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RéserverCREVEL René [Paris, 1900 - id., 1935], écrivain français.
Manuscrit autographe
Manuscrit autographe sur Diderot. Ensemble de 14 pages in-4°, recto-verso, numérotées au crayon 1 à 12; avec des têtes de paragraphes. Il cite beaucoup Diderot : « Diderot et les femmes ». 1 page 1/2 in-4°.« Tout jeune il avait rodé autour du comptoir de Mlle Babuti. Cest elle que Greuze épousa. Dans le Salon de 1765, p. 349, Diderot rappelle cette passionnette de jeunesse.Le peintre (Greuze) est certainement amoureux de sa femme, et il na pas tort. Je lai bien aimée moi quand jétais jeune et quelle sappelait Mlle Babuti. Elle occupait une boutique de libraire sur le quai des Augustins, blanche et droite comme le lis, vermeille comme la rose... » « À propos de la Babuti ». 1 page in-4°.« Diderot a déjà un peu critiqué Greuze puis quand Greuze sest fait le peintre de la morale et de la vertu, il la loué très fort. Greuze passait devant cette boutique quelques jours après son retour de Rome. Comme Diderot , comme Diderot ; il revenait, puis un beau jour, à force de revenir, il se mariait, ou plutôt il se trouvait marié sans avoir fait grand chose pour cela, il prenait bien vite son parti dêtre heureux. Sa femme était charmante. Elle avait la jolie tête que les pinceaux de son mari ne pourront oublier » « Sentiment et culte de la famille ». 4 pages in-4°.« Limage de cette mère tendre tenant entre ses bras son enfant malade et le reposant sur son sein et cela pendant des heures entières me revient quelque fois avec lémotion la plus ». Il évoque la mort du père de Diderot. « Amour de Diderot et de sa femme ». 1 page 1/2 in-4°.« Mais cet amour vite troublé par la passion de lEncyclopédiste pour Mme de Puisieux pour laquelle il écrit Pensées philosophiquesInterprétation de la natureBijoux indiscretsDiscours sur la vertu et les moeurs.Elle le trompa durant sa captivité à Vincennes.Mme Diderot ne reconquiert pas le coeur de son mari » « Lettres à Sophie Volland ». 2 pages in-4°.« Écrite à Paris - 10 mai 1759. Je portais tout à travers les objets des pas errants et une âme mélancolique. Les autres nous dénonçaient à grands pas et nous les suivions lentement, le baron de Gleichen et moi. Je me trouvais bien à côté de cet homme, cest que nous éprouvions [ ] de nous, un sentiment commun et secret. Cest une chose incroyable comme les âmes sensibles sentendent presque sans parler !! » « Les bijoux indiscrets ». 2 pages in-4°.« Diderot style merveilleusement vivant sait rendre la vie grouillante. Page 190 (Les Musellieres)Diderot cest la vie du XVIIIe siècle Une vie colorée, dans la rue qui prépare » « Bibliographie ». 1 page in-4°.René Crevel cite les ouvrages quil a consulté. (Barbey dAurevilly, Naigeon, Jules Janin, etc.) « Lettres sur les aveugles et les S.M. ». 1 page in-4°.« Voir p. 255. Bijoux indiscrets, où Diderot définit les êtres par leur fonctions. [ ] Comme je nai jamais douté que létat de nos organes et de nos sens nait beaucoup dinfluence sur notre métaphysique et sur notre morale, et que nos idées les plus purement intellectuelles, si je puis parler ainsi, ne tiennent de fort près à la conformation de notre corps » « Diderot Les Salons ». 2 pages 1/2 in-4°.Il évoque les salons de 1759 et 1761.Les manuscrits de cet écrivain mort à 35 ans sont très rares.