Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Carte autographe signée, adressée à sa marraine de guerre, Mme Dreyfus
RAVEL MauriceCarte autographe signée, adressée à sa marraine de guerre, Mme Dreyfus. 20 mai 1916 ; 1 page in-12 oblongue, adresse au verso sur carte correspondance des Armées de la République. « J’ai reçu votre carte hier, ma chère marraine. Les nouvelles commencent enfin à me parvenir. Il doit bien y avoir encore une nombreuse correspondance, en panne. Ce qui est curieux, c’est que j’ai reçu tous les colis. Je crois vous avoir écrit que tous les vôtres m’ont touché. En attendant que ma voiture soit à l’atelier, je suis affecté à le peinture, ce qui n’est pas trop pénible. Je continue néanmoins à être très fatigué. L’autopsie de ma pauvre voiture a révélé des traces de fatigue encore plus grandes...[…] Je crois que Maman va beaucoup mieux. J’ai vu ça à l’écriture de sa dernière lettre. »
Manuscrit autographe signé
SOUPAULT PhilippeManuscrit autographe « Topo ». 1 page in-8°. Texte en prose, publié en fac-similé en préambule aux Poèmes retrouvés (1982). « Ph. S. n’est pas collectionneur. Il écrit des poèmes mais ne pense jamais à les conserver. Il les donne à des revues ou des amies et des amis. Il faut reconnaître que Ph. S. a la mémoire courte. Il est parfois surpris qu’on lui montre dans une revue un poème et qu’on lui affirme que c’est bien lui qui l’a écrit. D’ailleurs il est incapable de juger ses poèmes. Il est parfois étonné de leur existence. Il regrette souvent de les avoir écrits. »
Lettre autographe signée
ARAGON LouisLettre autographe signée, adressée au journaliste, critique d’art, photographe et écrivain Pierre Descargues. 1 page in-4°, plis marqués et froissures.Très belle lettre au sujet de Fernand Léger. Louis Aragon confie, en 1952, à Pierre Descargues la direction des pages d’art des Lettres françaises. Il est notamment l’auteur d’une biographie de Léger publiée au Cercle d’art en 1955.« Voilà les photos pour la page Léger. Je souligne parce que ceci n’a d’intérêt qu’avec une page pleine. Il s’agit de souligner le côté Les Constructeurs du chantier de Biot. Je propose de placer soit au centre, soit en marge, la reproduction du grand tableau, certes déjà connu des lecteurs, comme référence, par conséquent pas grand — peut-être encadré, et je t’envoie six photos qui regroupent 2 par 2 (deux en hauteur, avec sous l’une, les échelles, un flanc qui pourrait être utilisé pour une grande légende — deux avec paysage dans le fond — les 2 autres avec la grande grue et le chantier en ombres chinoises qui donnent l’idée de la grandeur de l’entreprise). Le texte à rédiger doit dire : il y a 2 ans, le 17 août 1955, mourait le gd peintre F.L. Nos lecteurs savent que Nadia Petrova Léger, sa veuve, fait bâtir à Biot, à sa mémoire, un musée dont nous avons publié la maquette en février 1957 au moment de la pose de la première pierre. Pour le deuxième anniversaire de la disparition de l’auteur des Constructeurs, voici l’état actuel des travaux. Les Constructeurs sont passés dans la vie, et l’art de Léger nie victorieusement la mort. Ou à peu près. Merci. J’espère que cela arrivera à temps. Nos gentils amis m’ont donné tout ça au moment où nous partions pour quelques jours dans la montagne, d’où l’expédition me paraît hasardeuse ! »
Lettre autographe signée
MISTRAL FrédéricEnsemble de 7 cartes autographes signées, adressées à Angelo Mariani, inventeur du vin Mariani. 