Nos plus beaux documents autographes
4423 autographes de prestige trouvés
Lettre autographe signée
SAINT-SAËNS CamilleLettre autographe signée, adressée à un ami. Las Palmas, le 16 février 1899 ; 4 pages in-4°. Très belle lettre : « Votre lettre du 1er fév. me montre qu’on s’occupe sérieusement de Phrymé à l’Op.(éra) Com.(ique) ; je croyais qu’on n’y songeait plus. C’est moi qui ai demandé à Carré d’égayer le dîner du second acte et de faire une apparition plus suave dans cette nuit subite et complète qui n’a pas de raison d’être ; nul doute qu’avec son goût pour le pittoresque et son talent de metteur en scène, il ne fasse très bien ; pourvu qu’il ne fasse pas trop bien ! en cela comme en tout je n’aime pas qu’on dépasse le but. Mlle Emelen est ravissante ; je lui ai fait dire le rôle et elle y sera très bien. J’ai relu Vendetta comme vous pensez ; c’est maintenant tout à fait au point (me permettez-vous de dire qu’il me semblerait encore utile de retoucher quelques vers par-ci par là ? Mais c’est peu de choses). Oui, c’est tout à fait au point, mais c’est moi qui n’y suis plus. C’est plus fort que moi, je ne puis plus écrire pour le théâtre. Pourquoi ? est-ce une évolution naturelle, ou le résultat de tous les ennuis que j’ai eu dans ces « mauvais lieux de la musique » comme les appelait Berlioz ? Je ne sais ; peut-être les deux. Ce qui est certain, c’est la répugnance, l’horripilation que j’éprouve à l’idée d’entreprendre un travail de telle nature et il me paraît impossible, dans de telles conditions, de faire quelque chose de bon. Je viens d’écrire un quatuor qui sera interminable ; cela me fait peur, mais peur et plaisir à la fois, comme quand on va prendre un bain de mer et qu’il y a de grosses vagues. Que voulez-vous que j’y fasse ? J’aurais toujours la consolation de vous avoir fait faire une bonne pièce qui vous prépare au succès. Le grand effet arrivant à la fin du second acte est ainsi bien mieux préparé, tout s’enchaîne et s’équilibre à souhait. Puisque le rôle principal est destiné à Mer Héglon (et je n’en vois pas d’autres, l’astre de Deluc me semble en train de pâlir). Pourquoi ne proposeriez-vous pas à Xavier Leroux de reprendre le fardeau que je sens trop lourd pour moi et qui lui sera léger ! L’idée d’écrire un rôle pour la belle amie le surexcitera favorablement. Vous n’avez pas oublié d’ailleurs qu’il a triomphé à l’Institut sur votre Diane ! Il me semble que Vendetta lui revient de droit. Je vous perce le coeur, je le sais et cela me chagrine. Mais à quoi bon se leurrer de chimères ? Si vous faites un drame et qu’il vous fasse des choeurs et de la musique de scènes, c’est là une chose dont je me sens encore capable. Tout un opéra, décidément, je n’en suis plus. J’ai acheté tout exprès une belle cartera, comme on dit ici, en maroquin, fermant à clé, pour que votre manuscrit soit bien à l’abri. Si vous le désirez, je l’éplucherai soigneusement et vous signalerai en toute humilité, les petits détails qui me semblent encore susceptibles d’amélioration. Vous avez tenu à garder « ils s’aiment bien, ils sont heureux ! », cela plaira peut-être à un autre, mais moi, je l’aurais certainement retranché... J’ai été vivement touché de cette petite carte de Mme de Lassus ; pourvu qu’elle ne se chagrine pas trop à cause de moi ! qu’elle veuille penser à ce qu’elle ferait si on lui demandait de faire du trapèze ou de danser sur la corde raide, elle se trouvera tout à fait à ma place. Je pense que si Phrymé voit enfin les feux de la nouvelle rampe, vous me donnerez des détails bien circonstanciés sur cet événement. On peut bien dire événement, car c’en est un maintenant de voir représenter un Opéra-comique à l’Opéra-comique ! »
Lettre autographe signée
MAYENNE Henri de Lorraine, duc deLettre autographe signée « Henry de Lorraine », adressée à la Reine mère Marie de Médicis. [1620] ; 1 page in-4, adresse au verso, cachet cire rouge aux armes (petite déchirure par rupture de l’autre cachet ; portrait gravé joint). Il a bien reçu la lettre de Sa Majesté, et s’excuse de ne pouvoir exécuter son commandement, étant encore souffrant : « je la suplie treshumblement me pardonner si je ne puis si toste y obéir, estant encor un peu desbille, mais incontinent que jaures un peut plus de forsse je mi acheminer pour rendre le service treshumble que je dois à vostre Majesté ». Il prend « la hardiesse de baiser les mains de Vostre Majesté ».
