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Arts & Autographes

Réf : 27962 LITTERATURE

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MAUROIS André (Émile Herzog, dit) [Elbeuf, 1885 - Neuilly-sur-Seine, 1967], romancier, essayiste et historien français.

Ensemble de 17 lettres autographes signées

Ensemble de 17 lettres autographes signées, adressées à son épouse. 1er octobre 1960 au 24 octobre 1960 ; formats divers, enveloppes timbrées jointes. Belle correspondance envoyée durant un voyage aux États-Unis. Il ne nous est pas possible de retranscrire toute cette correspondance très intéressante sur son périple, nous décrivons les premières lettres. — New York, 1er octobre 1960 : « Je t’ai télégraphié hier soir que tout allait très bien. C’était une vue volontairement optimiste des choses. Et j’avais raison de feindre, puisque ce matin, tout va réellement très bien. […] Le bond de huit heures; 10 000 mètres m’avait donné un accès de tachycardie — ou de fièvre — je tombais de sommeil et ne pouvais dormir […] sans une merveilleuse hôtesse d’Air France, j’aurais été perdu. Heureusement elle m’a fait passer immigration et douane sans trop de formalités. Prends un minimum de bagages à main. Il n’y a pas de porteurs de l’avion à la douane. […] Les rois américains sont bien timbrés. J’espère qu’ils ne me feront pas dire de bêtises ; je n’en ai pas dit au moins je le crois. On n’a pas parlé de politique. L’hôtel est bourré de policiers à cause des grands dignitaires qui le remplissent. Le prince impérial du Japon et sa fiancée ont tout un étage. On vous demande vos papiers pour vous laisser entrer. Toute la nuit on entend les sirènes de la police qui déblaient la route pour quelque prince de ce monde, noir ou jaune, voire même blanc, s’il en reste. Il faut une heure pour obtenir un breakfast. Bref tous les plaisirs des voyages. » Washington, 3 octobre : « Tu es une bonne et sûre et fidèle épouse. Moi, de mon côté, je t’ai écrit dès le premier jour. […] N’hésite pas à avoir de l’excédent de bagages et prends peu de colis à main. […] Le Waldorf est un détestable hôtel. Service nul, impossible d’avoir un breakfast. Au contraire, celui-ci (Le Jefferson) est adorable, meublé à ravir et très gentil. J’ai eu une première conférence de presse. […] On vient me chercher pour le dîner avant la conférence. Après, il y a une réception à l’Ambassade de France. Je serai de nouveau liquéfié ce soir. Je t’embrasse, chérie, André. » —4 octobre : « Ma chérie, il est neuf heures du matin. Je commence cette lettre avant d’aller prendre l’avion ; je la terminerai à Boston. Hier soir ma première conférence. Elle a très bien marché. À la fin toute la salle debout applaudissant pendant dix minutes. Et pourtant j’avais dis des vérités assez sévères. Ma voix est ce matin très fatiguée. Il est dur de parler tout le jour. Mais ils sont insatiables. » — Saint-Catharines, Ontario, Canada 6 octobre : il lui écrit en anglais « I am still alive and it seems miraculous ». Il poursuit sa lettre le 7 octobre de Greencastle (Indiana) : « This is a university of 200 students, a campus like Princeton. Delightful people, but it was hard to get here. 40 miles by car from St Catahrines to Buffalo. Plane from Buffalo to Eleveland 3 hours a Cleveland Airport waiting for a plane to Indianapolis. 40 miles by car from Ind. to Greencastle. I had travelled all day and asked permission to go to bed as soon I arrived. »