1907-1913 sur cartes postales dont certaines sont des portraits de lui-même.Intéressante correspondance : — 2 mars 1907 : « Avec la gerbe d’or des mimosas nous arrivent les arômes de la Côte d’Azur et le bonjour de votre amitié. » — 29 octobre 1907 : « Comme nous avons du temps devant nous, permettez-moi de garder le plan du miroitier parisien jusqu’à ce que mon comité l’ait examiné à fond. Je vous donnerai réponse plus tard. » — 1908 : « Mon cher Mariani, votre cadeau princier est arrivé ce matin en état parfait. Nous en sommes confus : merci ! et mardi (2 septembre) nous sommes conviés avec ma femme à déjeuner à Arles par Charles- Roux. […] Si vous êtes du voyage, nous chanterons alléluia et l’anniversaire sera bénit ! » — 1911 : « Voici un jeune statuaire, de Vaison, fils de paysan, qui a du talent et le désir de le faire valoir. Il vous dira ce qu’il désire : un coup d’épaule pour récompense de la statue qu’il a exposée ! »— 18 avril 1912 : « Merci pour le charmant tableautier ! Quel brave homme ce Mariani ! » — 16 novembre 1912 : « Je crois devoir vous prévenir que la caisse de vin Mariani, qui m’est annoncée comme partie de Neuilly le 31 octobre, n’est pas encore arrivée. Y aurait-il une fausse direction ? » — 11 novembre 1913 : « Merci tout de suite, merci une millième fois de plus pour l’impérial cadeau des pastilles Mariani au chocolat que vous venez de nous offrir ! »
Dessin autographe
GUITRY SachaDessin autographe, signé « Sacha » représentant le poète et auteur dramatique Edmond Haraucourt. [Circa 1902] ; 30 x 23 cm, à l’encre. Ce beau dessin de jeunesse provient des papiers de M. Minville, professeur du jeune Sacha Guitry dont il confisquait et conservait les dessins. Sacha avait alors dix-sept ans à peine et allait faire paraître Le Page.
Manuscrit musical autographe signé
JOLIVET AndréManuscrit musical autographe signé, La Flûte du Bœuf [K142], 1948 ; titre et 2 pages in-4.Musique inédite pour flûte pour Les Femmes du Bœuf de Jacques Audiberti, créée à la Comédie Française (salle du Luxembourg), le 23 novembre 1948, dans une mise en scène de Jean Debucourt et des décors de Raymond Peynet, Louis Seigner jouant le rôle du Bœuf.Jolivet a écrit cinq brèves interventions musicales pour la flûte (durée totale : 1’45’’). Le manuscrit, à l’encre noire sur papier à 16 lignes, a servi pour les représentations, comme en témoignent des notes au crayon ; il porte les cachets de dépôt à la SACEM, le 20 décembre 1948.On joint le manuscrit de premier jet au crayon (1 page in-fol., à 22 lignes), au dos d’esquisses pour la 3e des Trois Complaintes du soldat [K91].
Ensemble de 63 lettres ou pièces, autographes signées en réponse à lenquête savoureuse sur une citation de Claude Farrère.
[HUGO Victor].Titre violemment gênant de Claude Farrère : « Victor Hugo le plus grand imbécile du XIXe siècle » (Claude Farrère). Octobre-novembre 1934. Ensemble de 63 lettres ou pièces, autographes signées en réponse à l'enquête savoureuse sur une citation de Claude Farrère. On trouve les réponses de Joseph Ageorges, Maurice Ajam, Alcanter de Brahm, Arsène Alexandre, Jean Appleton, Aulnier, Henri Auriol, Mme Aurel (Aurélie de Faucamberge), Olivier Bascou, Joseph Barthélémy, Georges Beaume, Maurice Bedel, Louis Bertrand, Georges Bonnamour, Maurice Bouvier-Ajam, Charles Briand, Jane Catulle-Mendès, colonel Sadi-Carnot, Cazals, Madeleine Chaumont, Georges Claretie, Abel Combarieu, Jean Dars, Georges Daudet, Hugues Delorme, Joseph Denais, Pierre Dominique, Renée Dunan, Mme Dussane, Henri Falk, Fauveau de Courmelles, François Fournier, Léon Frapié, Funck Brentano, Urbain Gohier, Henry-Robert, Camille Mauclair, Mgr Mayol de Lupé et le nonce Casanova, Charles Méré, Jane Misme, Rachilde, les Rosny « aîné et jeune », Jean Royère, Émile de Saint-Auban, Saint-Georges de Bouhelier, etc. Par exemple, Rosny ainé : « Mon ami Claude Farrère a le droit d'exprimer son opinion sur Hugo, si violente soit-elle. Quant à moi, j'admire profondément le génie, l'immense génie du poète. Mais pour son intelligence très vive dans certaines zones, surtout littéraires, elle est assez faible dans les zones abstraites. Et il prend trop facilement le ton du prophète pour dire des choses simplettes au fond. »
Ensemble de manuscrits autographes signés
MAIZEROY René (René-Jean Toussaint, Baron, dit)Intéressant ensemble de 20 manuscrits autographes signés. Ces manuscrits ont été rédigés pour le Gil Blas et décrivent la vie parisienne scabreuse et élégante.