Poème autographe signé « Litanies pour Ré ». 2 août 1979
SOUPAULT PhilippePoème autographe signé « Litanies pour Ré ». 2 août 1979 ; 1 page in-8°.« Arc en cielAnge gardieninspiratriceexploratricesourirecourageuselucidevraieingénieusesoigneusegracieusejoliegénéreuseet j’en oubliePhilippe le maladroit2 août 1979. »
Une route seul soleil
TZARA Tristan« Une route seul soleil ». Sans date [1944] ; in-16, 16 pages, agrafé. Édition originale de cette plaquette parue dans la clandestinité. Envoi autographe à Jean Lescure. « À Jean Lescure pour son amour de la poésie et de la liberté. Tristan Tzara ». Rare.
Ça va
TZARA Tristan« Ça va ». Centre des Intellectuels, Cahors, [1943] ; in-16 (110 X 135 mm), 12 pages, agrafé tache au niveau de l’agrafe). Édition originale sur papier courant imprimée à petit nombre, il n’a été tiré que 15 pur fil en grands papiers. Envoi autographe à Jean Lescure. « À Jean Lescure avec la sympathie de Tristan Tzara ». Rare exemplaire dédicacé.
Ensemble de lettres autographes signées
MONTHERLANT Henry Millon deCorrespondance de 12 lettres ou cartes signées ou autographes, adressées à Marcel Lobet, écrivain belge(1907-1992) entre 1933 et 1971. Montherlant y évoque certaines de ses oeuvres ou commente les articles ou critiques de Marcel Lobet.3 lettres autographes signées, 8 lettres tapuscrites signées et 1 carte postale autographe signée. In-4° en général.— Lettre autographe signée. [1938 ?]. Il évoque « une question qui, comme tout ce qui touche à l’ “Orient”, m’a toujours un peu effrayé par sa complexité ».— Lettre signée. 5 mars 1963 : « Vous avez bien vu en voyant que je cherche essentiellement à reproduire l’être humain. Et juste aussi en voyant que j’ai du respect pour la faiblesse, non pour la médiocrité ».— Lettre signée 17 mars 1969. « Ce n’est nullement par goût de l’alternance que je peux être à la fois du côté de Port-Royal et du côté du bon plaisir, ou seulement du plaisir tout court. C’est seulement parce que j’ai une nature riche et diverse et que je n’ai pas voulu y élaguer pour m’y faire une unité factice. Il y a cinquante ans que j’écris et on n’a pas encore compris cela », etc.— Lettre signée. 16 avril 1971. « Je ne suis pas un “styliste”, je suis simplement un écrivain, et je ne pense pas du tout que mon Théâtre soit supérieur à mon œuvre de romancier […] Cocteau a écrit : “Montherlant, c’est l’aigle à deux têtes. L’une de ces têtes est la tête de Malatesta, l’autre est celle du maître de Santiago” ».— Carte postale autographe signée non datée : « mais croyez-moi, les préfaces sont parfaitement inutiles ».
Dessin original à la pierre noire, signé
[CARCO Francis] — DIGNIMONTDessin original à la pierre noire, signé et dédicacé au poète Pierre Varenne. 233 X 178 mm. Portrait de Francis Carco par André Dignimont. « Pour Pierre Varenne, en souvenir de Francis. Dignimont ». Témoignage de l’amitié qui liait les deux artistes. On joint un poème dactylographié de P. Varenne « Francis Carco ».
