon frère P.J. Redouté pour le dîner seulement». Il n’est pastenu de comptes pour les années passées entre 1797 et 1802. Il rentre à Paris le 3 janvier 1802. Il fait mention des dépenses payées àson frère de 1802 à 1809. Dons faits à sa famille de 1787 à 1821. Suivent les comptes des dons divers, ses placements d’argent de 1803à 1822, sa «demande de la Croix d’honneur» en 1825, la pension versée par le roi pour services rendus à La description de l’Égypte,ses placements financiers, l’inventaire de ses effets mobiliaires et argenterie à partir de l’année 1788, etc.De nombreux feuillets annexes, sont insérés, dont un manuscrit autographe sur l’Égypte, et font partie intégrante de ce précieuxregistre qui donne un aperçu inédit de la vie de Henri-Joseph Redouté

Vous pouvez nous contacter au 01 43 25 60 48 ou l’étude NÉRET-MINET TESSIER & SARROU – 8, RUE SAINT-MARC – 75002 PARIS – TÉL. : 01 40 13 07 79 – FAX : 01 42 33 61 94 – EMAIL – S.A.R.L. – AGRÉMENT 2001-014
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Une lettre de Chopin décortiquée…

Lettre-ChopinVoici la nouvelle fiche rectificative de la lettre de Chopin, faussement adressée à G. Sand (d’après une fiche ancienne), que nous décrivions dans un précédent article:

Lettre autographe, signée de son paraphe, [adressée à Marie de Rozières (1805-1865), professeur de piano]. [Paris, 9 juin 1849] ; 1 page petit in-4°. « Mettez votre petite lettre dedans — cachetez et envoyez (ou plutôt portez le tout à la poste— vous connaissez ma méfiance). Demain c’est Dimanche 10.  Et il faut que cela arrive le 16 à Vars jour de la fête de ma mère. Je vous ai attendu aujourd’hui c’est pourquoi je vous écris si tard. Bonne nuit, rêvez [des] anges. »

Lettre certainement inédite.

Élève de Chopin qui lui offre ses leçons, Marie de Rozières est en retour professeur de piano de Solange Dudevant-Sand à partir de 1840. Durant les derniers mois de la vie de Chopin, elle compte parmi ses fidèles amis.

La lettre a été écrite à Paris, en juin puisque la fête de la mère de Chopin, le jour de la Ste Justyna, est le 16 juin. Le seul dimanche 10 juin dans les années 1840 est le dimanche 10 juin 1849. Ce qui donne la date du billet : 9 juin 1849. Chopin habite alors 74 rue de Chaillot.  La rupture entre Chopin et George Sand est consommée depuis juillet 1847. Ce billet n’a pas pu être adressé à l’écrivain.

Dans la correspondance de Chopin (édition française, vol. 3), la première lettre publiée du compositeur à Mlle de Rozières date de juillet 1844, n° 525 (auparavant, toutes les lettres à Mlle de Rozières sont de George Sand), d’autres lettres suivent au fil des années, souvent pour demander à  Mlle de Rozières d’envoyer depuis Paris des lettres ou des colis à Varsovie. Dans la lettre n° 591 de l’automne 1845, depuis Nohant, Chopin confie à Mlle de Rozières un courrier pour sa mère, comme il l’a fait en juillet 1844 ; même chose à la Pentecôte 1846,  lettre n° 611. Dans la lettre n° 620, Nohant le 1er septembre 1846, Chopin écrit en finale : “Bonjour, bonsoir, bonne nuit, je vous serre la main”. Ces consignes de Chopin pour son courrier, ainsi généralement adressées à Marie de Rozières à partir de 1844, ne sont jamais de tout temps destinées à George Sand qui n’est pas mise à contribution pour ces tâches de commissionnaire.