Lettre autographe signée
DENIS MauriceLettre autographe signée, adressée à Édouard Joseph. « Le Prieuré, Saint-Germain en Laye », [9 décembre 1940] ; 1 page in-16, adresse timbrée au dos. « André Clot, l’imprimeur lithographe me parle de votre désir d’éditer deux planches de moi dont les pierres commencées du temps de son père n’ont été ni achevées ni tirées. Les éditions Vollard ont absorbé depuis plusieurs années l’activité de Clot et la mienne. Puisque vous habitez rue de Furstenberg, vous pourriez peut-être venir à mon atelier d’art sacré, n°8, samedi prochain vers 5 heures. »
Lettre autographe signée
ZAO Wou-KiLettre autographe signée. Paris, le 29 mai 1962 ; 1 page in-4°. « Je vous prie de vouloir bien d’accepter ma demande d’instalation deux postes (ou trois) suplémentaires pour mon téléphone Lecourbe 88-36, qu’ils peuvent communiquer intérieur et extérieur. Le travaux de la maison est terminée. Veuillez envoyer quel’cun pour fixer le file téléphonique provisoire en même-temps. Merci. »
Pièce autographe signée
BRASILLACH RobertPièce autographe signée intitulée « Stances de Pierrot à Colombine ». 1925 ; 1 page in-8°. « Pour avoir vue au clair de luneSe pencher sur ses beaux espoirsL’enfant à chevelure bruneJe vous ai désirée un soir.L’ombre était pleine de murmuresNos regards ne pouvaient s’y voir. »Au dos figure un autre poème autographe signé (encre pâle) :« N’avez vous jamais évoquéSous une lune de VerlaineDans un parc discret et coquetLa Comédie Italienne ?La brise dit des mots d’amourQui volent de branches en branches, Et sous les mantes de veloursLes satins ont des clartés blanches. »
Lettre autographe signée
BRASILLACH RobertLettre autographe signée, adressée à Mlle Ennebic. « Canet, vendredi soir 6 septembre » ; 8 pages in-8°, enveloppe jointe. « Il faut que je vous gronde, d’abord, par ce que vous me racontez des bêtises dans votre lettre, je vous le dis franchement. Qu’est-ce que c’est que cette façon de dire que je vous ai trouvé à Paris, différente, incertaine et un peu sotte. “Et qui vous permet de dire ça ? Moi qui était si heureux de vous retrouver, et de vous retrouver pareille. Et bien souvent quand on se figure des choses comme ça des gens, c’est qu’on les pense d’eux-mêmes. Mais je ne veux pas vous retourner les choses méchantes que vous me dites. […] C’est parler bien longuement et disserter sur des pointes d’épingle. Mais il ne faut pas croire que je ne suis pas toujours votre vieux camarade. […] Je sais que mon interview des Pitoëff a paru dans l’Intran. Bien entendu, je ne le savais pas mais un de mes camarades il y a quelques jours m’y a fait une allusion ». Il remercie sa correspondante de l’avoir amené aux débuts de journalisme. « C’est un début qui est peu de chose, mais qui sait ? C’est peut-être important pour moi. Car je n’ai pas l’intention, vous le savez, si j’ai assez de force pour cela, de faire long feu dans l’université, puisque la littérature est une chose incertaine et difficile, qu’il faut avoir....du talent et de la chance pour y réussir, le journalisme est une porte de sortie passionnante. » Il lui parle de ses vacances fort réussies à Mont-Louis et à Font-Romeu. Il félicite le frère de sa correspondante pour la naissance de sa dernière fille. Il évoque le futur mariage de sa correspondante : « Alors, ma chère Marie, ce mariage est décidé. D'après ce que vous m’avez dit de votre futur époux, si je puis parler aussi noblement, je pense que vous serez heureuse. » Il lui raconte l’histoire d’une amie qui après être restée célibataire très longtemps, a rencontré un veuf, s’est mariée avec lui et vient d’avoir un enfant. « Je crois, ma chère Marie, que “l’état de mariage” comme on dit ecclésiastiquement, est l’état naturel de la femme (et peut-être de l’homme). Naturellement, vous devrez donc vous y habituer. […] C’est que je désire de tout mon coeur que vous soyez très heureuse. » I ll l’informe que sa soeur, Suzanne, a une place en Espagne mais « qui ne l’emballe pas ». Il lui parle de ses lectures : Les enfants Terribles de Cocteau, Poussière, Mrs Dalloway, etc.