Poème autographe signé
SOUPAULT PhilippePoème autographe signé. Sans date ; 2 pages in-8° intitulé « Bagarres ».« Je me bats le jour je me bats la nuitBatailles contre la mélancolieCette vieille pieuvre toujours éveilléeQui me guette au coin des annéesAu coin des rues et des souvenirsEt lance son refrain mourirAlors que je veux vivre mille foisQue je veux aimer que je veux la joieQu’il est temps enfin d’espérerTemps de croire temps de respirerJe porte une flamme dans mon coeurElle brûle c’est mon enfant ma soeurC’est la vie qui sourit qui murmureC’est le temps qui fuit pour que dureLe grand incendie toute la vieSans remords sans mélancolieDans l’univers qu’ont crééLes rêves et toute véritéSeule vérité ma vérité lumièrePour aujourd’hui demain hier. »Publié par l’éditeur Eynard (Suisse), en 1949, dans un recueil intitulé Chansons.
Pièce signée
CAPOTE TrumanPièce signée. 11 septembre 1957 ; 1 page in-4°, trous d’épingles en haut. Contrat type entre Capote et CBS télévision employant l’écrivain pour établir les grandes lignes d’une histoire sans titre et être indemnisé de 1 000 $. L’année suivante, Capote publiera Breakfast at Tiffany’s.
4 belles photographies
PICASSO Pablo (Pablo Ruiz y Picasso, dit)Ensemble de 4 photographies représentant Pablo Picasso :— 3 photographies représentent Picasso avec Pierre Bertrand, lors d’un repas (tampon du 20 mai 1956, au dos). Sur l’une des photographies, on aperçoit Jean Cocteau. 15 X 10 cm, chaque.— 1 photographie faite à Vallauris le 3 août 1956, représente Picasso entouré de Hélène Parmelin (femme du peintre E. Pignon), Paco Muñoz, Polo et Jacqueline Hutin (dernière femme de Pablo Picasso). 8,5 X 11 cm.
Photographies
UTRILLO MauriceEnsemble de 4 photographies représentant le peintre et son épouse autour de ses tableaux. 175 X 125 mm. Une des photographies représente le peintre en train de peindre. Beaux plans rapprochés. Rare.
2 lettres autographes signées
CANALS Y LLAMBI RicardoEnsemble de 2 lettres autographes signées, adressées à M. Teyssier :— Madrid, 22 juin 1903 ; 2 pages in-8°. « Je vous prie de m’excuser du retard à vous envoyer les deux esquisses. C’est bien de ma faute, pour avoir laissé le soin de faire l’envoi au même encadreur pendant une excursion que j’ai faite à Salamanca. À mon retour, j’ai du l’envoyer moi-même. »— Grenade, 25 mai 1905 ; 2 pages in-8°. Il fait un voyage en Espagne et en rentrant à Paris il « aurait grand plaisir à vous montrer mes nouvelles productions et comme de juste vous pourrez choisir. Je vous prie de m’excuser ce retard mais réellement j’ai eu beaucoup de mal avec ce tableau et m’a empêché de rien faire d’autre assez intéressant pour vous montrer. »
Lettre autographe signée
PRISE D’ALGERLettre autographe signée « De Sérigny » adressée à sa mère. Camp de Sidi et Ferruch, 1er juillet 1830 ; 3 pages in-4° adresse et oblitération au dos. Texte extrêmement rare à cette date! « Tu vas probablement m’accuser d’inexactitude, et tu ne sais cependant pas toute la peine que j’éprouverais de ne pas pouvoir écrire, j’ai été horriblement fatiguée par le débarquement du matériel, qui du reste n’est pas encore achevé, mais par la suite des évènement je me trouve maintenant le pouvoir de me reposer. J’ai passé une vingtaine de jours, sans prendre un moment de repos, j’étais même quelques fois très heureux quand j’avais la nuit tranquille, du reste la marine ne fait rien, ou presque rien jusqu’à présent, si ce n’est le métier de porte faire, se lever à 4h du matin, et partir de suite pour aller décharger les navires marchands, ne rentrer qu’à huit heure du soir, voilà notre service ; encore un soir qu’il faisait très mauvais temps, je n’ai pas pu retourner à mon bord, j’ai été obligé de passer la nuit dans une embarcations sans souper non plus que mes hommes, le lendemain matin, le temps était devenu plus favorable, je suis parvenu a retourner à mon bord, on m’y a donné le temps de prendre des vivres pour la journée