Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Manuscrit autographe signé
GOUDEAU ÉmileManuscrit autographe signé « Bulletin politique du Chat Noir ». XIXe siècle ; 6 pages in-8°. Article sur les Allemands destiné à la revue du Chat Noir. Rare.
Lettre autographe signée
CHATEAUBRIAND François René, vicomte deLettre autographe signée « Ch », adressée à sa cousine, Mlle Bonne d’Acosta. Mardi 21 mars [1826] ; 1 page 1/4 in-8°.« Ma chère cousine, Mde Récamier est malade. Elle ne pourra aller aujourd’hui mais elle vous propose demain à une heure. Je vais moi même ce matin à l’infirmerie pour voir la petite maison, mais je n’ai pas de voiture, et je ne vous propose pas ainsi de vous mener. Si vous voulez faire dire quelque chose à la soeur Reine, je m’en chargerai. Avez vous le nom du Prédicateur ? ».
Importante correspondance adressée à Paul Brach
BENOIT PierreImportante correspondance adressée à Paul Brach. Environ 60 lettres, cartes, billets autographes signés et un télégramme. 1927-1939 ; formats divers, 35 enveloppes jointes, quelques mouillures sur certaines lettres. Remerciements, prise de rendez-vous et correspondance sur la vie littéraire et artistique parisienne, avec notamment des allusions à Marcel L’Herbier, Marcel Prévost, Paul Morand, Claude Farrère, etc. L’écrivain félicite Paul Brach pour son second mariage en 1931. Plusieurs lettres sur l’entrée à l’Académie française en 1931 de Pierre Benoit et à propos de son rôle de scénariste en 1936 du film d’Alexis Granowsky, Tarass Boulba. On joint une lettre au réalisateur et un courrier sur la naturalisation de Granowsky.
Portrait dédicacé
TRUMAN HarryPortrait dédicacé. 175 X 215 mm. Beau portrait gravé avec dédicace : « Best wishes from Harry Truman ». Rare.
Lettre autographe signée
DUMAS Alexandre père (Alexandre Davy de La Pailleterie, dit )Lettre autographe signée. Écrite à Vienne ; 9 pages in-8°.Très longue lettre sur sa visite de Vienne : « Si quelqu’un vous dit que les viennois ne sont point à commencer par sa majesté François Joseph les gens les plus hospitaliers de la terre donnez vite un démenti à ces malappris - d’abord après ma campagne de 1860 mes trois ans de Naples et la création du Journal l’Indépendant dans le casino […]. Je ne devais pas être en odeur de sainteté près de la maison des Habsbourg — en odeur de sainteté ou non l’empereur m’a donné une leçon de courtoisie, car c’est dans son palais même et dans la salle de la petite redoute communiquant à ses appartements du Palais que j’ai fait mes deux première causeries, non pas scientifiques comme il a plu à plusieurs journaux et même aux votre je crois de l’annoncer — mais littéraires — ce qui était moins ambitieux et je le crois ne dépassais pas mes moyens. Après cette galanterie de l’empereur qui a bien son mérite, je vous citerai celle d’un banquier de Vienne qui m’ayant entendu dire que je désirais visiter le Danube à l'endroit où Napoléon l’a passé et l’Ile de Lobo où est mort je crois le maréchal Lannes — m’a invité à une chasse sur les rives du Danube et dans les îles — La chasse a duré deux jours hier et aujourd’hui dans les îles du Danube. Nous avons tué cinq cerfs, trois chevreuils et vingt-cinq faisans, et sur les rives du fleuve cent quatre lièvres — Vous voyez que cela vaut la peine de se déranger. […] Les Viennois ont certainement de tous les peuples de l’allemagne, celui qui par sa gaieté et ses manières ressemble le plus au peuple français — Les femmes y sont ravissantes de beauté et cette beauté toute poétique qui rappelle les héroïnes des Ballades d’Uhland, des tragédies de Schiller et des poèmes de Goëthe, ne ressemble en rien à la beauté mobile et railleuse des Parisiennes — pas une qui ne sache par coeur Goethe depuis Faust jusqu’au roi des Aulnes, Schiller depuis les Brigands jusqu’à la cloche. Ch. Uhland depuis le vieux chevalier jusqu’à la fille de Röckel de Weymar qui est bien la vraie Marguerite rêvée par Goethe en supposant qu’il ait rêvé une Marguerite belle à rendre amoureux Mephistolès lui-même. » Il informe son correspondant que ce soir, il participe à un souper organisé par Melle Charlotte Walter, la Rachel de Vienne. « Je lui ai vu jouer avant hier Roméo et Juliette dans une exécrable traduction de Schlegel. […] Inutile de vous dire que la soirée a été charmante et toute littéraire. L’Allemagne est le seul pays où les soirées littéraires ne soient pas ridicules à cause de la Poésie native des femmes. » Il poursuit en faisant l’éloge de la beauté des femmes de Vienne et de celles d’autres pays qu’il a visités. Il raconte par la suite une anecdote avec un saltimbanque, dresseur de chiens et une dame suivie d’un laquais « Elle était toute vêtue de soie et de velours et une voiture l’attendait à la porte. Elle me dit que ruinée par une longue suite de malheurs elle en était réduite à solliciter avec un seul domestique la charité des nobles étrangers. Je lui fis donner par mon neveu un demi florin espérant qu’elle le luit jetterait au nez. Elle le prit en faisant la révérence. »
Ensemble de 4 lettres et 1 manuscrit autographes signés.
