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Arts & Autographes

Réf : 33575 HISTOIRE

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ESNAULT-PELTERIE Robert [Paris, 1881 - Nice, 1957], ingénieur aéronautique français, pionnier de l’aviation et de la théorie des vols spatiaux. il est l’inventeur du manche à balai pour le pilotage des avions.

6 lettres signées

6 lettres signées, avec ajouts autographes, adressées au journaliste René Brest. 1947-1949 ; in-8° ou in-4°, sur son papier à lettre. Intéressante correspondance concernant des artciles sur les vols spatiaux dont il a été un initiateur. — 20 octobre 1947 : « J’attends donc la visite de l’Ingénieur de la D.I.E.U.S.A.I.T.Q.U.O.I. ; vous serez seulement aimable de m’annoncer cette visite quelques jours à l’avance ». — 30 novembre 1948 : « Recevant à l’instant les brochures “De la bombe Atomique à l’Astronautique”, je vous les transmets sans délai ». — 17 janvier 1949. Il raconte un accident qui lui est survenu en Italie où il se trouvait pour les fêtes, donne des corrections à un article : « Il en m’est pas possible d’apprendre ce qu’est un logarithme à ceux qui l’ignorent et je ne puis modifier ma phrase que par : “ La vitesse impartie à la fusée est proportionnelle à la vitesse d’éjection des gaz et au rapport (ou quotient) de la masse initiale par la masse à l’instant considéré”. Ce qu’on abrège habituellement par l’usage du mot “masse actuelle”. […] Les pp. 191 à 196 vous donneront les températures prises par le véhicule dans le vide interplanétaire et du même coup les températures des surfaces des planètes qui sont entièrement déterminées par le rayonnement solaire, l’action du “feu” intérieur étant négligeable ». Il est question ensuite de vitesses dans l’espace et cette réflexion : « En somme, j’ai fait dans mes Astronautiques toute la théorie des V.III ; j’avais également établi celle des V.II avec la collaboration de Monsieur Pierre Montagne, mais ne l’ai jamais même présenté au Ministère de l’Air qui écartait systématiquement tout ce qui venait de moi. En 1930 je voulus expérimenter avec du tétranitrométhane dont 1/4 gramme me partit entre les doigts de la main gauche ; il s’agissait de V.III ». — 2 mars 1949 : Il contrôle la rédaction d’un article rédigé par René Brest, et apporte les corrections, page par page. — 8 mars 1949. Sur la rédaction d’un article : « Je ne possède aucune photo ; la partie intéressante de mes essais avait lieu sous secret militaire dont je suis très respectueux et je n’en ai jamais prises. Aujourd’hui, je le regrette un peu. Je répète également que je ne saurais vous donner de figures sous peine de tomber dans la fantaisie, puisque nous ignorons encore tout ce que sera le mécanisme de réalisation. Enfin, je vous ai donné mon Bt de pilote : n°4 pour mes vols de 1907 ». — 4 août 1949 : « La direction a eu tord de vouloir absolument prendre l’avis d’experts atomisticiens qui sont obstinés à parler de mettre une “pile” dans l’astronef en déclarant que le poids de celle-ci est prohibitif, ce qui est évident. Dans ma petite brochure, j’indiquais qu’on utiliserait l’Uranium 235 ou le Plutonium (sortant évidemment d’une pile terrestre et, elle sédentaire). Ce n’est pas la même chose et, sans pouvoir envisager dès maintenant le détail du dispositif, ni les possibilités de tréfilage des susdits métaux, je puis vous assurer qu’on réalisera l’astronef périlunaire sans mettre de pile à bord et par le procédé auquel je fais allusion dans ma brochure p.9 ». — 13 septembre 1949. Il le remercie pour le soin apporté à une rédaction et lui envoie son chèque.