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Arts & Autographes

Réf : 34175 HISTOIRE

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WYNMALEN Henry [Ovezande, Pays-Bas, 1889 - Twijfford-Berks, Grande Bretagne, 1964], aviateur néerlandais.

Lettre autographe signée

Lettre autographe signée, adressée au journaliste Jacques Mortane. Sans date; 2 pages 1/2 in-4°. En-tête gravé de l'Hôtel du Tibre à Paris.
Jean Dufour est le passager de Wynmalen dans la Course Paris-Bruxelles en octobre 1910 où ils remportent le Grand Prix de l'Aéro-Club de France. Cette lettre extraordinaire relate l'exploit :
« Le vol le plus émouvant et dont vous me demandez le récit, je viens de le faire, c'était la dernière étape du raid Paris-Bruxelles et retour, l'étape, dimanche matin pour revenir de St Quentin à Paris. Nous étions partis mon ami Dufour et moi de St Quentin le matin à 6 h 40 dans d'excellentes conditions. Le temps était beau, tout semblait marcher à merveille, jusque, une demie heure après notre départ nous apercevons beaucoup plus bas que nous une large banque de nuages, qui semblaient avancer à grande vitesse. En perdant la terre de vue, et avec toute possibilité de se repérer, je me décide à descendre quelques centaines de mètres, pour ainsi regagner les points de repères. Nous descendons lentement, nous tranchons les nuages, quand tout d'un coup l'appareil est formidablement secoué, pendant que nous perdons toute possibilité de voir. On atterrit puis c'est un de deux : perdre notre raid à 20 kilomètres du but ou continuer dans des conditions extrêmement difficiles, et on en est bien convaincu dangereuses. Nous nous décidons à continuer et nous avons commencé un vol que nous n'oublierons jamais. A cinquante mètres de hauteur, plus haut on perdait la terre de vue, dans un brouillard épais qui ne nous permettait pas que de voir deux cent mètres devant nous, passant précisément sur le chemin de fer, les gares, les villes à trop faible hauteur , puis l'appareil tellement secoué par les coups de vent que Dufour devait me tenir aux épaules afin que je puisse exécuter les mouvements des ailerons qui demandaient une force extraordinaire. D'être pris par une rafale de vent, qui faillit de quelques mètres seulement de rabattre l'aéroplane sur un exprès qui passe, de se voir obligé à faire des virages presque sur place pour éviter une cheminée qui tout d'un coup apparaît dans le brouillard, pour reprendre la direction quand l'appareil était complètement jeté de sa course. Vraiment je veux franchement l'avouer, ça n'a pas laissé une impression agréable. »

On joint une photographie (18 x 13 cm) le représentant dans son biplan et une carte postale montrant le biplan en vol.