FRANCE AnatoleEnsemble de 4 lettres et 1 manuscrit autographes signés.— Manuscrit autographe signé, intitulé « Sur l’orthographe »[Éloge de l’orthographe] étant l’ancien titre. 15 pages in-4°, certaines découpées et remontées pour la reliure. Manuscrit relié, ex-libris E. de G.— Lettre autographe signée « Anatole », adressée à son beau-père [Jules Guérin]. [Août 1882] ; 2 pages in-4°. « Arrivés 7 h 1/2 matin Strassburg. Santés bonnes ; rencontre : jolie autrichienne, genre Madeleine Roujon ; intimité survenue dans wagon, embrassement d’elle et de Valérie à la gare d’arrivée. Promesses de s’écrire !!! Alsaciens sympathiques, Allemands désagréables […]. Cathédrale merveilleuse. Vieilles rues aimables. » La lettre est truffée de petits dessins et complétée par quelques lignes écrites par sa femme Valérie.— Lettre autographe signée, adressée à [Henri Roujon]. 15 août 1882 ; 4 pages in-8°, papier effrangé sur les bords. « Nous sommes ici sur un plateau au milieu de collines couvertes de sapins et de vallées où coulent des ruisseaux frais qui chantent. C’est une nature qui a l’air grave et bon. Cela est peuplé de bonnes gens pleins de décence et d’une prodigieuse quantité de marmots rouges de joues et blanc de cheveux. Quand ce sont des filles, ce qui arrive le plus souvent, ce petit monde, nu-pieds et en jupes couleur de terre, chante joliment des chansons de Schiller. Quel pays nous avons perdu là ! et quels paysans ! Leurs maisons sont d’une propreté charmante. »—Billet autographe signé. Sans date ; 1 page in-16. « Je suis heureux d’offrir cette servante de Molière à un excellent Moliériste, comme Adolphe Heymann. »— Lettre autographe signée, adressée à un libraire. Paris, le 23 mai 1913 ; 1 page in-16. « Dès mon retour de voyage, je vous retourne le dessin que vous m’avez envoyé et qui n’est ni de Prud’hon ni de l’époque de Prud’hon. »— Lettre autographe signée, adressée à Mme Couchoud. [1921] ; 4 pages in-8°, enveloppe jointe. Il donne des nouvelles familiales d’Antibes où il séjourne et où il « ne désespère pas de finir ici la vie en fleurs. »— Poème de 4 quatrains autographes signés « La Perdrix » dédié à Madame Roujon.— GUÉRIN DE SAUVILLE Valérie [Paris, 1857 - 1921], artiste peintre et épouse d’Anatole France. Carte autographe signée avec une aquarelle représentant sa fille Minette. Au dos une correspondance d’A. France.On joint une gravure d’Henri Roujon et 1 page autographe signée du même, adressée « À ma chère petite Lili. » On joint une photographie de H.Roujon, format cabinet.
Pièce autographe signée
ROSSI MauricePièce autographe signée. Paris, 1947 ; 1 page in-4°.Magnifique interview du pilote qui a accompli en 1933 avec Paul Codos le record du monde de distance New York-Rayak (Liban) sans escale.Il répond à des questions sur sa passion pour l’aéronautique, raconte ses plus beaux souvenirs, et donne son avis sur l’avenir de l’aviation.« La passion de l’aviation a germé dans mon cerveau dès que je fus en âge de me faire une raison ». Sa plus grande émotion aéronautique fut « mon coup dur avec Le Brix au dessus des forêts vierges de la Birmanie. En pleine nuit notre avion prit feu et nous dûmes l’abandonner en vol. Ma descente en parachute fut extrêmement difficile et je me retrouvai grièvement blessé, seul dans la jungle. Je vécus des heures pénibles, d’autant que le bassin fracturé me clouait au sol. En fait mon émotion provenait surtout de la crainte de l’attaque possible de fauves. […] Mon plus beau raid a été le vol sans escale New York-Rayak que j’effectuai en 1933, avec Codos. Quelle vision inoubliable que j’ai conservée du survol de Paris et de l’aéroport du Bourget en rase-mottes ce qui nous permit d’apercevoir nos familles placées à une dizaine de mètres de la foule ». Il évoque ensuite l’avenir de l’aviation.Témoignage exceptionnel !