et on m’a fait partir immédiatement, cette fois la j’ai encore été obligé de passer la nuit non à bord de mon embarcation mais à terre, le temps était devenu très mauvais, on a été obligé de mettre tous les canots à terre, pour qu’ils ne soient pas perdus., encore on en a perdu beaucoup, beaucoup on aussi ont été avariés, trois [brigs?] marchands , se sont jetés à la cote et sont perdus, personne n’a été noyé. Tu dois voir que j’ai eu quarante huite heure bien employées. Il y a eu pendant le temps qui vient de s’écouler du changement dans ma position, le 19 du mois de Juin ma frégate est partie, elle a pris la mer, et a été croisé Alger, afin de débarasser la rade qui du reste est très mauvaise, quand à moi je suis passé provisoirement sur le vaisseau de le Duquesne, avec des hommes et des embarcations de notre [bon], pour travailler au débarquement, je suis resté sur ce vaisseau jusqu’au 30, que j’ai reçu l’odre de débarquer avec ma compagnie, pour garder le camp retranché, je loge donc maintenant sous ma tente, nous avons des chaleurs épouvantables, dans la journée, et la nuit un froid assez vif, mais j’ai descendu, mon cadre, et je suis comme couché comme dasn un lit, quand à la nourriture elle est meilleure qu’à bord. Enfin je ne serais pas malheureux ici, si ce n’est qu’il est probable que je m’y ennuirai, car nous passerons probablement quelques temps ici, nous ne sommes destinés qu’à garder le camp qui je pense ne sera pas attaqué. Je ne suis certainement pas à t’annoncer la nouvelle du débarquement des troupes qui s’est fait le plus [...] on dit que le général en chef croyait qu’on y perdrait environ six mille hommes, et je crois qu’il en a perdu six ; les Turcs ont été surpris et n’ont pas fait la moindre résistance ; la journée du 19 a été chaude, les turcs occupaient une forte et belle position, la notre n’était pas si avantageuse, l’intervention du Général en chef n’était pas de les attaquer, c’est eux qui y sont venus, ils ont été repoussés avec perte, le général en chef voyant notre avantage, en a profité, il a fait marcher en avant, et ce jour la on s’est emparé de deux [redontes], de leur position et de leur camp, dans lequel on a trouvé beaucoup de butin, qui a en partie tourné au profit des soldats qui étaient très fatigués et qui du reste avaient éprouvés des privations, lorsque le débarquement du matériel a été plus avancé, on s’est porté de nouveau en avant, on a été obligé d’activer plusieurs positions, enfin nous sommes devant Alger ; on a ouvert la tranchée devant le fort l’empereur qui est un fort qui domine la ville, mais nous sommes dans des positions qui le dominent lui même, et je pense bien que demain, nous nous emparerons ; hier les batiments qui croisent devant Alger, ont été échanger quelques coups de canons avec les forts qui donnent sur la mer, afin que toute l’attention des Algériens ne se porte pas du coté de la terre ; du reste l’amiral Duperré vient d’appareiller, il est probable qu’il va se porter devant Alger, pour attaquer par mer, en même temps que notre armée attaquera par terre. Il parait certain que le [day] d’Alger a mis les têtes française a prix, car ils les coupent a tous ceux dont il s’emparent, ils deterrent même les morts pour leur couper la tête ; aussi nos soldats sont exaspérés, et leurs officiers ont beaucoup de peine à les empecher de tuer tous le monde. »
Lettre autgraphe signée
