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Arts & Autographes

Réf : 30198 LITTERATURE

3 000 €

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SUARÈS André (Isaac-Félix Suarès, dit) [Marseille, 1868 - La Varenne, 1948], écrivain français.

Lettre autographe signée

Très intéressant ensemble de livres et lettres adressées à l’écrivain belge Albert T’SERSTEVENS. Cet échange de livres avec envois et de lettres éclaire d’un jour nouveau les relations entre les deux écrivains. — « SAINT JUIN DE LA PRIMEVÈRE ». Cahiers du Capricorne n°4. Éditions Jo Fabre, Nîmes, 1926. Frontispice gravé à l’eau forte par Armand Coussens. Exemplaire d’auteur (n°6 sur 20, édition tirée à 560 exemplaires), broché. Très bel envoi à l’encre rouge en avril 1926 : « Je n’oublie pas, mon cher T’Sterstevens le beau Don Juan que vs m’avez deux fois dédié : prenez ce livre-ci, en attendant que je puisse vs faire don plus rare. J’espère toutefois que le poème vs fera passer sur l’édition. » — « PRÉSENCES ». Éditions Émile Paul, Paris, 1926 ; 120 x 190 mm. Exemplaire sur japon nominatif, broché. Bel envoi à l’encre en 1926 : « À mon cher T’Serstevens qui aime le rare et le grand; et qui s’en délasse en faisant de si bonnes caricatures dans un style excellent. » — Lettre autographe signée, adressée à Albert T’Serstevens. Collioure, 17 novembre 1929 ; 3 pages 1/2 in-4°, à l’encre rouge.« Ce pavillon in stercur omni necnum in quibus dum gliss, est ma maison d’été, mon cher pirate. Il n’a jamais été habité l’hiver. Par vent du sud, les cheminées sont des appareils à fumer les petits anchois jaune de Norvège ; et l’homme y est promptement saur […]. Je ne me relève pas de mon désastre. […] Le désespoir est pour soi. L’humour est pour les autres. Dans cette maison où il n’y est sans doute jamais un livre avant vs, j’ai trouvé deux livraisons de votre roman […] toutes deux très supérieures à ce que vs m’avez donné jusqu’ici […]. Vous êtes des rares écrivains, de qui l’on puisse dire autant. Taïa, par ce qu’elle a de moins bon, mérite de vs faire un grand succès dans le monde ; et vs auriez le prix des prix, - lequel est ce ? - Je n’en serais pas étonné. Mais Taïa vs fait un honneur peu ordinaire par ce qu’elle a de moins visible et d e plus excellent. Combien j’ai le plaisir à vs l’assurer. », etc. — Lettre autographe signée, adressée à Albert T’Serstevens. Paris, 11 avril 1933 ; 3 pages in-4°, à l’encre rouge. « Après tout, mon cher T’sers., votre Itinéraire est le meilleur livre que j’ai lu sur l’Espagne : on y est, et non pas se l’un de ces auteurs où l’on mourrait de dégoût, s’il fallait être en lui. […] Chez vous tout est du voyageur voyageant : direct, vivant, & simple. […] Vous avez pris le parti héroïque de tordre le cou à l’esthétique. […] Pascal n’est plus qu’un sacristain, mignon à punaises, & St-Simon un valet de chambre. Et les grands esprits , des domestiques. ». — Brouillon de lettre autographe signée d’Albert T’Serstevens, adressée à André Suarès. 6 novembre 1933 ; 2 pages in-4° abondamment corrigées. « Que je voudrais être critique, mon cher et grand Suarès, pou faire cette longue étude sur votre esprit. Vous êtes bien le personnage le plus troublant que je connaisse […]. On voudrait vous suivre dans ces domaines très élevés où vous montez à chaque instant, mais il y a dans votre envol quelque chose qui nous en empêche. […] Il y a trop d’ardeur dans votre départ pour que l’on vous suive dans ces jeux icariens. Vous aimez ou vous n’aimez pas. Vous êtes tout amour ou tout mépris. », etc. — « VUES SUR NAPOLÉON ». Éditions Grasset, Paris, 1933 ; 122 x 190 mm. Un des 300 exemplaires de presse, numéroté « CX », broché. Bel envoi à l’encre : « À mon cher T’Serstevens, pour la haute idée qu’il a de la pensée comme des lettres et la morale qu’il s’en est faite. S. » — Lettre autographe signée, adressée à Albert T’Serstevens. Paris, 2 juillet 1935 ; 1 page 1/2 in-4°, à l’encre bleue. Il venait de recevoir pour l’ensemble de son œuvre, le Prix de littérature de l’Académie française. « Vous l’avez bien deviné, mon cher T’Sers., ce laurier me donne bcp d’ennui. On me l’impose malgré moi : le jour même où on devait le mettre sur mon front pour y attirer la foudre, plutôt que pour l’écarter. Je l’ai refusé par écrit. […] Ces accolades publiques ne sont pas dans mon style. » — « RÊVES DE L’OMBRE ». Éditions Grasset, Paris, 1937 ; 145 x 195 mm. Exemplaire de service de presse, broché, non coupé. Bel envoi à l’encre en deux couleurs avec sa belle calligraphie : « À mon cher T’Serstevens qui au don du conteur ajoute le talent de l’écrivain. S. » — « VUES SUR L’EUROPE ». Éditions Grasset, Paris, 1939 ; 122 x 190 mm. Exemplaire de service de presse, broché, non coupé. Bel envoi à l’encre de plusieurs couleurs en 1939 : « À mon cher T’Serstevens, assez heureux pour ne pas craindre la puissance, ce livre de l’Occident. S. » On joint une très belle lettre autographe signée, d’Albert T’Serstevens, adressée à Franz Hellens. 17 mars 1964 ; 2 pages in-4° très denses. Concernant le livre de Franz Hellens « Le Pissenlit » (joint) : « Votre fantaisie sur le pissenlit m’a bien diverti. Je ne vous savais pas aussi boudhiste, ni aussi dramaturge, car vous avez fait de cet humble légume de pauvres un arbre aussi beau que celui de la Survie, dans le jardin de Tch’en Yuan, du Si Yeou Ki, ce Don Quichotte chinois », etc. Ensemble très intéressant.