Lettre autographe signée
BIZET GeorgesLettre autographe signée [adressée à Mr Blétry]. Paris, 1 page in-12°, avec enveloppe jointe. « Mon cher ami, faite donc votre possible pour venir me prendre vendredi à 8h 1/2 du matin. Je vous conduirais dans une maison ou vous allez donner deux leçons par semaine (5Fr) »
Ensemble de lettres très intéressant sur la gastronomie :
GASTRONOMIE.Ensemble de lettres très intéressantes sur la gastronomie : CURNONSKY (Maurice Edmond Sailland, dit) [Angers, 1872 - Paris, 1965], écrivain et gastronome français. Carte pneumatique autographe signée, adressée à M. Moreau-Vauthier, statuaire. 20 mars 1931 ; 2 pages in-12. « Je ne puis te dire assez combien je suis touché par ton projet d'immortaliser par un médaillon de loi le cher souvenir de celle que j'ai tant aimée et qui t'aimait bien. Pauvre Mémaine ! Après s'être sacrifiée toute sa vie pour le siens, elle est morte dans la pire misère et après une effroyable et interminable agonie. Il y a un Au Delà. Ta généreuse pensée lui sera la plus belle consolation. Et moi, mon bon maître et ami et toujours en souvenir d'elle, je t'embrasse de tout mon coeur reconnaissant : car ne laisser jamais passer l'occasion de parler d'une belle et noble chose. Ton pauvre vieil ami. » FULBERT-DUMONTEIL Jean-Camille [Mondeaux, 1831 - Cendrieux, 1912], écrivain et chroniqueur gastronomique : Lettre autographe signée. 23 février 1920 ; 1 page in-8°. « Je vous remercie du plaisir que m'a procuré la lecture de votre charmant ouvrage. C'est d'un ton familier et simple, extrêmement sympathique; qui ne peut que ravir les amis des bêtes. Bien cordialement. » GOUFFÉ Alphonse [1813-1907], cuisinier de la reine Victoria : Lettre autographe signée. 6 juillet 1881; 1 page 1/2 in-8°. « Je reçois à l'instant votre aimable note et regrette beaucoup de ne pas pouvoir vous faire voir les appartements, la reine étant ici avec grande compagnie, il est impossible de rien visiter. Vous m'aviez promis de venir la première semaine de juin quand la reine était en Écosse, ce qui m'eut permis de vous faire tout voir. » KIR Félix [Alise-Sainte-Reine, 1876 - Dijon, 1968], prêtre séculier, un chanoine et un homme politique français. Lettre signée, adressée à M. Bleteau. Dijon, le 2 février 1949 ; 1 page in-8°, entête Assemblée Nationale. « C'est très volontiers que j'accepte de vous faire parvenir un article sur les vins qui pourrait vous être envoyé le 12 courant, si ce délai n'est pas trop long. » MONTAGNÉ Prosper [Carcassonne, 1865 - , 1948], gastronome et écrivain, auteur du Larousse gastronomique. Lettre autographe signée, adressée à Y. Bonnat. Paris, le 9 avril 1935 ; 1 page in-4°. « Merci pour la belle et si amusante harangue que vous avez prononcée au dernier vendredi des Foetus de 1914. Je l'ai lue avec un plaisir extrême et, pieusement je l'ai mise dans le dossier de mon Jubilé, dont elle constitue une des pièces les plus savoureuses. Un jour prochain, j'irai à un de vos vendredis qui, pour moi, sont de véritables bains de jeunesse. Mais pour le moment je suis dans la quasi-impossibilité d'y aller, car samedi soir, j'ai été bousculé rue de Clichy, par une moto qui menait un train d'enfer, suis tombé sur le bord du trottoir et me suis relevé (ou du moins ai été relevé) le visage et tout le corps contusionné et la main droite écorchée. Et je suis en piteux état pour l'instant ! » OLIVER Raymond [Langon, 1909 - Paris, 1990], cuisinier français. 2 lettres autographes signées : Paris, Noël 1968 ; 1 page in-8°. « Merci de vos voeux. Acceptez les miens bien sincères. À bientôt j'espère. » Xmas 1969 ; 1 page in-8° « On passe trop vite. Tout va trop vite, la vie aussi hélas ! Bonne année à tous et j'espère à bientôt. Amitiés. » PILLET-WILL Frédéric [Paris, 1837 - Id., 1911], Banquier français. Lettre autographe signée, adressée à un chef de gare. Château Margaux, le 18 juin 1879 ; 1 page 1/2 in-8°. « Devant partir de Bordeaux ce soir, mercredi, par le train de 6 h 30 en compagnie d'un de mes amis, je viens vous prier de nous faire réserver 2 fauteuils lits voyageant en arrière dans le dit train. » TOPOLINISKI Marlus [Annecy, 1870 -1924], cuisinier au Lapérouse. 2 lettres signées, adressées à M. Moreau-Vauthier : 10 mai 1913 ; 1 page in-4°, entête Restaurant Lapérouse. Envoi d'un menu pour un dîner. 19 mai 1913 ; 1 page in-4°, entête Restaurant Lapérouse. Envoi de mobilier. VAUDABLE Louis [Saint-Rémy-de-Chargnat, 1902 - Paris, 1983], restaurateur français : Carte autographe signée. [1968] ; 1 page in-12 oblongue au verso d'une lithographie de Sem représentant la salle du restaurant Maxim's. « J'ai bien reçu votre mot et je regrette tous ces incidents. Malheureusement, je suis trop peu à Chicago pour intervenir. » VICAIRE Georges [1853 - 1921], bibliophile et bibliographe français : Correspondance de 8 lettres autographes signées, adressées à Georges Montorgueil, au sujet de ses travaux.
