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Arts & Autographes

Réf : 33651 LITTERATURE

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CHADOURNE Marc [Brive-la-Gaillarde, 1895 - Cagnes-sur-Mer, 1975], écrivain français, lauréat du prix Femina en 1930.

Lettres autographes signées

Ensemble de 5 lettres autographes signées, adressées à Jean Cayrol : — 19 décembre 1928 ; 2 pages in-4°. « Une expression sur un visage. Le visage ne fut-il qu’entier ne peut suffire à renseigner sur un être. J’avais perçu sur le vôtre cette fraîcheur sinon cette douceur profonde dont vos poèmes m’assurent aujourd’hui. Merci de me les avoir envoyés. Ils tiendront plus de place dans mes souvenirs que sur mes rayons. Ne me traitez pas en aîné. Il ne faut être ni l’aîné ni le cadet de personne. N’a-t-on pas soi-même toujours le même âge ? Gardez le vôtre. Écrivez. Surtout vivez non pour vieillir mais pour vous enrichir. Avec tant de grâce et de rêve au coeur, il nous suffira de vivre pour que la vie fasse les livres que vous écrivez ». — 7 février 1929 ; 2 pages in-4°. « J’ai été extrêmement pris tous ces derniers temps et obligé de me réfugier dans le midi au bord de la mer pour pouvoir m’absorber dans mon travail et poursuivre un roman pour lequel je suis depuis plusieurs moi. J’ai communiqué votre dernier poème que je préfère aux autres, à la revue Européenne, en le recommandant. Ce que j’aime dans vos poèmes, c’est la spontanéité, la fraîcheur des images. Vous me demandez de vous conseiller... ! On ne conseille pas aux arbustes de pousser : c’est pourtant tout de ce que je puis faire. Vivez et faites attention à ce que vous vivez en vous, hors de vous. Que la “littérature” ne soit pas pour vous un but mais un moyen d’enrichissement. Mais d’abord vivre — ce n’est pas un mot. » — Sans date ; 1 page in-4°. « Je n’ai pas encore reçu vos cahiers du Fleuve. Je crains qu’ils se soient perdus vers la haute mer. Renvoyez-les moi. Je tâcherai de vous donner une page inédite sur le Mexique — s’il en reste... » — Sans date ; 1 page in-4°. « Merci de votre affectueux souvenir, cher ami. Très touché que vous ayez aimé Absence. En ce moment, je travaille dans le midi. Il y fait une bienheureuse chaleur qui coupe toute envie d’écrire. En rentrant à Paris, je tâcherai de trouver une page pour votre revue. Sachez que le titre me laisse indécis ». — Sans date ; 1 page in-4°. « On me communique votre lettre à la revue demandant la correspondance à Bordeaux. Mais nous n’avons pas de correspondants en province, du moins payés. Je le regrette. Mais de ce que vous voudrez faire pour notre propagande, merci d’avance. Pour vos vers ils seront soumis prochainement au Conseil de Rédaction. Merci pour ceux que vous m’adressez ».