SAINT-SAËNS CamilleLettre autographe signée, adressée à un ami. Las Palmas, le 16 février 1899 ; 4 pages in-4°. Très belle lettre : « Votre lettre du 1er fév. me montre qu’on s’occupe sérieusement de Phrymé à l’Op.(éra) Com.(ique) ; je croyais qu’on n’y songeait plus. C’est moi qui ai demandé à Carré d’égayer le dîner du second acte et de faire une apparition plus suave dans cette nuit subite et complète qui n’a pas de raison d’être ; nul doute qu’avec son goût pour le pittoresque et son talent de metteur en scène, il ne fasse très bien ; pourvu qu’il ne fasse pas trop bien ! en cela comme en tout je n’aime pas qu’on dépasse le but. Mlle Emelen est ravissante ; je lui ai fait dire le rôle et elle y sera très bien. J’ai relu Vendetta comme vous pensez ; c’est maintenant tout à fait au point (me permettez-vous de dire qu’il me semblerait encore utile de retoucher quelques vers par-ci par là ? Mais c’est peu de choses). Oui, c’est tout à fait au point, mais c’est moi qui n’y suis plus. C’est plus fort que moi, je ne puis plus écrire pour le théâtre. Pourquoi ? est-ce une évolution naturelle, ou le résultat de tous les ennuis que j’ai eu dans ces « mauvais lieux de la musique » comme les appelait Berlioz ? Je ne sais ; peut-être les deux. Ce qui est certain, c’est la répugnance, l’horripilation que j’éprouve à l’idée d’entreprendre un travail de telle nature et il me paraît impossible, dans de telles conditions, de faire quelque chose de bon. Je viens d’écrire un quatuor qui sera interminable ; cela me fait peur, mais peur et plaisir à la fois, comme quand on va prendre un bain de mer et qu’il y a de grosses vagues. Que voulez-vous que j’y fasse ? J’aurais toujours la consolation de vous avoir fait faire une bonne pièce qui vous prépare au succès. Le grand effet arrivant à la fin du second acte est ainsi bien mieux préparé, tout s’enchaîne et s’équilibre à souhait. Puisque le rôle principal est destiné à Mer Héglon (et je n’en vois pas d’autres, l’astre de Deluc me semble en train de pâlir). Pourquoi ne proposeriez-vous pas à Xavier Leroux de reprendre le fardeau que je sens trop lourd pour moi et qui lui sera léger ! L’idée d’écrire un rôle pour la belle amie le surexcitera favorablement. Vous n’avez pas oublié d’ailleurs qu’il a triomphé à l’Institut sur votre Diane ! Il me semble que Vendetta lui revient de droit. Je vous perce le coeur, je le sais et cela me chagrine. Mais à quoi bon se leurrer de chimères ? Si vous faites un drame et qu’il vous fasse des choeurs et de la musique de scènes, c’est là une chose dont je me sens encore capable. Tout un opéra, décidément, je n’en suis plus. J’ai acheté tout exprès une belle cartera, comme on dit ici, en maroquin, fermant à clé, pour que votre manuscrit soit bien à l’abri. Si vous le désirez, je l’éplucherai soigneusement et vous signalerai en toute humilité, les petits détails qui me semblent encore susceptibles d’amélioration. Vous avez tenu à garder « ils s’aiment bien, ils sont heureux ! », cela plaira peut-être à un autre, mais moi, je l’aurais certainement retranché... J’ai été vivement touché de cette petite carte de Mme de Lassus ; pourvu qu’elle ne se chagrine pas trop à cause de moi ! qu’elle veuille penser à ce qu’elle ferait si on lui demandait de faire du trapèze ou de danser sur la corde raide, elle se trouvera tout à fait à ma place. Je pense que si Phrymé voit enfin les feux de la nouvelle rampe, vous me donnerez des détails bien circonstanciés sur cet événement. On peut bien dire événement, car c’en est un maintenant de voir représenter un Opéra-comique à l’Opéra-comique ! »
Lettre autgraphe signée
SAINT-SAËNS CamilleLettre autographe signée adressée à un ami. Paris, rue de courcelles, 9 octobre 1913 ; 4 pages in-8°. Il regrette de n’avoir vu son ami lorsque celui-ci est venu le voir , il était chez son coiffeur. « Demain, à 1h 1/2 je repars pour Berlin où je vais diriger Samson, que j’aurai le rare plaisir d’entendre avec les mouvements de l’auteur, j’irai ensuite à Varsovie où je vais jouer du piano et diriger ma symphonie en La Mineur et la Danse Macabre, ainsi que la musique que j’ai écrite pour la foi de Brieux, et je serai revenu le plus tard le 22...» . Il va donner à son retour, un concert au bénéfice de l’oeuvre de la Maison du soldat. « Il est quatre heures du matin, à 7 heures j’aurais 78 ans... je sors de ma 77ème année comme un vieillard en tort et je m’aperçois que j’entre dans ma 79ème. C‘est un chiffre bien élevé pour un homme seul...».