Lettre autographe signée
CHEVREUSE Marie de Rohan, duchesse deLettre autographe signée « Marie de Rohan », adressée au cardinal Mazarin. 11 avril [1650] ; 3 pages in-4° avec adresse, papier bruni. Cachets de cire aux armes brisés lors de l’ouverture de la lettre. Ancienne collection Alfred Morrison (Vol I, p.204).Rare lettre écrite pendant la trève entre le Cardinal et les Frondeurs, après l’arrestation de Condé et de son frère, en faveur du protégé de la duchesse de Chevreuse, Louis II de la Trémoille, duc de Noirmoutiers [1612-1666] gouverneur du Mont-Olympe en Champagne. La duchesse de Chevreuse fait un rapport au cardinal Mazarin sur la situation à Paris, des protestations de services et de dévouement mêlées aux suppliques pour des amies et spécialement pour M. de Noirmoutiers qui fut à cette époque promu à la pairie. « Permettez moy de vous dire que j’ay sujet de croire par les avis que jay reçu de Flandres quil ni a encore aucun traite aresté avec Monsieur l’archiduc et que […] dont je les connes en ce pais là il ne vont pas si viste avec les gens ou il y a de la mefience. Comme je sais quil nen menquent pas pour les personnes dont il sagist, il est de votre bonne conduite de prendre tout de ce coste la comme de notre courage de ne craindre rien en assurent le dedans dieu me face la grace de benir mes petits soiens pour cela je veux nen oublie un seul pour me montrer par effect […] Ma fille est votre très humble servante. Elle ne manquera pas de vous remercier elle-mesme de l’honneur que vous luy faites de vous souvenir d’elle et lauret fait à cette heure si elle eust esté ycy quant je vous escris Madame de Noirmoutier la restenue à faire colation ches elle. M. le Commandeur de Jare vous a parlé d’une afaire pour laquelle luy a escrit cela luy a esté bien recommandé par une personne fort de ses amis c’est pourquoy vous l’obligeres infiniment de faire cela s’il y a moien. Elle ma dit que celuy par lequel elle a escrit est procureur general de l’ordre en grande consideration tres bon religieux et que depuis peu l’on en a donné une, en regle comme celle la au fils du premier president de Dijon. C’est pourquoi elle espere que pour l’amour d’elle vous feres affaire pour celuy dont vous a parle le commandeur de Jare, en quoi vous l’obligeriez fort. Ayez la bonté d’excuser mes libertés et vous assurer absolument de mes services. » À côté de l’adresse elle écrit : « Faites moy l’honneur de donner encore ceste lettre à la Reine et de ne vous pas lasser de me dire de vos nouvelles ».
