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Arts & Autographes

Réf : 31185 LITTERATURE

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BRASILLACH Robert [Perpignan, 1909 - Montrouge, 1945], écrivain français.

Lettre autographe signée

Lettre autographe signée, adressée à Mlle Ennebic. Sens, le 31 décembre 1929 ; 2 pages in-4°, enveloppe jointe. « Vous devez me trouver extrêmement silencieux. Sans doute pensez-vous que c’est ce sinistre 31 décembre 1929 qui me force à vous écrire, pour concilier les traditions et mon amitié pour vous. Mais il ne faut pas penser des choses aussi méchantes. Alors, je vous présente tous mes voeux. Peut-être si j’en crois ce que vous m’avez dit cette année — presque l’année dernière — mes voeux sont ils une chose moins banale que des voeux de 1er janvier, s’il est vrai que vous allez changer de vie cette année. Aussi mes voeux sont-ils doublement affectueux. » Il a passé un examen en octobre. Il a rencontré Divoire qui lui a proposé d’entrer à l’Intransigeant, ce qu’il n’accepte pas. « J’ai demandé une collaboration irrégulière plutôt. […] Car cette année, ce n’est qu’une expérience, puisque je serai obligé d’interrompre l’année de l’agrégation et l’année du service militaire, mais si cette expérience me plaisait, ce serait une porte de sortie très convenable pour quitter l’université. […] J’ai revu plusieurs fois Mme Pitoëff qui est toujours la plus délicieuse des femmes. Il était fatal, n’est-ce pas, qu’après l’avoir tant admirée au théâtre, je finisse par la connaître. Ces pauvres gens ont d’ailleurs commencé leur saison par deux fours retentissants qu’ils méritaient bien qu’ils méritaient bien d’ailleurs parce que les pièces étaient exécrables. Maintenant, sans beaucoup de raison, ils ont un succès four avec une pièce allemande 4 criminels qui est curieuse, mais déplaisante. Suzanne n’est pas en Espagne. On a écrit des multitudes de lettres mais comme .... demandait à un moment qui avait l’air pas mal quelle liberté ..à Suzanne chez lui, le moment a répondu par cette formule lapidaire : “ liberté ? Aucune ! “. Et il donna des explication qui prouvaient bien qu’il avait compris et que Suzanne n’aurait pas le droit de sortir, de se promener, de rien faire. L’esclavage ni l’inquisition ne sont encore abolis en Espagne, dirait-on. Et à peu près partout où on a écrit, c’est Liberté - Aucune. Alors, pour le moment Suzanne abandonne ses projets et va venir à Paris. »