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Arts & Autographes

Réf : 34659 PEINTURE BEAUX ARTS

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MERSON Luc Olivier [Paris, 1846 - id., 1920], peintre, illustrateur, graveur français de timbres et médailles.

Importante correspondance de 33 lettres ou cartes autographes signées

Importante correspondance de 33 lettres ou cartes autographes signées, adressée à Mlle Marcelle Lambrette [1879-1951], artiste peintre. Principalement durant l'année 1913, enveloppes jointes.
Longues lettres du maître, âgé de 67 ans, à la jeune artiste de 34 ans. Marcelle Lambrette qui avait eu L.O. Merson comme professeur. Nous en citerons quelques unes.
3 janvier 1913 : « J'ai des monceaux de lettres et de cartes à répondre. C'est pourquoi je vous demande de me permettre d'abréger ma correspondance. [...] Mon genou est usé. […] L'après midi suis allé à l'Odéon avec Madeleine, nous avons vu Faust. Très médiocre exécution, décors sans intérêt, costumes falots. Les principaux rôles étaient au mains des doubleurs ». 22 mars 1913 : « Votre lettre a charmé les ennuis de l'atelier quelque peu sinistre. j'y retourne demain, mais je doute que j'y remette les pieds. […] J'ai vu hier soir le jeune et beau Magne. Il m'est arrivé chargé d'études, de dessins, de croquis pour la Coupole. Eh bien, non, ça n'est pas ça du tout. Pour de l'assurance, il en a à revendre, mais ça ne fait ni mon affaire ni celle de la mosaïque. […] Je vais tenter quelques dessins d'après nature.[…] Ce matin je suis allé voir le groupe de votre ami Sudre, une Esmeralda et Quasimodo. C'est médiocre, mais pourra rapporter à son auteur un succès populaire. […] Reçu de l'inépuisable Arthur Meyer, votre ami, deux paquets, l'un pour vous, l'autre pour moi. C'est nos oeufs de Pâques ». 26 mars 1913 : Il lui envoie un cadeau de la part d'Arthur Meyer, le directeur du Gaulois. Châtel-Guyon, 13 août 1913 : « Pas très gai, hélas, ce séjour de Châtel-Guyon. Naturellement on ne voit que des malades, jaunes, maigres et souffreteux. Triste spectacle […] Le docteur qui soigne Madeleine est peut-être dans le vrai. Toujours est il qu'il considère son état comme assez grave ». Châtel-Guyon, 19 août 1913 : « Le pays est toujours beau. je n'en dirai pas autant du ciel qui se montre inclément et trop chargé de nuages. [...] Mon triste et malheureux bras en est toujours au même point. Hier ce fut la fête de St Hippolyte et de Rochepradière. Naturellement j'y fus […] Madeleine me semble vouloir aller un peu mieux. Ce n'est pas encore très reluisant. […] Si nous causions renard et poules. Si nous parlions herbes et pommes. Il y en a ici des pommiers. Citrons de maigreur et de pauvreté. Pas de fruits, pas de feuilles, à peine des branches, des squelettes. Les herbes, très belles […] Vous avez raison d'aller à Limoges faire des provisions. Ca ne vous amènera pas à grand chose pour votre tableau, mais au moins vous ne mourrez pas de faim. […] Faire des pages de croquis nombreux mis en train ensemble et auxquels on travaille quand l'animal veut bien se présenter dans la pose ». Bourbon l'Archambault, [27 août 1913] : « Voilà commencée la dernière période de mon voyage et de nos vacances. Aujourd'hui j'ai pris mon quatrième bain, ma quatrième douche, et j'ai subi mon quatrième massage ! […] Quand donc toutes ces sales histoires seront-elles finies ? si encore au bout de cette sué il y avait espoir de guérison bien radicale et bien complète ! Mais entre nous , je n'ai que très médiocre confiance dans le traitement que je me fais appliquer. […] Le docteur D. ne voulait pas de massage. Le docteur d'ici en veut tant et plus ». Il évoque les gens rencontrés, des artistes, mais a hâte de rentrer à Paris. Il évoque l'affaire des professeurs de dessin qui était pendante au Conseil d'État. Il la conseille de continuer à faire « de belles, bonnes nombreuses études. Je ne saurais trop vous répéter qu'il vous en faut plus qu'il n'est nécessaire. Il faut que vous ayez de quoi choisir ». Bourbon-L'Archambault, 15 septembre 1913 « Mon rôle de patron est difficile. Je vous avais bien recommandé de faire une étude grandeur nature d'un groupe de personnes, et, crac, voilà que vous m'annoncez que cette étude sera exécutée en petite dimension. Et bien, il faudra en faire une autre. Voilà tout. A cela je tiens absolument , quand vous l'aurez faite, vous comprendrez pourquoi je désire que vous suiviez mon conseil. ». Dans une autre lettre 25 septembre 1913 : « J'aspire au moment où mon travail me tiendra éloigné de la maison ».
26 octobre 1913 : « J'ai couché à Pornic chez François »[son fils] L'état de sa mère est très critique.
On joint deux cartes de sa fille, Madeleine [1876-1965].