Lettre autographe signée
LAMENNAIS Félicité Robert deLettre autographe signée, adressée à Ch. de Coux à Paris. La Chenaie, 10 octobre 1832 ; 2 pages 3/4 in-8°. En 1831, révolté par la condamnation du soulèvement de la Pologne, il s’opposa au pape Grégoire XVI. Il considérait que le pape voulait défendre davantage les princes que le peuple. Le pape condamna son journal en 1832 par l’encyclique Mirari vos.« Dans la sérénité d’un zèle tout catholique (qui le sait le mieux que vous, mon cher ami?) nous avions essayé de défendre l’église dans un de ses plus grands périls où, de l’aveu de tous elle se sait trouvée depuis son origine peut-être. Le souverain pontife a désapprouvé notre action ; nous nous sommes arrêtés ; c’était notre devoir : et autant je me réjouis de la satisfaction que le Saint père a éprouvée de cet acte d’obéissance, autant je suis loin de m’en faire un mérite : nous avons agi en catholiques et voilà tout. Or à présent que le danger parait devenir plus alarmant de jour en jour, et d’heure en heure ; à présent que la haine du catholicisme et la haine de Rome s’accroit incessamment avec une rapidité sans exemple ; à présent que les âmes sont partout pénétrées des prévisions les plus désolantes, des plus sinistres pressentimens, que dirais-je au Saint-père, et quelles paroles lui adresserais-je du fond de mon inconsolable douleur ? La sienne je n’en doute pas est encore plus vive, mon silence doit la respecter. Aux approches des maux qui se préparent, de la tempête qui ébranlera la chrétienté jusqu’en ses fondements je ne désire qu’une chose être oublié dans mon obscure retraite, je ne goute qu’une consolation, celle de prier au pied de la croix. Tels sont mes sentimens, mon cher ami, et je me trompe fort si ce ne sont pas aussi les vôtres ».Mirari Vos est une encyclique écrite par Grégoire XVI le 15 août 1832 dans le but de condamner le libéralisme et l’indifférentisme religieux. Même s’il n’est pas cité, Lamennais, auteur de paroles d’un croyant, et ses thèses libérales sont sévèrement critiqués.Le pape juge sévèrement :• les thèses de restauration ou de régénération de l’Église, comme si elle pouvait être sujette à un quelconque obscurcissement ou d’autres inconvénients du même genre.• la liberté de conscience et la propagation immodérée d’opinions• la liberté de presse lorsqu’elle divulgue des opinions contraires à celles de l’Église,• la séparation de l’Église et de l’État,Il réaffirme :• l’indissolubilité des liens du mariage,• la défense du célibat des prêtres, Nous voulons éclairer votre constance toujours plus, afin que vous vous opposiez à l’immonde conjuration contre le célibat des prêtres, (en latin: « Hic autem vestram volumus excitatam pro religione constantiam adversus foedissimam in clericalem coelibatum coniurationem, »)• la soumission au pouvoir légitime,Il en appelle aux autorités politiques, aux princes chrétiens à soutenir les principes pour le bien de l’Église et de l’État.En même temps son âme vraiment pieuse s’épanchait dans des réflexions mystiques sur l’Imitation de Jésus-Christ, qu’il traduisait ainsi que le Guide spirituel de Louis de Blois. Mais surtout il réunit autour de lui, dans sa solitude de La Chesnaie, tout un groupe de jeunes gens qu’il enflamma de son ardeur vraiment contagieuse : Rohrbacher, Gerbet, Salinis, Montalembert, Lacordaire un moment, de Cazalès, de Coux, de Carné, plus tard Maurice de Guérin, etc. Le séjour qu’ils y firent leur communiqua à tous un enthousiasme qui dura jusqu’à la fin de leur vie, à peu près comme la retraite de Ménilmontant aux saint-simoniens. Aussi dès le lendemain des journées de Juillet, la petite armée était prête à faire campagne, et son chef fonda, outre une Agence générale pour la défense des intérêts catholiques, le journal l’Avenir qui parut du mois d’aoùt 1830 à novembre 1831, avec cette devise : « Dieu et Liberté-». Lu avec enthousiasme dans les presbytères, il êtait assez mal vu dans les évêchés, et plusieurs prélats crurent devoir l’interdire aux prêtres de leurs diocèses. L’abbé de La Mennais prétendait combattre les libéraux, adversaires du catholicisme, avec leurs propres armes : comme il avait fait jadis de la raison, « catholicisez-là », disait-il de la liberté. Mais son libéralisme catholique devait plaire encore bien moins à Rome que le rationalisme entendu à sa façon. Aussi, se sentant presque désavoué, il suspendit la publication de son journal, et s’en alla trouver le pape lui-même, avec Montalembert et Lacordaire. On ne leur répondit pas nettement tout d’abord, et ce ne fut qu’après leur départ que fut publiée l’encyclique Mirari vos, le 15 août 1832, contre certaines opinions de l’Avenir, plutôt que contre La Mennais lui-même. Celui-ci affecta d’abord de se soumettre dans deux lettres, du 30 août 1832 et même encore du 11 décembre 1833; Lacordaire aussi fit sa soumission et aussi Montalembert, et même encore celui-ci, le dernier des trois. Mais La Mennais sentait que son esprit ne se soumettait pas, et encore moins son coeur. Sur la fin de février 1834, il remit à Sainte-Beuve, alors un de ses fidèles, un manuscrit pour l’impression : c’étaient les Paroles d’un croyant, que le pape Grégoire XVI condamna dans l’encyclique Singulari nos, du 15 juillet 1834.
Très beau dossier concernant Yehudi Menuhin et son accompagnateur au piano, Marcel Gazelle.
