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Arts & Autographes

Réf : 17087 LITTÉRATURE

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DIDEROT Denis [Langres, 1713 - Paris, 1784], écrivain français.

Très précieux ensemble de 2 lettres et de 3 manuscrits autographes et un manuscrit

Très précieux ensemble de 2 lettres et de 3 manuscrits autographes et un manuscrit.
— Lettre autographe signée, adressée à M. Le Breton. 1 page in-12, adresse, et cachet de cire de fermeture. « Il me parait, Monsieur, que la conclusion de notre traite ne tient plus qu’à ces Dictionnaires anglais qu’on me refuse opiniatrement et que vous sentez vous meme qu’il est très ridicule que je n’aye pas »... Le cachet de cire rouge : C’est un cachet portant un écu mi-parti : à dextre un lion rampant, à senestre une tour crénelée à trois créneaux surmontant un motif difficilement identifiable ; l’écu étant sommé d’un heaume bordé de fleurons en arabesques à dextre et senestre, qui descendent jusqu’à mi-écu.
— Lettre autographe signée [adressée à Jean-Albert Euler (1734-1800)]. 25 octobre 1773 : 1 page in-8°. Le 6 juillet 1762, neuf jours exactement après le coup d’état du 28 juin qui l’a mise sur le trône, Catherine II invite Denis Diderot à venir en Russie pour y publier L’encyclopédie, qui a été interdite à Paris. Diderot arrive à Saint-Pétersbourg en octobre 1773, où il demeure cinq mois. Catherine II traite son invité en personne « distinguée » et passe beaucoup de temps avec lui. « J’ai fait passer à l’Academie, par les mains de Monsieur Stahlin que j’en croyais le secrétaire, la veritable expression de ma reconnaissance »...
— Manuscrit autographe. Notice sur Clairaut. [Juin 1765] ; 3 pages in-4°. On notera de grandes différences de textes avec l’édition publiée. « Clairaut était un très-grand géomètre, presque sur la ligne des Euler, des Fontaine, des Bernoulli et des d’Alembert, il avait moins de génie que Fontaine, plus de justesse et de sûreté, et moins de pénétration que d’Alembert : ce dernier a perdu, à sa mort, un rival qui le tenait sans cesse en haleine, et c’est une grande perte »… — Manuscrit autographe Satire contre le luxe à la manière de Perse. [1767] ; 4 pages 1/2 in-4° corrections ; quelques taches. La Satire contre le luxe, que Diderot songea un temps à intégrer dans le Salon de 1767, comme en font foi l’édition Naigeon et la copie de ce Salon conservée au château de Coppet, ne figure pas dans le manuscrit autographe, tel qu’il est parvenu jusqu’à nous. Notons que les thèmes du luxe, des artistes corrompus par l’or, traversent le Salon de 1767, la Satire contre le luxe à la manière de Perse, les Regrets sur ma vieille robe de chambre, le Salon de 1769 (cette corruption explique selon lui la pauvreté de ce dernier salon). Voir notre article : « Diderot, les Salons de 1767, de 1769 et la question du luxe », Diderot Studies XXIX (2003), 65-82.
— Manuscrit autographe. [1765] ; 4 pages in-4°. Important manuscrit de la dernière partie de son Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765. « On dit de Saint Pierre de Rome que les proportions y sont si parfaitement gardées que l’édifice perd au premier coup d’œil tout l’effet de sa grandeur et de son étendue, en sorte qu’on en peut dire, Magnus esse, sentiri parvus »...
On joint un manuscrit autographe. 4 pages in-4°, très abîmé dans un angle, touché par l’humidité. « Le souper fini, on causa, on plaisanta, on fit de la musique, on dansa. Cependant le chargé d’affaires Cotenski etait seul dans un coin, et etendu sur un grand fauteuil, la tête baissée, les yeux fermés, faisant semblant de dormir, mais ne dormant pas. De tems en tems, nos danseurs qui le regardaient ……………… et l’abandonnèrent à des eclats de rire qu’ils attribuaient à un faux pas, au manque de la cadence, et à tout ce qui leur venait en tête, mais que notre faux dormeur ne se manifestait pas... Sur les deux heures du matin, nous nous separames »...
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