Lorsque Louise, la soeur aînée de Chopin, vient en France au cours de l’été 1844, un lien d’amitié durable se noue entre elle et Marie de Rozières (Chopin à Mlle de Rozières le 22 oct. 1844 : “Ma soeur […] me prie de vous dire combien elle vous aime et qu’elle va vous écrire”). Dans la lettre n° 591, Chopin invite  Mlle de Rozières à « glisser un mot pour Louise« , ajoutant « cela lui fera un extrême plaisir« . Dès lors Marie de Rozières prend sans doute l’habitude de joindre aux courriers du compositeur à sa famille un mot pour Louise – mais peut-être aussi pour Justyna Chopin à l’occasion de sa fête.

La formule finale de la lettre semble être, on pourrait dire en toute logique : “Bonne nuit, rêvez [des] anges”. Chopin est très malade et fatigué ce soir-là. Cela explique probablement son oubli du mot «des». La terminaison de son paraphe en chute sans fin est éloquente sur son état.

Posté diligemment, le courrier de Chopin est arrivé à Varsovie comme prévu ! « J’ai reçu ta lettre le 16 courant », écrit Justyna Chopin dans sa réponse de la deuxième moitié de juin 1849, réponse dans laquelle il n’est pas fait mention de Marie de Rozières. Désormais perdue, cette lettre en polonais de la mère de Chopin faisait partie de la collection de Maria Ciechomska, la petite-fille de Louise Jędrzejewicz. Elle se trouve sous le n° 667 dans l’édition polonaise de la correspondance du compositeur, mais ne figure pas dans l’édition française. Elle avait été publiée initialement en 1904 dans sa version originale et dans une traduction défectueuse en français.

Bibliographie :

Frédéric Chopin, Correspondance, édit. et trad. par Bronislas Édouard Sydow, avec Suzanne et Denise Chainaye et Irène Sydow, Paris, 1960, rééd. 1981, vol. III.

  • Korespondencja Fryderyka Chopina, édit. par Bronisław Edward Sydow, Varsovie, 1955, vol. II.

Mieczysław Karłowicz, Niewydane dotychczas pamiątki po Chopinie [Souvenirs de Chopin inédits jusqu’à présent], Varsovie, 1904.

—  Souvenirs inédits de Frédéric Chopin, trad. fr. par Laure Disière, Paris­Leipzig, 1904.

Cette recherche passionnante nous a été très gentiment fournie par Madame Sophie Ruhlmann, spécialiste de Chopin que nous remercions ici.

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Zola – Messidor.

Zola-MessidorDans notre dernier catalogue n°65 qui vient de paraître figure une intéressante lettre de Zola sur son poème lyrique Messidor.

ZOLA Émile [Paris, 1840 – id., 1902],  écrivain français.

Lettre autographe signée, adressée à un journaliste. Paris, 20 décembre 1896 ; 1 page 1/2 in-8°. Zola évoque ici son poème lyrique en prose Messidor (4 actes) qui fut mis en musique par le compositeur Alfred Bruneau. « Je serai très heureux de vous être agréable, en vous donnant les éléments d’un article sur Messidor. Mais n’est-il pas trop tôt de parler d’une pièce qui ne passera que dans deux mois, et ne faut-il pas tenir un peu compte des véritables intérêts des auteurs et du théâtre ? Veuillez donc attendre que les fêtes du jour de l’an soit [sic] au moins passées. »

Messidor fut joué pour la première fois à l’Opéra de Paris le 19 février 1897 comme le confirme Zola dans sa lettre. Malgré un accueil enthousiaste du public, les représentations cessèrent en avril 1897 après avoir été jouées 13 fois, compte tenu des positions de Zola pour Dreyfus qui furent peu appréciées par les directeurs de l’Opéra et ses abonnés. Consultez la fiche et son prix ici.

Vous pouvez venir voir cette lettre à la galerie et l’acheter chez ARTS ET AUTOGRAPHES, Jean-Emmanuel RAUX, expert, 9 rue de l’Odéon – 75006 PARIS. Tél.: 01 43 25 60 48. ou par email à : contact@autographe.com

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