MENUHIN YehudiTrès beau dossier concernant Yehudi Menuhin et son accompagnateur au piano, Marcel Gazelle.— Photographie signée « Yehudi Menuhin ». 14 x 8,8 cm.— GAZELLE Marcel [Gand, 1907 - id., 1969], pianiste belge. Elève de Marcel Ciampi, il fut sélectionné par Menuhin pour l’accompagner en 1933, puis pour créer et diriger l’école de musique Yehudi Menuhin en Angleterre. Il épousa la violoniste Jacqueline Salomon, amie d’enfance de Yehudi. Menuhin le considérait comme son grand frère. Yehudi Menuhin dit de Gazelle (p. 125 de ses mémoires) : « Peu d’hommes ont joué un aussi grand rôle que Marcel dans mon histoire ».Correspondance de 4 lettres de 1933 au sujet de l’engagement de Marcel Gazelle comme pianiste accompagnateur de Yehudi Menuhin.— Lettre autographe signée, adressée à Marcel Ciampi. le 23 juillet 1933 ; 1 page in-8° avec adresse au verso.Il lui raconte sa journée à Ville d’Avray où était installée la famille Menuhin (qui louait la maison des parents de Boris Vian, ce qui permettait à Yehudi de suivre les leçons d’Enesco à Paris, et à Ciampi d’y venir pour donner des leçons de piano à Hephzibah et Yaltah) et sa première rencontre avec Yéhudi (qui avait 17 ans).« Nous avons joué la 7e de Beethoven, la sonate en mi maj de Bach, celle en la majeur de Mozart et une danse de Brahms. Toute la famille part en vacances demain. Aucune décision n’a été prise. Impossible de savoir si l’impression est bonne ou mauvaise… Y.M. m’a produit une impression formidable. Quelle joie de faire de la musique avec ce…t homme, car on peut l’appeler ainsi, n’est-ce pas ?... »— MENUHIN Moshe [Gomel, 1893 - Los Gatos, Santa Clara County, California, 1983], père du violoniste Yehudi Menuhin, des pianistes Hephzibah Menuhin Hauser et Yaltah Menuhin.Lette dictée slnd, adressée à Marcel Ciampi. [Ville d’Avray, le 24 juillet 1933] ; 3 pages in-4°. la lettre est écrite par une femme qui a signé « Germaine M. » Or l’origine étymologique de Germain en allemand est « fils de », la même que celle de Moshe en hébreu. Et la discrétion était de mise dans la correspondance (Marcel Gazelle est nommé « Mr. G ») Le père de Yehudi cherche à se rassurer sur le choix de Marcel Gazelle.« Je vous écris ces lignes en hâte, pressé et cependant anxieux de vous donner quelques détails au sujet de votre ami G. Il passa l’après-midi d’hier pour déjeuner et bavarder et pour faire un peu de musique avec Yehudi. Mais il montra des signes indiscutables de bon musicien avec un vrai désir de travailler, des moyens énergiques et un idéal. Tout ceci pourrait faire de lui un partenaire pour accompagner Yehudi ».Mais il s’inquiète de la santé de Marcel Gazelle (qui était effectivement fragile à cette époque) : « j’apprécierais même un rapport de son médecin que vous connaissez peut-être afin que nous sachions exactement à quoi nous en tenir avant de le prendre chez nous et comme accompagnateur de Yehudi si toutefois nous le faisons ! »Il demande l’« opinion honnête et consciencieuse » de Ciampi, « comme ami de Yehudi et de sa famille » (Ciampi était professeur de piano des deux sœurs de Yehudi).« Adressez votre prompte réponse à Ville d’Avray. Elle nous sera réexpédiée…Mais ils ont « presque signé un engagement avec un jeune allemand de Leipzig quand arriva votre lettre hier soir »— CIAMPI Marcel [Paris, 1891 - id., 1980], pianiste et professeur français.Brouillon autographe d’une lettre adressée à Moshe Menuhin. Sans date [24 ou 25 juillet 1933] ; 2 pages in 4°.Il dissuade Menuhin de prendre Marcel Gazelle, car ce dernier doit entrer au conservatoire de Luxembourg.« Pour l’amour de Dieu, puisque vous êtes sur le point de signer avec ce jeune Allemand, c’est qu’il convient artistiquement à Yehudi ; il faut donc le prendre sans hésiter, et sans penser à Gazelle… »Ciampi n’avait pas pris la mesure du talent de Yehudi et de l’importance pour Marcel Gazelle de travailler avec lui.— GAZELLE Marcel [Gand, 1907 - id., 1969], pianiste belge.Lettre autographe signée, adressée à Ciampi. Gand, le 28 juillet 1933; 2 pages in-4°.Il explique comment il a été contacté et convoqué à Ville d’avray (probablement Ciampi lui avait reproché de ne pas l’avoir prévenu), et s’en remet à Ciampi pour l’acceptation de la place d’accompagnateur de Menuhin, adressée à Ciampi, si elle lui est finalement proposée.Gazelle obtiendra finalement la place, mais il s’en fut de peu ! Sa collaboration avec Menuhin sera celle d’une vie entière.