Pièce autographe signée
BRASILLACH RobertPièce autographe signée intitulée « Sonnet. En souvenir de note dernière promenade nocturne et de tant d’autres ». 2 août 1925 , 1 page in-8°. « Pour Marie,C’était le dernier soir au bord des eaux sereinesNous étions dans la chevelure des roseaux,Et les roseaux chantaient aux caresses des eaux...La musique de nuits nonchalamment s’égrène...Voici qu’un souvenir aux douceurs souverainesSemble naître du chant recueilli des oiseauxLa fileuse des jours arrête ses ciseaux ;La paix des soirs défunts frissonne sur le plaine.C’est l’heure impérissable au dieu méchant ravie,L’instant où dans nos coeurs renaît le souvenirDe la route amicale au grand soleil suivie.Et le regret se mêle à notre amer plaisirDans ce beau soir, devant ce qui ne peut mourirMais qu’on ne verra plus, peut-être de la vie. »
Lettre autographe signée
ATTERBOM (Per Daniel Amadeus)Lettre autographe signée. Upsala 18 mars 1838 (?) ; 4 pages in-4°, en suédois.Très longue lettre visiblement très intéressante dans laquelle il cite un poème en français tiré des “Esquisses poétiques” d’Alphonse de Lamartine : « C’est le poète : il marche ignoré du vulgaire,Dans sa joie inconnu, dans des pleurs solitaires,Quelquefois incliné sous d’indignes travaux,Courbé par le besoin, enchaîné par les maux.Qu’importe ? Il a pour lui les tendres rêveries,Les regards, les concerts des muses attendries,L’innocence aux beaux yeux qui sourit à son coeur,L’espoir qui vient toujours ranimer son ardeur,Et ces plaisirs si neufs que donne la nature,Et l’avenir paré d’une teinte plus pure,C’est un enfant : voyez, un rien fait le charmer ;Aux rayons d’un beau jour son luth peut s’animer ! »
Lettre autographe signée
MAURIAC FrançoisLettre autographe signée, adressée à Jacques Laval. 19 mars ; 2 pages in-4°. Le R.P. Jacques Laval, dominicain [1911-2002] avait vingt-cinq ans de moins que Mauriac et son physique avait, semble-t-il, impressionné l’écrivain. Cette amitié fut interrompue en raison de certaines appréciations de Mauriac sur le livre L’Homme partagé que venait de faire paraître J. Laval. « Entendu, cher Jacques. Nous vous attendons vendredi soir. J’ai écrit au photographe pour l’avertir qu’il ne s’agit que d’une photographie de photographe : les traits de Rimbaud sont extrêmement flous. Aussi avant de lui faire parvenir cette photo à laquelle je tiens beaucoup. Je veux m’assurer que c’est un travail possible que vous lui demandez. J’ai été deux fois à l’expos. La Patellière : elle est très belle ; il a subi là l’épreuve décisive : le voilà consacré. Votre toile est une des meilleures. D’ailleurs le choix a porté sur des toiles de premier ordre. J’ai fait là, la connaissance de votre ami Yves Alix : très sympathique, et aussi de Mme de la Patellière. Je vous écris un peu ému : la Gestapo sort de chez moi : j’étais bien tranquille, puisque je n’ai rien à me reprocher et qu’il n’y avait rien à trouver. Mais enfin, une perquisition c’est toujours désagréable et même assez horrible ; et puis le papier le plus innocent peut quelquefois lancer la police sur une fausse piste. Ils m’ont dit que j’avais été dénoncé. Je me demande quel peut être l’individu qui a fait cela... À vendredi, cher Jacques. Je serai heureux de vous voir, de parler un peu avec vous. Je suis très en paix depuis quelques temps. Je commence à croire que la vieillesse ne sera pas si terrible... et même qu’elle sera douce, toute baignée de l’éternelle joie déjà proche. »