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Arts & Autographes

Réf : 34092 HISTOIRE

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BARRE Raymond [Saint-Denis-de-la-Réunion, 1924 - Paris, 2007], économiste et homme politique français, premier ministre de 1976 à 1981.

Lettre signée

Lettre signée. Paris, 25 février 1986 ; 2 pages in-4° sur papier à lettre à son nom et adresse.
« Puis-je vous demander de ne pas vous laisser tromper par la campagne violente déclenchée contre moi par les socialistes, par M. Mitterrand lui-même qui veut faire croire que je suis son allié, par la télévision, par les radios et par la presse contrôlées par le pouvoir actuel !
Demandez-vous : à qui profite cette campagne ? Demandez-vous pourquoi - de divers côtés - on cherche maintenant à me déstabiliser ?
Je me permets de vous rappeler :
1/ Que je suis le seul dans l'opposition à dénoncer depuis 1983 la stratégie de M. Mitterrand qui veut, en restant après un échec en 1986, et grâce à la cohabitation, préparer la survie du socialisme à la française en 1988.
2/ Que je ne cesse de recommander un vote massif en faveur de l'opposition parce que seul ce vote massif peut contraindre M. Mitterrand à s'en aller. Que faire en effet tant qu'il sera à l'Élysée, où il entend ne pas rester “inerte” ?
3/ Que je suis chaque jour dans mon département et dans les villes de France en campagne pour soutenir les candidats des listes de l'opposition, qui me le demandent.
4/ Que j'ai toujours refusé de faire des “listes barristes” indépendantes des autres listes de l'opposition. Dans les Yvelines j'apporte mon soutien à des candidats qui ont été éliminés par leur parti pour la seule raison qu'ils m'étaient favorables !
Comment pourrais-je, comme on le prétend, faire perdre les législatives à l'opposition alors que je me bats tous les jours avec ses propres candidats sur le terrain pour qu'elle gagne ?
[…] A tous ceux qui me font confiance, je demande de ne pas se laisser ébranler par les attaques dont je suis l'objet. Puissent-ils ne pas comprendre trop tard qu'en 1986, comme en 1981, je m'efforce d'éclairer les Français pour qu'ils ne tombent pas dans les pièges habilement tendus par M. Mitterrand. »