— Lettre autographe signée, adressée à Ciampi. [Gand], le 26 avril 1938 ; 2 pages in-4° à son en-tête. Au sujet du concert à Amsterdam de Y. Menuhin et de sa sœur Hephzibah :« J’ai entendu Hephzibah et Yehudi. Public et succès habituel. Hephzibah en progrès, surtout en palette et d’une souplesse inouïe. Si vous en avez l’occasion, tachez d’entendre le mouvement lent de Lecken. Elle dérange et détruit l’atmosphère créée par Yehudi en jouant beaucoup trop fort. Bach extraordinaire, Beethoven aussi, sauf l’adagio qu’ils jouent en 4. Lecken, final trop vite, mais même en n’étant pas d’accord avec ce qu’ils font, on reste émerveillé. En bis, Mythes, de Szymanowski, comme on ne pourrait le rêver. Accueil enthousiaste de toute la famille…C’est toujours Moshe la tête et Marutha le cœur, et on ne peut que s’incliner devant les merveilles obtenues par cette association… »[Yehudi MENUHIN]Ensemble de quatre lettres au sujet de la cérémonie organisée à Paris par la violoniste Yvonne Astruc en l’honneur de Yéhudi le 22 juin 1945.— Alfred Kullmann (1875-1963) ; compositeur. Lettre autographe signée du 20 juin.— Colette Frantz ; violoniste (1er Prix). Lettre autographe signée du 20 juin.— Yvonne Lephay (1914-2011) ; violoniste (1er Prix). Lettre autographe signée du 19 juin.— Noëla Cousin ; violoniste ; ca Tous quatre se rendront à la cérémonie— GAZELLE Marcel.Correspondance de 7 lettres adressées à son professeur Marcel Ciampi ou son épouse la violoniste Yvonne Astruc.Ensemble de 4 lettres autographes signées, adressées à Ciampi. Gand, le 28 décembre 1936, 3 février 1937, 30 septembre 1937 et 2 octobre 1937 ; 2 pp in 4° à son en-tête.Au sujet de l’organisation d’un récital à Bruxelles pour Ciampi.Lettre autographe signée. Gand, le 16 décembre 1937 ;Il vient d’être nommé professeur de piano au Conservatoire de Gand.2 lettres autographes signées. Londres, le 19 mars 1952 et le 27 avril 1952 ;Ses démarches pour faire venir à Paris le violoniste Dominique Vaz, suivre les leçons d’Enesco.Joint : coupures de presse concernant Gazelle.— GAZELLE Marcel.Lettre autographe signée, adressée à Ciampi. New York, le 8 janvier 1935 ; 2 pages in-4° à en-tête de l’hôtel Ansonia (le lieu de résidence habituel des Menuhin à New York).Au sujet de l’enregistrement à Londres de la sonate à Kreutzer par Y. Menuhin :« Nous [lui et les Menuhin] avons écouté ces disques hier soir. De l’avis général ils sont supérieurs, et de beaucoup, à l’enregistrement de Paris. Dans le 1er enregistrement, il y avait de légères réserves à faire pour chaque disque, ce qui n’est pas [le cas] pour le londonien. L’atmosphère est grandiose, comme il sied à la Kreutzer. Au point de vue son, c’est parfait, pas de trace de son (boah-boah-boah) chevrotants au piano. Yehudi et Hephzibah sont convaincus qu’ils ne pourraient faire mieux. Monsieur Menuhin [père] d’accord avec les interprètes, et sûr de votre approbation si vous aviez entendu les disques, pose l’ultimatum de publication à la compagnie His M.V. [His Master Voice, La Voix de son Maître]. Tous ont l’impression que le soi-disant directeur musical de Londres, personnage peu sympathique, joue un rôle inexplicable dans ce conflit… »L’enregistrement fut effectivement édité par H.M.V. en 1935.— Ensemble de trois lettres de musiciens témoignant de contacts avec Yéhudi Menuhin.— Betty Back ; pianiste américaine.Lettre autographe signée, adressée à Marcel Ciampi. Houston, le 8 mars 1935 ; 4 pp in 4°.« …J’ai rencontré la famille Menuhin ici, j’ai dit à Hephzibah que j’allais vous écrire…Nous avons causé de vous… Je suis arriver à leurs connaitre très bien pendant leur séjour ici ; c’est une famille tellement charmante, que je me sens tout à fait perdu maintenant qu’ils sont partis… Yehudi avait un succès fou ici, et je vous envoie le programme… La pauvre Yaltah avait une opération pour appendicite pendant qu’elle était ici, mais elle faisait un si grand progrès qu’hier matin ils sont partis par train pour Los Angeles… J’ai tant de messages de vous donner de la part des Menuhins et de Marcel Gazelle, qui est si gentil… »— Lybia (?) pianiste uruguayen.Lettre autographe signée, adressée à Marcel Ciampi. New York, le 30 mars 1945 ; 2 pages in-4°.« Je viens de rencontrer dans un concert de Andres Segovia [le grand guitariste espagnol] Yehudi Menuhin, qui m’a parlé de vous ». Il a donné son 1er festival au Carnegie Hall avec un grand succès.— Lybia (?) pianiste uruguayen.Carte autographe signée, adressée à Ciampi au verso d’une carte postale du château de Lacken. Bruxelles le 26 mai 1938. « Je vous envoie une carte pour les Menuhin »Joint 8 autres lettres du même au même.
