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Arts & Autographes

Réf : 31184 LITTERATURE

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BRASILLACH Robert [Perpignan, 1909 - Montrouge, 1945], écrivain français.

Lettre autographe signée

Lettre autographe signée, adressée à Mlle Ennebic. « Canet, vendredi soir 6 septembre » ; 8 pages in-8°, enveloppe jointe. « Il faut que je vous gronde, d’abord, par ce que vous me racontez des bêtises dans votre lettre, je vous le dis franchement. Qu’est-ce que c’est que cette façon de dire que je vous ai trouvé à Paris, différente, incertaine et un peu sotte. “Et qui vous permet de dire ça ? Moi qui était si heureux de vous retrouver, et de vous retrouver pareille. Et bien souvent quand on se figure des choses comme ça des gens, c’est qu’on les pense d’eux-mêmes. Mais je ne veux pas vous retourner les choses méchantes que vous me dites. […] C’est parler bien longuement et disserter sur des pointes d’épingle. Mais il ne faut pas croire que je ne suis pas toujours votre vieux camarade. […] Je sais que mon interview des Pitoëff a paru dans l’Intran. Bien entendu, je ne le savais pas mais un de mes camarades il y a quelques jours m’y a fait une allusion ». Il remercie sa correspondante de l’avoir amené aux débuts de journalisme. « C’est un début qui est peu de chose, mais qui sait ? C’est peut-être important pour moi. Car je n’ai pas l’intention, vous le savez, si j’ai assez de force pour cela, de faire long feu dans l’université, puisque la littérature est une chose incertaine et difficile, qu’il faut avoir....du talent et de la chance pour y réussir, le journalisme est une porte de sortie passionnante. » Il lui parle de ses vacances fort réussies à Mont-Louis et à Font-Romeu. Il félicite le frère de sa correspondante pour la naissance de sa dernière fille. Il évoque le futur mariage de sa correspondante : « Alors, ma chère Marie, ce mariage est décidé. D'après ce que vous m’avez dit de votre futur époux, si je puis parler aussi noblement, je pense que vous serez heureuse. » Il lui raconte l’histoire d’une amie qui après être restée célibataire très longtemps, a rencontré un veuf, s’est mariée avec lui et vient d’avoir un enfant. « Je crois, ma chère Marie, que “l’état de mariage” comme on dit ecclésiastiquement, est l’état naturel de la femme (et peut-être de l’homme). Naturellement, vous devrez donc vous y habituer. […] C’est que je désire de tout mon coeur que vous soyez très heureuse. » I ll l’informe que sa soeur, Suzanne, a une place en Espagne mais « qui ne l’emballe pas ». Il lui parle de ses lectures : Les enfants Terribles de Cocteau, Poussière, Mrs Dalloway, etc.