Pièce signée
CHARLES VIPièce signée « Carolus » (secrétaire). 7 janvier 1728 ; 13 pages in-folio (250 x 345 mm). Confirmation de noblesse. Armoiries peintes sur la 7e page. 2 sceaux sous papiers sur fils de soie à la 13e page. En-tête « Carolus VI ». Confirmations de noblesse en faveur de Amitinae Susanna Westerburg.
Lettre autographe signée
ENTRECASTEAUX Antoine-Raymond-Joseph de Bruni, chevalier d’Lettre autographe signée, adressée aux négociants Roux frères à Marseille. Toulon, 8 janvier 1781 ; 2 pages in-4°. « La petite revue, messieurs mes chers cousins, que j’ai faite de mes fonds ne me permet que de payer le billet de 711 #, et je vous prie de vouloir bien avoir la bonté de comprendre cette somme dans celle que je vous reste devoir et dont vous voudrés bien avoir la complaisance de m’envoyer le compte quand vous en aurez le loisir ; je vous prierai de mettre par apostille ce que je vous devois avant que vous eussiez eu la bonté de me faire prêter de nouveaux fonds pour cette derniere campagne ; c’est a dire ce que je vous devais au commencement de 1779 ; je n’ai pas d’autre maniere, vu mon grand amenagement, de savoir si j’ai plus ou moins dépensé dans cette campagne que dans la precedente. Je serai tenté, messieurs mes chers cousins, de vous gronder des détails. Permettez-moi de vous le dire, bien inutiles dans lesquels vous avez pris la peine d’entrer. Je suis tres aise de savoir que c’est du même sac que manquait cet argent, par ce que je conçois tres bien que mon laquais a puisé dans un de ces sacs confondus avec celui qui etait destiné à ma depense, mais j’aurais regardé comme suspect qu’il mets manque un peu dans chaque sac. Tout le convoi est arrivé à bon port ; il faut convenir que la place de Marseille fait un immense commerce dans le Levant, et qu’il s’y fait avec bien de la sûreté. Si celui des isles avait été aussi protégé, ainsi qu’il avait pu et du l’être le commerce général du royaume ne se serait presque pas ressenti des accidents de la guerre. […] Recevez, Messieurs mes chers cousins, les assurances du […] très tendre attachement avec lequel j’ai l’honneur d’etre votre tres humble et obeissant serviteur. Bruny d’Entrecasteaux. Le 28 janvier 1781. »
Lettre autographe signée
RAIMU (Jules Muraire, dit)Lettre autographe signée, adressée à Henri Alibert. Bandol, dimanche ; 2 pages in-4°. Les lettres de Raimu sont rares.« Mon cher Alibert. Ce mot que j’espère tu vas recevoir avant ton départ. Après mure réflexion, Marius va te faire faire de très gros frais.1° Il faut que tu redemande le décor à Volterra car le tiens pouvais servir pour Fanny Mais il est impossible pour Marius. Il n’est pas à l’échelle, il faudrait en refaire la moitié, il faut faire des portes en bois et dans ce décor en toile légère elles ne tiendront pas. La porte est trop grande, il faut la refaire en entier - il n’y a pas de fermeture en dehors. De plus, jamais Demazis en admettant qu’elle veuille bien jouer César et pas Marius pour un un mois de répétitions, elle va te demander un gros cachet. Et ça il faut un mois de répétition avec tous les artistes, c’est une création donc réfléchi à tout cela. Tandis qu’une reprise de Fanny avec une semaine de répétition nous étions prêts et pas de décor à louer ou à refaire. J’aurais bien voulu te parler de tout cela comme à Cannes, mais devant Pagnol cela aurait pu démolir la suite. Si tu n’as pas donné la signature à Pascal réfléchis et trouve un biais biaise biaise.Hubert me donnera ta décision. A toi, Raimu. »